D O S S I E R T H É M A T I Q U E Tumeurs stromales digestives : diagnostic et pronostic ● B. Landi, T. Lecomte, C. Cellier* P O I N T S F O R T S P O I N T S F O R T S ■ Les tumeurs stromales sont les tumeurs conjonctives les plus fréquentes du tube digestif. ■ Elles sont le plus souvent localisées dans l’estomac ou l’intestin grêle. ■ Les symptômes dépendent de leur taille, de leur vitesse de croissance et de leur localisation. Elles peuvent être de découverte fortuite, en particulier lors d’une endoscopie digestive. ■ L’échoendoscopie est le meilleur examen pour caractériser les tumeurs sous-muqueuses œso-gastroduodénales ou rectales. ■ Le diagnostic définitif repose sur l’examen histologique. ■ Leur potentiel de malignité est souvent difficile à évaluer. Il est au mieux estimé par plusieurs paramètres : taille, localisation dans le tube digestif et index mitotique. ■ Après exérèse, des récidives tardives de tumeurs avec un potentiel de malignité réduit sont possibles. es tumeurs stromales sont les tumeurs conjonctives les plus fréquentes du tube digestif. Elles s’intègrent maintenant dans un cadre nosologique précis depuis la mise en évidence de l’expression de la protéine c-kit, un récepteur d’un facteur de croissance, par les cellules tumorales (1, 2). Elles ont la particularité d’avoir un potentiel de malignité souvent difficile à déterminer. L ÉPIDÉMIOLOGIE ET LOCALISATION L’incidence exacte des tumeurs stromales digestives est inconnue, inférieure à 5 000 cas par an aux États-Unis et à 1 000 cas par an en France (3). Elles représentent moins de 1 % des tumeurs * Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris. 66 malignes du tube digestif et 20 % des tumeurs malignes de l’intestin grêle, si l’on exclut les lymphomes (4, 5). Elles surviennent chez les adultes le plus souvent après 50 ans, avec un sexratio voisin de 1 (5). Les facteurs étiologiques des tumeurs stromales sont inconnus. Elles peuvent se développer dans tout le tube digestif. Soixante pour cent environ siègent dans l’estomac, 25 % dans l’intestin grêle, 10 % dans le côlon-rectum (5). Les autres localisations sont rares (œsophage, épiploon, mésentère, pancréas). SIGNES CLINIQUES Les tumeurs stromales gastro-intestinales sont généralement asymptomatiques, jusqu’à ce qu’elles deviennent volumineuses ou donnent lieu à une complication. Les symptômes les plus fréquents sont une hémorragie digestive (lorsque la tumeur est ulcérée) ou des douleurs abdominales non spécifiques, plus rarement une masse palpable (4, 5). Les autres symptômes révélateurs peuvent être une anorexie, une dysphagie, un syndrome obstructif, une perforation, de la fièvre ou un ictère obstructif. Du fait de leur caractère non spécifique, les symptômes évoluent souvent depuis plusieurs mois lorsque le diagnostic est porté (6). La plupart des patients atteints d’une tumeur stromale maligne sont symptomatiques. DIAGNOSTIC Le diagnostic de tumeur stromale œso-gastroduodénale est souvent évoqué en endoscopie devant une tumeur d’allure sousmuqueuse qui peut être de découverte fortuite (4). L’aspect est celui non spécifique d’une lésion surélevée recouverte d’une muqueuse d’allure normale, éventuellement ulcérée à son sommet. Le diagnostic des tumeurs du grêle est souvent fait à un stade tardif chez un patient symptomatique. L’échoendoscopie est le meilleur examen pour caractériser les tumeurs sous-muqueuses œso-gastroduodénales ou rectales (7). L’aspect échoendoscopique des tumeurs stromales est très évocateur quand elles se développent à partir de la quatrième couche hypoéchogène : lésion très hypoéchogène, homogène, bien limitée, d’aspect parfois fasciculé. Certains critères échoendoscoLa lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 2 - vol. V - mars-avril 2002 D O S S I E R T H piques prédictifs de potentiel malin des tumeurs stromales ont été établis par plusieurs études : un diamètre de la lésion supérieur à 3 cm, l’existence d’une nécrose centrale, des contours mal limités, un envahissement d’organes de voisinage, la présence de zones kystiques intratumorales (figures 1 et 2) (8, 9). Leur spécificité est néanmoins relative. La présence d’adénopathies suspectes est rare (8). L’entéroscopie, l’entéroscanner et la vidéocapsule sont les examens les plus sensibles pour détecter une petite tumeur du grêle. Le scanner abdominal permet de mettre en évidence les tumeurs plus volumineuses, un éventuel envahissement d’organe de voisinage, ou la présence de métastases hépatiques (figure 3). Seule l’analyse histologique (généralement de la pièce opératoire), permettra de confirmer le diagnostic de tumeur stromale. Les biopsies endoscopiques, trop superficielles, sont en effet généralement négatives. La sensibilité de la ponction sous écho-endoscopie pour le diagnostic de malignité des lésions sous-muqueuses est É M A T I Q U E décevante (10). Une biopsie percutanée préopératoire est rarement discutée. Elle comporte un risque théorique d’essaimage péritonéal en cas de forme maligne (4). Elle n’est indiquée qu’en cas de tumeur inextirpable ou, surtout, en cas de doute sur un lymphome qui pourrait faire discuter une approche non chirurgicale. L’aspect macroscopique des tumeurs stromales est souvent évocateur (blanchâtre, bien limité, d’aspect fasciculé à la coupe). Ces tumeurs se développent principalement à partir de la musculeuse digestive. Elles peuvent avoir une croissance endophytique vers la lumière ou bien exophytique ou mixte (5, 11). Leur taille est très variable, de quelques millimètres à plus de 30 cm. En cas de tumeur digestive d’aspect macroscopique et histologique compatible avec le diagnostic de tumeur stromale, un immuno-marquage CD117 (c-kit) doit être réalisé pour confirmer le diagnostic (12). L’expression de CD117 dans la tumeur est typiquement cytoplasmique, présente généralement dans la majorité des cellules. De rares cellules positives peuvent correspondre à des mastocytes, seules cellules du tube digestif avec les cellules de Cajal à avoir un immuno-marquage positif pour le CD117. Les tumeurs à cellules fusiformes CD117 négatif peuvent être positives pour la desmine ou la protéine S100, arguments respectivement en faveur du diagnostic de léiomyome et de tumeur nerveuse (schwannome, neurofibrome). Ces deux marqueurs sont généralement négatifs dans les tumeurs stromales. La protéine c-kit n’est pas spécifique des tumeurs stromales digestives. En cas de tumeur atypique positive pour la protéine S100 et c-kit, le diagnostic de métastase digestive de mélanome doit être évoqué. D’autres tumeurs extradigestives ont une positivité marquée pour CD117 : par exemple les carcinomes pulmonaires à petites cellules ou les séminomes. Figure 1. Échoendoscopie : tumeur stromale gastrique suspecte de malignité du fait de la taille (5 cm) et de l’existence de zone liquidiennes intratumorales (8). Figure 2. Échoendoscopie : tumeur stromale gastrique de petite taille mais suspecte du fait de limites externes irrégulières avec étalement en périphérie de la lésion (8). La lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 2 - vol. V - mars-avril 2002 Figure 3. Tumeur stromale gastrique : au scanner, lésion ovalaire mesurant 4 cm de plus grand diamètre, développée à la face postérieure de l’antre, bombant dans la lumière, avec un développement extradigestif au niveau du hile de la rate, de densité tissulaire avec un faible rehaussement homogène au temps portal. 67 D O S S I E R T Comme pour toute tumeur, l’immuno-marquage ne remplace pas l’analyse histologique ni la corrélation clinique mais est un outil supplémentaire pour la caractérisation tumorale. QUELS SONT LES FACTEURS PRÉDICTIFS DE MALIGNITÉ SUR LA PIÈCE DE RÉSECTION ? Les tumeurs stromales digestives ont la particularité d’avoir un potentiel de malignité qui n’est pas toujours aisé à déterminer. L’invasion d’organes de voisinage ou la présence de métastases sont caractéristiques des tumeurs malignes (4, 5). Dans les autres cas, les deux facteurs pronostiques les plus importants sont l’index mitotique et la taille de la tumeur. Pour les tumeurs stromales, l’index mitotique est généralement mesuré en comptant le nombre de mitoses pour 50 champs à fort grossissement (13). L’expression “faible risque” de malignité semble préférable à celle de tumeur bénigne. Les tumeurs de moins de 2 cm de diamètre, sans mitose visible, ont en effet un très faible risque de développer des métastases, alors que les tumeurs de plus de 5 cm, avec un index mitotique élevé (supérieur à cinq mitoses pour 50 champs) métastasent fréquemment. Il n’existe cependant pas de consensus fondé sur les seuls critères de taille et d’index mitotique pour clairement distinguer une tumeur stromale maligne d’une tumeur de faible risque de malignité ou de risque évolutif indéterminé. L’index mitotique considéré comme évocateur de malignité varie, de plus, en fonction de la localisation tumorale. Les tumeurs stromales du grêle ont une évolution maligne plus fréquente, à taille et index mitotique équivalents aux tumeurs stromales gastriques (4, 5). Une cellularité élevée, une nécrose intratumorale, des remaniements kystiques, des atypies nucléaires sont plus fréquents avec les tumeurs à fort potentiel de malignité. Cependant, ces différents critères ne sont pas des facteurs pronostiques indépendants en analyse multivariée (5). Plus récemment, il a été suggéré qu’une mutation du gène c-kit (en particulier sur l’exon 11) serait plus fréquente pour les tumeurs stromales avec un potentiel élevé de malignité (14). ASSOCIATIONS PATHOLOGIQUES La triade de Carney, entité rare, associe des tumeurs stromales gastriques multiples, un chondrome pulmonaire et un paragangliome extrasurrénalien (5). Elle intéresse les adolescentes et les femmes jeunes. Dans une série de 79 patientes identifiées par Carney, la majorité (78 %) avaient une association de deux de ces tumeurs (pouvant survenir de manière métachrone) et une évolution lente ; 80% des patientes étaient vivantes avec un recul médian de 20 ans. Dans la neurofibromatose, 5 % des patients ont développé des tumeurs stromales digestives souvent multiples occasionnant des symptômes cliniques. Enfin, des cas de forme familiale de tumeurs stromales multiples ont été rapportés. 68 H É M A T I Q U E PRONOSTIC L’histoire naturelle des tumeurs stromales demeure imparfaitement connue. Les critères diagnostiques, pronostiques et de dénomination ont été utilisés de manière variable dans le temps et selon les auteurs. Un suivi très prolongé est nécessaire pour affirmer la bénignité, car des récidives 10 à 20 ans après l’exérèse sont possibles (4, 5). Les critères de malignité sont tout d’abord cliniques : envahissement d’organes de voisinage, récidive loco-régionale ou apparition de métastases. Mais le diagnostic de malignité ne peut être porté initialement sur ces critères que dans moins de la moitié des cas (4, 5). Au moment du diagnostic, les métastases siègent le plus souvent dans le mésentère (20 %). Une carcinose péritonéale diffuse ou des métastases hépatiques sont à ce stade plus rares (10-15 %), et un envahissement d’organes de voisinage est présent dans environ 15 % des cas. Les métastases ganglionnaires sont rares (inférieures à 10 % des cas) comme dans les autres sarcomes (4). Dans certaines séries, environ un quart des tumeurs stromales gastriques et la moitié de celles du grêle sont considérées comme malignes. Les récidives locales, en dehors des extensions mésentériques et péritonéales, surviennent principalement en cas de tumeurs pour lesquelles les marges de résection sont macroscopiquement envahies (4, 6). Environ les deux tiers des tumeurs malignes récidivent ou métastasent dans les deux ans après l’exérèse (15, 16). Des récidives peuvent néanmoins survenir plus de 10 ans après l’exérèse initiale. Les métastases sont principalement hépatiques et péritonéales (17). À un stade avancé, la survie médiane est de 10 mois pour les formes métastatiques et de 12 mois pour les formes localement avancées en cas de non résécabilité. Les patients atteints de tumeur stromale avec une mutation du gène c-kit (en particulier sur l’exon 11) auraient un taux de récidive et une mortalité plus élevés que ceux avec une tumeur exprimant un gène c-kit non muté (14). PARTICULARITÉS SELON LA LOCALISATION ANATOMIQUE Il existe, selon la localisation, des différences en termes de fréquence et de pronostic des tumeurs stromales (4, 11). Œsophage Les tumeurs stromales sont rares dans l’œsophage, où la plupart des tumeurs à cellules fusiformes sont des léiomyomes n’exprimant pas c-kit. Les léiomyomes sont souvent asymptomatiques, et surviennent chez des sujets plus jeunes (âge moyen 35 ans). Des léiomyosarcomes de haut grade, exprimant les marqueurs musculaires mais pas CD117, sont possibles. La lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 2 - vol. V - mars-avril 2002 D O S S I E R T H É M A T I Q U E Estomac CONCLUSION Les tumeurs mésenchymateuses de l’estomac étaient auparavant considérées le plus souvent comme des léiomyomes, alors que les tumeurs stromales sont en fait les plus fréquentes. Leur développement peut être sous-muqueux, sous-séreux ou intramural. Environ la moitié des tumeurs se développent dans le fundus, 25 % dans l’antre et 20 % dans la région pylorique. Les principaux facteurs de mauvais pronostic sont une taille importante (supérieure à 8 cm), cinq mitoses ou plus pour 50 champs à fort grossissement, des marges de résection macroscopiquement envahies, a fortiori une résection impossible. Les tumeurs stromales digestives sont des tumeurs rares localisées le plus souvent dans l’estomac ou l’intestin grêle. Elles peuvent être de découverte fortuite lors d’une endoscopie digestive. L’échoendoscopie est le meilleur examen pour caractériser ces tumeurs sous-muqueuses. Leur diagnostic histologique a été amélioré par la mise en évidence de l’expression de c-kit par la tumeur. Leur potentiel de malignité est au mieux estimé par plusieurs paramètres, en particulier leur taille, leur localisation dans le tube digestif et leur index mitotique. ■ Intestin grêle Mots clés. Tumeur stromale gastro-intestinale – C-kit. Le diagnostic est souvent plus tardif, avec des métastases plus fréquentes au moment du diagnostic. Les tumeurs stromales malignes du grêle prédominent au niveau de l’iléon. Une taille supérieure à 5 cm est généralement considérée comme associée à la malignité. L’index mitotique est en revanche discuté au niveau de l’intestin grêle, certains auteurs proposant le nombre de deux mitoses pour 50 grands champs comme critère de malignité. Côlon et rectum Les tumeurs stromales du rectum sont rares. Dans le côlon, une taille inférieure à 2 cm et un index mitotique inférieur à une mitose pour 50 grands champs sont considérés comme des facteurs prédictifs de tumeurs à faible risque de malignité, alors qu’une taille supérieure à 5 cm et un index mitotique supérieur à 5 pour 50 grands champs sont généralement considérés comme prédictifs de malignité. QUEL RÔLE PEUT AVOIR L’ENDOSCOPIE EN DEHORS DU DIAGNOSTIC ? L’exérèse endoscopique de lésions sous-muqueuses est de plus en plus rapportée dans la littérature, mais elle concerne surtout d’autres types histologiques de tumeurs se développant moins dans la profondeur de la paroi (en particulier les tumeurs carcinoïdes). Cette technique n’est pas à recommander pour les tumeurs stromales, même si des équipes asiatiques l’ont réalisée dans certains cas (18). L’échoendoscopie a, en revanche, un intérêt dans la surveillance de patients non opérés, du fait du terrain ou du souhait du patient. Cette attitude est parfois retenue même en l’absence d’essais contrôlés l’ayant validée. Il n’est alors licite de la proposer que dans des cas précis : patient asymptomatique, tumeur non ulcérée de moins de 3 cm de diamètre, sans caractéristique échoendoscopique suspecte de malignité, et dont la taille et l’aspect se modifient peu au cours du temps (8, 9). La lettre de l’hépato-gastroentérologue - n° 2 - vol. V - mars-avril 2002 R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Nishida T, Hirota S. Biological and clinical review of stromal tumors in the gastrointestinal tract. Histol Histopathol 2000 ; 15 : 1293-301. 2. Meittinen M, Lasota J. Gastrointestinal stromal tumors – definition, clinical, histological, immunohistochemical and molecular features and differential diagnosis. Virchows Arch 2001 ; 438 : 1-12. 3. Ray-Coquard I, Le Cesne A, Blay JY. STI571 et tumeurs stromales digestives. Bull Cancer 2001 ; 88 : 661-2. 4. Myerson RJ, Michalski JM. 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