Éditorial
* PARP : poly-ADP-ribose-polymérase
1er inhibiteur de PARP*
TESTER
les mutaons
des gènes BRCA
dans le cancer
de l’ovaire
TRAITER
les paentes par
DLYNP 7001 - 2014/10 - 15/01/65789903/PM/001
VIVACTISADVANCE
LynparzaTM est indiqué en monothérapie pour le traitement d’entretien des patientes adultes
atteintes d’un cancer épithélial séreux de haut grade de l’ovaire, des trompes de Fallope ou péritonéal primitif,
récidivant et sensible au platine avec une mutation du gène BRCA (germinale et / ou somatique)
et qui sont en réponse (réponse complète ou réponse partielle) à une chimiothérapie à base de platine.
Non remboursable à la date du 09 mars 2015 (demande d’admission à l’étude)
Pris en charge selon les conditions définies à l’article L.162-16-5-2 du Code
de la Sécurité Sociale suite à l’ATU accordée du 29 juillet 2014 au 09 mars 2015
NOUVEAU
Les mentions légales sont disponibles à l’adresse suivante :
http://base-donnees-publique.medicaments.gouv.fr/
t Ce médicament fait l’objet d’une surveillance supplémentaire
qui permettra l’identification rapide de nouvelles informations relatives à la sécurité.
3OL002-Lynparza AP_exe.indd 1 20/03/15 11:24
Correspondances en Onco-Théranostic - Vol. IV - n° 2 - avril-mai-juin 2015
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La carte et le territoire
The map and the territory
Une tumeur est un écosystème, un “pseudo-organe”, avec les cellules tumorales, mais aussi des cellules
variées provenant de l’hôte, le tout interagissant ensemble.
Nous continuons ainsi notre progression dans l’année 2015 par l’exploration de l’environnement tumoral,
à travers un grand dossier épique sur les interactions du microenvironnement tumoral avec la tumeur et une
fi che pratique nous permettant de cartographier les infi ltrats immuns.
Les lymphocytes CD8 en rangs serrés semblent prêts à livrer des batailles dignes du Seigneur des anneaux pour
empêcher l’invasion du territoire. D’autres cellules, bien plus perfi des, détournées par la tumeur, piègent les soldats
(Treg) ou complotent pour alimenter et stimuler la tumeur (néovaisseaux, cellules adipocytaires, fi broblastes…)
comme dans un bon épisode de Game of Thrones.
Ce numéro, après notre dossier sur l’épigénétique, nous fait prendre conscience de la complexité des interactions
entre “gènes et environnement”. Une forte réaction immune est d’ailleurs principalement observée au contact
des tumeurs à forte charge mutationnelle comme les carcinomes épidermoïdes des fumeurs, les mélanomes,
les tumeurs du côlon avec instabilité microsatellitaire, etc.
La renaissance de l’immunothérapie, observée depuis le début des années 2010, vient d’une meilleure
compréhension du microenvironnement tumoral. Le congrès américain en oncologie clinique (dont les mots-clés
étaient “illumination” et “innovation”) a confi rmé cette année l’essor impressionnant de l’immunothérapie visant
les checkpoints immunitaires (CTLA4, PD-1/PD-L1 et d’autres). Des indications qui couvrent un grand nombre
de types tumoraux, des tumeurs solides aux lymphomes, des taux de réponse de 20-30 % (dans les carcinomes
pulmonaires) jusqu’à 90 % (pour la maladie de Hodgkin). D’immenses espoirs pour les patients, qu’il nous faudra
quand même tempérer, car tous n’en bénéfi cieront pas. L’identifi cation des patients potentiellement sensibles
à ces stratégies anti-checkpoint immunitaire reste à améliorer avec la recherche de marqueurs compagnons
(immunohistochimie, signature transcriptomique immune, cartographie des mutations, imagerie métabolique,
etc.). Nous en reparlerons très certainement bientôt dans Correspondances en Onco-Théranostic.
Enfi n, il va falloir, dans les années qui viennent, gérer au mieux un nouvel eff et secondaire de ces nouveaux
traitements biologiques : la toxicité économique. Il est de notre responsabilité à tous d’identifi er les populations
potentiellement sensibles, de prescrire de façon rationnelle et de réfl échir au fi nancement de ces innovations
thérapeutiques.
En attendant, je vous souhaite une bonne lecture !
Frédérique Penault-Llorca
Centre Jean-Perrin, Clermont-Ferrand
L’auteur déclare ne pas
avoir de liens d’intérêts.