HOMOLOGIE CYCLIQUE RELATIVE, D’APR `
ES FEIGIN ET TSYGAN 3
Remarque 2.2.
(1) Malheureusement, le foncteur (−)\n’est pas un foncteur de Quillen.
(2) Attention : il ne s’agit pas du quotient par l’id´
eal (sur A) engendr´
e par les
commutateurs !
Lemme 2.3. Soient A, C ∈DGAR, telles que Cest commutative. Alors il existe un
isomorphisme naturel dans DGAR
(A⊗C)\∼
=A\⊗C.
D´emonstration. Exercice.
Th´eor`eme 2.4. Si Q⊂R, le foncteur (−)\: DGAR→ChRadmet un foncteur d´eriv´e `a
gauche :
L(−)\:Ho(DGAR)→DR.
D´emonstration. Dans [BKR11], ce r´
esultat est d´
emontr´
e en passant par le lemme de
Brown : il suffit de montrer que (−)\envoie est cofibrations acycliques entre objets
cofibrants sur des isomorphismes de DR. Cependant, on se r´
eduit aussitˆ
ot `
a un
lemme sur la pr´
eservation d’homotopies.
Ainsi, l’ingr´
edient principal de la d´
emonstration est l’´
etape suivante. Soient
f, g :A⇒Bdeux morphismes homotopes, o `
uAest cofibrant ; par le Lemme
1.14, il existe une homotopie de la forme h:A→B⊗Ω. En appliquant le foncteur
(−)\, par le Lemme 2.3, h\fournit une homotopie A\→B\⊗Ωentre f\et g\.
Remarque 2.5.Le foncteur d´
eriv´
eL(−)\envoie B∈ObDGAR`
a la classe d’homo-
topie de (QB)\, o `
uQB est une r´
esolution cofibrante de B.
3. HOMOLOGIE CYCLIQUE EN CARACT´
ERISTIQUE 0
Notation 3.1.Soit AlgRla cat´
egorie des R-alg`
ebres associatives, consid´
er´
ee comme
sous-cat´
egorie AlgR→DGARdes objets concentr´
es en degr´
e0.
D´efinition 3.2. Soient A∈ObAlgRet Mun A-bimodule. Le complexe de Hoch-
schild C•(A;M)est le complexe de chaˆ
ınes (N-gradu´
e) dont Cn(A;M) := M⊗
A⊗n, muni de la diff´
erentielle bdonn´
ee par
b(m⊗a1⊗. . . ⊗an) = ma1⊗a2⊗. . . ⊗an+
X(−1)im⊗a1⊗. . . ⊗aiai+1 ⊗. . . ⊗an
+(−1)nanm⊗a1⊗. . . ⊗an−1.
L’homologie de Hochshild de A`
a coefficients dans Mest
HH∗(A;M) := H∗(C•(A;M)).
Lorsque M=A, muni de la structure de bimodule canonique, Cn(A;A) =
A⊗n+1 et on ´
ecrit HH∗(A)au lieu de HH∗(A;A).
Rappeler que, pour Vun R-module, le groupe sym´
etrique Snagit par permu-
tations de changement de place sur V⊗n. On peut tordre cette action par le caract`
ere
signature ; ainsi, le groupe Z/(n+ 1) = htiagit sur A⊗n+1 par
t(a0⊗. . . an)=(−1)n(an⊗a1⊗. . . ⊗an−1).
Connes a observ´
e que cette action est compatible avec le bord du complexe de
Hochschild.
D´efinition 3.3. Soit Cλ
•(A)le complexe de chaˆ
ınes de Connes, donn´
e par
Cλ
n(A) := A⊗n+1/Z/(n+1)
muni de la diff´
erentielle bλinduite par b. On ´
ecrit Hλ
∗(A)pour H∗(Cλ
•(A)).