SUR LES ALG `
EBRES DIFF ´
ERENTIELLES GRADU ´
EES COMMUTATIVES 5
La cofibration
A(A⊗S(yn), d)
est l’exemple type d’une cofibration de cdga+
R.
Dans le cas n= 0, on consid`
ere le morphisme 0→R[0], ce qui fournit la cofi-
bration : 0S(y0)ainsi que
A(A⊗S(y0), dy0= 0).
D´efinition 3.12. Une extension semi-libre dans cdga+
Rest un monomorphisme de
cdga+
R:
A →(A⊗S(V), d)
o`
uVest un R-module N-gradu´
e tel que chaque Vnest un R-module libre.
Remarque 3.13.Lorsqu’on travaille dans cdgaR, il faut imposer une condition sur
la diff´
erentielle, `
a savoir V∼
=Ln∈NV(n), o `
uV(n)sont des R-modules Z-gradu´
es
tel que chaque V(n)iest un R-module libre, et la diff´
erentielle envoie :
d:V(n)→A⊗S(
n−1
M
i=0
V(i)).
(Il s’agit d’une condition de type cellulaire.)
La d´
emonstration du Th´
eor`
eme 3.9 utilise le r´
esultat suivant, qui donne ´
egalement
une caract´
erisation des cofibrations.
Proposition 3.14. Supposons Q⊂R. Alors
(1) tout morphisme f:A→Bde cdga+
Rse factorise en
A(A⊗S(V), d)'
B;
en particulier, tout B∈cdga+
Radmet une r´esolution semi-libre
(S(V), d)'
B;
(2) un morphisme est une cofibration si et seulement s’il est r´etracte d’une extension
semi-libre.
D´emonstration. Version alg´
ebrique d’approximation cellulaire.
Notation 3.15.D´
enotons par dAffRla cat´
egorie homotopique des sch´emas affines
d´eriv´es :
(dAffR)op := Ho(cdga+
R)∼
=cdga+
R[W−1].
(Pour ˆ
etre plus pr´
ecis, on travaillera avec la ∞-cat´
egorie associ´
ee ; voir la remarque
4.8.)
Exercice 3.16. Montrer que la structure de mod`
ele sur cdgaR(respectivement cdga+
R)
est cofibremment engendr´
ee
(1) cofibrations g´
en´
eratrices : S(I)(respectivement S(I+)) ;
(2) cofibrations triviales g´
en´
eratrices : S(J)(resp. S(J+)).
Remarque 3.17.Les r´
esolutions semi-libres jouent le rˆ
ole de r´esolutions lisses. Com-
parer la d´
efinition d’un morphisme formellement lisse, qui est ´
egalement donn´
ee
par une propri´
et´
e de rel`
evement.