ÉDITORIAL ESMO 2012 : le cancer à l’heure européenne ESMO Congress 2012: cancer at european time “ L a réunion de l’ESMO (European Society for Medical Oncology) s’inscrit aujourd’hui comme la référence oncologique d’automne : le programme de cette société savante aura ainsi attiré à Vienne plus de 16 400 personnes venant de 100 pays différents. Selon son président, le Professeur Martine Piccart, cet événement aura été l’occasion d’avoir une vue d’ensemble des progrès les plus impressionnants de l’oncologie moderne. J.F. Morère Rédacteur en chef de La Lettre du Cancérologue ; service d’oncologie médicale, hôpital Avicenne, Bobigny ; hôpital Paul-Brousse, Villejuif Vous en retrouverez d’ailleurs une synthèse documentée dans ce numéro grâce à la mobilisation de toute l’équipe de rédaction de La Lettre du Cancérologue. Ce bilan très positif a cependant été assombri le jour de la clôture par la constatation de grandes inégalités des Européens face au cancer. Si l’on en croit ainsi l’étude présentée par Ramon Luengo-Fernandez de l’université d’Oxford, le coût annuel des coûts de santé liés au cancer par habitant varie grandement en fonction des pays européens dans une fourchette de 32 à 165 €. Selon le Professeur Peter Boyle, directeur de l’International Agency for Research on Cancer, à Lyon, 39 % de ce poids total du cancer est lié au traitement lui-même. D’autres inégalités ont aussi été pointées par le Professeur Christoph Zielinski de l’université de Vienne, qui a déclaré que “l’accès à un traitement optimal du cancer varie grandement à l’intérieur de l’Europe, souvent à cause des réglementations nationales, des procédures de remboursement des coûts, et des retards dans la mise à disposition des nouveaux médicaments après leur approbation par les autorités de santé”. De façon plus prosaïque, le simple accès à des antalgiques opioïdes, indispensables dans le traitement des douleurs liées au cancer, semble très variable d’un pays à l’autre. Un égal accès aux thérapeutiques et une réduction des périodes d’approbation ou de remboursement des nouvelles molécules imposent donc de nouveaux défis éthiques aux dirigeants de l’ESMO. ” Laissons leur le mot de la fin : “Cancer patient have an inalienable right to prompt accessibility to innovative drugs and overall quality cancer care”... AVIS AUX LECTEURS Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la publication et du rédacteur en chef. Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés partout en France, qui représentent, dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité de la discipline. L’équipe se réunit 2 ou 3 fois par an pour débattre des sujets et des auteurs à publier. La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifique en double aveugle, l’implication d’un service de rédaction/révision in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef. Notre publication répond aux critères d’exigence de la presse : · accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements, · adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé), · indexation dans la base de données INIST-CNRS, · déclaration publique de liens d’intérêts demandée à nos auteurs, · identification claire et transparente des espaces publicitaires et des publirédactionnels en marge des articles scientifiques. La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 9 - novembre 2012 | 427