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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 3/15
Partie I
Dans les problèmes I et II, nous identifions implicitement un polynôme et la
fonction polynomiale associée.
1Considérons un polynôme Pà coefficients entiers admettant p
qcomme racine,
avec pet qpremiers entre eux. On a alors
qnPp
q=anpn+an−1pn−1q+...+a0qn= 0
soit p(anpn−1+...+a1qn−1) = −a0qn
Donc pdivise a0qn. Comme pest premier avec q, il l’est aussi avec qn. En appliquant
le théorème de Gauss, on en déduit que pdivise a0. De même,
q(an−1pn−1+...+a0qn−1) = −anpn
Et un raisonnement identique permet de conclure que qdivise an.
A B C D E
La réponse C a été écartée en raison de sa justification insuffisante.
2Si fadmet une racine rationnelle p
q, avec pet qpremiers entre eux, alors, en
appliquant le résultat de la question 1, pdivise −1et qdivise 1. Par conséquent, les
seuls rationnels qui peuvent être racines de fsont 1et −1. Calculons les valeurs que
prend fen ces deux points :
f(1) = −1et f(−1) = 1
Il s’ensuit que la réponse B est fausse, puisque fn’admet aucune racine rationnelle.
D’autre part, un polynôme Pde degré impair a toujours au moins une racine
réelle. En effet,
lim
x→+∞P(x) = +∞et lim
x→−∞ P(x) = −∞
Il existe donc deux réels aet btels que P(a)>0et P(b)<0. Comme une fonction po-
lynôme est continue, il suffit d’appliquer le théorème des valeurs intermédiaires pour
obtenir l’existence d’une racine réelle entre aet b. La réponse C est donc incorrecte.
Pour déterminer si la réponse D est vraie, examinons le signe de faux bornes de
l’intervalle proposé :
f −√3
3!=2√3
9−1<0et f −√3
3!=−2√3
9−1<0
Le signe de fétant le même aux extrémités de l’intervalle, fs’y annule un nombre
pair de fois, si l’on compte les racines avec leurs multiplicités. Si fa deux racines
complexes conjuguées et une racine réelle, cette dernière est de multiplicité 1(car f
est de degré 3). Il en résulte que la réponse D est elle aussi fausse.
A B C D E
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