ONCO-PNEUMOLOGIE Cancer bronchique : place des résections pulmonaires majeures à thorax fermé Bronchial carcinoma: the role of closed chest major pulmonary resections D. Gossot*, E. Brian*, M. Grigoroiu* DÉFINITIONS –– Résection pulmonaire majeure (RPM) : pneumo­ nectomie, lobectomie et segmentectomie faites selon une technique dite “anatomique réglée” (contrôle séparé des bronches, des artères et des veines). –– Résection sous-lobaire : segmentectomie anatomique réglée ou résection atypique (c’est-à-dire ne tenant pas compte des pédicules bronchovasculaires). –– Résection sous-segmentaire : désigne actuellement une résection segmentaire moins importante qu’une segmentectomie habituelle (par exemple, segmentectomie S9-S10 ou S8 au lieu d’une pyramidectomie complète). Ces exérèses devraient être regroupées sous le terme de “segmentectomie”. –– Curage ganglionnaire radical : exérèse systématique de tous les ganglions homolatéraux à la tumeur, incluant la dissection d’au minimum 3 relais, dont le groupe 7 (ganglions sous-carénaires). –– Sampling (échantillonnage) : exérèse d’un ou de plusieurs ganglions médiastinaux, sans chercher à réséquer la totalité d’un relais ganglionnaire. –– Technique vidéo-assistée : technique de thoraco­ scopie avec utilisation d’une incision d’appoint pour certains gestes (minithoracotomie). –– VATS (Video-Assisted Thoracic Surgery) : terme générique pour toute intervention faite soit partiellement, soit totalement par thoracoscopie. –– Technique totalement thoracoscopique (full thoracoscopic, complete-VATS, etc.) : pas d’incision d’appoint, utilisation uniquement d’instruments endoscopiques et d’un contrôle peropératoire sur écran vidéo. B * Département thoracique, Institut mutualiste Montsouris, Paris. ien que décrites il y a 20 ans (7), les techniques de lobectomie pulmonaire pour cancer par thoracoscopie ont longtemps été très discutées et considérées comme marginales. En 2007 cependant, après plusieurs publications nord-américaines rapportant les résultats encourageants de larges séries, les recommandations de l’American 96 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XVII - n° 3 - mai-juin 2014 College of Chest Physicians (ACCP) mentionnaient la thoracoscopie comme une alternative valable à la thoracotomie dans les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) de stade I (8). Dans la version 2013 de ces recommandations (1), il est écrit que la technique de lobectomie par thoraco­ scopie doit être préférée à la thoracotomie dans les stades précoces. Alors que la technique est restée longtemps confidentielle et souvent critiquée, sa diffusion a récemment augmenté et, dans certains pays, 50 à 70 % des lobectomies pour cancer sont réalisées à thorax fermé. En France, selon le registre (Epithor®) de la Société française de chirurgie thoracique et cardio-vasculaire (SFCTCV), seules 1 à 2 % des lobectomies pulmonaires pour cancer étaient réalisées par thoracoscopie en 2011 (figures 1 et 2). Fin 2013, ce taux avait sensiblement progressé et était compris entre 15 et 20 %. Dans ce contexte nouveau, il paraît moins nécessaire qu’auparavant Figure 1. Exemple de dissection vasculaire obtenue par thoracoscopie exclusive au cours d’une lobectomie inférieure gauche. LIG : lobe inférieur gauche ; LSG : lobe supérieur gauche. Résumé Les résections pulmonaires majeures pour cancer bronchique non à petites cellules (CBNPC) de stade I doivent de préférence être réalisées par thoracoscopie (1). Pour les stades II et IIIA, la thoracotomie reste la voie d’abord de référence. Les règles carcinologiques s’appliquant à cette technique doivent être les mêmes que celles admises pour la chirurgie conventionnelle à thorax ouvert. En l’absence d’études contrôlées, les études de cohortes montrent que la survie est équivalente ou légèrement meilleure après thoracoscopie (2), qui permet une réduction significative de la durée d’hospitalisation, des douleurs et de certaines complications postopératoires (3). Bien que leur incidence soit faible, des complications peropératoires spécifiques justifient une formation rigoureuse (4). La lobectomie reste l’intervention de référence des CBNPC, quel que soit le stade. En cas de contre-indication, une résection sous-lobaire (de préférence par thoracoscopie [6]) peut être discutée, au même titre qu’une thérapeutique non chirurgicale. A B Figure 2. Curage ganglionnaire des groupes 2R et 4R, après lobectomie supérieure droite, avant dissection (A)et après dissection ( B). LSD : moignon de la bronche lobaire supérieure droite ; Oeso : œsophage ; P : nerf pneumogastrique ; VCS : veine cave supérieure. d’argumenter sur les bénéfices de cette technique. Le but de cet article est donc de faire le point sur sa place dans le cancer bronchique et sur ses perspectives. L’expérience de l’Institut mutualiste Montsouris Seuls les principes sont décrits ici, les aspects techniques ayant déjà été rapportés par notre équipe (9). ➤➤ Qu’il s’agisse d’une lobectomie ou d’une segmentectomie, la résection est dite “anatomique réglée”, c’est-à-dire avec un contrôle séparé de tous les éléments du pédicule bronchovasculaire. ➤➤ La résection doit être R0. ➤➤ Elle est complétée par un curage ganglionnaire interlobaire ou intersegmentaire et médiastinal radical. ➤➤ Seuls les patients ayant un cancer ou une suspicion de cancer bronchique de stade clinique N0 sont opérés selon cette technique, conformément aux recommandations actuelles. ➤➤ L’intervention est réalisée à thorax fermé, sans incision d’appoint. Seuls des instruments de chirurgie endoscopique sont utilisés. ➤➤ Chez les patients non opérables par lobectomie (fonction respiratoire limite, âge, comorbidités, antécédents de résection pulmonaire pour cancer, etc.), les résections sous-lobaires sont également effectuées à thorax fermé. Du 1er janvier 2007 au 1er janvier 2014, 545 patients ont eu une RPM par thoracoscopie, toutes indications confondues ; 409 d’entre eux étaient opérés pour suspicion de CBNPC de stade I clinique. Nous ne donnerons pas ici les résultats détaillés qui ont été rapportés dans plusieurs publications sur les aspects techniques (9), sur les résections souslobaires (10), sur les complications per- et postopératoires (4), sur le curage ganglionnaire (11) et sur les coûts (12). Si elles sont effectuées selon une technique rigoureuse, les RPM par thoracoscopie répondent aux critères d’une intervention carcinologique Le traitement chirurgical des CBNPC de stade I clinique repose sur l’exérèse pulmonaire réglée, le plus souvent par lobectomie, associée à un curage ganglionnaire médiastinal. L’étendue du curage reste sujette à débat, mais la majorité des équipes chirurgicales préconise un curage radical, c’est-à-dire l’exérèse complète des adénopathies et des tissus attenants des sites ganglionnaires de drainage de la tumeur. Nous avons montré récemment qu’il n’y avait aucune différence significative entre thoracoscopie et thoracotomie concernant le nombre total de ganglions prélevés et le nombre de relais ganglionnaires disséqués (11). La principale difficulté vient non pas du curage ganglion- Mots-clés Cancer bronchique Thoracoscopie Lobectomie Segmentectomie Summary With very few exceptions, major pulmonary resections for stage I bronchus cancer should preferably be performed by thoracoscopy (ACCP guidelines, 2013) [1]. For stages II and IIIA, thoracoscopy remains the approach of choice. The carcinologic rules applying to this technique should be the same as those approved for conventional open thoracic surgery. In the absence of controlled trials, cohort studies show survival to be equal or slightly higher after thoracoscopy than after thoracotomy (2) . The thoracoscopic approach allows significant reduction of hospitalisation time, pain and certain postoperative complications (3). Although incidence of perioperative complications is low, specific complications exist and justify rigorous training in this technique (4). Lobectomy remains the surgery of choice in NSCBC, regardless of stage. But, in cases where there is contraindication to lobectomy, sublobar resection can be considered (preferably, it should be performed by thoracoscopy [6]), as would be a non-surgical therapeutic procedure. Keywords Lung cancer Thoracoscopy Lobectomy Segmentectomy La Lettre du Pneumologue • Vol. XVII - n° 3 - mai-juin 2014 | 97 ONCO-PNEUMOLOGIE Cancer bronchique : place des résections pulmonaires majeures à thorax fermé naire médiastinal mais du curage interlobaire et intersegmentaire pour lequel il existe une courbe d’apprentissage (13). Le taux de survie semble équivalent, voire supérieur En matière de cancer bronchique, le principal critère de jugement d’un traitement et d’une intervention à visée curatrice est la survie. Faute d’études comparatives randomisées, il faut se fonder sur des analyses de cohortes. Toutes les études publiées à ce jour mettent en évidence une équivalence ou un bénéfice (non significatif) en faveur de la thoracoscopie. Une méta-analyse récente de 20 études observationnelles, portant sur 4 700 patients opérés d’un CBNPC de stade I montre un gain de survie de 5 % dans le groupe thoracoscopie (2). Ces résultats doivent être interprétés avec prudence en raison de possibles biais dans la sélection des patients (biais liés à la relative nouveauté de la technique, les cas les plus favorables pouvant avoir été sélectionnés pour une thoracoscopie), mais ils sont encourageants. Existe-t-il un bénéfice immunologique ? L’un des avantages secondaires de l’agressivité moins prononcée du geste chirurgical est d’ordre immunologique, comme cela a été montré en chirurgie digestive, où des interventions majeures pour cancer sont faites en routine par laparoscopie depuis plusieurs années. Il en est de même en chirurgie thoracique. Plusieurs études sur les taux de protéine C réactive (CRP), de cytokines et d’interleukines (IL) 6 et IL-8 postopératoires font supposer que les défenses immunitaires des patients sont mieux préservées après chirurgie vidéo-assistée qu’après chirurgie conventionnelle à thorax ouvert. Bien que le bénéfice clinique de cette meilleure préservation de la fonction immune soit difficile à apprécier, il est un fait que les durées d’hospitalisation rapportées dans les séries de lobectomies vidéo-assistées sont courtes. Dans notre série, 40 % des patients ont quitté l’hôpital avant le sixième jour postopératoire et aucun n’a été hospitalisé plus de 14 jours. La durée d’hospitalisation ne peut être considérée comme un critère de jugement important pour une maladie néoplasique grave, mais sa brièveté témoigne indirectement d’une récupération plus rapide (3). Des études ont montré que la compliance à la chimiothérapie adjuvante des patients opérés selon une 98 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XVII - n° 3 - mai-juin 2014 technique vidéo-assistée serait supérieure, avec un début plus précoce du traitement et un plus grand pourcentage de patients recevant la totalité du protocole prescrit. Quel bénéfice sur les douleurs postopératoires ? La thoracotomie postérolatérale (TPL) est la voie d’abord la plus utilisée pour réaliser une exérèse pulmonaire majeure. Il s’agit d’une incision particulièrement douloureuse, en raison des sections des muscles pariétaux, de l’écartement des côtes (avec disjonction costotransversaire et parfois fracture costale) et du traumatisme des nerfs intercostaux. Les douleurs postopératoires précoces ont un retentissement respiratoire important, avec une réduction de 20 % du volume expiratoire maximal par seconde (VEMS), et elles sont le principal facteur d’encombrement bronchique postopératoire. Enfin, elles peuvent devenir chroniques dans 5 à 10 % des cas. Les interventions par thoracoscopie sont certes douloureuses, mais ces douleurs sont beaucoup moins intenses et très rarement chroniques (14). Le taux de complications postopératoires est réduit L’utilisation d’une technique longue et complexe n’a de sens qu’à 2 conditions : ➤➤ que les résultats carcinologiques soient au moins équivalents à ceux rapportés après thoracotomie ; ➤➤ qu’il y ait un bénéfice en termes de complications postopératoires, en sachant que la morbidité des lobectomies par thoracotomie est supérieure à 40 %, toutes complications confondues. Sur ce point, toutes les séries confirment une nette réduction de la morbidité postopératoire, principalement les complications respiratoires (3, 4, 6, 15). Le taux de complications peropératoires fait l’objet de débats Le fait que la morbidité postopératoire soit indiscutablement réduite par une technique thoracoscopique a parfois fait oublier que, qu’elles soient réalisées à thorax ouvert ou fermé, les RPM sont des interventions lourdes et à risque. Or, à thorax fermé, le contrôle vasculaire peut être délicat, avec un certain risque de complications hémorragiques graves. L’inci- ONCO-PNEUMOLOGIE dence de ces complications est difficile à apprécier. Une étude de 2010 portant sur 13 619 patients de la base de données National Inpatient Sample (NIS) a conclu à un surrisque de 60 % lorsque la RPM était réalisée par thoracoscopie (16). En se fondant sur la même base de données, une étude de 2013 n’a pas montré de surrisque (3), mais il faut souligner que, dans cette dernière étude, 540 patients avaient été exclus parce qu’ils avaient eu une conversion en thoracotomie. Or, la majorité de ces conversions sont liées à une complication peropératoire. Ces 2 études aux conclusions contradictoires montrent que le débat n’est pas clos, mais il est très probable que le risque vasculaire soit plus élevé en thoracoscopie (16). Quelles sont les limites de la technique ? Les limites théoriques de la technique reposent sur : ➤➤ la taille de la tumeur ; ➤➤ un éventuel envahissement locorégional ; ➤➤ l’atteinte ganglionnaire. Il est admis que les tumeurs de plus grand axe supérieur à 5 cm et les tumeurs avec envahissement locorégional sont une contre-indication relative à la technique. Si ce dernier point fait l’unanimité, il n’en est pas de même pour la taille des tumeurs. En fait, une tumeur de grande taille mais périphérique peut être mobilisée, et n’est pas par lui-même une contre-indication formelle. Les recommandations actuelles sont de limiter l’abord thoracoscopique aux tumeurs de stade I clinique et surtout N0. Toutefois, il est souvent difficile d’affirmer qu’une tumeur est de stade clinique N1, le scanner et la tomographie par émission de positons (TEP) étant souvent discordants. Aussi, un TEP positif sur des ganglions N1 sans ganglion significatif visible sur la tomodensitométrie (TDM) n’est pas en soi une contre-indication pour des chirurgiens qui maîtrisent le curage interlobaire et hilaire. Récemment, des techniques vidéo-assistées ont été proposées pour des lobectomies avec résectionanastomose ou comme premier temps opératoire de certaines tumeurs de Pancoast-Tobias. Elles ne sont pas validées actuellement. Quel est le coût de ces techniques ? Plusieurs études, dont celle de notre équipe (12), ont montré que le coût d’une intervention à thorax fermé était supérieur à celui d’une intervention à thorax ouvert. Dans notre étude, le surcoût était en moyenne de 2 200 euros, mais la réduction significative des séjours en réanimation et de la durée totale d’hospitalisation se traduisait au total par une économie. Le coût moyen d’une lobectomie pour un CBNPC de stade I était en moyenne de 14 000 euros par thoracotomie versus 12 000 euros par thoracoscopie. À noter qu’une étude récente a confirmé que les techniques assistées par robot avaient le coût le plus élevé (5). Perspectives En plus des bénéfices évoqués ci-dessus, les RPM à thorax fermé, de par les modifications techniques et technologiques qu’elles ont entraînées, ont permis de réfléchir au concept de chirurgie mini-invasive en chirurgie thoracique. Ainsi, la notion d’épargne parenchymateuse, quand elle est carcinologiquement justifiée, est maintenant plus discutée qu’auparavant. Un débat est engagé sur la place des résections souslobaires, non seulement dans les opacités en verre dépoli, mais aussi dans certains CBNPC de stade IA. Certaines études comparatives (mais non randomisées) ne montrent pas de différence de survie entre segmentectomie anatomique et lobectomie. Mais l’étude la plus importante, car portant sur plus de 14 000 patients opérés d’un CBNPC de stade I, montre un gain de survie significatif en faveur de la lobectomie, et ce quelle que soit la taille de la tumeur (17). En attendant les résultats de 2 essais contrôlés en cours, la lobectomie reste donc à ce jour l’intervention de référence. Cependant, dans les cas de plus en plus nombreux où une lobectomie est contre-indiquée (fonction respiratoire limitée, âge et/ou comorbidités, intervention pour un deuxième cancer), les équipes chirurgicales s’orienteront vers une résection sous-lobaire, car on sait que leur morbidité est bien moindre (6). Maîtriser ces techniques par thoracoscopie constitue pour le chirurgien un nouveau défi. Il est probable que, dans un avenir proche, la discussion du traitement d’un CBNPC de stade précoce non opérable par lobectomie portera sur les alternatives suivantes : résection sous-lobaire par thoracoscopie ou thérapeutique non chirurgicale (radiothérapie stéréotaxique, radiofréquence, cryothérapie, etc.). Conclusion En 2014, il est admis que les RPM à thorax fermé correspondent aux critères d’une chirurgie carcinoLa Lettre du Pneumologue • Vol. XVII - n° 3 - mai-juin 2014 | 99 ONCO-PNEUMOLOGIE D. Gossot déclare ne pas avoir de liens d’intérêts. Cancer bronchique : place des résections pulmonaires majeures à thorax fermé logique et qu’elles permettent une réduction significative de la morbidité postopératoire, en particulier sur le plan des complications respiratoires. En revanche, les études sont contradictoires sur la morbidité peropératoire, certaines d’entre elles mettant en avant un taux plus élevé de complications chirurgicales, ce qui explique que, selon les recommandations 2013 de l’ACCP, la technique est maintenant préconisée mais sous réserve qu’elle soit réalisée dans un centre de référence (1). Concernant les patients non opérables par lobectomie, se posera prochainement la question de savoir si nous devons leur proposer une résection sous-lobaire par thoracoscopie ou une thérapeutique non chirurgicale (radiothérapie stéréotaxique, radiofréquence, etc.), dont les résultats sont parfois proches de ceux de la chirurgie. Ce choix sera un enjeu majeur dans les prochaines années. ■ Références bibliographiques 1. Howington J, Blum MG, Chang AC, Balekian AA, Murthy SC. 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Renseignements Comité d’organisation 8e Congrès de la SFT 100 | La Lettre du Pneumologue • Vol. XVII - n° 3 - mai-juin 2014 OFT 13 rue d’Uzès - 75002 Paris Tél. : +33 (0)1 43 25 19 65 Site Internet : http://www.csft2014.fr/ index.html