Charleroi, le 1er mars 2012 Ablation d’une tumeur pulmonaire par thoracoscopie : une technique avantgardiste maintenant disponible pour les patients de la région de Charleroi Un premier patient a été opéré avec succès la semaine dernière au Grand Hôpital de Charleroi pour l’ablation d’une tumeur pulmonaire par thoracoscopie. Grâce à cette technique, les douleurs postopératoires ont été considérablement réduites. Le patient a ainsi pu rejoindre son domicile seulement 4 jours après l’intervention (contre 7 à 8 jours pour une intervention « classique »). Le service de Chirurgie thoracique et vasculaire du Grand Hôpital de Charleroi est depuis longtemps connu comme étant un des grands moteurs de l’innovation médicale en Région wallonne. En 2000, l’équipe réalisait déjà une première opération sur l’aorte d’un patient par laparoscopie assistée, limitant ainsi à 6 cm l’incision nécessaire pour intervenir et donc en maintenant une voie d’accès classique « à ciel ouvert ». Poursuivant dans cette voie, l’équipe réalisait en 2001 une première belge : une opération de l’aorte uniquement par laparoscopie, sans voie d’accès classique. Aujourd’hui, c’est une nouvelle étape qui vient d’être franchie. Le service a utilisé la thoracoscopie pour réaliser une intervention sur un patient atteint d’une tumeur cancéreuse au poumon. Généralement, une lobectomie de ce type se pratique via une thoracotomie. Une incision d’une quinzaine de centimètre est pratiquée sur le flanc du patient. Pour permettre au chirurgien d’atteindre le poumon, les côtes sont alors écartées, afin d’offrir une voie de passage suffisante. Une intervention pratiquée de la sorte demande un suivi postopératoire lourd (passage en Soins intensifs, consommation médicamenteuse, douleurs importantes pour le patient, rééducation de 3 semaines nécessaire…) et allonge son séjour à l’hôpital. La thoracoscopie, par contre, offre d’importants avantages pour un résultat opératoire identique. L’opération se pratique au moyen de 3 incisions de plus ou moins 1 cm afin de permettre le passage de 3 trocarts (un pour la caméra, un deuxième pour l’instrument de dissection et enfin une troisième pour l’agrafeuse). A ces 3 incisions est associée une thoracotomie de 4 à 5 cm sans écartement des côtes. L’anesthésiste va, à l’aide d’une sonde de Carlens à double voies, permettre le clampage d’un poumon. Sans apport d’air, celui-ci va s’affaisser et libérer l’espace nécessaire au chirurgien pour intervenir. La tumeur peut alors être opérée et retirée du thorax via la mini thoracotomie. Cette première intervention a permis au patient de diminuer sa durée de séjour à l’hôpital de 3 jours, lui évitant un passage aux Soins intensifs et diminuant fortement les douleurs postopératoires. Ce type d’opération est, bien entendu, amené à se généraliser au GHdC. QU’EST CE QUE LA THORACOSCOPIE OU LAPAROSCOPIE ? Cette chirurgie pratiquée grâce à de petites incisions respecte la paroi abdominale. Elle est dite « minimale invasive », car elle a de multiples avantages par rapport à la chirurgie traditionnelle qui se fait par une grande incision (laparotomie) : elle provoque moins de douleur, elle a moins de conséquences respiratoires, elle permet un lever précoce ce qui réduit les complications du décubitus, réduit la durée d’hospitalisation, permet une récupération plus rapide, à distance donne moins de séquelles pariétales à type d’éventration et réduit le risque d’adhérences postopératoires. Le gain esthétique est majeur. Le service communication du GHdC est et reste à la disposition des médias pour répondre à toutes questions et demandes de reportage. Il peut également mettre à votre disposition une banque d’images de l’intervention. Dorian Stuyts – 071/10.52.44 - [email protected] - 0494 84 85 57 Caroline Senterre – 071/10.52.43 - [email protected] - 0495 56 67 42