MPSI du lycée Rabelais http://mpsi.saintbrieuc.free.fr semaine du 3+31 août 2014 PROGRAMME DE COLLE S02 NB : seules les démonstrations des théorèmes, propositions étoilées ne sont pas exigées. NOMBRES COMPLEXES ET TRIGONOMÉTRIE Notation algébrique des nombres complexes Théorème*.— Pour tout nombre complexe z ∈ C, il existe un couple de nombres réels (x, y) ∈ R2 , unique, tel que z = x + iy Définition : Le nombre réel x est appelé la partie réelle de z et noté Re z, y est appelé la partie imaginaire de z et noté Im z. Le nombre complexe x − iy est appelé le conjugué de z, on le note z̄. Théorème*.— Pour tout couple (z, z ′ ) ∈ C2 de nombres complexes z = z ′ ⇐⇒ • Re z = Re z ′ • Im z = Im z ′ Proposition.— Formules du binôme et identité géométrique —. ∀(a, b) ∈ C2 , ∀n ∈ N, an+1 − bn+1 = (a − b) × n X ak bn−k et (a + b)n = n X n k n−k a b k k=0 k=0 Illustration :le plan complexe, interprétation géométrique de l’addition des nombres complexes. Définition : Soit z ∈ C un nombre complexe. Le nombre z z̄ est un nombre réel positif. On appelle module de z, et √ √ on note |z| le nombre réel positif |z| = z z̄ = Re z 2 + Im z 2 . Nombres complexes complexes de module 1 Définition : Soit θ ∈ R, on appelle exponentielle imaginaire d’angle θ, et on note eiθ le complexe : eiθ = cos θ + i sin θ Proposition*.— Représentation des nombres complexes de module 1 • Pour tout nombre complexe z ∈ U, il existe θ ∈ R tel que z = eiθ , • Pour tout couple (θ, θ′ ) ∈ R2 de réels, eiθ = eiθ ⇐⇒ θ ≡ θ′ [2π] ′ Théorème.— Règles de calcul pour l’exponentielle imaginaire —. Pour tout couple (θ, θ′ ) ∈ R2 de réels 1. ei0 = 1 ′ ′ 2. ei(θ+θ ) = eiθ × eiθ 3. e−iθ = 1/eiθ = eiθ ′ ′ 4. ei(θ−θ ) = eiθ /eiθ Théorème.— Formules d’Euler et Moivre —. Pour tout réel θ ∈ R et tout entier relatif n ∈ Z, Euler cos(θ) = sin(θ) = 1 iθ e + e−iθ 2 1 iθ e − e−iθ 2i Moivre eiθ n cos θ + i sin θ)n = einθ = cos(nθ) + i sin(nθ) Applications à la trigonométrie Lemme.— Factorisation d’une somme d’exponentielles imaginaires —. Soit (θ1 , θ2 ) ∈ R2 , alors eiθ1 + eiθ2 = 2 cos θ1 − θ2 i θ1 +θ2 e 2 2 eiθ1 − eiθ2 = 2i sin 5 θ1 − θ2 i θ1 +θ2 e 2 . 2 Proposition*.— formules de trigonométrie —. Formules d’addition, de duplication, de transformation de produit en somme , de sommes en produit (cf programme de S01bis) Savoir-faire.— linéariser un produit de fonctions trigonométriques et l’opération inverse en utilisant les formules de trigo et en utilisant les formules d’Euler, Moivre et Newton. Notation exponentielle d’un nombre complexe non nul Proposition.— Soit z ∈ C⋆ un nombre complexe non nul. Il existe un couple de réels (ρ, θ) ∈ R+⋆ × R tel que z = ρeiθ = ρ cos θ + i sin θ Cette écriture est appelée forme exponentielle ou trigonométrique du nombre complexe non nul z. Définition : Si z ∈ C⋆ , s’écrit z = ρeiθ , nécessairement ρ = |z|. On appelle un argument de z, et on note arg (z) tout nombre réel tel que z = |z|ei arg (z) . Théorème*.— Pour tout couple (z, z ′ ) ∈ C⋆ × C⋆ de nombres complexes non nuls : • |z| = |z ′ | (z = z ′ ) ⇐⇒ • arg (z) ≡ arg (z ′ ) [2π] Illustration :interprétation géométrique de la multiplication des nombres complexes. Définition : Soit z = x + iy en notation algébrique. On définit l’exponentielle de z par ez = ex+iy = ex eiy = ex cos y + i sin y). Racines nièmes d’un nombre complexe Théorème.— Soit n ∈ N, n ≥ 2. Notons ωn = exp 2iπ n . L’ensemble Un des racines nièmes de l’unité est : Un = {ωnk ; k ∈ Z} = {1, ωn , . . . , ωnn−1 } Illustration :représentation des racines nièmes de 1. Théorème.— Racines nièmes de a —. Soit n ∈ N, n ≥ 2 et a ∈ C⋆ . On note ωn = exp( 2iπ n ). Soit ζ0 une solution p arg a particulière de l’équation z n = a, par exemple ζ0 = n |a| ei n . Alors p p p p arg a+2(n−1)π arg a arg a+2π arg a+4π n } S = {ζ0 , ζ0 ωn , ζ0 ωn2 , . . . , ζ0 ωnn−1 } = { n |a| ei n , n |a| ei n , n |a| ei n , . . . , n |a| ei Autrement dit, on obtient toutes les racines nièmes de a ∈ C⋆ en multipliant l’une d’entre elles par toutes les racines nièmes de l’unité. Savoir-faire.— calcul des racines carrées en notation algébrique. Application aux équations polynomiales Proposition.— Soient a ∈ C⋆ , b, et c ∈ C. Posons ∆ = b2 −4ac et désignons par δ l’une des racines carrées (complexes) de ∆. Alors l’équation du deuxième degré az 2 + bz + c = 0 possède deux solutions (distinctes ou confondues) qui sont données par : −b + δ −b − δ z1 = z2 = 2a 2a De plus, pour tout z ∈ C, nous avons la factorisation : az 2 + bz + c = a(z − z1 )(z − z2 ). z1 + z2 = σ z1 × z2 = ρ complexes dont les coordonnées sont les solutions de l’équation polynomiale z 2 − σz + ρ = 0. 2 2 Corollaire*.— Soit (σ, ρ) ∈ C . Les solutions dans C du système d’équations Savoir-faire.— Pour les équation polynomiales de degré supérieur à 3, • trouver une solution particulière (évidente ou en suivant les indications de l’énoncé), • effectuer un changement d’inconnue pour se ramener à une équation de plus bas degré 6 sont les couples de