KExercice 11. Suspensions et H-coespaces
Soit Xun espace topologique. Son cone CX est l’espace quotient X×I/X × {1}. Sa suspension est l’espace
quotient CX/X × {0}(faites un dessin).
1. Calculez l’homologie du cone de Xet de la suspension de Xen fonction de l’homologie de X.
On appelle H-coespace un espace pointé (X, x), muni d’une application δ:X→X∨Xtel que si pidesigne la
projection du bouquet sur son i-ième facteur, on a pi◦δ∼IdX(i= 1,2). Notons p:X∨X→Xl’application
dont la restriction à chacun des facteurs du bouquet vaut IdX.
2. Montrez que la suspension d’un espace est un H-coespace.
3. Soit (X, x)un H-coespace et f, g : (X, x)→(X, x). Montrez que pour tout n≥1, l’application Hn(f)+Hn(g)
est égale à l’application induite en homologie par la composée
Xδ
−→ X∨Xf∨g
−−→ X∨Xp
−→ X
Déduisez que si Xest un H-coespace alors pour tout k≥0il existe f:X→Xtelle que Hn(f)est la
multiplication par kpour tout n≥1.
Exercice 12. Produit et smash produit par une sphère
Soit (X, x)un espace topologique pointé et n≥1.
1. Calculez H∗(X×Sn;R)en fonction de H∗(X;R).
2. Montrez que pour k≥0les R-modules d’homologie Hi((Sn)×k;R)sont libres et donner leur rang.
3. Le smash produit Sd∧Xest le quotient Sd×X/Sd∨X. On suppose qu’il existe un ouvert Uxcontenant x
qui se rétracte par déformation sur X. Calculez l’homologie de Sd∧X.
4 Théorèmes de Brouwer et Borsuk-Ulam
Exercice 13. Applications du théorème de Brouwer
1. Un théorème de point fixe. Montrez que toute application homotopiquement triviale f:Sn−1→Sn−1
admet un point fixe.
2. Théorème de Perron-Frobenius. Soit A= [ai,j]1≤i,j≤nune matrice carrée de taille n, inversible et à
coefficients ai,j ≥0. Montrez que Aadmet une valeur propre strictement positive associée à un vecteur
propre dont les coordonnées sont positives ou nulles. (Indication : considérez l’application ∆n−1→Rn,
x7→ Ax.)
3. Un théorème des valeurs intermédiaires. Soit f: [0,1]n→Rnune fonction continue, dont on note fi
les composantes. On suppose que pour tout i, et pour tout x1, . . . , xnon a :
fi(x1, . . . , xi−1,1, xi+1, . . . , xn)≥0et fi(x1, . . . , xi−1,0, xi+1, . . . , xn)≤0.
Montrez qu’il existe un point de [0,1]noù fs’annule. (Indication : si aest un nombre réel, on pose a=
min{1,max{0, a}}. Utilisez la fonction φ(x1, . . . , xn) = (f1(x1, . . . , xn) + x1, . . . , fn(x1, . . . , xn) + xn).)
KExercice 14. Transfert
1. Montrez que l’application de transfert t:C∗(B, Z/2Z)→C∗(E, Z/2Z)qui envoie un simplexe σsur la somme
de ses relèvements est un morphisme de complexes. Montrez qu’on a une suite exacte longue :
· · · → Hi(B, Z/2Z)Hi(t)
−−−→ Hi(E, Z/2Z)Hi(p)
−−−→ Hi(B, Z/2Z)→Hi−1(B, Z/2Z)Hi−1(t)
−−−−−→→ . . .
2. Calculez l’homologie modulo 2des espaces projectifs réels.
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