crise électro-clinique, ou infirmatif révélant par exemple
un trouble du rythme cardiaque. Cette consultation post-
urgence permet ainsi d’optimiser la prise en charge
globale des patients, en confirmant ou en infirmant le
diagnostic et ce, dès le service des urgences. Elle permet
aussi d’éviter des séjours prolongés hospitaliers,
répondant aussi aux impératifs de santé et socio-
économiques.
Retour d’expérience de l’HIA Clermont-Tonnerre
sur la pose de PICC-line.
M. GARETIER, C. BARBEROT-DE-LAUBRIÈRE, G. KOCH,
M. NONENT, T. LE BIVIC, J. ROUSSET.
Service d’imagerie médicale, HIA Clermont-Tonnerre, Brest.
Service de radiologie vasculaire, CHRU La Cavale Blanche, Brest.
La Peripherally Inserted Central Catheter – Cathéter
central d’insertion périphérique (PICC-line) est un
cathéter central inséré dans une veine du bras sous
contrôle échographique. Cette technique a été développée
en Amérique du Nord il y a une quinzaine d’années et est
apparue en France il y a environ cinq ans, mais elle reste
encore peu connue en dehors des grands centres
hospitaliers. Alternative à la voie veineuse centrale avec
moins de complications, la PICC-line peut être laissée en
place jusqu’à six mois, ce qui permet un retour à domicile
du patient.
Des PICC-line sont posés par les médecins radiologues
du service d’imagerie médicale de l’HIA de Brest depuis
novembre 2011.
Le but de ce travail est de présenter les indications d’une
PICC-line, la technique de pose à l’aide de support vidéo,
ainsi que ses avantages et complications, en comparant
les données de la littérature à notre expérience depuis la
mise en place de cette activité à l’HIA Clermont-
Tonnerre.
Mise en place d’un programme d’éducation
thérapeutique à l’HIA Legouest : quel rôle pour le
pharmacien?
L. HUYNNH-LEFEUVRE, B. GRAFFIN, F. BANAL,
N. HACAULT, C. HOFMANN.
Service de pharmacie hospitalière, HIA Legouest, Metz.
La mise en œuvre d’un programme d’éducation
thérapeutique nécessite de définir une équipe
pluridisciplinaire spécifiquement formée et capable de
répondre à l’ensemble des besoins éducatifs des patients.
L’objectif de ce travail est de décrire les étapes de mise en
œuvre d’un tel programme à l’HIA Legouest, au profit de
patients atteints de rhumatisme inflammatoire, en
insistant plus particulièrement sur le rôle du pharmacien
qui peut s’avérer essentiel du fait de la complexité des
traitements mis en œuvre, de l’essor des biothérapies, et
de la nécessité pour les patients d’acquérir des
compétences d’auto-soins. Ainsi, le programme que nous
avons développé repose sur une consultation individuelle
de diagnostic éducatif suivie de 7 heures de modules
collectifs regroupés sur une même journée, dont un
module intitulé « mieux connaître ses traitements »,
animé par le pharmacien. De même, nous avons souhaité
évaluer son efficacité au moyen de quatre questionnaires
adressés aux patients, trois relatifs aux connaissances
acquises, et un pour l’estimation de leur degré de
satisfaction quant à l’organisation de la journée, l’intérêt
des modules, la qualité des intervenants, etc. Deux ans
après avoir commencé, 45 patients ont bénéficié de
ce programme. Les résultats des questionnaires de
connaissances indiquent, avec 77 % de réponses
correctes, que les notions essentielles ont été assimilées à
la fin de la journée. De plus, le taux de satisfaction globale
des patients est évalué à 91 %. L’éducation thérapeutique
constitue donc une nouvelle approche de la prise en
charge médicale, et représente pour le pharmacien une
opportunité d’accompagnement des patients dans un but
de sécurisation de la prise en charge médicamenteuse.
Description des urgences survenant en milieu de
travail et évaluation de la mise en place de
protocoles.
L. GERAUT, C. GRESSIN, C. DONNAY, A. DESCATHA.
Service de médecine de prévention du ministère de la Défense, Paris.
Schneider-Electric, direction santé au travail, Rueil-Malmaison.
Samu 92, AP–HP, Garches.
Unité de pathologie professionnelle, AP–HP, CHU Poincaré, Garches.
Les urgences en milieu de travail sont souvent redoutées
par les équipes des services de santé au travail. Quinze
protocoles standardisés de prise en charge d’urgences
vitales ont été développés par un groupe de médecins du
travail et d’urgentistes pré-hospitaliers. L’objectif de
l’étude a été de décrire la nature des urgences médicales
en milieu de travail et d’évaluer les nouveaux protocoles.
Ces protocoles ont été adaptés pour un service de santé au
travail d’une grande entreprise française (8000 salariés,
15 sites) ; 5 médecins du travail et 25 infirmières ont
accepté de participer à l’étude. L’évaluation a porté sur un
semestre de novembre 2009 à avril 2010 avant le
déploiement des nouveaux protocoles, puis sur un
semestre de novembre 2010 à avril 2011 avec les nouveaux
protocoles. Chaque infirmière et chaque médecin
remplissaient un auto-questionnaire individuel
standardisé après chaque prise en charge en urgence. Une
notation globale des protocoles était proposée sur une
échelle numérique (allant de 0 à 10). Au cours des deux
semestres considérés, 75 prises en charge en urgence ont
été rapportées, soit 0,75 cas/mois pour 1 000 salariés.
L’âge moyen des patients était de 43,9 ans (+/-11,2). Le
motif principal de prise en charge a porté sur les douleurs
thoraciques. Le médecin du travail a participé à la prise en
charge des urgences dans 34 % des cas. Aucun décès n’a
été répertorié, les professionnels ont estimé que le
pronostic vital était engagé dans sept cas (9,3 %). La
comparaison des deux périodes n’a pas permis de montrer
une différence dans la sévérité ou la gestion des
45 urgences reçues en période A et des 30 urgences reçues
en période B. Les professionnels de santé ont estimé que
les protocoles étaient exhaustifs (moyenne de 8,06 à 1,5)
et relativement ergonomiques (6,6 à 1,7), mais seuls
quelques professionnels de santé ont répondu à
l’évaluation globale finale (n = 7). Les urgences vitales en
milieu de travail sont des évènements rares, mais
auxquels sont confrontés les services de santé. L’existence
de protocoles standardisés constitue une aide nécessaire.
355
journée des internes et des assistants
S
F
M
A