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1- NEUROLEPTIQUES ET SUJET AGE : EXCES DE MORTALITE ?
Chez les patients âgés, les neuroleptiques sont utilisés pour atténuer les troubles du comportement, tels que l'agressivité ou
l'agitation liés à la démence. Cette utilisation est source de nombreux effets indésirables pour une efficacité plutôt
discutable.
En 2005, après analyse de 17 essais cliniques, la FDA a mis en garde sur l'utilisation de neuroleptiques dits "atypiques"
(
olanzapine, rispéridone, quétiapine, aripiprazole
) chez ces patients du fait d'une surmortalité évaluée de 1 à 2% par rapport
aux patients traités par placebo.
Depuis, plusieurs méta-analyses et études de cohorte ont présenté des résultats significativement convergents. Un essai
comparatif randomisé de 42 mois, neuroleptique versus placebo en double aveugle incluant 165 patients atteints de la maladie
d'Alzheimer a ainsi montré que l'arrêt des neuroleptiques réduit la mortalité globale. Dans une méta-analyse de 15 essais
cliniques de 10 à 12 semaines, les patients traités par neuroleptiques atypiques présentaient 1,5 fois plus de décès que les
groupes placebo. Une méta-analyse centrée sur la
rispéridone
a quant à elle montré que les décès au sein du groupe traité
étaient majoritairement d'origine vasculaire par rapport au groupe placebo. Enfin, en plus de confirmer la surmortalité due
aux neuroleptiques atypiques, quatre études de cohorte ont conclu à l'existence d'un risque de mortalité plus élevé avec les
neuroleptiques classiques. En conséquence, il s'avère qu'une prise en charge comportementale des patients âgés déments est
à privilégier. Un traitement par neuroleptiques, quand il ne peut être évité, doit se faire à la posologie minimale efficace avec
une réévaluation régulière des bénéfices pour le patient.
NB : les premiers neuroleptiques (
chlorpromazine et halopéridol
) apparus dans les années 1950 ont été qualifiés de classiques
en opposition aux "atypiques" commercialisés dans les années 1990 et présentant moins d'effets indésirables pour une
efficacité identique.
Prescrire n°320 – juin 2010 - PP Beauvillain – HIA Val de Grâce
2 – VOS ECHOS DES « ECHOS PHARMACEUTIQUES
Après 6 mois de parution, l’équipe de rédaction des « Echos Pharmaceutiques » a souhaité évaluer la satisfaction de ses
lecteurs, l’intérêt qu’ils portent à cette publication et son impact sur ses destinataires. Aujourd’hui, nous pouvons enfin vous
révéler les résultats (plutôt encourageants) de cette enquête !
Nous avons recueilli 48 questionnaires dont 94% proviennent des trois HIA dans lesquels exerçaient les principaux
rédacteurs. L’information est adaptée aux pratiques courantes pour 92 % des répondants, les 8% restants étant représentés
essentiellement par du personnel administratif. 88% des répondants estiment que l’information véhiculée a un intérêt pour les
équipes de soins et 75%, dont 100% des cadres de santé, la diffusent aux équipes soignantes essentiellement par affichage.
Votre intérêt est équivalent pour chaque rubrique ce qui témoigne d’une certaine façon que l’information est pertinente et
semble adaptée. Vos attentes quand à ce bulletin sont grandes notamment en matière de recommandations de bonnes
pratiques médicales et paramédicales, d’informations sur le livret thérapeutique et sur le suivi des consommations.
Certes, le nombre de réponses est faible mais ces premiers résultats nous montrent l’importance de développer l’information
pharmaceutique auprès des équipes médicales.
Rédacteur : Ph Ginestet – HIA Bégin
3 – SUIVI DU CONTRAT DE BON USAGE – BILAN D’ETAPE
Comme chaque été depuis maintenant 3 ans, nous devons remplir le rapport d’étape annuel dans le cadre du suivi du contrat de
bon usage. Le premier contrat de bon usage ayant été signé pour 3 ans, il s’achève en 2011 et un nouveau contrat devrait être
signé prochainement entre la DCSSA et l’ARSIF (Agence Régionale de Santé Ile de France).
Le bilan d’étape se décline en 20 objectifs et doit permettre d’appréhender l’évolution de l’hôpital sur 3 ans.
Les principaux thèmes étudiés concernent :
* Le rôle de la Comedims notamment dans le choix des médicaments et dispositifs médicaux
* L’amélioration et la sécurisation du circuit du médicament et des dispositifs médicaux avec un focus particulier sur la
traçabilité de chacune des étapes
* L’information, la diffusion et le respect des recommandations de bon usage émanant de l’AFSSaPS, la HAS ou l’INCa,
en particulier le respect des indications pour les molécules onéreuses.
Rédacteur : PC Hofmann – HIA Legouest
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