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ARGANOVA
®
: le remplaçant d’ORGARAN ?
L’argatroban, commercialisé sous le nom d’ARGANOVA
®
par le laboratoire LFB en France, est un
dérivé synthétique de la L-arginine. Il s’agit d’un inhibiteur direct et réversible de la thrombine,
n’interagissant pas avec les anticorps induits par l’héparine.
Il est indiqué dans l’anticoagulation chez les adultes ayant une thrombopénie induite par l’héparine
(TIH) de type II. L’argatroban représente une alternative au danaparoïde (ORGARAN
®
) et à la
lépirudine (REFLUDAN
®
). Son métabolisme hépatique et sa demi vie d’élimination courte en font
un produit intéressant. Il n’existe pas de surveillance particulière en dehors du TCA.
L’argatroban a obtenu une première AMM en 1990 au Japon, puis a été commercialisé dans divers
autre pays (USA, Suède). On dispose donc de recul clinique avec ce médicament.
Il n’existe pas d’étude ayant comparant l’efficacité de l’argatroban à celles de ses concurrents
Néanmoins la Commission de Transparence a statué pour un Service Médical Rendu important mais
aucune amélioration du service médical rendu (ASMR V).
Les ruptures de fabrication et le contingentement régulier des commandes dORGARAN
®
laissent
envisager un déploiement rapide d’ARGANOVA
®
dans l’arsenal thérapeutique.
Références : commission de transparence du 16 novembre 2011.
Rédacteur : Médéric Rouault, HIA Desgenettes.
XEROQUEL LP
®
(quétiapine) comprimé de 50, 300 ou 400 mg :
Xeroquel LP
®
est un antipsychotique atypique qui exerce avec son métabolite actif une action
antagoniste sur de nombreux récepteurs (sérotoninergique, dopaminergique…). Il est indiqué dans le
traitement de la schizophrénie, dans la prévention et le traitement des troubles bipolaires (épisodes
maniaques modérés à sévères et épisodes dépressifs majeurs) ainsi que dans les troubles dépressifs
majeurs en seconde intention en association à un autre antidépresseur. Les posologies varient entre
300 et 800 mg par jour en fonction des indications. Néanmoins, lors de l’instauration du traitement,
une période de titration avec une augmentation progressive de la posologie est nécessaire.
Métabolisé par les cytochromes P450, il est contre indiqué en association avec des inhibiteurs
enzymatiques (antiprotéases, macrolides, antifongiques azolés …). Les effets indésirables sont ceux
constatés avec les autres antipsychotiques (somnolence, asthénie, vertiges, hypotension orthostatique
…). Xeroquel LP
®
n’a pas montré sa supériorité par rapport aux traitements de référence (ASMR V)
mais il est le seul à bénéficier d’une AMM dans le traitement des épisodes dépressifs majeurs des
troubles bipolaires.
Références : Prescrire janvier 2012 – Le moniteur hospitalier supplément 2011.
Rédacteur : Chloé Lhermitte – HIA LAVERAN
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Attention au broyage intempestif des comprimés !
Certains comprimés, une fois pilé, peuvent être à l’origine d’effets indésirables potentiellement
graves. Des observations d’ulcérations buccales nécrotiques ont été relevées et imputées au sulfate
de fer (TARDYFERON
®
). La plupart du temps, il s’agissait de patients âgés présentant des troubles
de la déglutition. Les comprimés était pilés et mis directement dans la bouche. Aucun cas n’a été
rapporté avec un autre sel de fer comme le FUMAFER
®
.
En conclusion, avant d’écraser des comprimés, mieux vaut avoir l’information de l’innocuité
de cette technique. Rédacteur : Christelle HOFMANN – HIA LEGOUEST
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Comité de rédaction
:
- PhC HOFMANN
: HIA LEGOUEST
- PhC GAILLARD :
HIA LAVERAN
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1- ENEIS... le retour !
2004-2009, rien n'a changé... ou presque. L'enquête Nationale sur les Evénements Indésirables graves liés aux Soins
(ENEIS) de 2009 révèle une quasi-stabilité des indicateurs sur la période étudiée. L’étude a porté sur 8269 patients suivis
pendant 4 jours.
1) Sur les 374 événements indésirables graves (EIG) identifiés pendant l’étude, 42% ont été à l’origine de l’hospitalisation,
57% sont survenus en cours d’hospitalisation. Dans la moitié des cas, un produit de santé est impliqué, souvent un
médicament.
2) Lorsqu’un médicament est impliqué, il s’agit dans 1/3 des cas d’un anticoagulant (AVK, HBPM, Fondaparinux)
3) Le nombre d’EIG survenus en cours d’hospitalisation correspond à 6,2 évènements pour 1000 journées d’hospitalisation.
4) Environ 1 séjour sur 20 en établissement de santé est lié à un effet indésirable grave, évitable dans la moitié des cas.
5) Tous les patients ne sont pas égaux devant le risque d’EIG. En effet, 80% des EIG surviennent chez des patients fragiles
ou âgés.
6) Entre 2004 et 2009, on observe une forte augmentation des infections liées aux soins. Parmi celles-ci, la proportion des
infections du site opératoire liées à des hospitalisations antérieures a triplé.
La quasi-stabilité des indicateurs entre 2004 et 2009 ne permet pas de conclure à une absence de changement en terme de
comportement et de sécurité des soins du fait de la modification des modes de prise en charge et de la complexification des
actes.
Malgré cela, les défauts de communication et les défauts de supervision des collaborateurs induisent aujourd’hui encore
beaucoup trop d’effets indésirables liés aux soins.
Références : Prescrire décembre 2011. Hélène Ginestet – HIA Val de Grâce
2 - Les médicaments de la maladie d’Alzeihmer : Quelle efficacité ?
Quatre molécules sont commercialisées en France depuis la fin des années 90 : le
donépézil
(Aricept
®
), la
galantamine
(Reminyl
®
), la
rivastigmine
(Exelon
®
) et la
mémantine
(Ebixa
®
), avec pour objectif d’améliorer ou de stabiliser les fonctions
cognitives des patients. Or aucune d’entre elles n’a fait la preuve de son efficacité, ni pour freiner l’évolution de la maladie
ou sa mortalité, ni sur des critères de santé publique tels que le retard à l’entrée en institution ou le fardeau de l’aidant.
C’est pourquoi en 2011, la commission de la Transparence a abaissé leur Service Médical Rendu « d’important » à « faible »,
et l’Amélioration du Service Médical Rendu de « mineur » à « nul », avec pour conséquence directe un remboursement
moindre par l’assurance maladie, qui passe de 65 à 15%. En revanche, le risque d’effets indésirables graves (neuropsychiques
et cardiaques), de même que le risque d’interactions dicamenteuses avec les inducteurs et inhibiteurs enzymatiques du
cytochrome P 450 ou avec des molécules à effets cardiaques, extra-pyramidaux ou qui abaissent le seuil épileptogène,
existe. On note par exemple une augmentation de la fréquence des accidents vasculaires cérébraux lors de l’utilisation
concomitante de neuroleptiques. Ainsi, il est aujourd’hui recommandé de réévaluer l’intérêt de poursuivre un tel traitement
au bout de 6 mois puis un an, et de se concentrer sur une prise en charge non médicamenteuse telle que l’organisation d’un
bon accompagnement psychosocial pour le maintien de l’autonomie et l’amélioration de la qualité de vie du patient et de son
entourage, plutôt que de les exposer à des risques supplémentaires…
Références : Prescrire décembre 2011 - Leslie HUYNH-LEFEUVRE – HIA Legouest
3 – ARCHIMED
La qualité de la prise en charge thérapeutique est le nouveau cheval de bataille de nos tutelles (HAS, AFSSaPS, ANAP,
OMEDIT, et autres ARS…). La DCSSA ne voulant pas rester sur la touche, elle s’y est mise aussi !
Le résultat de la réflexion de tous ces cerveaux ? ARCHIMED !!!
ARCHIMED est un outil diffusé sur le plan national destiné à évaluer la prise en charge thérapeutique au travers d’un audit
MULTIDISCIPLINAIRE réunissant la plupart des acteurs du circuit du médicament : médecin, cadre de santé, IDE,
pharmacien, préparateur, cellule qualité.
Cet audit sera mené dans tous les services de l’HIA Legouest durant le mois d’avril 2012. Un plan d’action et des axes
d’amélioration seront proposés au cours du 2
ème
semestre 2012.
Christelle HOFMANN – HIA LEGOUEST
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INFOS OU POUR SUGGER
ER
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OFMANN
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