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1- ENEIS... le retour !
2004-2009, rien n'a changé... ou presque. L'enquête Nationale sur les Evénements Indésirables graves liés aux Soins
(ENEIS) de 2009 révèle une quasi-stabilité des indicateurs sur la période étudiée. L’étude a porté sur 8269 patients suivis
pendant 4 jours.
1) Sur les 374 événements indésirables graves (EIG) identifiés pendant l’étude, 42% ont été à l’origine de l’hospitalisation,
57% sont survenus en cours d’hospitalisation. Dans la moitié des cas, un produit de santé est impliqué, souvent un
médicament.
2) Lorsqu’un médicament est impliqué, il s’agit dans 1/3 des cas d’un anticoagulant (AVK, HBPM, Fondaparinux)
3) Le nombre d’EIG survenus en cours d’hospitalisation correspond à 6,2 évènements pour 1000 journées d’hospitalisation.
4) Environ 1 séjour sur 20 en établissement de santé est lié à un effet indésirable grave, évitable dans la moitié des cas.
5) Tous les patients ne sont pas égaux devant le risque d’EIG. En effet, 80% des EIG surviennent chez des patients fragiles
ou âgés.
6) Entre 2004 et 2009, on observe une forte augmentation des infections liées aux soins. Parmi celles-ci, la proportion des
infections du site opératoire liées à des hospitalisations antérieures a triplé.
La quasi-stabilité des indicateurs entre 2004 et 2009 ne permet pas de conclure à une absence de changement en terme de
comportement et de sécurité des soins du fait de la modification des modes de prise en charge et de la complexification des
actes.
Malgré cela, les défauts de communication et les défauts de supervision des collaborateurs induisent aujourd’hui encore
beaucoup trop d’effets indésirables liés aux soins.
Références : Prescrire décembre 2011. Hélène Ginestet – HIA Val de Grâce
2 - Les médicaments de la maladie d’Alzeihmer : Quelle efficacité ?
Quatre molécules sont commercialisées en France depuis la fin des années 90 : le
donépézil
(Aricept
®
), la
galantamine
(Reminyl
®
), la
rivastigmine
(Exelon
®
) et la
mémantine
(Ebixa
®
), avec pour objectif d’améliorer ou de stabiliser les fonctions
cognitives des patients. Or aucune d’entre elles n’a fait la preuve de son efficacité, ni pour freiner l’évolution de la maladie
ou sa mortalité, ni sur des critères de santé publique tels que le retard à l’entrée en institution ou le fardeau de l’aidant.
C’est pourquoi en 2011, la commission de la Transparence a abaissé leur Service Médical Rendu « d’important » à « faible »,
et l’Amélioration du Service Médical Rendu de « mineur » à « nul », avec pour conséquence directe un remboursement
moindre par l’assurance maladie, qui passe de 65 à 15%. En revanche, le risque d’effets indésirables graves (neuropsychiques
et cardiaques), de même que le risque d’interactions médicamenteuses avec les inducteurs et inhibiteurs enzymatiques du
cytochrome P 450 ou avec des molécules à effets cardiaques, extra-pyramidaux ou qui abaissent le seuil épileptogène,
existe. On note par exemple une augmentation de la fréquence des accidents vasculaires cérébraux lors de l’utilisation
concomitante de neuroleptiques. Ainsi, il est aujourd’hui recommandé de réévaluer l’intérêt de poursuivre un tel traitement
au bout de 6 mois puis un an, et de se concentrer sur une prise en charge non médicamenteuse telle que l’organisation d’un
bon accompagnement psychosocial pour le maintien de l’autonomie et l’amélioration de la qualité de vie du patient et de son
entourage, plutôt que de les exposer à des risques supplémentaires…
Références : Prescrire décembre 2011 - Leslie HUYNH-LEFEUVRE – HIA Legouest
3 – ARCHIMED
La qualité de la prise en charge thérapeutique est le nouveau cheval de bataille de nos tutelles (HAS, AFSSaPS, ANAP,
OMEDIT, et autres ARS…). La DCSSA ne voulant pas rester sur la touche, elle s’y est mise aussi !
Le résultat de la réflexion de tous ces cerveaux ? ARCHIMED !!!
ARCHIMED est un outil diffusé sur le plan national destiné à évaluer la prise en charge thérapeutique au travers d’un audit
MULTIDISCIPLINAIRE réunissant la plupart des acteurs du circuit du médicament : médecin, cadre de santé, IDE,
pharmacien, préparateur, cellule qualité.
Cet audit sera mené dans tous les services de l’HIA Legouest durant le mois d’avril 2012. Un plan d’action et des axes
d’amélioration seront proposés au cours du 2
ème
semestre 2012.
Christelle HOFMANN – HIA LEGOUEST
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