N NO OU UV VE EA AU UTTÉ ÉS S TTH HÉ ÉR RA AP PE EU UTTIIQ QU UE ES S NNOOUUVVEEAAUUTTÉÉSS Le point sur la dapagliflozine (FORXIGA®) Les glifozines sont une nouvelle classe d’antidiabétiques oraux qui agit par inhibition du co-transporteur SGLT2, induisant une glycosurie par diminution de la réabsorption rénale du glucose. Ses principaux effets indésirables, en lien avec son mécanisme d’action, sont représentés par une augmentation du nombre d’infections urogénitales et d’hypotensions artérielles. Une augmentation du risque de cancer de la vessie avec cette classe par rapport aux autres antidiabétiques est également signalée par l’ANSM. La dapaglifozine, bénéficiant d’une AMM européenne depuis novembre 2012, en est le premier représentant. Son initiation est réservée aux spécialistes en endocrinologie, maladies métaboliques et médecine interne. Elle est indiquée dans le traitement du diabète de type 2 aussi bien en monothérapie, chez les patients pour lesquels l’utilisation de la metformine est considérée comme inappropriée, qu’en association. Cependant, elle n’améliore pas le service médical rendu (SMR) en monothérapie et ne possède qu’un SMR modéré en bithérapie associée à la metformine ou à un sulfamide et en trithérapie associée à l’insuline et à la metformine. De plus, du fait de l’absence de recommandations concernant la classe des glifozines et au vu des données disponibles, sa place dans la stratégie thérapeutique de traitement du diabète n’est pas définie. Notons également qu’elle n’est pas recommandée en cas d’insuffisance rénale modérée à sévère dont la prévalence n’est pas négligeable chez le patient diabétique. Elle devrait être commercialisée en France cette année. Rédacteur : Marie-Audrey Vonesch –HIA Desgenettes Bévacizumab par voie intravitréenne dans l’indication de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) : faire des économies, mais pas à tout prix. Chez les patients atteints d’une forme néovasculaire de DMLA, le ranibizumab (Lucentis®) par voie intravitréenne est une option thérapeutique de première ligne. Il est commercialisé sous forme de seringue prête à l’emploi. Le bévacizumab (Avastin®) est un anti-VEGF proche du ranibizumab, indiqué dans le traitement de plusieurs types de cancers et commercialisé sous forme de solution à 25 mg/ml pour administration intraveineuse. Il est parfois utilisé en administration intravitréenne, hors AMM, dans le traitement de la DMLA néovasculaire, en raison de son prix très inférieur à celui du ranibizumab. En effet, le prix d’une injection de 1,25 mg d’Avastin® est de 3,41 euros contre 816,51 euros la seringue de Lucentis®. Les auteurs de Prescrire ont recensé six études comparatives bévacizumab versus ranibizumab dans l’indication de la DMLA néovasculaire. Elles montrent une efficacité comparable des deux anti-VEGF. Les deux molécules présentent également un profil similaire en termes de mortalité, d’effets indésirables oculaires et de troubles cardiovasculaires. En revanche, le bévacizumab occasionne une augmentation d’environ 20% des effets indésirables extra oculaires, notamment des troubles digestifs graves. Il est à noter que ce résultat est obtenu en excluant, en raison d’un biais supposé, l’essai « Lucas » qui fait apparaître plus d’effets indésirables extra oculaires avec le ranibizumab. D’autre part, l’étape de préparation de la seringue de bévacizumab expose à des risques de contamination microbienne (si les conditions ne sont pas strictement aseptiques) et d’erreur de dose (1,25 mg d’Avastin® représentant 0,05 ml). A l’heure où l’ANSM se prononce en faveur de l’élaboration d’une recommandation temporaire d’utilisation pour l’utilisation du bévacizumab dans la DMLA néovasculaire, les auteurs de Prescrire recommandent de s’en tenir au ranibizumab, tout en pointant le caractère déraisonnable de son prix. Références : Prescrire Avril 2015 Rédacteur : Vanessa POLLY – HIA Percy Dapaglifozine (FORXIGA®) et diabète de type 2 Bevacizumab en intravitréen VVIIGGIILLAANNCCEESS Acide folique et foliNIque INFORMATIONS Le Bilan Optimisé Médicamenteux LES ÉCHOS PHARMACEUTIQUES DES HIA Comité de rédaction : - PhC HOFMANN : HIA LEGOUEST - PP SPADONI : HIA SAINTE-ANNE MAI 2015 N° 24 V VIIG GIILLA AN NC CE ES S Faire la nique à l’acide folique : le cas de la Toxoplasmose En validation pharmaceutique, ou dans la constitution de votre livret thérapeutique faites-vous la différence entre les différentes formes de folates ? Moi, non. Certains de nos confrères hospitaliers les ont même inscrits sur des listes de permutations validées en COMEDIMS, à l’instar des IPP. Non substituables1, les deux molécules sous forme orale disponibles sur le marché français sont l’acide folique et l’acide foliNIque, qui diffèrent par leurs indications AMM. Selon la littérature2 et le RCP du méthotrexate, les deux peuvent cependant être utilisées pour réduire les effets indésirables liés aux inhibiteurs de la dihydrofolate réducatse. Dans le cas précis de la toxoplasmose, non ! La pyriméthamine, traitement de référence, inhibe la dihydrofolate réductase du parasite et ce faisant, sa synthèse d’acide folique. La co administraion d’acide folique, pour réduire les effets indésirables liés au blocage de la DHFR humaine, réduirait donc l’activité antiprotozoaire de la pyriméthamine3. Méfiance donc, dans vos piluliers : avec la pyriméthamine (MALOCIDE® ou FANSIDAR®), associer toujours de l’acide foliNIque. 2 Références : 1Bulletin des Vigilances n°53 – Mars 2011 : Acide folique/Acide folinique : attention à ne pas les confondre Revue Cochrane : Acide folique ou acide folinique pour réduire les effets secondaires du méthotrexate chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde. Juin 2013 3 Folinate de Calcium in : Médicaments essentiels : guide pratique d’utilisation 2013 Prescrire Avril 2015 Rédacteur :Amandine Faure-Sgarioto-HIA Val de Grâce . 1 INFORMATIONS PHARMACEUTIQUES Le Bilan Médicamenteux Optimisé (BMO) : Définition, Intérêts et Limites. Le BMO est l’élément initial du processus de conciliation médicamenteuse. Réalisé par un personnel pharmaceutique, il consiste à établir la liste des traitements prescrits ou non, qui sont habituellement pris par le patient avant son hospitalisation. L’objectif est d’obtenir une liste exhaustive (tous les médicaments sont identifiés), complète (pour chaque médicament sont précisés le nom, le dosage, la forme pharmaceutique et la posologie), et de s’assurer de l’absence d’interactions, d’intolérances, ou d’incompréhensions des instructions thérapeutiques. Pour ce faire sont croisées plusieurs sources d’informations : l’anamnèse médicamenteuse recueillie auprès du patient, l’étude des médicaments en sa possession, d’éventuelles ordonnances, plans de prises ou courriers médicaux, la consultation du Dossier Pharmaceutique et des prescriptions obtenues auprès du pharmacien d’officine, l’appel au médecin traitant et l’examen du dossier médical, des comptes-rendus d’hospitalisations précédentes et/ou d’admissions aux urgences. L’intérêt principal du BMO est de prévenir la survenue d’erreurs médicamenteuses à l’admission d’un établissement de santé, potentiellement induites par l’absence de systèmes d’informations partagées à l’interface ville-hôpital. Il permet ainsi de sécuriser l’historique médicamenteux communiqué par le patient en limitant le risque de transmission d’informations inexactes, d’omission de médicaments ou de confusion entre médicaments princeps et génériques. Comparé à l’ordonnance de sortie, il permet d’identifier les modifications de traitements survenues en cours d’hospitalisation et de les expliquer au patient. Toutefois, il s’agit d’un travail chronophage en regard d’une ressource pharmaceutique limitée. Il est donc indispensable de cibler les patients pouvant en bénéficier. Rédacteur :Leslie Huynh-Lefeuvre-HIA Legouest POUR PLUS D’INFOS OU POUR SUGGERER DE NOUVELLES IDEES, N’HESITEZ PAS A NOUS CONTACTER ! MME HOFMANN CHRISTELLE HIA LEGOUEST 03 87 56 22 81