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EURARTESIM
®
le remplaçant de Riamet
®
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Eurartesim
®
est une nouvelle association d’anti-paludéens à base d’arténimol (un dérivé de
l’artémisinine comme l’artéméther) et de pipéraquine. Cette nouvelle combinaison thérapeutique est
indiquée dans le traitement du paludisme non compliqué causé par Plasmodium falciparum chez
l’adulte et l’enfant de plus de 6 mois. Cette association n’est pas destinée à la prévention du
paludisme.
Son efficacité en zone d’endémie est similaire à celle de l’association d’artéméther et de
luméfantrine (Riamet
®
). Son schéma de prise est plus simple : une prise par jour pendant 3 jours.
Malgré un profil de tolérance comparable à celui de Riamet
®
, le risque d’allongement de l’intervalle
QT paraît plus élevé dans les 48 premières de traitement avec l’Eurartesim
®
, sans conséquence
clinique. Dès lors, il est contre-indiquée chez les patients avec des antécédents de ou prédisposés aux
arythmies cardiaques. Les effets indésirables consistent surtout en des troubles digestifs et
neurologiques, généralement bénins.
La Commission de Transparence a statué pour un Service Médical Rendu important mais aucune
amélioration du service médical rendu (ASMR V). Néanmoins contrairement à Riamet
®
qui est
soumis à prescription hospitalière, l’Eurartesim
®
a reçu un avis favorable au remboursement en
ville et à la prise en charge à l’hôpital.
Références : Commission de transparence du 15 février 2012
Rédacteur : Emilie Nguyen – HIA Begin
BLEU DE METHYLENE : 2 produits, 2 statuts et des indications
bien distinctes.
L’histoire du bleu de méthylène ou chlorure de méthylthioninium a été marquée par de multiples
rebondissements que ce soit en termes de statut (AMM, ATU), d’indications, de concentrations à
l’origine de confusions ou encore d’approvisionnement (ruptures de stock, importations).
Aujourd’hui, le profil d’utilisation du bleu de méthylène est bien défini avec la mise à disposition
sur le marché français de deux produits aux statuts différents pour des indications variées. D’une
part, le chlorure de méthylthioninium Proveblue
®
5 mg/mL solution injectable, est un médicament
réservé à l’usage hospitalier. Cet antidote est indiqué dans le traitement symptomatique aigu de la
méthémoglobinémie induite par des médicaments ou des produits chimiques tel le « poppers ». Le
coût d’une ampoule à 10 mL est de 43 euros H.T.
D’autre part, Blue Marker Aguettant
®
10mg/mL est un dispositif médical de catégorie IIa se
présentant sous forme de solution stérile à diluer. Il s’agit d’un colorant non spécifique indiqué en
chirurgie dans la délimitation des tissus et pièces opératoires (par exemple le repérage per-opératoire
d’un trajet fistuleux colique) ainsi que pour la réalisation de test d’étanchéité des sutures urinaires et
colorectales.
La solution diluée au 1/100e ne doit en aucun cas être injectée en intraveineux. Blue Marker
Aguettant
®
est disponible en ampoule de 1 mL (19 euros H.T) et de 5 mL (36 euros H.T).
Enfin, il est à noter que le Blue Marker Aguettant
®
ne dispose pas d’une indication dans le
repérage des vaisseaux lymphatiques et des territoires artériels, ni dans la recherche de ganglions
sentinelles avant biopsie où seul le Bleu Patente V sodique 2,5%, médicament commercialisé par le
laboratoire Guerbet (4,6 euros H.T l’ampoule) possède une AMM dans ces deux indications.
Rédacteur : Virginie Lamand – VDG
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Gabapentine (NEURONTIN®) et prégabaline (LYRICA®) risque d’abus et de dépendance !
La gabapentine et la prégabaline sont des anti-épileptiques analogues du GABA. Ces molécules
participent au traitement des épilepsies partielles et des douleurs neuropathiques périphériques, la
prégabaline étant indiquée également pour les anxiétés généralisées.
Plusieurs cas d’abus dans le cadre d’une prescription (augmentation de la dose de gabapentine
jusqu’à 27 g/jour), d’usage récréatif (effet euphorisant similaire à un voyage amphétaminique ou à la
prise
d’alcool), de dépendance et de syndrome de sevrage ont été décrits ou déclarés auprès de
l’ANSM. La plupart des patients concernés ne présentaient pas d’antécédents de toxicomanie
connus. Un essai en double aveugle a permis de vérifier l’effet euphorisant de la prégabaline dès
300 mg/jour.
Aussi, mieux vaut éviter une exposition lorsque les bénéfices sont incertains, être attentif aux
demandes exagérées et penser à ces molécules en cas de symptômes de dépendance ou sevrage.
Rédacteur : Vanessa POLLY, ERSA Marseille
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Comité de rédaction
:
- PhC HOFMANN
: HIA LEGOUEST