MP 933 &934 Devoir à la Maison no12 Corrigé
Racines carrées de matrices
CCP MP 2005 Maths 2
I DÉTERMINATION DE Rac(A) DANS QUELQUES EXEMPLES
Exemple 1 : Cas où Apossède nvaleurs propres distinctes
1. On peut par exemple (après géométrisation) prendre une famille de vecteurs propres associés aux nvaleurs propres.
Puisque ces valeurs propres sont distinctes, cette famille est libre, donc constitue une base de l’espace de travail...
Mais le plus rapide consiste probablement à dire que le polynôme caractéristique possède nracines distinctes, donc
est scindé à racines simples1.
Aest diagonalisable dans Mn(R)
Si R2= A = PDP−1, alors (P−1RP)2= P−1R2P = P−1·PDP−1·P = D. La réciproque est du même tonneau (on
doit même pouvoir accepter des équivalences, dans ce contexte...).
R2= A si et seulement si (P−1RP)2= D
2. a. On a S2= D, donc SD = S ·S2= S3= S2·S = DS.
DS = SD
b. Le contexte pousse visiblement à une solution matricielle plutôt que géométrique (les sous-espaces propres de
telle application sont stables par telle autre application; etc...)
Calculons donc, pour 16i, j 6n, les coefficients (i, j)des matrices en jeu. D’une part, (DS)i,j =λiSi,j ,
et d’autre part (SD)i,j =λjSi,j . Lorsque i6=j, l’égalité λiSi,j =λjSi,j , ou encore (λi−λj)Si,j = 0 impose
(puisque λi6=λj) : Si,j = 0.
Sest diagonale
c. Bien entendu, S2= diag(s2
1,...,s2
n) = D = diag(λ1,...,λn), et donc :
s2
i=λipour tout i∈[[1 ; n]].
d. Si l’un des λiest strictement négatif, la question précédente conduit à une contradiction.
Si Apossède une valeur propre strictement négative, alors Rac(A) = ∅.
e. Supposons que tous les valeurs propres λisont positives ou nulles. Les questions précédentes nous disent que si
Sest une racine carrée de D, alors Sest de la forme diag(ε1√λ1,...,εn√λn), avec (ε1,...,εn)∈ {−1,1}n. La
réciproque est évidente (mais il faut bien sûr la montrer).
Rac(D) = diag(ε1√λ1,...,εn√λn) ; (ε1,...,εn)∈ {−1,1}n
3. D’après la question 1, Rest dans Rac(A) si et seulement si P−1RP est dans Rac(D), ou encore : R = PSP−1, avec
S∈Rac(D) :
Rac(A) = P diag(ε1√λ1,...,εn√λn)P−1; (ε1,...,εn)∈ {−1,1}n
Si les λisont tous strictement positifs, Rac(D) possède 2néléments, donc Rac(A) aussi (l’application M7→ PMP−1
est injective). Si l’un des λiest nul, il est alors unique (les λisont distincts deux à deux), et Dpossède alors,
comme A,2n−1racines.
Apossède 2nracine si Aest inversible, et 2n−1sinon.
1C’est un théorème du cours ; bien entendu, si l’on veut le démontrer... on prend une famille de vecteurs propres, et on démontre qu’elle
est libre comme dit précédemment !
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