DOSSIER THÉMATIQUE Cancer du rectum Séquelles fonctionnelles digestives après chirurgie du cancer du rectum Digestive functional sequelae after rectal resection for cancer Agnès Senéjoux* L * Institut de proctologie LéopoldBellan, groupe hospitalier Paris SaintJoseph, Paris. a prise en charge du cancer du rectum a bénéficié d’avancées thérapeutiques majeures au cours des 2 dernières décennies. L’évolution des techniques chirurgicales permet désormais d’éviter bon nombre d’amputations abdominopérinéales en réalisant des anastomoses de plus en plus basses (anastomoses colorectales basses et coloanales). C’est pour les patients une avancée capitale car leur préoccupation principale, lors de l’annonce du diagnostic de cancer rectal, est bien souvent la conservation sphinctérienne. Parallèlement aux résultats carcinologiques, le résultat fonctionnel doit cependant être pris en compte par le praticien en charge du suivi du patient. En effet, chez certains malades, l’altération de la fonction défécatoire peut entraîner une importante dégradation de la qualité de vie. La proctectomie entraîne en effet, pour les anastomoses basses, situées à moins de 5 cm de l’anus, ce qui est couramment nommé le “syndrome de résection antérieure du rectum”. Ce syndrome regroupe un ensemble de symptômes, tels que l’augmentation du nombre de selles par 24 heures, une sensation d’évacuation incomplète, la survenue de selles fractionnées (défécations de petits volumes, mais nombreuses en un espace de temps court), d’une incontinence anale plus ou moins sévère (impériosités, troubles de la discrimination selles-gaz, incontinence des gaz ou des matières), de mauvaises odeurs. Ces symptômes sont plus marqués dans les premiers mois suivant l’intervention ; ils peuvent s’améliorer jusqu’à 1 an après la chirurgie. La persistance à long terme de ces troubles, estimée entre 2O et 30% (1), est en 254 | La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue ̐ Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011 rapport avec une diminution de la capacité, de la compliance et de la sensibilité du réservoir rectal et avec une diminution des pressions sphinctériennes de base secondaires à un traumatisme du sphincter anal interne et/ou de son innervation. Certains facteurs peuvent influencer les résultats fonctionnels des résections rectales. La préservation d’une partie du rectum améliore ces derniers (2), mais la hauteur de l’anastomose est de toute façon dictée, pour des raisons carcinologiques, par la localisation anatomique du pôle inférieur de la tumeur et par l’excision totale du mésorectum, qui nécessite une dissection très basse du rectum. Le syndrome de résection antérieure du rectum étant, en partie lié à la perte d’un réservoir rectal compliant, il est maintenant établi que la réalisation d’un néoréservoir rectal au-dessus de l’anastomose (classiquement en J ou par coloplastie transverse) améliore les résultats fonctionnels de la proctectomie (3). Cependant, un réservoir trop grand (la taille idéale se situe entre 4 et 6 cm) [4] peut induire des troubles de l’évacuation parfois invalidants. La radiothérapie pré- ou postopératoire peut détériorer la continence en altérant les fibres musculaires de l’appareil sphinctérien et son innervation (5). La résection intersphinctérienne, qui sacrifie tout ou partie du sphincter anal interne, permet d’éviter une amputation abdominopérinéale à certains malades ayant une tumeur dont le pôle inférieur descend très bas ; ce type d’intervention majore le risque de survenue d’une incontinence fécale postopératoire (6). La survenue d’une fistule anastomotique postopératoire, observée dans 10 % Mots-clés Points forts » Après résection rectale laissant moins de 5 cm de rectum, la confection d’un réservoir améliore les résultats fonctionnels. » Les résultats fonctionnels s’améliorant avec le temps, il faut savoir patienter au moins 1 an pour juger du résultat définitif. » Face à de mauvais résultats fonctionnels, il faut éliminer un diaphragme ou une sténose de l’anastomose. » Les « petits moyens » (laxatifs, ralentisseurs du transit, suppositoires et minilavements) doivent être utilisés en première intention. des cas environ, entraîne une fibrose locale pouvant altérer les qualités du réservoir et entraîner une sténose anastomotique majorant ainsi le risque de mauvais résultats fonctionnels (7). La réalisation d’une stomie de protection après résection rectale basse n’influence pas les résultats fonctionnels à 1 an (8). Enfin, des facteurs liés au terrain comme l’âge (9), le sexe féminin (du fait de la parité et des traumatismes obstétricaux) [10] ou les antécédents de chirurgie anale peuvent influencer le résultat fonctionnel. Les troubles fonctionnels après résection rectale évoluent dans le temps : ils s’améliorent progressivement au cours de la première année postopératoire (9). Les difficultés d’évacuation peuvent à l’inverse augmenter avec le temps du fait d’une dilatation secondaire du réservoir, d’autant plus importante que celui-ci est grand. Le prolapsus de la paroi antérieure d’un réservoir dilaté peut même entraîner un syndrome de pseudorectocèle. Solutions thérapeutiques Les stratégies thérapeutiques sont résumées dans le tableau ci-dessous. En cas de mauvais résultat fonctionnel après résection rectale pour cancer et anastomose basse, il faut avant tout savoir patienter, puisque les résultats s’améliorent avec le temps. Il s’agit, au préalable, d’éliminer un diaphragme ou une sténose anas- tomotique, et d’empêcher une récidive tumorale locorégionale. Les diaphragmes et les sténoses sont plus souvent observés après anastomose mécanique qu’après anastomose manuelle (11). Le suivi postopératoire doit dépister ces complications tôt ; la réalisation systématique d’un toucher rectal permet facilement d’effondrer un diaphragme se constituant. Traitements classiques : laxatifs oraux et locaux, ralentisseurs Le but du traitement est d’obtenir la vacuité du rectum restant, du segment colique d’amont ou du réservoir. Les laxatifs oraux peuvent être utilisés (mucilages) en les associant éventuellement à des suppositoires ou à des minilavements facilitant la défécation (Éductyl®, etc.). La prescription de ralentisseurs du transit doit rester prudente, pour ne pas provoquer une constipation iatrogène majorant les symptômes (fausse diarrhée sur fécalome avec incontinence passive). Le lopéramide a cependant un effet modéré sur le sphincter interne en augmentant les pressions anales de base (12). Cancer du rectum Proctectomie Résection antérieure du rectum Anastomose coloanale Réservoir Syndrome de résection antérieure du rectum Highlights » After rectal resection with remaining rectum lenght below 5 cm, pouch realisation improves funcionnal results. » Functionnal results improve with time till one year after surgery. » When functionnal results are poor anastomotic stenosis or diaphragm must be eliminated. » Medical treatment (stool softners, loperamide, suppositories and enemas) is the firt line treatment. Keywords Rectal cancer Proctectomy Rectal anterior resection Coloanal anastomosis Reservoir Anterior resection syndrome Obturateurs Aucun travail n’a étudié l’utilisation des obturateurs anaux dans cette indication ; cependant, leur indication préférentielle demeure les cas de malades Tableau. Stratégies thérapeutiques simples en fonction du recueil clinique et symptomatique. Éléments constatés Stratégie simple Chirurgie récente Patience lorsque les résultats fonctionnels immédiats sont mauvais, parce qu’ils peuvent s’améliorer durant les premiers mois qui suivent le rétablissement de la continuité. Régime sans résidus, petits lavements évacuateurs quotidiens topiques locaux périnéaux cicatrisants et lopéramide constituent habituellement la base de la prise en charge Calendrier des selles et des accidents Identifier les périodes d’évacuation incomplète, la chronologie quotidienne des accidents et des difficultés et proposer une stratégie adaptée (lavement matinal, lopéramide avant chacun des 2 principaux repas, mucilage le soir) Diverticule sus-anal sous-anastomotique Mini-lavement (Microlax®, Norgalax®), lavement à l’eau de très faible volume (30 ml) et hygiène (lingettes humides et nettoyage endocanalaire) postdéfécatoires Sténose Dilatation hydraulique plus qu’à la bougie Défaut de la contraction anale en amplitude ou en durée Exercices et rééducation Hypotonie de repos Dispositifs intra-anaux (Peristeen Obtal®) obturateurs lorsque le diamètre de l’anastomose l’autorise Ectropion Résection ou plastie si le suintement est la plainte dominante La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue ̐ Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011 | 255 DOSSIER THÉMATIQUE Cancer du rectum Séquelles fonctionnelles digestives après chirurgie du cancer du rectum associant une incontinence anale à des troubles de la sensibilité rectale, ce dernier élément permettant au patient de tolérer le dispositif. Rééducation par biofeedback Très peu d’auteurs se sont intéressés au traitement du syndrome de résection antérieure par biofeedback. H. Allgayer et al. ont ainsi traité prospectivement 95 patients. Après 1 an de suivi, une amélioration modeste des scores de continence était observée (de l’ordre de 25 %), mais il n’y avait pas de groupe témoin dans ce travail, or on sait qu’après 1 an, les résultats fonctionnels des résections antérieures du rectum peuvent s’améliorer spontanément (13). Dans un autre travail portant sur 70 malades (6), le biofeedback permettait d’améliorer significativement les scores de continence, le nombre d’évacuations et les performances manométriques. Le score de la continence est meilleur chez les patients qui ont commencé le biofeedback plus de 18 mois après la chirurgie. rieure du rectum, la durée nécessaire à la réalisation de l’irrigation rétrograde était de 43,9 ± 27,3 mn (17). Des douleurs abdominales à type de crampes peuvent s’observer chez un tiers des malades. Ce type de traitement nécessite que le patient soit convenablement éduqué. En plus de l’effet évacuateur propre du large volume d’eau instillé, il y a une augmentation de la motricité colique en réponse à la distension entraînée qui participe à une meilleure évacuation (18). Les irrigations coliques peuvent également être réalisées par voie antérograde, selon la technique dite de Malone après réalisation d’une appendicocæcostomie ou, si l’appendice n’est pas perméable, en utilisant l’iléon ou le cæcum. Cette technique est plus lourde que la précédente, puisqu’elle nécessite une intervention chirurgicale ou une réalisation par voie endoscopique percutanée ayant potentiellement des effets secondaires (infections, sténose ou lâchage de la stomie, impaction fécale, perforation). Cette technique a l’avantage de permettre une meilleure vacuité du cadre colique, non limitée au côlon gauche, ce qui permet de diminuer la fréquence des irrigations. Irrigations coliques Neuromodulation des racines sacrées L’irrigation colique rétrograde matinale peut permettre d’obtenir une meilleure vacuité du réservoir éventuel et du côlon d’amont qu’après lavement évacuateur simple. Assis sur le siège des toilettes, le patient insère une sonde rectale lubrifiée connectée soit à une pompe, soit à un sac contenant 0,5 à 1,5 l d’eau du robinet tiède. Dans une étude prospective réalisée chez 14 malades souffrant de syndrome de résection antérieure du rectum plus de 9 mois après la chirurgie, les irrigations coliques transanales, pratiquées toutes les 24 à 72 heures, amélioraient significativement le score de Jorge et Wexner (5 versus 17) et la qualité de vie (14). Une étude a exploré l’efficacité à long terme de la méthode chez 190 malades atteints de troubles de la défécation d’étiologies diverses (constipation ou incontinence). Le taux de succès était de 45 % (15). L’acceptabilité de ce traitement était correcte dans le temps : dans une série de 79 malades, 88 % se déclaraient satisfaits du traitement après 8,5 ans d’utilisation (16). Les principaux inconvénients de cette technique sont sa lourdeur et son caractère chronophage, qui nécessitent une réelle motivation des patients, 30 % d’entre eux jugeant ce traitement contraignant. Dans une série de 30 malades ayant des troubles de l’évacuation après résection anté- 256 | La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue ̐ Vol. XIV - n° 6 - novembre-décembre 2011 La stimulation électrique des racines sacrées est un traitement de l’incontinence fécale dont le mécanisme d’action n’est pas parfaitement élucidé. Initialement proposée dans les cas d’incontinence fécale dite à sphincter anal intact (incontinence neurogène), ses indications sont maintenant élargies aux incontinences à sphincter rompu et à certaines constipations. Les résultats préliminaires encourageants de ce traitement appliqué aux séquelles fonctionnelles des résections rectales ont été rapportés dans de petites séries ; ils devront être confirmés dans des études de meilleur niveau de preuve (19). Stomie La réalisation d’une colostomie définitive chez les malades les plus invalides peut être la solution thérapeutique de dernier recours, certains auteurs ayant même suggéré que la qualité de vie pouvait être meilleure après amputation abdominopérinéale qu’après résection antérieure du rectum (20). Dans une récente série de 397 résections rectales basses, le taux de stomie définitive était de 18 % (21). DOSSIER THÉMATIQUE Conclusion Après résection rectale pour cancer, les résultats fonctionnels peuvent être insuffisants. Les troubles de la défécation (selles fractionnées, incontinence, difficultés d’évacuation) s’améliorent toutefois souvent avec le temps. La confection d’un réser- voir peut permettre d’améliorer les résultats lorsque la taille de rectum restant est inférieure à 5 cm. La mise en œuvre de “petits moyens” (laxatifs, lopéramide, suppositoires et lavements) est la première étape de la prise en charge de ces troubles, une fois la diaphragme et la sténose éliminés. ■ Références bibliographiques 1. Benoist S, Panis Y, Boleslawski E, Hautefeuille P, Valleur P. Functional outcome after coloanal versus low colorectal anastomosis for rectal carcinoma. J Am Coll Surg 1997;185(2):114-9. 2. Bretagnol F, Troubat H, Laurent C, Zerbib F, Saric J, Rullier E. Long-term functional results after sphinctersaving resection for rectal cancer. Gastroenterol Clin Biol 2004;28(2):155-9. 3. Lovegrove RE, Heriot AG, Constantinides V et al. 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Alvityl® Digest : une aide pour les intolérants au lactose Ce produit est à base d’une lactase naturelle produite par Aspergillus oryzae. Il permet de réduire les symptômes digestifs induits par l’absorption de produits laitiers. Rappelons que la prise de lait ou de laitages est la source principale de calcium. Alvityl ® Digest se présente sous forme de comprimés à prendre avant les repas avec un verre d’eau (3 à 5 comprimés par jour). Lab’infos ’infoss Bientôt un score de Lémann pour évaluer les MICI Les laboratoires Abbott subventionnent le développement d’un score de destruction digestive par un groupe international qui a proposé de baptiser ce score du nom de Lémann, en hommage à leur ami et à l’expert internationalement reconnu dans le domaine des MICI, disparu en août 2010. Marc Lémann avait d’ailleurs été favorable à ce projet, développé par le groupe IPNIC sous les auspices de l’association française Intestinfo. Ce score devra prendre en compte la localisation, l’étendue, la progression et la réversibilité de la destruction, mesurées par des techniques d’imagerie diagnostique et par l’histo- 8. Lindgren R, Hallbook O, Rutegard J, Sjodahl R, Matthiessen P. Does a defunctioning stoma affect anorectal function after low rectal resection? Results of a randomized multicenter trial. Dis Colon Rectum 2011;54(6):747-52. 9. Dehni N, Tiret E, Singland JD et al. Long-term functional outcome after low anterior resection: comparison of low colorectal anastomosis and colonic J-pouch-anal anastomosis. Dis Colon Rectum 1998;41(7):817-22. 10. Jameson JS, Chia YW, Kamm MA, Speakman CT, Chye YH, Henry MM. Effect of age, sex and parity on anorectal function. Br J Surg 1994;81(11):1689-92. 11. MacRae HM, McLeod RS. Handsewn vs. stapled anastomoses in colon and rectal surgery: a meta-analysis. Dis Colon Rectum 1998;41(2):180-9. 12. Hallgren T, Fasth S, Delbro DS, Nordgren S, Oresland T, Hulten L. Loperamide improves anal sphincter function and continence after restorative proctocolectomy. Dig Dis Sci 1994;39(12):2612-8. 13. Allgayer H, Dietrich CF, Rohde W, Koch GF, Tuschhoff T. Prospective comparison of short- and long-term effects of pelvic floor exercise/biofeedback training in patients with fecal incontinence after surgery plus irradiation versus surgery alone for colorectal cancer: clinical, functional and endoscopic/endosonographic findings. Scand J Gastroenterol 2005;40(10):1168-75. 14. Rosen H, Robert-Yap J, Tentschert G, Lechner M, Roche B. Transanal irrigation improves quality of life in patients rique des résections chirurgicales. Il est prévu de mener une étude transversale sur 240 malades inclus dans 24 centres répartis dans15 pays puis une étude de validation sur 120 patients. Le score fournira une représentation de l’évolution de la maladie sur un graphique à 2 axes. Pour en savoir plus sur la méthodologie : Pariente B. et al. Inflamm Bowel Dis 2011;17:1415-22. ImmunoStim®, une gamme complète pour les troubles digestifs ImmunoStim ® Défenses de l’organisme est un complément alimentaire disponible depuis plusieurs années, associant 3 souches de probiotiques (1 lactobacille et 2 bifidobactéries) et 1 prébiotique (fructo-oligosaccharide). Son utilisation est surtout préventive, visant à diminuer le risque de survenue des épisodes infectieux intestinaux, chez l’enfant dès 3 ans et chez l’adulte. Deux nouvelles références sont maintenant à la disposition des médecins et des pharmaciens, à savoir ImmunoStim® Levure+ (3 probiotiques associés à la levure Saccharomyces Boulardii), destiné aux cas de diarrhée du voyageur ou aux épisodes de gastroentérite, et ImmunoStim® Stress, associant 2 autres probiotiques de l’institut RosellLallemand et destiné aux symptômes intestinaux with low anterior resection syndrome. Colorectal Dis 2011; [Epub ahead of print]. 15. Gosselink MP, Darby M, Zimmerman DD et al. Long-term follow-up of retrograde colonic irrigation for defaecation disturbances. Colorectal Dis 2005;7(1):65-9. 16. Cazemier M, Felt-Bersma RJ, Mulder CJ. Anal plugs and retrograde colonic irrigation are helpful in fecal incontinence or constipation. World J Gastroenterol 2007;13(22):3101-5. 17. Koch SM, Rietveld MP, Govaert B, van Gemert WG, Baeten CG. Retrograde colonic irrigation for faecal incontinence after low anterior resection. Int J Colorectal Dis 2009;24(9):1019-22. 18. Gattuso JM, Kamm MA, Myers C, Saunders B, Roy A. Effect of different infusion regimens on colonic motility and efficacy of colostomy irrigation. Br J Surg 1996;83(10):1459-62. 19. De Miguel M, Oteiza F, Ciga MA, Armendariz P, Marzo J, Ortiz H. Sacral nerve stimulation for the treatment of faecal incontinence following low anterior resection for rectal cancer. Colorectal Dis 2011;13(1):72-7. 20. Cornish JA, Tilney HS, Heriot AG, Lavery IC, Fazio VW, Tekkis PP. A meta-analysis of quality of life for abdominoperineal excision of rectum versus anterior resection for rectal cancer. Ann Surg Oncol 2007;14(7):2056-68. 21. Junginger T, Gonner U, Trinh TT, Lollert A, Oberholzer K, Berres M. Permanent stoma after low anterior resection for rectal cancer. Dis Colon Rectum 2010;53(12):1632-9. engendrés par le stress. Il s’agit donc là d’une gamme de prébiotiques adaptée à différentes situations cliniques, disponible en pharmacie. Incivo® (télaprévir) approuvé en Europe Le télaprévir est un inhibiteur de la protéase qui permet, en association à la bithérapie classique interféron pégylé + ribavirine d’améliorer le taux de succès de traitement chez les patients atteints d’une hépatite C chronique de génotype 1. Cette approbation se fonde sur 3 études de phase III ayant inclus 2 290 malades. Le taux de succès, comparativement au traitement classique, passe de 46 % à 79 % chez les patients naïfs et de 22 % à 84 % chez les rechuteurs. La posologie est de 2 comprimés d’Incivo® toutes les 8 heures, pris avec de la nourriture, pendant 12 semaines. Une éruption cutanée a été rapportée chez 55 % des patients, grave dans 4,8 % des cas, et une anémie a été notée chez un tiers des malades. Un plan de minimisation du risque est diffusé comportant notamment des documents relatifs aux éruptions cutanées. Incivo® est un médicament de prescription hospitalière réservé aux hépato-gastroentérologues, internistes et infectiologues. Pour en savoir plus www.emea.europa.eu