qu’ils soient incités à écrire et le professeur de philosophie a incontestablement un
rôle à jouer en ce sens.
Des sujets avec des questions pour guider la réflexion ?
Ne pourrait-on pas, demande P. Verdeau, indiquer aux candidats des étapes pour
le traitement du sujet ?C’est le cas pour l’explication de texte, précise M. Perret.
L’épreuveaété réformée, mais il semble que les collègues ne le sachent pas :les
questionsont aujourd’hui pour butde guider les élèves dans la compréhension du
texte, et c’est à la fin seulement, avec la question n° 3 qu’on les interroge sur la thèse
du texte.
B. Bellebeau annonce qu’elle enverra très bientôt à S. Perrier et G. Schmitt un
article destinéàla revue, portant sur l’épreuve d’explication de texte en séries
technologiques et représentantsa contribution au travailde la commission sur les
sujets. Elle pense qu’il seraittemps d’en finir avec l’argument du cheval de Troie
auquel on a recouru pour évitertoutemodification de l’épreuve des baccalauréats
technologiques quirisqueraitd’entraîner àsa suite les épreuves des baccalauréats
généraux, et que ce n’est pas seulement l’explication de texte,mais aussi la
dissertation qu’il convient de guider par des questions. G. Schmitt lui répond que le
cheval de Troie n’est plus vraiment un épouvantail aujourd’hui, parce qu’on va sans
doute devoirfaire évoluer également les sujets des bacs généraux : sans aller jusqu’à
poserune suite de questions,on gagnera certainement à donner des indications sur la
manière de traiterle sujet ou à suggérer des pistes, et en tout cas à proposer des sujets
plus explicites et invitant les candidats àfaire preuve des connaissances acquises.
Pour S. Perrier, il y a urgenceàs’occuper dessujetsdes sujetsdes bacs
technologiques en raison de handicaps scolaires particuliers aux élèves de ces séries.
Sans doute, observe M. Perret, mais il n’empêche qu’il y a des collègues qui préfèrent
enseigner en STI plutôt qu’en ES, où, de plus en plus, on trouve des classes difficiles
avec 36 élèves ; les Terminales STI ne sont pas forcément des classes pénibles. Pour
B. Bellebeau, c’est surtout des épreuves qu’il convient de s’occuper et il fautbien
distinguer ce qui se fait en classe et ce qui est donné à l’examen. Elle rappelle que le
Groupe d’experts, qui atravaillé sur le programme des séries technologiques,avait
discutésur la question de savoir quelle notion on devait retenir de l’art ou du
langage. Le choix s’est fait finalement en faveur de la première,sansdoute plus
intéressante quand il s’agit de faire cours, mais qui donne lieu à des sujets mettant
plutôt mal à l’aise les candidats.P. Verdeauindiquequ’à l’IUFM de Toulouse, à
l’époque où c’était encore possible, on avait travaillé avec des professeurs stagiaires
de philosophie sur des exercices guidés par des questions, et, revenant à ce qui a été
dit en début de discussion sur la nature de l’épreuve, elle défend l’idée que le rôle de
notre discipline est aussi d’aider les élèves à rédiger.
Importance des exercices écrits
B. Fischer, luiaussi, insiste sur ce point :ilest important que les élèvessoient
incités àrédiger et il faut faire en sorte que le cours de philosophie soit aussi un cours
d’écriture.G. Schmitt rappelleque B. Fischer aécrit naguère un article sur ce sujet,
paru dans L’Enseignement philosophique,et il suggère qu’il yrevienne. S. Perrier
propose que l’onsorte de nouveau une brochure àdestination des collègues avec des
articles sur ce qu’estun programme de notions, sur la dissertation,etc. Il serait
intéressant, ajouteB. Fischer, de traiter des exercices autres que la dissertation, car il
faut bienconstater que beaucoup de collègues ne donnent pas d’exercices àfaire à
leursélèves et que ceux-ci,n’ayant àrendre que des dissertations, s’y mettentau
84 BUREAU NATIONAL DU 29 JANVIER 2011