IV – BULLETIN DE L’ASSOCIATION BUREAU NATIONAL 11 décembre 2010

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IV – BULLETIN DE L’ASSOCIATION
BUREAU NATIONAL
11 décembre 2010
Rédaction du compte rendu : Gérard SCHMITT.
Présents : Édouard Aujaleu, Philippe Blanc, Stéphane Clerjaud, Guy Desbiens,
Henri Dilberman, Nicolas Franck, André Pérès, Marie Perret, Simon Perrier, Gérard
Schmitt, André Simha.
Excusés : Brigitte Bellebeau, Didier Carsin, Martine Chifflot, Charles Coutel,
Bernard Fischer, Bernard Gittler, Jean Lefranc.
OUVERTURE DE LA SÉANCE
La convocation adressée aux membres du Bureau comportait l’ordre du jour
suivant :
1) Élections aux fonctions statutaires.
2) Rencontres avec le ministère.
3) L’enseignement dans les classes technologiques.
4) Journée sur les philosophies du soin.
5) Questions diverses.
S. Perrier propose d’ajouter deux points à cet ordre du jour : le Forum des
sociétés savantes et la Conférence des présidents d’associations de professeurs
spécialistes. N. Franck souhaite que l’on revienne à la question qu’il avait soulevée
lors de l’Assemblée générale au sujet des commissions de choix de sujets du
baccalauréat. Enfin, H. Dilberman demande et obtient l’accord du Bureau pour
poursuivre ses entretiens avec ses collègues enseignant en IUFM ; il compte se rendre
notamment à Grenoble et à Montpellier 1.
Avant qu’on en vienne aux élections, S. Perrier demande que l’on fasse une
minute de silence à la mémoire d’Élisabeth Cassou-Barbier.
1. Deux entretiens ont été publiés l’année dernière. Cf. L’Enseignement philosophique, 60e année, numéro 5
(mai-juin 2010).
L’enseignement philosophique – 61e année – Numéro 2
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I. ÉLECTIONS AUX POSTES STATUTAIRES
Élection du président
S. Perrier se porte candidat. Il est élu à l’unanimité des présents (12 voix sur 12).
Élection des vice-présidents
B. Bellebeau, Ph. Blanc et N. Franck sont candidats pour la fonction de vice-président.
Ils sont élus, la première avec 11 voix et les deux autres avec 12 voix sur 12 votants.
Il est convenu que chacun des vice-présidents gardera le domaine de
responsabilité plus particulière qui était le sien : les relations avec les Régionales pour
B. Bellebeau, les relations avec les autres associations pour Ph. Blanc et pour
N. Franck, les relations avec l’enseignement supérieur. Quant à la représentation de
notre association au sein de la Conférence, S. Perrier se propose d’en assurer la
charge, la Conférence devant, comme le veut sa dénomination, réunir les présidents
d’association.
Élection du trésorier
B. Fischer se porte candidat à la trésorerie, tout en rappelant qu’il souhaite pouvoir
être relevé de ses fonctions comme il l’avait indiqué sur le bulletin de vote et déclaré
lors de l’Assemblée générale. Il est élu à l’unanimité des présents (12 voix sur 12).
Élection des secrétaires
Élection du Secrétaire général
H. Dilberman est élu Secrétaire général à l’unanimité des présents (12 voix sur
12). Il garde en charge le dossier de la formation des maîtres.
Élection du Secrétaire général adjoint
S. Clerjaud est élu Secrétaire général adjoint, à l’unanimité des présents (12 voix
sur 12).
Secrétaire de rédaction de la Revue
G. Schmitt est élu de même avec 12 voix sur 12.
Dates des réunions du Bureau national et du Comité national
On se met d’accord sur les dates des réunions à venir. Le Bureau national se
réunira le 29 janvier et le 26 mars 2011. Le Comité national se réunira le 28 mai.
II. COMPTE RENDU DES RENCONTRES AVEC LE MINISTÈRE
Avant de laisser la parole à Ph. Blanc et N. Franck qui sont allés en délégation à
la DGESCO 2, S. Perrier ne cache pas qu’on sort de ce genre de rencontres avec un
sentiment d’inutilité, à force de s’entendre dire continuellement : « Le Ministre a
dit… », « Le Ministre veut… ». Ph. Blanc pense toutefois que les représentants du
Ministre étaient intéressés par ce que l’Association avait à dire et tenaient à connaître
son point de vue. En tout cas, la délégation a tenu bon sur la question des horaires :
c’est par là que la rencontre a commencé et c’est par là aussi qu’elle a fini.
1. Le baccalauréat
Mais nous n’avons rien obtenu, précise N. Franck. On ne connaît pas la date des
épreuves du baccalauréat, les arbitrages n’étant toujours pas rendus. Peut-être le
2. Direction générale de l’enseignement scolaire.
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saura-t-on en en janvier – donc, encore plus tard que les autres années. Nous avons
demandé que l’épreuve de philosophie ait lieu le mardi plutôt que le jeudi, de façon à
ce que les correcteurs disposent de leurs copies avant la fin de la semaine. Mais il
semble bien que le calendrier de l’année dernière sera purement et simplement
reconduit, en dépit des suggestions qui ont pu être faites.
Nous avons aussi insisté pour que les délais de correction accordés prennent en
compte le maximum de la période qui va de la remise des copies à la publication des
résultats, et lorsque nous avons évoqué les rectorats qui font des « courses de
vitesse », sans doute pour se faire bien voir, cela a laissé sans voix nos interlocuteurs,
qui ne paraissaient pas imaginer que des recteurs pussent se comporter de la sorte. Ils
ont néanmoins reconnu qu’il fallait donner le maximum du temps pour la correction ;
ils se sont même engagés sur ce point, annonçant qu’il en sera fait état à la réunion
générale des recteurs et qu’on fera respecter le principe d’égalité.
Au sujet des réunions d’entente et d’harmonisation, ils ont déclaré qu’une seule
réunion leur semblait suffisante. Nous leur avons fait observer qu’étant donné la
proportion d’enseignants vacataires ou contractuels parmi les correcteurs du
baccalauréat, il est souhaitable qu’un meilleur encadrement soit assuré.
Ils ont manifesté une grande inquiétude quant aux fuites dont les sujets peuvent
faire l’objet, car ils constatent qu’en dépit de l’embargo qui est mis sur eux le jour de
l’épreuve jusqu’à 10 heures, ils sont rendus publics dès 9 heures, ce qui pose
problème à cause des candidats retardataires désormais autorisés à composer : les
risques de recours sont réels.
2. La question des dédoublements
La deuxième question abordée au cours de cette rencontre a été celle des
dédoublements, principalement dans les sections technologiques. Il y a dans ces séries
un horaire flottant de 16 heures à 18 heures pour permettre le travail en groupes.
Aussi avons-nous demandé que, dans la circulaire de rentrée de 2013, l’accent soit
mis sur le travail en groupes à effectifs réduits en philosophie. Nos interlocuteurs
nous ont dit qu’ils feraient remonter cette demande, mais qu’ils entendent cependant
empêcher l’appropriation par certaines disciplines de ces heures en effectif réduit. On
pourrait envisager par conséquent que celles-ci soient utilisées à tour de rôle pendant
une partie de l’année seulement.
C’est en effet en 2013 que la réforme s’appliquera aux classes terminales avec les
dures conséquences qui se feront sentir dans les classes technologiques. Dans cette
réforme, observe S. Perrier, il n’est plus question de dédoublement : c’est ce qu’on
appelle « le nouveau Lycée ».
3. La réforme
Nous avons demandé, reprend N. Franck, que, dans la circulaire de rentrée, il soit
expressément indiqué que les interventions en Seconde et Première relèvent du
volontariat. Nos interlocuteurs de la DGESCO ont été surpris : ils ne voyaient pas
comment les choses pourraient se passer autrement. Nous avons dû préciser, pour
faire entendre l’intérêt de mentionner le recours au volontariat, qu’il est à craindre
que ces heures soient imposées, comme une punition, à des collègues remuants ou
mal vus, en lieu et place d’heures de cours de philosophie. Ils ont montré alors une
résistance qui ne laisse pas d’inquiéter.
De manière générale, notre attitude dubitative sur la réforme semble les sidérer.
Ils ne comprennent pas notre défiance et sont manifestement persuadés de nous faire
un cadeau. S. Perrier les croit sincères : ils voient arriver des heures pour la
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philosophie alors qu’il n’y en a pas pour les autres disciplines et ils trouvent que nous
sommes gâtés. En effet, relève A. Simha, du moment qu’il y a des heures attribuées,
c’est important pour eux et ils ne font aucunement entrer en ligne de compte la
question de savoir si elles correspondent à des cours ou à des interventions diverses.
M. Perret justifie les craintes qui ont été émises au sujet de l’emploi des nouvelles
heures d’intervention par le fait que, dans certains établissements, les proviseurs
utilisent les heures d’ECJS pour compléter des services de professeurs titulaires. Et
Ph. Blanc indique que l’un des avantages du volontariat sera de permettre à certains
collègues d’aller en Seconde pour échapper aux lourdeurs d’un service comportant de
nombreuses classes de Terminales technologiques à horaires très réduits mais à
effectifs lourds – et corrections en conséquence.
4. La série littéraire
Le quatrième point de la rencontre a été consacré à la série L. Nous avons demandé
qu’on donne à la rénovation de cette série toute la visibilité souhaitable et que l’on fasse
en sorte que les chefs d’établissement soient bien informés au sujet de l’option de
mathématiques. Sur ce point, les responsables de la DGESCO se sont montrés d’accord,
considérant que le plus important de la réforme du Lycée est la rénovation de la voie
littéraire. Il y aura ainsi un enseignement optionnel de mathématiques en L, qui a été
mis au point par l’Inspection générale de la discipline et qui correspond à
l’enseignement donné en ES. À la question de G. Schmitt qui veut savoir si cet
enseignement permettra à des élèves de L d’aller dans une classe préparatoire EC option
économique, comme c’était le cas naguère, N. Franck répond que ce ne sera pas possible
parce que cet enseignement restera d’un niveau insuffisant, qu’il n’aura pas grand-chose
à voir avec celui qui était dispensé en A1 et que sa fonction sera surtout de conférer plus
de « dignité » à la série littéraire. Une discussion s’engage à ce sujet à laquelle
participent notamment E. Aujaleu, P. Verdeau et G. Schmitt, dont il ressort que cette
option ne servira pas à grand-chose si elle ne se traduit pas par de nouveaux débouchés.
S. Perrier fait état d’entretiens téléphoniques avec le Doyen de notre Inspection
générale, M. Sherringham, qui souhaite nous voir en vue de l’élaboration d’un cahier
de charges. Ce n’est pas seulement en Seconde qu’une intervention des professeurs de
philosophie est envisagée, mais également en Première où il faudrait encore, selon
M. Sherringham, qu’elle ne se limite pas aux classes littéraires et à l’option
« Littérature et société ». Le Doyen souhaite apporter une certaine régulation dans les
diverses expérimentations plus ou moins « sauvages » qui se pratiquent depuis
plusieurs années. Il relève dans les discours du Ministre l’idée d’une préparation à la
philosophie en Première. Notre discipline pourrait aussi être présente dans
l’enseignement professionnel.
N. Franck indique que ces questions ont également été soulevées au cours de
l’audience à la DGESCO et que nos interlocuteurs voulaient savoir ce que nous en
pensions. En ce qui concerne l’encadrement des diverses pratiques expérimentales,
S. Perrier précise que M. Sherringham entend non pas procéder de façon
administrative, mais faire appel à des universitaires qui seraient chargés d’en définir
les modalités et les contenus. Est-ce à dire que dans cette commission, il n’y aurait
pas d’enseignants du secondaire ? s’étonne N. Franck. Nous pourrons demander à
rencontrer M. Sherringham afin que les choses soient un peu plus claires, répond
S. Perrier.
A. Simha s’interroge : n’a-t-on pas l’impression que le modèle européen ne fascine
plus autant, en ce qui concerne la pédagogie ? Mais il ajoute que d’un point de vue
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étroitement gestionnaire, on reste, au Ministère, très favorable à la bivalence. Il n’y a
guère de doute là-dessus, si l’on juge par ce qui a été annoncé récemment à propos de
l’enseignement des sciences au collège, ajoute G. Schmitt. É. Aujaleu pose la question
de savoir comment sont conduites les enquêtes à partir desquelles on publie des
classements des divers systèmes scolaires.
III. LA QUESTION DU BACCALAURÉAT
1. La date de l’épreuve de philosophie
S. Perrier fait état de la position de la Régionale de Rennes qui voudrait que
l’épreuve de philosophie ait lieu au plus tard le 9 juin et qui propose une action en
relation avec les syndicats. Il se demande si, pour la date, c’est bien réaliste et
rappelle que tous les syndicats n’ont pas signé. Il voudrait aussi savoir ce qu’il en est
du comité lillois. G. Desbiens répond sur le dernier point : il rend compte des
changements survenus à Lille et de la circulaire que le vice-président de la Régionale
a adressée à tous les collègues de l’Académie.
2. Les relations avec les syndicats
N. Franck se demande s’il ne serait pas souhaitable que notre Bureau fasse en
sorte d’avoir des relations plus fréquentes avec les syndicats et si, dans nos rapports
avec le SNES, nous ne nous y serions pas mal pris. S. Perrier n’est pas du tout
d’accord avec cette manière de voir et il explique que, si des contradictions sont
apparues, elles n’étaient pas de notre côté et qu’aux questions que nous avons posées,
aucune réponse n’a finalement été apportée, malgré ce qui avait été annoncé. Il
ajoute qu’en plus des syndicats, il serait utile de contacter les responsables des
cellules « éducation » des partis politiques. E. Aujaleu rappelle que, par le passé nous
avons essayé de rencontrer tous les syndicats, mais qu’on ne peut le faire qu’à partir
de questions précises et qu’en ce qui concerne les partis politiques, c’est surtout dans
les périodes électorales que cela peut être utile.
G. Schmitt procède à un rapide historique de nos rapports avec les syndicats et
particulièrement le SNES. Dans les années 70 et encore au début des années 80, il y
avait un partage de compétences et le SNES consultait les associations de spécialistes
pour tout ce qui relevait des disciplines d’enseignement. Mais les choses ont
nettement changé quand le SNES a créé ses propres groupes disciplinaires, en raison
– il faut le dire aussi – des défaillances de certaines associations. Si les relations avec
notre association ont été très difficiles au moment de la « guerre des programmes »,
parce que le groupe philosophie du SNES avait été alors colonisé par l’ACIREPh, elles
sont aujourd’hui plus apaisées ; il reste cependant que le SNES a moins besoin des
associations de spécialistes, puisqu’il s’en est créé à son propre usage. Avec le SGEN,
en revanche, qui représente aussi, à certains égards, un mouvement pédagogique, les
relations n’ont pas toujours été évidentes.
A. Pérès fait cependant observer qu’au sein de la FSU, il y a d’autres syndicats,
notamment le SNUIpp et le SNESup, avec lesquels il est également important d’avoir
des contacts. À ce sujet, É. Aujaleu évoque le travail qu’avait fait Alain Champseix sur
la formation des maîtres.
Pour conclure cette discussion et éviter tout malentendu, S. Perrier tient à
indiquer qu’il est toujours en très bons termes avec les responsables du SNES.
Les membres du Bureau chargent M. Perret et N. Franck de prendre contact avec
les différents syndicats, pour faire connaître les positions de l’Association et échanger
avec eux sur toutes les questions relatives à l‘enseignement de la philosophie.
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3. À propos du choix des sujets
N. Franck reprend la proposition qu’il avait faite lors de l’Assemblée générale afin
d’améliorer le fonctionnement des réunions d’entente, qui était que les commissions
de choix de sujets rendent publiques les motivations qui ont présidé à leurs décisions.
Il est convaincu que ces explications seraient salutaires car elles permettraient aux
correcteurs de mieux s’entendre sur ce qui est attendu des candidats. G. Schmitt
réitère les réserves qu’il avait alors exprimées : il craint que les collègues n’apprécient
guère ce qu’ils pourraient prendre pour des directives émanant d’un aréopage plus ou
moins occulte, et qu’on rende encore plus difficile le travail des commissions de choix.
Il suffirait simplement, indique N. Franck, que l’un des membres de la commission
remplisse la fonction de secrétaire de séance.
A. Simha estime que, si l’on entend améliorer le travail des commissions de
choix, il serait plus important qu’elles veillent à prendre en compte l’ensemble des
notions du programme, car il faut bien constater qu’il y a des limitations dans ce qui
est retenu, certaines notions paraissant être systématiquement écartées. Il faudrait
aussi que l’on n’élimine pas les notions qui ont fait l’objet de sujets lors des sessions
précédentes.
M. Perret pense que la mesure proposée par N. Franck est impossible à mettre en
œuvre, car elle alourdirait considérablement le travail des commissions. En revanche,
elle se demande s’il ne serait pas utile que l’Inspection fasse connaître à tous les
correcteurs les consignes données aux concepteurs de sujets.
N. Franck considère qu’il est important que l’on puisse discuter de l’interprétation
des sujets et que la publication des raisons pour lesquelles ils ont été choisis est de
nature à favoriser cette discussion tout en empêchant qu’elle se disperse. G. Schmitt
rappelle qu’il fut un temps où l’Inspection s’opposait à toute discussion au cours des
réunions d’entente sur les sujets, considérant que ceux-ci sont comme des textes de
lois qu’il faut prendre tels quels. Mais il semble bien qu’on en soit revenu aujourd’hui
et l’on discute de plus en plus des sujets de façon à s’entendre sur la diversité des
interprétations possibles, tout en évitant les psychodrames et les mises en cause que
craignait naguère l’Inspection. Pour Ph. Blanc, la question est délicate : il serait certes
intéressant que les collègues qui ont choisi les sujets exposent les interprétations
qu’ils en donnent, mais cela poserait problème du fait du statut de leur texte. Il vaut
mieux, tout compte fait, faire confiance à la libre discussion des correcteurs, et partir
de la lecture des copies plutôt que d’interprétations « académiques ». Cela n’est guère
praticable dans les Académies d’Ile-de-France, remarque N. Franck, où, rien que pour
la série S, les correcteurs sont répartis en cinq ou six salles, de telle sorte que les
interprétations peuvent varier considérablement. À quoi M. Perret rétorque qu’il n’est
pas sûr du tout que les membres de la commission de choix soient d’accord sur
l’interprétation à donner aux sujets.
Selon É. Aujaleu, la proposition de N. Franck soulève bien des difficultés : ou bien
on se borne à des indications générales et vagues, donc sans grande utilité, ou bien
on entre dans le détail et l’on considère diverses manières de traiter la question, mais
il faut alors au moins deux ou trois pages par sujet, ce qui alourdirait de manière
insupportable le travail de la commission. Il serait d’autant plus difficile d’exposer ces
motifs, ajoute G. Desbiens qu’ils ne sont guère explicités en commission, où l’on peut
se dire en désaccord avec un sujet sans vraiment le discuter. D’ailleurs, serait-ce une
bonne chose que de produire un texte qui se substitue au bon sens ? Reprenant ce
qu’a dit A. Simha, G. Desbiens observe qu’il n’y a pas eu beaucoup de sujets sur une
notion comme l’interprétation et il est d’accord pour que l’on insiste sur ce point
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qu’on peut très bien donner, d’une session à l’autre, des sujets différents portant sur
la même notion, discréditant des pronostics comme ceux de L’Étudiant. G. Schmitt
confirme ce qui vient d’être dit sur le fonctionnement des commissions de choix.
Fabriquer des sujets n’est pas une tâche facile, celui qui propose un sujet n’est pas en
mesure de juger par lui-même de sa valeur et doit le soumettre aux autres. C’est ainsi
que, beaucoup de sujets se trouvant très vite écartés, il en reste bien peu à l’arrivée,
surtout qu’il faut généralement en fournir plusieurs batteries. L’exposé des motifs
réels se réduirait ainsi à peu de chose.
Enfin, É. Aujaleu souligne le risque que ces explications accompagnant les sujets
soient très mal vues des collègues qui auraient le sentiment qu’on leur donne des
directives.
En conclusion, N. Franck déclare qu’il tiendra compte de tout ce qu’il vient
d’entendre mais poursuivra néanmoins sa réflexion pour améliorer les conditions de
correction.
IV. L’ENSEIGNEMENT DANS LES SÉRIES TECHNOLOGIQUES
Lors de l’Assemblée générale, il a été décidé de relancer la pétition et d’appeler
des personnalités médiatiques à soutenir notre position sur les dédoublements. Pour
cela il faut un nouveau texte et S. Perrier propose qu’on le rédige. Il explique que des
contacts ont été pris avec des journaux, des stations de radio et AEF, qui sont prêts à
reprendre le texte que nous leur communiquerons. Il reste à dresser une liste des
personnalités susceptibles d’être sollicitées.
Il faudra aussi poursuivre le travail sur les sujets des séries technologiques, car il
importe que nous ayons quelque chose à répondre aux discours découragés sur la
faiblesse des copies d’examen. En ce qui concerne l’explication de texte, on peut
mettre les candidats mieux à même de répondre à ce qu’on attend d’eux, en modifiant
l’ordre des questions, en faisant en sorte que cet ordre corresponde à celui dans
lequel le travail doit s’effectuer, c’est-à-dire que la dernière question invite à formuler
la thèse du texte. Il s’agit de faire en sorte que le candidat soit davantage guidé dans
sa compréhension du texte. Selon B. Bellebeau, comme le rapporte S. Perrier, on
pourrait même indiquer aux candidats la thèse du texte et leur demander de
l’expliquer. Elle doit d’ailleurs proposer à la revue un article à ce sujet qui doit être sa
contribution personnelle aux travaux de la commission constituée à la suite du
Comité national du 16 mai 2009 3.
M. Perret voudrait savoir si la commission s’est réunie récemment et demande
que l’on fixe un calendrier pour l’avancement des travaux. S. Perrier répond qu’il n’a
pas été possible de la réunir depuis le 20 septembre et il propose, avec É. Aujaleu,
qu’une réunion de Bureau lui soit consacrée principalement, au cours de laquelle ceux
qui y ont participé pourraient faire état du travail accompli. Il reviendra ensuite au
Bureau de prendre des décisions.
N. Franck approuve tout à fait cette idée d’un calendrier ; il considère que les
travaux de la commission sont un signe d’ouverture de la part de l’APPEP et qu’ils
devraient intéresser les collègues qui ont pu avoir le sentiment que nous ne nous
occupons guère de ces questions. É. Aujaleu et G. Schmitt émettent quelques doutes à
propos de l’intérêt de nos collègues sur ces questions. On constate en effet qu’il y a
très peu d’articles proposés à la revue qui concernent notre travail d’enseignant,
3. C’est chose faite, comme on peut le constater dans le présent numéro de L’Enseignement philosophique.
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nettement moins qu’il y a vingt ans. Il en va de même pour les stages de formation
continue : ceux qui portent sur des auteurs ou des notions ont un réel succès et
attirent notamment les jeunes collègues, à la différence de ceux qui concernent les
sujets de devoirs ou leur correction.
V. QUESTIONS DIVERSES
1. La journée sur le thème du soin
Il avait été prévu, dans la convocation adressée aux membres du Bureau, qu’un
point de l’ordre du jour serait consacré à la préparation de la journée sur les
philosophies du soin. Les maîtres d’œuvre en sont B. Bellebeau, Ph. Blanc et
Ch. Coutel. Mais comme il apparaît que depuis la dernière réunion on n’a guère
avancé et que deux des responsables de son organisation sont absents, on décide de
remettre les discussions à la prochaine réunion, le 29 janvier 2011. Il faudra, d’ici là,
réfléchir sur les éventuels intervenants.
2. Le Forum des sociétés savantes
Ph. Blanc rend compte de la réunion, le 27 novembre, du Forum des Sociétés
savantes à laquelle il a participé en tant que représentant de notre association à la
Conférence et aussi afin de prendre contact avec le président de l’APMEP 4, laquelle
revient à la Conférence avec l’APBG 5 et l’Union des physiciens.
La Conférence des présidents d’associations de professeurs spécialistes réunit des
collègues de l’enseignement général, de l’enseignement technologique et de
l’enseignement professionnel sur la base du principe de l’égalité des voies et des
disciplines. Quant au Forum des Sociétés savantes, il rassemblait à l’origine des
sociétés ou associations du supérieur, mais des associations d’enseignants du
secondaire s’y sont ensuite agrégées. Ses responsables cherchent actuellement à se
fédérer sur le plan institutionnel et ils envisagent d’abandonner l’expression peut-être
un peu surannée de « sociétés savantes » et d’adopter la dénomination suivante :
« Forum des sociétés d’enseignants et de chercheurs ». Cette structure devrait s’avérer
efficace pour des contacts avec l’Assemblée nationale ou le Sénat, plutôt qu’avec les
ministères.
Au cours de la réunion du 27 novembre, il a été notamment question de la
« mastérisation », des difficultés des enseignants stagiaires, de la formation continue
et plus généralement, de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Ph. Blanc propose à N. Franck de prendre sa place dans cette structure en raison
de la charge des relations avec l’enseignement supérieur qui lui est confiée au sein de
notre Bureau, ayant lui-même assez à faire avec la Conférence.
La séance est levée à 16 heures 45.
4. Association des professeurs de mathématiques de l’enseignement public.
5. Association des professeurs de biologie et géologie.
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