IV – BULLETIN DE L’ASSOCIATION BUREAU NATIONAL 11 décembre 2010

L’enseignement philosophique – 61eannée – Numéro 2
1. Deux entretiens ont été publiés l’année dernière. Cf. L’Enseignement philosophique, 60e année, numéro 5
(mai-juin 2010).
IV BULLETINDE L’A S S OCIATION
BUREAU NATIONAL
11 décembre 2010
Rédaction du compte rendu :Gérard SCHMITT.
Présents :Édouard Aujaleu, Philippe Blanc, Stéphane Clerjaud, Guy Desbiens,
Henri Dilberman, Nicolas Franck, André Pérès, Marie Perret, Simon Perrier, Gérard
Schmitt, André Simha.
Excusés :BrigitteBellebeau,Didier Carsin, MartineChifflot, Charles Coutel,
Bernard Fischer, Bernard Gittler, Jean Lefranc.
OUVERTURE DE LA SÉANCE
La convocation adressée aux membres du Bureau comportaitl’ordre du jour
suivant :
1) Élections aux fonctions statutaires.
2) Rencontres avec le ministère.
3) L’enseignement dans les classes technologiques.
4) Journée sur les philosophies du soin.
5) Questions diverses.
S. Perrier propose d’ajouter deux points àcet ordredu jour : le Forum des
sociétéssavantes et la Conrence des présidents d’associations de professeurs
spécialistes. N. Franck souhaite que l’on revienneàlaquestion qu’il avaitsoulevée
lors de l’Assembe gérale au sujet des commissions de choix de sujets du
baccalauréat. Enfin,H. Dilberman demande et obtient l’accord du Bureau pour
poursuivre ses entretiens avec ses collègues enseignant en IUFM ; il compte se rendre
notamment à Grenoble et à Montpellier 1.
Avant qu’on en vienne aux élections, S. Perrierdemande que l’on fasse une
minute de silence à la mémoire d’Élisabeth Cassou-Barbier.
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I. ÉLECTIONS AUX POSTES STATUTAIRES
Élection du président
S. Perrier se porte candidat. Il est élu à l’unanimité des présents (12 voix sur 12).
Élection des vice-présidents
B. Bellebeau, Ph.Blancet N. Franck sont candidats pour la fonctionde vice-président.
Ils sont élus, la première avec 11 voix et les deux autres avec 12 voixsur 12 votants.
Il est convenu que chacundes vice-présidents gardera le domaine de
responsabilité plus particulière qui était le sien : les relations avec les Régionales pour
B. Bellebeau, les relations avec les autres associations pour Ph. Blanc et pour
N. Franck, les relations avec l’enseignement supérieur. Quant à la représentation de
notre associationau seinde la Conférence, S. Perrier se propose d’en assurer la
charge, la Conférence devant, comme le veut sa dénomination, réunir les présidents
d’association.
Élection du trésorier
B. Fischerse porte candidat à la trésorerie, tout en rappelant qu’il souhaitepouvoir
être relevéde ses fonctions comme il l’avait indiquésur le bulletin de vote et déclaré
lorsde l’Assemblée générale. Il est élu àl’unanimité des présents (12voix sur 12).
Élection des secrétaires
Élection du Secrétaire général
H. Dilberman est élu Secrétaire général à l’unanimité des présents (12 voix sur
12). Il garde en charge le dossier de la formation des maîtres.
Élection du Secrétaire général adjoint
S. Clerjaud est élu Secrétaire général adjoint, à l’unanimité des présents (12 voix
sur 12).
Secrétaire de rédaction de la Revue
G. Schmitt est élu de même avec 12 voix sur 12.
Dates des réunions du Bureau national et du Comité national
On se metd’accord sur les dates des réunions àvenir. Le Bureaunationalse
réunira le 29 janvier et le 26 mars 2011. Le Comité national se réunira le 28 mai.
II. COMPTE RENDU DES RENCONTRES AVEC LE MINISTÈRE
Avant de laisser la parole à Ph. Blanc et N. Franck qui sont allés en délégation à
la DGESCO 2, S. Perrier ne cache pas qu’on sort de ce genre de rencontres avec un
sentimentd’inutilité, à forcedes’entendre dire continuellement : « Le Ministre a
dit», «Le Ministre veut… ». Ph. Blanc pense toutefois que les représentants du
Ministre étaient intéressés par ce que l’Association avait à dire et tenaient à connaître
son point de vue. En tout cas, la délégation a tenu bon sur la question des horaires :
c’est par là que la rencontre a commencé et c’est par là aussi qu’elle a fini.
1. Le baccalauréat
Mais nous n’avons rien obtenu, précise N. Franck. On ne connaît pas la date des
épreuves du baccalauréat, les arbitrages n’étanttoujours pas rendus. Peut-être le
2. Direction générale de l’enseignement scolaire.
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saura-t-on en en janvier – donc, encore plus tard que les autres années. Nous avons
demandé que l’épreuve de philosophie ait lieu le mardi plutôt que le jeudi, de façon à
ce que les correcteurs disposentde leurs copies avant la fin de la semaine. Mais il
semble bien que le calendrier de l’année dernière sera purement et simplement
reconduit, en dépit des suggestions qui ont pu être faites.
Nous avons aussi insisté pour que les délais de correction accordés prennent en
compte le maximum de la période qui va de la remise des copies à la publication des
résultats, et lorsque nous avonsévoquéles rectoratsqui font des « courses de
vitesse », sans doute pour se faire bien voir, cela a laissé sans voix nos interlocuteurs,
qui ne paraissaient pas imaginer que des recteurs pussent se comporter de la sorte. Ils
ont néanmoins reconnu qu’il fallait donner le maximum du temps pour la correction ;
ils se sont même engagés sur ce point, annonçant qu’il en sera fait état à la réunion
générale des recteurs et qu’on fera respecter le principe d’égalité.
Au sujet des réunions d’entente et d’harmonisation, ils ont déclaré qu’une seule
union leur semblait suffisante.Nousleur avonsfait observer qu’étant donné la
proportion d’enseignants vacataires ou contractuels parmi les correcteurs du
baccalauréat, il est souhaitable qu’un meilleur encadrement soit assuré.
Ils ont manifesté une grande inquiétude quant aux fuites dont les sujets peuvent
faire l’objet, car ils constatent qu’en dépit de l’embargo qui est mis sur eux le jour de
l’épreuve jusqu’à 10 heures, ilssont rendus publics dès 9 heures, ce qui pose
problème àcause des candidats retardatairesdésormais autorisés àcomposer : les
risques de recours sont réels.
2. La question des dédoublements
La deuxième question abordée au cours de cette rencontre a été celle des
dédoublements, principalement dans les sections technologiques. Il y a dans ces séries
un horaire flottant de 16 heures à 18 heures pour permettre le travail en groupes.
Aussi avons-nous demandé que, dans la circulaire de rentrée de 2013, l’accent soit
mis sur le travail en groupes à effectifs réduitsen philosophie. Nos interlocuteurs
nous ont dit qu’ils feraient remonter cette demande, mais qu’ils entendent cependant
empêcher l’appropriation par certaines disciplines de ces heures en effectif réduit. On
pourrait envisager par conséquent que celles-ci soient utilisées à tour de rôle pendant
une partie de l’année seulement.
C’est en effet en 2013 que la réforme s’appliquera aux classes terminales avec les
dures conséquences quise feront sentir dans les classes technologiques. Dans cette
réforme,observe S. Perrier, il n’est plus question de dédoublement : c’est ce qu’on
appelle « le nouveau Lycée ».
3. La réforme
Nous avons demandé, reprend N. Franck, que, dans la circulaire de rentrée, il soit
expressément indiqué que les interventions en Seconde et Première relèvent du
volontariat. Nos interlocuteurs de la DGESCO ont étésurpris :ilsnevoyaient pas
comment leschoses pourraientse passer autrement. Nous avons dû préciser, pour
faire entendre l’intérêt de mentionner le recours au volontariat, qu’il est à craindre
que ces heures soient imposées, comme une punition, à des collègues remuants ou
mal vus, en lieu et place d’heures de cours de philosophie. Ils ont montré alors une
résistance qui ne laisse pas d’inquiéter.
De manière générale, notre attitude dubitative sur la réforme semble les sidérer.
Ils ne comprennent pas notre défiance et sont manifestement persuadés de nous faire
un cadeau. S. Perrier les croit sincères :ils voient arriver desheures pour la
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philosophie alors qu’il n’y en a pas pour les autres disciplines et ils trouvent que nous
sommes gâtés. En effet, relève A. Simha, du moment qu’il y a des heures attribuées,
c’est importantpour euxetils ne fontaucunement entrer en lignede comptela
question de savoir si elles correspondent à des cours ou à des interventions diverses.
M. Perret justifie les craintes qui ont été émises au sujet de l’emploi des nouvelles
heures d’intervention par le faitque, dans certains établissements, les proviseurs
utilisentles heures d’ECJS pour compléter des services de professeurs titulaires.Et
Ph. Blanc indique que l’un des avantages du volontariat sera de permettre à certains
collègues d’aller en Seconde pour échapper aux lourdeurs d’un service comportant de
nombreuses classes de Terminalestechnologiques àhorairestrès réduitsmais à
effectifs lourds – et corrections en conséquence.
4. La série littéraire
Le quatrième pointde la rencontre aété consacréàlasérie L. Nous avons demandé
qu’on donne à la rénovation de cette série toutelavisibilité souhaitable et que l’on fasse
en sorte que les chefs d’établissement soient bien informés au sujet de l’option de
matmatiques. Sur ce point, les responsables de la DGESCO se sont montsd’accord,
considérantque le plus important de la réforme du Lycée est la rénovation de la voie
littéraire. Il yaura ainsi un enseignement optionnel de mathématiques en L, qui a é
misau point par l’Inspection générale de la discipline et qui correspond à
l’enseignement donné en ES. Àlaquestion de G. Schmitt qui veut savoir si cet
enseignement permettra àdes élèves de Ld’aller dans une classe préparatoire EC option
économique, comme c’était le cas naguère, N. Franck répond que ce ne sera pas possible
parce que cet enseignement restera d’un niveau insuffisant, qu’il n’aurapas grand-chose
àvoir aveccelui qui étaitdispenséen A1 et que sa fonction sera surtoutde conrerplus
de «dignité »àla série littéraire.Unediscussion s’engage à ce sujet à laquelle
participent notamment E. Aujaleu,P. Verdeau et G. Schmitt,dont il ressort que cette
optionne servira pas à grand-chose si elle ne se traduit pas par de nouveaux débouchés.
S. Perrier fait état d’entretiens téléphoniques avec le Doyen de notre Inspection
générale, M. Sherringham, qui souhaite nous voir en vue de l’élaboration d’un cahier
de charges. Ce n’est pas seulement en Seconde qu’une intervention des professeurs de
philosophie est envisagée, mais également en Première où il faudrait encore, selon
M. Sherringham, qu’elle ne se limite pas aux classes littéraires et à l’option
« Littérature et société ». Le Doyen souhaite apporter une certaine régulation dans les
diverses expérimentations plus ou moins « sauvages »qui se pratiquentdepuis
plusieurs années. Il relève dans les discours du Ministre l’idée d’une préparation à la
philosophie en Première. Notre discipline pourrait aussi êtreprésente dans
l’enseignement professionnel.
N. Franckindique que ces questions ont également été soulevéesau cours de
l’audiencla DGESCO et que nos interlocuteurs voulaientsavoir ce quenousen
pensions.En ce qui concerne l’encadrement des diverses pratiques expérimentales,
S. Perrier précise que M. Sherringham entend non pasprocéder de façon
administrative, mais faire appel à des universitaires qui seraient chargés d’en définir
les modalités et les contenus. Est-ce à dire que dans cette commission, il n’y aurait
pasd’enseignants du secondaire ?s’étonne N. Franck. Nouspourrons demander à
rencontrer M. Sherringham afin que les choses soient un peu plus claires, répond
S. Perrier.
A. Simha s’interroge: n’a-t-on pas l’impression que le modèle européen ne fascine
plus autant, en ce qui concerne la pédagogie? Mais il ajoute que d’un point de vue
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étroitement gestionnaire, on reste, au Ministère, très favorable à la bivalence. Il n’y a
guère de doute là-dessus, si l’on juge par ce qui a été annoncé récemment à propos de
l’enseignement des sciences au collège, ajoute G. Schmitt. É. Aujaleu pose la question
de savoir comment sont conduites les enquêtes àpartir desquelles on publie des
classements des divers systèmes scolaires.
III. LA QUESTION DU BACCALAURÉAT
1. La date de l’épreuve de philosophie
S. Perrier fait état de la positionde la Régionale de Rennes qui voudrait que
l’épreuve de philosophie ait lieu au plus tard le 9 juin et qui propose une action en
relation avec les syndicats. Il se demande si, pour la date, c’est bien réaliste et
rappelle que tous les syndicats n’ont pas signé. Il voudrait aussi savoir ce qu’il en est
du comité lillois. G. Desbiens répondsurle dernier point : il rend compte des
changements survenus à Lille et de la circulaire que le vice-président de la Régionale
a adressée à tous les collègues de l’Académie.
2. Les relations avec les syndicats
N. Franck se demande s’il ne serait pas souhaitablequenotre Bureaufasse en
sorte d’avoir des relations plus fréquentes avec les syndicats et si, dans nos rapports
avec le SNES, nous ne nous y serions pas malpris. S. Perrier n’estpas du tout
d’accord aveccette manière de voir et il explique que, si des contradictions sont
apparues, elles n’étaient pas de notre côté et qu’aux questions que nous avons posées,
aucune réponse n’a finalement été apportée, malgré ce quiavait été annoncé. Il
ajoute qu’enplus des syndicats,il seraitutile de contacter les responsables des
cellules « éducation » des partis politiques. E. Aujaleu rappelle que, par le passé nous
avons essayé de rencontrer tous les syndicats, mais qu’on ne peut le faire qu’à partir
de questions précises et qu’en ce qui concerne les partis politiques, c’est surtout dans
les périodes électorales que cela peut être utile.
G. Schmitt procède à un rapide historique de nos rapports avec les syndicats et
particulièrement le SNES. Dans les années 70 et encore au début des années 80, il y
avait un partage de compétences et le SNES consultait les associations de spécialistes
pour tout ce qui relevait des disciplinesd’enseignement. Mais les choses ont
nettement changé quand le SNES a créé ses propres groupes disciplinaires, en raison
– il faut le dire aussi – des défaillances de certaines associations. Si les relations avec
notre association ont été très difficiles au moment de la « guerre des programmes »,
parce que le groupe philosophie du SNES avait été alors colonisé par l’ACIREPh, elles
sont aujourd’hui plus apaisées ; il reste cependant que le SNES a moins besoin des
associations de spécialistes, puisqu’il s’en est créé à son propre usage. Avec le SGEN,
en revanche, qui représente aussi, à certains égards, un mouvement pédagogique, les
relations n’ont pas toujours été évidentes.
A. Pérès fait cependant observer qu’au sein de la FSU, il y a d’autres syndicats,
notamment le SNUIpp et le SNESup, avec lesquels il est également important d’avoir
des contacts. À ce sujet, É. Aujaleu évoque le travail qu’avait fait Alain Champseix sur
la formation des maîtres.
Pourconclure cette discussionet éviter toutmalentendu, S. Perrier tient à
indiquer qu’il est toujours en très bons termes avec les responsables du SNES.
Les membres du Bureau chargent M. Perret et N. Franck de prendre contact avec
les différents syndicats, pour faire connaître les positions de l’Association et échanger
avec eux sur toutes les questions relatives à l‘enseignement de la philosophie.
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