84BUREAU NATIONAL DU 25 SEPTEMBRE 2010
précisément, par un de ses anciens présidents. Les journalistes, en effet, nous posaient
des questions à partir des positions, très détaillées, de l’Acireph : « comment se peut-
il, alors que l’on est en pleine réforme du Lycée, qu’on ne réforme pas la philosophie ?
C’est scandaleux ! » Avec l’AFP et surtout Médiapart, S. Perrier a eu le sentiment
d’avoir affaire à des gens plus ouverts et de s’être fait un peu mieux comprendre.
Il considère que l’APPEP doit avoir un discours à tenir et faire des propositions,
qu’il y va de sa crédibilité. Aussi a-t-il expliqué que nous n’avons rien contre un
enseignement en Première et que nous sommes prêts à envisager une évolution des
sujets dans les séries technologiques de façon à ce que les candidats soient mieux
guidés dans leur réflexion. Il précise qu’au cours de sa réunion du matin, la
commission s’est accordée sur ce point qu’il s’agit de délivrer en Première un
enseignement préparatoire.
Enfin, il donne connaissance d’une lettre qu’il a reçue la veille de Cécile Victorri,
Présidente de l’Acireph, qui commence ainsi : « Les séries sciences et technologie
industrielles et sciences et technologie de laboratoire vont connaître très
prochainement une réforme de leurs programmes » ; ce qui fait problème car – pour
autant qu’on puisse le savoir actuellement – il n’est pas envisagé de changer le
programme de philosophie des séries technologiques. D’ailleurs, la lettre ne dit pas
que ce sera le cas, mais que « nous ne savons même pas à ce jour si l’enseignement de
philosophie sera ou non concerné par la réforme ». Toujours est-il que l’Acireph a
décidé de consacrer ses prochaines journées d’étude à « la question de l’avenir de
l’enseignement de la philosophie dans les séries technologiques » et d’organiser à
cette occasion une table ronde à laquelle l’APPEP est chaleureusement invitée.
2. Quel enseignement envisager en Première ?
Au sujet des attaques de la presse sur la notation au baccalauréat, D. Carsin juge
nécessaire que nous rédigions un communiqué de protestation et que nous saisissions
l’Inspection Générale – qui ne s’est pas manifestée sur le moment – pour qu’elle nous
défende. Au sujet des classes technologiques, il s’étonne que l’Acireph ne dise rien des
horaires, car il lui semble qu’une association de spécialistes devrait se battre pour leur
maintien. Enfin, quant à l’enseignement en Première, il entend rappeler deux
préalables : que les horaires de Terminale soient sauvegardés et que soit adopté un
programme de notions. G. Schmitt précise que si nous proposons un enseignement
préparatoire en Première, c’est afin de répondre à une demande émanant des élèves
eux-mêmes et de leurs parents ; d’autre part, il fait observer qu’on ne peut pas
demander un programme de notions en Première sans que cela remette en cause le
programme de notions de Terminale qui doit former un tout, ce dont D. Carsin
convient volontiers. Ph. Blanc ajoute que ce n’est pas tant la question du programme
qui importe que celle des exercices et des épreuves auxquels il s’agit de préparer les
élèves. Ch. Coutel est d’accord avec D. Carsin pour dire que les horaires ne sont pas
négociables, mais il trouve bizarre en revanche qu’on veuille préparer à la philosophie
sans faire de philosophie, et comme on ne peut pas mettre en Première un
programme de notions et encore moins un programme « sociétal », il propose,
reprenant une idée qui avait été émise naguère par Alain Renaut, que l’on y travaille
sur des préalables, que l’on s’attache à ce que suppose notre discipline, en d’autres
termes, que l’on adopte un programme de culture générale de la philosophie.
S. Perrier revient sur ce qui a été dit. Il ne voit pas l’APPEP élaborer des positions
communes avec l’Acireph et il ne lui paraît pas souhaitable d’aller cautionner
l’Acireph en participant ès qualités à ses journées. Il trouve en outre qu’il y a un ton