84 BUREAU NATIONAL DU 22 SEPTEMBRE 2012
L’enseignement philosophique – 63 année – Numéro 1
I. L’HORAIRE DES SÉRIES TECHNOLOGIQUES ET LA QUESTION DES ÉPREUVES
1. La mise en place d’un groupe de travail par l’Inspection générale
S. Perrier procède à un rappel rapide d’éléments dont il a informé les membres
du Bureau par courrier électronique. Il a reçu, le 9 septembre, un message du Doyen
du groupe de philosophie de l’Inspection générale, Paul Mathias, lui annonçant la
formation d’un groupe de travail chargé de « réfléchir aux évolutions de l’épreuve de
philosophie au baccalauréat technologique » et lui demandant s’il serait
« l’interlocuteur privilégié de l’Inspection et, potentiellement, le participant au groupe
de travail, ou si cette fonction sera confiée à quelque autre membre de l’APPEP ». Ce
message, il l’a aussitôt communiqué aux membres du Bureau national, afin qu’ils
fassent connaître leurs propositions au plus vite, sans attendre la réunion fixée au
22 juin qui aurait lieu trop tard. Le jour même, M. Perret faisait savoir que,
connaissant bien les élèves de STI et les difficultés que rencontrent les concepteurs
des sujets de baccalauréat dans ces séries depuis que l’épreuve dite du « sujet-texte »
a été réformée, ayant pris une part active au travail de la commission mise en place
par notre association sur les sujets des séries technologiques, elle serait d’accord, le
cas échéant, pour participer à ce groupe de travail – proposition que S. Perrier a tout
de suite jugée intéressante, parce qu’elle lui évite d’alourdir une charge de travail déjà
considérable et parce que, tout compte fait, il vaut peut-être mieux que ce ne soit pas
son président qui représente l’Association au sein d’un groupe de travail qui sera
amené à envisager des réformes dont il faudra bien s’assurer qu’elles rencontrent
l’accord des collègues. S. Perrier conclut : il est important que les choses évoluent ;
mais s’il n’est pas question d’accepter un statu quo absurde, on ne saurait non plus
tolérer ce qui constituerait une atteinte majeure à la raison d’être de notre
enseignement, et, par exemple, introduirait un autre type de programme.
2. Que pouvons-nous proposer ?
Il est clair que nous ne pouvons pas rester sans rien faire, car les épreuves sont
devenues aujourd’hui impossibles, ajoute N. Franck, qui fait observer cependant que
certains nous reprochent de nous être engagés dans cette affaire et considèrent que
nous avons ouvert la boîte de Pandore. On nous aurait reproché plus sûrement de
n’avoir rien proposé, remarque G. Schmitt.
Il faudra, reprend S. Perrier, se défendre contre le risque de débordement ou de
détournement; ce ne sera pas forcément facile, car, étant donné que nous n’avons pas
en cette affaire des positions rigides, il est à craindre, comme on a pu le voir avec
diverses réformes de l’Éducation nationale, que ce soient ceux qui, face à de réels
problèmes, ont des solutions toutes faites à proposer, même les pires, qui l’emportent,
pour cette raison, en quelque sorte mécanique, qu’il faut qu’un processus, une fois
lancé, aboutisse à quelque chose. Nous avons certes dégagé quelques pistes de travail
au sein de la commission que nous avions formée. Une épreuve orale conviendrait
bien à des élèves qui ont du mal à rédiger et ne remettrait pas en cause la conception
à laquelle nos collègues sont très majoritairement attachés. À défaut, puisque
l’organisation d’une telle épreuve pose, à ce qu’on nous dit, des problèmes
d’organisation, il faudrait que les candidats puissent être guidés dans leurs
compositions écrites : on pourrait ainsi, pour l’explication de texte, inverser l’ordre
des questions de façon à conduire plus aisément à la thèse, suggérer davantage plutôt
que de prétendre laisser deviner et en tout cas renvoyer à un savoir acquis en classe
au sujet des notions ; pour la dissertation il ne faudrait pas hésiter à décomposer les
étapes dans la progression du travail. Il reste qu’on ne peut pas espérer améliorer les