IV – BULLETIN DE L’ASSOCIATION COMITÉ NATIONAL 28 mai 2011

L’enseignement philosophique – 61eannée – Numéro 5
IV – BULLETIN DE LASSOCIATION
COMITÉ NATIONAL
28 mai 2011
Rédaction du compte rendu : Gérard SCHMITT.
Psents : B. Bellebeau (B.N.), Philippe Blanc (B.N.), Didier Carsin (B.N. &
R. Rouen), Jean-Pierre Carlet (R. Grenoble), Guy Desbiens (B.N. & R. Lille), Henri
Dilberman (B.N. & R. Poitiers), Bernard Fischer (B.N.), Nicolas Franck (B.N. &
R. Paris, Créteil, Versailles), Arnaud Lalanne (R. Bordeaux), Jean Lefranc (B.N.),
Anne-Marie Liger (R. Toulouse), André Pérès (B.N.), Marie Perret (B.N.), Simon
Perrier (B.N. & R. Orléans-Tours), Arnaud Saint-Pol (R. Nantes), Gérard Schmitt
(B.N.), André Simha (B.N. & R. Nice).
Excus: Francis Aubertin (R. Nancy-Metz), Édouard Aujaleu (B.N. & R. Montpellier),
Stéphane Clerjaud (B.N. & R. Strasbourg), Rogelio Esteve (R. Bordeaux), Jéme Jardry
(R. Lille).
OUVERTURE DE LA SÉANCE
S. Perrier ouvre la séance et rappelle l’ordre du jour qu’il a adressé avant la
réunion aux membres du Bureau national et aux responsables des Régionales :
1. La vie des Régionales.
2. Bilan de nos travaux et de la rencontre avec l’ACIREPh concernant les épreuves
du baccalauréat des séries technologiques.
3. Bilan du travail sur le référentiel de la licence de philosophie (Rencontre avec
le MESR – M. Lamboley).
4. Journée de l’APPEP du 11 juin 2011.
5. Proposition dune enquête auprès des professeurs de philosophie du
secondaire.
6. Questions diverses.
Il indique que B. Fischer fera en début de réunion une très courte intervention
pour apporter des informations très récentes sur l’état des adhésions et il demande
quels points il y a lieu d’inscrire au titre des questions diverses.
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N. Franck entend apporter quelques informations sur la Société française de
philosophie et Ph. Blanc donner un rapide compte rendu de la réunion de la Conrence
qui s’est tenue le 14 mai. D. Carsin souhaite des éclaircissements sur la proposition
d’enqte et annonce qu’il a un certain nombre de suggestions à faire pour l’établissement
du questionnaire, au sujet notamment de la quatrième heure en Terminale S, de la
manière dont il sera procédé au recrutement des professeurs qui interviendront en
Seconde et des pétitions qu’on aura à faire signer à loccasion des commissions d’entente et
d’harmonisation du baccalauat. S. Perrier lui répond qu’il est pvu de traiter toutes ces
questions dans le cadre de lordre du jour et que nous aurons à déterminer non seulement
le principe, mais encore le contenu pcis d’une enquête à mener aups des collègues.
I. ÉTAT DES ADHÉSIONS ET DES ABONNEMENTS À LA REVUE
B. Fischer, qui s’apprête à rédiger le rapport financier, tient à faire connaître l’état
des effectifs de l’Association et des abonnements à la revue. Les chiffres qu’il va
donner ne sont sans doute pas définitifs, car d’ici au 30 juin, date à laquelle le rapport
financier sera arrêté, ils peuvent être amenés à changer, mais ce sera forcément dans
une assez faible mesure. Nous en sommes actuellement à 562 adhérents, contre 605
l’année dernière au 30 juin, et il est peu probable que la dernière relance qui vient
d’être faite permette de retrouver une quarantaine d’adhérents. Il est donc à peu près
certain que nous n’atteindrons pas les chiffres de lan dernier. Manifestement,
l’érosion des effectifs continue. B. Fischer invite donc le Bureau à solliciter les
collègues à l’occasion des réunions d’entente et d’harmonisation du baccalauréat.
Il apporte quelques pcisions supplémentaires. Sur ces 562 adhérents, on
dénombre 221 collègues honoraires, ce qui laisse 341 actifs dont les deux tiers ont
bien la cinquantaine : notre Association ne rajeunit pas.
Au risque d’ajouter à la morosité, M. Perret fait savoir que le président de la
régionale de Limoges va quitter l’Académie et qu’il n’a pu trouver à être remplacé.
II. LA VIE DES RÉGIONALES
Régionale de Nantes
A. Saint-Pol, le président de la Régionale de Nantes, fait état d’un courriel qu’il a
adressé à tous les collègues de son Académie pour les informer de l’existence d’un
nouveau Bureau et leur expliquer ce qu’est l’APPEP et ce qu’ils peuvent en attendre.
Comme il a obtenu peu de retours, il s’est posé cette question : qu’est-ce qui peut faire
quun collègue nadhère pas ? Peut-être est-ce tout simplement quil nest pas
nécessaire d’en être membre pour bénéficier des services de l’Association. Il y a, en
effet, un site très bien informé que tout le monde peut consulter, en sorte que, pour
beaucoup de collègues qui ne se soucient guère de vie associative, l’adhésion
n’apporte guère que la participation à la liste de diffusion et la fourniture de la revue
– pour ceux qui y sont abonnés. Il est plutôt affligeant de constater cela : pour
beaucoup de gens, il n’est pas tellement intéressant d’adhérer.
B. Fischer rapporte qu’à l’occasion de la dernière relance, il a lui aussi adressé un
courrier demandant à ceux qui n’avaient pas réadhéré de bien vouloir donner les
raisons pour lesquelles ils ne souhaitaient pas rester au sein de l’Association. Il n’a
pour le moment pas ru d’explications. Mais une quinzaine de collègues sur la
soixantaine qu’il avait contactée a repris son adhésion.
Pour répondre à ce qui vient d’être dit au sujet du site, D. Carsin suggère une
solution technique : il faudrait réserver une partie du site aux adhérents ; ainsi il
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n’apparaîtra pas inutile d’avoir à adhérer pour être informé. S. Perrier fait remarquer
que beaucoup d’associations comme la nôtre n’ont toujours pas de site et qu’elles
exigent avec l’adhésion l’abonnement à un bulletin. Pour N. Franck, il convient de
refondre complètement le site, et, pour cela, il vaut sans doute mieux faire appel à
des professionnels. Il est à souhaiter qu’ensuite M. Anglaret accepte d’en assurer la
mise à jour régulière.
Régionale de Nice
A. Simha rend compte de la situation dans l’Académie de Nice. Il a demandé à
être remplacé à la présidence de la Régionale. Aurélien Liarte a pris la suite, qui
présidait l’association des thésards, ce qui est propice à une bonne collaboration avec
l’Université. Il a lui aussi adressé un courrier à l’ensemble des collègues pour savoir ce
que l’Association pouvait faire et ce qu’on en attendait. Deux propositions en sont
résultées : que l’on fasse des réunions ailleurs que dans les Alpes Maritimes et que l’on
s’occupe de questions pédagogiques. Il relève la même réticence à participer à des
activités associatives quelles qu’elles soient. En ce qui concerne les interventions en
Seconde et en Première, des propositions ont déjà été présentées à des chefs
d’établissement, mais il apparaît que les collègues sont très partagés sur ce point.
Pour conclure, A. Simha se dit frappé par le fait que l’on trouve des formulations
quasiment identiques à Nice et à Nantes, et il espère en un nouveau dynamisme de la
Régionale.
Régionale de Bordeaux
B. Bellebeau annonce qu’elle va devoir démissionner de ses fonctions de vice-
présidente au Bureau national puisqu’elle sera nome inspectrice pédagogique
régionale à la prochaine rentrée. À la Régionale de Bordeaux, la relève est désormais
assurée par Rogelio Esteve qui en est devenu le président. Elle a été très intéressée
par le compte rendu d’A. Simha, car elle relève deux points de convergence avec ce
qui s’est fait à Bordeaux : l’importance accordée à la collaboration avec l’Université et
le fait qu’il est apparu dans l’enquête effectuée auprès des collègues qu’on attend de
l’Association qu’elle traite de questions pédagogiques. Évoquant les changements
survenus au sein de la Régionale de Bordeaux, A. Lalanne fait valoir que l’activité du
nouveau Bureau s’inscrira dans la continuité de ce qui a été fait sous la présidence de
B. Bellebeau et poursuivra notamment le travail avec l’Université : il est ainsi envisagé
dorganiser un colloque sur l’avenir de la philosophie dans le secondaire et le
supérieur. Pour financer cette journée, la Régionale aura besoin d’une rallonge
budgétaire de la part de la trésorerie nationale ; elle propose un montant de
120 euros. En outre, un effort particulier sera entrepris pour relancer les adhésions.
Régionale de Rouen
Selon D. Carsin, la Régionale de Rouen, qui était ts active il y a quelques
années, est aujourd’hui un peu moribonde; un certain nombre d’adhérents se sont
éloignés discrètement. Il reconnaît qu’il ne s’investit plus autant qu’à l’époque où il
allait de ville en ville pour rencontrer à chaque fois trois ou quatre collègues, ce qu’il
ne regardait pas comme négligeable. Il estime cependant que l’Association est
toujours capable d’agir efficacement dans les moments d’agitation, mais cela ne se
traduit pas en nombre d’adhérents.
S. Perrier approuve : une association peut être efficace, même en ayant peu
d’adhérents. Elle a un rôle d’intermédiaire qui reste indispensable ; c’est pourquoi elle
est contactée par les médias ou les pouvoirs publics.
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Il y a trente ans, observe G. Schmitt, nous n’avions guère de difficultés à faire
adhérer les collègues, car l’adhésion à une association de spécialistes allait de soi, de
même que la participation aux assembes générales. La désaffection que nous
constatons touche la vie associative dans son ensemble et il semble aujourd’hui que
l’on tire gloire d’être « libre » de toute association. Mais les conséquences seront
lourdes, même si nous pouvons garder une certaine influence. L’existence d’une revue
comme la nôtre se justifiera-t-elle encore si nous passons en dessous de
400 adhérents ? G. Schmitt est convaincu du contraire et rappelle qu’il avait annoncé
que, dans une telle situation, il abandonnerait ses fonctions. En attendant, il est
d’accord avec D. Carsin pour que seuls les adhérents accèdent à la totalité du site.
Régionale de Lille
G. Desbiens annonce que Jérôme Jardry quitte la présidence de la Régionale de
Lille parce qu’il va désormais travailler dans les services du rectorat. Il reprend à son
compte ce qui a été dit concernant la vie des Régionales et avance quelques
propositions : on pourrait, comme le fait par exemple la Société des Agrégés, adresser
un courrier aux collègues reçus aux concours pour leur faire connaître l’Association et
les inciter à adhérer ; on pourrait aussi mutualiser certaines actions entreprises par
des Régionales. Affirmant son attachement à la revue, il propose que l’on réalise des
dossiers sur les programmes des concours et que l’on adresse aux nouveaux collègues
des numéros de la revue pour les inciter à s’abonner.
B. Fischer lui fait remarquer que certaines de ces propositions ont déjà été mises
en œuvre avec un succès peu évident et que ce nest sans doute pas la
méconnaissance de la revue qui est principalement en cause, étant donné que certains
collègues renoncent à l’abonnement aps en avoir béficié pendant plusieurs
années. Il ajoute que les difficultés pécuniaires ne sont peut-être pas non plus à
écarter : il arrive en effet qu’on lui adresse trois chèques pour les 48 euros d’adhésion
et d’abonnement en lui demandant de les encaisser sur trois mois.
Ph. Blanc fait état d’un manque de réaction des colgues, dont on se rend
compte notamment lorsqu’il y a des réunions. B. Bellebeau espère que la journée du
11 juin sur « la philosophie et le monde du soin » suscitera un peu de dynamisme.
J. Lefranc, qui approuve l’ensemble de ce qui a été dit, tient à souligner le rôle
propre d’une association comme la nôtre, que beaucoup de nos collègues sont sans
doute portés à méconnaître, qui paraissent croire que notre action pourrait être
remplacée par celle d’un syndicat, par exemple. Mais, selon lui, si l’on se reporte au
combat qui a été mené contre le programme Renaut, il est clair que c’est notre
association seule qui s’est montrée offensive, alors que les syndicats se sont montrés
plus réservés. Au sujet de la revue, il voudrait savoir si beaucoup de bibliothèques de
lycées y sont abonnées. Il y en a très peu, lui répond B. Fischer. Il demande alors s’il y
a des bibliothèques parmi nos abonnés. Il y en a un certain nombre, lui est-il répondu,
mais dans l’ensemble, il n’y en a pas tellement.
Les propos de J. Lefranc provoquent un certain nombre de réactions. D. Carsin et
G. Desbiens considèrent qu’on ne saurait loger tous les syndicats à la même enseigne
et G. Schmitt rappelle l’action décisive d’autres associations qui s’étaient alors créées,
et surtout du collectif, tout en reconnaissant que notre association a certes un rôle
irremplaçable en ce que seule elle assure la continuité.
Régionale de Paris, Créteil et Versailles
N. Franck rend compte de la situation et de l’activité de la Régionale de Paris, Créteil
et Versailles, qui comprend environ 120 adhérents. Il signale, parmi les nouveautés, la
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mise au point et la diffusion d’un bulletin adressé à 210 collègues qui avaient donné leur
adresse électronique, mais il regrette qu’il n’y ait eu quasiment aucun retour. Un
deuxième numéro doit être envoyé ts prochainement. Autre événement important: la
conférence-bat d’Angélique del Rey sur la transformation des connaissances en
compétences, qui s’est tenue le 14 mai à l’IUFM de Paris, rue Molitor, à laquelle ont
assisté de nombreux étudiants, mais seulement une quinzaine de professeurs qui se sont
montrés fort discrets. Une réussite mitigée, par conséquent, mais cela s’explique aussi par
le fait qu’à Paris la concurrence est grande pour ce genre de chose.
Le Bureau de la Régionale a été reconstitué et on note un certain rajeunissement.
Il a décidé de participer à l’organisation d’une journée de rentrée commune avec
l’Université sur une notion du programme de Terminale traitée conjointement par un
universitaire et un enseignant de lycée. Un inspecteur régional est partant pour faire
de cette journée un stage de formation continue qui sera ouvert aux collègues des
trois Académies.
Régionale de Toulouse
A.-M. Liger rappelle que la Régionale de Toulouse organise depuis de nombreuses
années des journées détude avec lUniversité grâce à la Société toulousaine de
philosophie; c’est modeste sans doute, mais cela marche.
Régionale de Grenoble
Les effectifs de la Régionale de Grenoble, explique J.-P. Carlet, sont stables,
tournant autour de 35-40 adhérents. Il ne comprend pas pourquoi ils ne progressent
pas, étant donné que lactivité est importante : c’est notamment le cas dans le
domaine de la formation continue. Toutefois, l’Association n’en tire guère bénéfice,
car elle apparaît comme prestataire de service en relation avec l’Inspection. La
Régionale doit également participer à la commémoration de la naissance de
Rousseau. Conclusion de J.-P. Carlet : si les colgues ont manifestement de la
bienveillance à notre égard, cela ne va pas jusqu’à les conduire à s’engager.
Conclusion
S. Perrier conclut de ce dernier compte rendu que notre association doit se
positionner nettement comme une association de professeurs de philosophie. Bien
entendu, cela n’interdit pas de prendre part à la formation continue, mais il doit être
tout à fait clair que l’Association n’a pas des positions toutes faites et que ce sont ses
adhérents qui les définissent. Elle doit être radicalement indépendante et apparaître
comme telle.
III. BILAN DE NOS TRAVAUX ET DE LA RENCONTRE AVEC L’ACIREPH
S. Perrier entend procéder rapidement et dire simplement lessentiel de la
rencontre avec une délégation de l’ACIREPh qui a eu lieu le 2 avril 2011. Il lui paraît
intéressant de relever qu’une association peut, en dépit d’un faible nombre d’adhérents
– 72 en l’occurrence –, avoir une réelle influence et peser auprès des journalistes. Il est
vrai, remarque incidemment D. Carsin, qu’ils tiennent le discours qui convient aux
médias. S. Perrier poursuit en observant qu’avec le changement survenu à la
présidence de l’ACIREPh, il y a, à l’évidence, davantage d’ouverture et une possibilité
plus importante de dialogue, la réunion s’étant déroulée dans une atmosphère pacifiée,
donnant à penser qu’il pourrait y avoir des avancées communes. Il estime, en tout cas,
que, de cette confrontation, nous sortons confortés dans nos positions qui résistent très
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