IV – BULLETIN DE L’ASSOCIATION ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 24 novembre 2012

L’enseignement philosophique – 63 année – Numéro 2
IV – BULLETIN DE LASSOCIATION
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
24 novembre 2012
Rédaction du compte rendu: Gérard SCHMITT.
Présents: Francis Aubertin (R. Nancy-Metz), Édouard Aujaleu (B.N. & R. Mont-
pellier), Étienne Akamatsu (R. Paris-Créteil-Versailles), Philippe Blanc (B.N. &
R. Orléans-Tours), Hélène Bouchilloux (R. Nancy-Metz), Charles Boyer (Commissaire
aux comptes & R. Paris-Créteil-Versailles), Jean-Pierre Carlet (R. Grenoble), Jean-
Louis Chédin (R. Paris-Créteil-Versailles), Stéphane Clerjaud (B.N. & R. Strasbourg),
Éric Delassus (R. Orléans-Tours), Henri Dilberman (B.N. & R. Poitiers), Frédéric
Dupin (R. Paris-Créteil-Versailles), Bernard Fischer (B.N. & R. Nancy-Metz), Margue-
rite Fournier (R. Paris-Créteil-Versailles), Nicolas Franck (B.N. & R. Paris-Créteil-Ver-
sailles), Castel Jean (Commissaire aux comptes & R. Paris-Créteil-Versailles), Anne-
Marie Liger (R. Toulouse), Jean-Michel Muglioni (R. Paris-Créteil-Versailles), Jacques
Nadal (R. Paris-Créteil-Versailles), André Pérès (B.N.), Marie Perret (B.N. & R. Paris-
Créteil-Versailles), Simon Perrier (B.N. & R. Orléans-Tours), Jean Roullier (R. Besan-
çon), Gérard Schmitt (B.N. & R. Nancy-Metz).
Excusés : Marcel Conche, Bernard Gittler (B.N. et R. Grenoble), Jean Lefranc
(B.N. & R. Paris-Créteil-Versailles), Michèle Lepeuve (R. Paris-Créteil-Versailles),
André Simha (B.N. & R. Nice), Patricia Verdeau (B.N. & R. Toulouse).
Président de séance: Stéphane Clerjaud.
OUVERTURE DE LA SÉANCE
L’Assemblée générale a lieu au Lycée Henri IV à Paris.
S. Perrier ouvre la séance peu après 10 heures et suggère que la présidence en
soit confiée à S. Clerjaud. Celui-ci indique qu’il faudra que deux personnes au moins
se chargent du dépouillement des bulletins de vote : É. Aujaleu et N. Franck se por-
tent volontaires. Il cède ensuite la parole à S. Perrier pour la présentation du rapport
moral.
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I. RAPPORT MORAL
Présentation du rapport moral
Le rapport moral ayant été publié dans la revue 1, S. Perrier se propose simple-
ment de faire état des éléments nouveaux dont il dispose et d’apporter quelques com-
mentaires.
Les effets des TICE sur la vie associative
Il y a, constate S. Perrier, un net décalage entre la disponibilité de ceux qui solli-
citent les responsables d’une association, qui s’est accrue considérablement grâce aux
facilités de communication que permet l’informatique, et la disponibilité de ces res-
ponsables qui se trouvent, du coup, bien plus sollicités qu’ils l’étaient naguère. Il juge
utile de rappeler qu’en dépit de la possibilité donnée aujourd’hui aux adhérents de
contacter quand ils l’entendent les membres du Bureau, les réunions gardent leur
importance, et il insiste sur le rôle des Régionales qui doivent pouvoir peser sur le
Bureau et sur lesquelles celui-ci doit pouvoir s’appuyer.
Le site Internet de l’Association
Il annonce que le site de l’Association est désormais opérationnel. Les choses ont
pris plus de temps qu’on ne l’avait prévu, et tout n’est pas terminé, d’ailleurs. Il reste
notamment à mettre en ligne les articles de la revue qui datent d’au moins trois ans ;
mais il faut pour cela procéder à certaines manipulations qui demandent du temps.
En tout cas, nous disposons maintenant d’un instrument d’une grande souplesse qui
nous permettra d’améliorer considérablement la communication interne et externe de
l’Association.
L’état de l’Association
Notre association continue à perdre des adhérents. On constate que des collègues
viennent se renseigner sur le site de l’APPEP, mais en fin de compte n’adhèrent pas.
Peut-être l’adhésion en ligne, qui est désormais possible, facilitera-t-elle une décision
qu’on pouvait avoir tendance à remettre au lendemain quand il fallait poster un cour-
rier. Notre association a évidemment connu des jours meilleurs, mais il faut dire que,
depuis cette époque, les choses ont bien changé: outre le recul général de la vie asso-
ciative que l’on constate aujourd’hui, il faut prendre en compte le fait que le statut de
notre association n’est plus le même, notamment en ce qui concerne ses liens avec
l’Inspection dont elle était en quelque sorte le partenaire obligé et privilégié.
Cette situation, certes moins gratifiante, n’empêche pas l’Association de tenir son
rôle et d’être prise en considération, ce dont témoigne l’invitation à une rencontre que
le ministre lui a adressée cet été. Nous sommes dans l’attente d’un nouveau rendez-
vous; mais manifestement le ministre est très pris et le lycée ne semble pas être l’ob-
jet principal de ses préoccupations présentes.
Le baccalauréat
S. Perrier évoque la pétition lancée par le SNES lors de la dernière session du
baccalauréat, qui n’a pas donné les résultats qu’on pouvait espérer du fait que des
textes très divers ont finalement été signés et souvent confiés à l’APPEP qui était pré-
sente sur le terrain. Il y avait sans doute une bonne initiative, mais qui a souffert
d’un manque d’organisation patent et il aurait vraisemblablement mieux valu que le
SNES prenne contact avec notre association, comme cela a pu se faire un certain
1. L’Enseignement philosophique, 62eannée, numéro 4, juin-août 2012, p. 1-5.
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nombre de fois. Ce qui s’est passé montre en tout cas à quel point l’existence d’une
association est importante pour nos collègues.
Les dédoublements et la réforme des épreuves des séries technologiques
En ce qui concerne les dédoublements en série S comme dans les séries technolo-
giques, nous ne pouvons guère espérer que des aménagements dans le cadre des éta-
blissements. Le ministère envisage pour le lycée des transformations à long terme qui
devraient être importantes et avoir aussi pour objet de réduire les dépenses, car il
estime que les lycées coûtent trop cher.
La DGESCO a missionné l’Inspection générale en vue d’une refonte des épreuves
de philosophie des séries technologiques et un groupe de travail a é constit
auquel ont été conviés des représentants d’associations et de syndicats. Il y a déjà eu
une réunion de ce groupe de travail auquel participe Marie Perret ; elle pourra en
rendre compte dans l’après-midi.
D’une certaine façon, nous avons donc obtenu satisfaction, puisque nous avions
demandé que l’on améliore les sujets de philosophie des baccalauats technolo-
giques. Nous avions réfléchi à cette question pendant deux ans au sein de la commis-
sion que nous avions constituée. Certes, nous avons pris un risque en formulant une
telle demande, reconnaît S. Perrier ; mais ne rien faire eût été plus grave. Nous ne
pouvions pas laisser perdurer une situation qui était devenue insupportable. À laisser
pourrir les choses, on finit par laisser faire ce dont on ne voulait absolument pas. En
outre, le risque que nous prenons est limité, étant donné que les professeurs de philo-
sophie sont, dans leur très grande majorité, attachés au maintien des épreuves exis-
tantes dont ils souhaitent seulement l’évolution. Les changements resteront très vrai-
semblablement modérés et les changements que réclament certaines personnalités
médiatiques ou célébrités philosophiques, comme l’enseignement de la philosophie
dès la classe de Seconde, ont pour le moment peu de chances de voir le jour, car il n’y
a pas d’argent. Le ministre est par ailleurs très attaché à l’existence d’un programme
de notions; il a été très clair là-dessus.
Les journées d’étude organisées par l’Association
Il est important que notre association fasse aussi de la philosophie, notamment
en organisant des journées d’études, comme celle qui, en juin dernier, a été consacrée
à Pierre Hadot. S. Perrier annonce qu’il est prévu d’organiser, en juin 2013, une jour-
née sur Descartes avec Pierre Guenancia. Il ajoute qu’évidemment d’autres proposi-
tions pourront être faites et prises en compte.
Discussion sur le rapport moral
L’exposé du rapport moral étant achevé, S. Clerjaud propose que l’on engage la
discussion sur le rapport moral.
M. Fournier demande s’il y a, dans les réformes qui sont envisagées, un rapport
avec le projet de mondialisation de l’éducation. S. Perrier lui répond qu’il y a bien une
Journée mondiale de la philosophie organisée par l’UNESCO 2, mais qu’à sa connais-
sance, il n’est pas envisagé d’organiser notre enseignement à l’échelle internationale.
M. Fournier précise sa demande en évoquant le « Davos de l’éducation » qui est mani-
festement appelé à prendre de l’importance 3. É. Aujaleu fait observer que c’est surtout
2. Elle a lieu le troisième jeudi de novembre ; c’était donc le 15 novembre 2012 pour la dernière édition.
3. Le World Innovation Summit for Education (Wise), créé par Cheikha Moza, épouse de l’émir du Qatar.
L’ancien ministre Luc Chatel s’y était rendu, estimant qu’il y avait un rendez-vous devenu
« incontournable ».
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dans le cadre de l’OCDE, que s’exerce l’action déterminante sur la politique éducative
de notre pays. Parmi les facteurs de mondialisation, J.-L. Chédin souligne l’influence
des classements internationaux comme celui de Shanghai sur l’organisation et le fonc-
tionnement des universités.
M. Fournier avoue avoir été effrayée à l’annonce du Davos de l’éducation, qui lui
semble menacer tout particulièrement la France, le seul pays à avoir vraiment un
enseignement philosophique dans le secondaire. S. Perrier fait état très rapidement
des enseignements de philosophie en Italie, Espagne et Portugal et B. Fischer men-
tionne le cas de la Belgique, du Luxembourg et de certains länder d’Allemagne.
Vote du rapport moral
Le rapport moral est mis aux voix. Il est adopté à l’unanimité, sans aucune abs-
tention ni aucun vote contre.
G. Schmitt s’interroge sur cette unanimité et rappelle qu’à l’heureuse époque
notre association approchait les 1 200 adhérents, ses Assemblées générales étaient
parfois très animées ; des désaccords s’y manifestaient avec éclat de la part de col-
lègues qui étaient aussi de très fidèles adhérents.
II. RAPPORT FINANCIER
Présentation du rapport financier
Constatant que personne ne demande à intervenir au sujet du rapport moral
S. Clerjaud demande au trésorier de présenter le rapport financier. B. Fischer annon-
ce, lui aussi, qu’il ne reprendra que les grandes lignes d’un rapport qui a déjà été
publié.
Les adhésions et la diffusion de la revue
Il constate une diminution progressive des effectifs de l’Association. L’érosion se
poursuit, en effet: nous étions 538 à la fin de l’année dernière (2011-2012), 574 l’an-
née d’avant alors qu’à la fin de l’année 2009-2010, nous dépassions les 600 adhé-
rents. Il en va de même en ce qui concerne la diffusion de la revue : il y avait
616 abonnés à la fin de l’année dernière et 656 l’année d’avant.
Les placements
Quelles sont les recettes provenant des placements de l’Association? Le livret A a
rapporté 76 euros d’intérêts (contre 110 l’année dernière, mais les sommes déposées
étaient moins importantes), les SICAV de La Poste, 165 euros (contre 11, l’année der-
nière). B. Fischer avait déplacé une partie des SICAV dont le rendement avait été très
faible l’an dernier pour les convertir en parts sociales B du Crédit Mutuel : elles ont
rapporté 934 euros.
Bilan
En outre, 1079 euros ont été récupérés au titre de la TVA. Cependant, l’exercice
2011-2012 s’est terminé par un déficit de l’ordre de 2 500 euros, à peu près comme
l’an dernier.
Ce déficit s’explique par le nombre plus faible d’adhérents, mais aussi par des
dépenses particulières : des subventions plus importantes ont été allouées à des
Régionales et, surtout, le nouveau site a demandé 2 003 euros. À cela s’ajoutent
265 euros de frais pour la salle du Lycée Henri IV où nous tenons nos réunions.
Heureusement, ces dépenses sont, pour une part assez importante, contrebalan-
cées par le fait que nous avons perçu davantage d’intérêts de nos placements et que
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nous avons réduit les frais de confection de la revue en passant de six à quatre numé-
ros par an. Il faut signaler toutefois que, pour l’exercice considéré, au début duquel
s’est opérée la transition, l’économie réalisée a été moindre, parce que nous avons
payer en fait cinq numéros. En outre, il y a eu moins de frais de déplacements parce
que la réunion du Bureau national qui se tient ordinairement en décembre n’a pas eu
lieu et parce qu’il y a eu davantage d’absences aux réunions.
Les avoirs des Régionales
Les avoirs des régionales n’ont pas été comptabilisés dans le rapport financier. Ils
s’élèvent à environ 9000 euros, ce qui représente une somme qu’on peut dire consé-
quente.
Remarques
Pour terminer, B. Fischer livre quelques réflexions sur l’évolution de l’Association.
L’effritement des effectifs tient pour une large part à des départs en retraite, lesquels
s’accompagnent, aujourd’hui plus souvent qu’auparavant, d’un abandon de l’Associa-
tion, mais aussi, pour une moindre part, à des décès. Au moment où il fait ce rapport,
B. Fischer comptabilise 360 adhérents, parmi lesquels il dénombre 190 collègues en
activité et 170 honoraires. Les deux nombres sont en voie de s’équilibrer : il est clair
que notre Association vieillit. Elle ne recrute pas assez de nouveaux collègues pour
compenser les départs des plus anciens.
Le nouveau site Internet aidera-t-il à infléchir, sinon à inverser, cette évolution ?
Il permettra aux jeunes collègues, qui ne connaissent pas tous forcément l’existence et
le rôle de l’Association, d’entrer plus aisément en contact avec elle. De plus, il pourra
faciliter les adhésions en donnant la possibili de régler en ligne la cotisation et
l’abonnement à la revue. B. Fischer reconnaît qu’il y a un indéniable progrès qu’on
aurait tort de ne pas suivre, mais tient tout de même à communiquer deux observa-
tions à ce sujet.
La première, c’est que le règlement en ligne a un coût qui est relativement élevé:
pour l’assurer, nous recourons aux services de PayPal qui demande 4 % des sommes
versées, ce qui représenterait, si tous les adhérents recouraient à ce mode de paie-
ment, 1 000 euros de frais et donc de manque à gagner pour l’Association. On en est
loin pour le moment, étant donné que, sur les 360 collègues qui ont réglé leur cotisa-
tion, moins de 10 sont passés par PayPal. Mais, comme on peut prévoir que ce
nombre s’élèvera, B. Fischer émet le souhait, pour la trésorerie de l’APPEP, que l’on
privilégie le paiement par chèque et par courrier.
La seconde observation, c’est qu’il n’a pu obtenir de PayPal les coordonnées des
collègues qui ont adhéré, à part leur nom et leur prénom, ce qui est évidemment
insuffisant. N. Franck lui répond tout de suite que PayPal n’est pas en cause, car ces
coordonnées ne lui sont pas communiquées, mais sont enregistrées sur le site de l’As-
sociation et à la disposition du responsable, S. Perrier, qui aura à les faire suivre au
Trésorier; il précise qu’il existe, de toute façon, un moyen d’extraire des données à
partir du site.
Discussion à propos du rapport financier
S. Clerjaud demande s’il y a des questions ou des remarques au sujet du rapport
financier.
J. Nadal fait part de son étonnement au sujet du rapport entre le montant de la
cotisation avec abonnement à la revue et le montant de l’adhésion seule: pour les
retraités, l’abonnement à la revue représente les deux tiers de la cotisation totale. Or,
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