La Lettre du Sénologue • No 59 - janvier-février-mars 2013 | 5
ÉDITORIAL
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1. Chlebowski RT, Kuller LH,
Prentice RL et al. WHI Inves-
tigators. Breast cancer after
use of estrogen plus progestin
in postmenopausal women. N
Engl J Med 2009;360:573-87.
2. Chlebowski RT, Anderson GL,
Gass M et al. WHI Investigators.
Estrogen plus progestin and breast
cancer incidence and mortality in
postmenopausal women. JAMA
2010;304:1684-92.
3. Beral V. Million Women Study
Collaborators. Breast cancer and
hormone-replacement therapy
in the Million Women Study.
Lancet 2003;362:419-27.
4. Heiss G, Wallace R, Anderson GL
et al. WHI Investigators. Health
risks and benefits 3 years after
stopping randomized treatment
with estrogen and progestin.
JAMA 2008;299:1036-45.
5. Anderson GL, Chlebowski RT,
Aragaki AK et al. Conjugated
equine oestrogen and breast
cancer incidence and mortality
in postmenopausal women with
hyster ectomy: extended follow-
up of the Women’s Health
Initiative randomised placebo-
controlled trial. Lancet Oncol
2012;13:476-86.
6. Fournier A, Berrino F, Riboli E
et al. Breast cancer risk in
relation to different types of
hormone replacement therapy
in the E3N-EPIC cohort. Int
J Cancer 2005;114:448-54.
acceptée aujourd’hui. Parailleurs, le risque n’est augmenté après 4ans
detraitement quechezlesfemmes qui avaient été antérieurement traitées,
ce qui ne permet pas de tenir compte de la durée de suivi dans l’étude.
C’estbien leprogestatif qui est mis en cause puisque, d’après les résultats
de cette étude, dans legroupe estrogène seul, il a été constaté plutôt
une diminution durisque(5). Dans l’étudeE3N, seuls les progestatifs
artificiels sont incriminés etnon laprogestérone naturelle et son dérivé,
larétroprogestérone(6). Dans l’étude WHI, les femmes sont rarement
endébut de ménopause, ainsi, cette notion de durée est plus particulièrement
applicable aux femmes plus âgées(1,2). Or, dans l’hypothèse “oui”, il est
proposé deprescrire le THM enpostménopause immédiate. Par ailleurs,
limiter l’utilisation dansladurée reviendrait à privilégier le risque de cancer
du sein versus le risque de TEV etlerisque coronarien qui, eux, sont
maximaux en début de traitement.
Un des autres objectifs du THM est la prévention du risque
ostéoporotique qui, elle, nécessite des traitements de longue durée.
Pourcequi est du syndrome climatérique, nombreuses sont les femmes
quisont gênées au-delà de 5ans.
Ainsi, si l’on pense que le THM favorise la promotion et/ou l’initiation
ducancer dusein, il est dès lors illogique de faire courir de tels risques
carcinologiques etcardiovasculaires pour une raison de confort.
Enrevanche, si l’on pense que les estrogènes seuls etlesestrogènes associés
àlaprogestérone naturelle n’augmentent pas le risque decancer dusein
etsont dénués de risques artérioveineux, alors, pourquoi limiter le THM
à5ans lorsque les indications persistent et que le traitement choisi n’a pas
d’autres effets indésirables ?