GDR SCIENCE
G´
EOM´
ETRIE DE L’INFORMATION.
Michel Nguiffo Boyom
Trois questions pour comprendre.
Quoi ? Pourquoi faire ? Comment ?
Introduction
Ce document interne est destin´e aux membres du GDR Science G´eom´etrie
de l’information. Son contenu est constitu´e des r´eponses aux questions d’ˆage
de raison qui en forment le titre. Le texte survole les sujets du s´eminaire
L´eon Brillouin de f´evrier 2010 `a IRCAM. Le style de texte est de type oral.
Ce choix d´elib´er´e pour rendre ce texte accessible aux ´etudiants de Licence
Math´ematique. Grosso modo quatre th`emes sont abord´es.
Th`eme 1 : Variation sur la notion de structure de vari´et´e diff´erentiable.
Le texte en contient quatre dont l’efficacit´e d´epend de type d’objet d’´etude.
Les connexions ont une pr´esence envahissante dans les vari´et´es statistiques
et dans la g´eom´etrie de l’information. Pour ces raisons leurs propri´et´es es-
sentielles sont discut´ees.
Th`eme 2 : Homotopie et Revˆetement.
On a choisi de d´ecrire de fa¸con explicite un revˆetement universel dont le
ole en g´eom´etrie de l’information transite par la convexit´e de Koszul.
Th`eme 3 : Alg`ebre homologique effective.
Le souci a ´et´e d’adoucir la violence de l’alg`ebre homologique. A titre d’illus-
tration la notion de suite spectrale est rendue accessible `a tout lecteur `a
l’aise avec l’alg`ebre lin´eaire de Licence.
Th`eme 4 : Convexit´e de Koszul.
Ce th`eme ´eclaire les ponts entre la g´eom´etrie diff´erentielle et la g´eom´etrie de
l’information. C’est un th`eme unificateur entre divers courants de recherche
en cours.
Ircam. Inria. Mines Paris. Paris 6. Polytechnique. Thal`es. UM2...
UMR CNRS 5149, I3M (Institut de Math´ematiques et de mod´elisation), Universit´e
Montpellier 2, Montpellier, France. E-mail : boy[email protected]
1
Une source de nouveaux invariants de la
g´eom´etrie de l’information.
1 Structures diff´erentiables. Diff´eomorphismes.
Atlas.
Param´etrisations.
Srtuctures Fonctionnelles.
Alg`ebre Lin´eaire `a Param`etre.
L’objet de cette section est une introduction aussi douce que possible `a
la g´eom´etrie diff´erentielle ´el´em´entaire. Parmi les perspectives ad hoc j’ai
choisi quatre qui occupent chacune une sous-section.
Les espaces topologiques consid´er´es jouissent des propri´et´es suivantes. Ils
sont connexes, connexes par arcs et localement connexes par arcs. Ils sont
s´epar´es Haussdorf et paracompacts. Les notions d’alg`ebre et de topologie
n´ecessaires sont celles du niveau M1. L’aisance avec le calcul diff´erentiel
´el´ementaire est souhaitable.
1.1 ATLAS
Soit Xun espace topologique et nNun nombre entier non n´egatif.
D´efinition 1.1 Une carte locale de dimension nde Xest un couple (U, ϕ)
o`u Uest un ouvert de Xappel´e domaine de la carte et ϕest un hom´eomorphisme
de Usur un ouvert Ude Rnappel´e cordonn´ee locale.
Soient (U, ϕ) et (V, ψ) des cartes locales de dimension nde Xtelles que
UV6=.Posons ΩU V =ϕ(UV)Rnet ΩV U =ϕ(VU)Rn.
D´efinition 1.2 Deux cartes locales (U, ϕ)et (V, ψ)sont dites Ck-compatibles
si l’une des propri´et´es suivantes est v´erifi´ee
1. UV=.
2. ψ1ϕ: ΩUV V U est un diff´eomorphisme de classe Ck.
D´efinition 1.3 Un atlas Ade dimension nde Xindex´e par un ensemble
Iest la donn´ee d’une famille (Ui, ϕi)iIdes cartes locales qui jouissent des
propri´et´es suivantes
1. (Ui)iIest un recouvrement ouvert de X.
2. Les cartes (Ui, ϕi)sont deux `a deux compatibles.
2
D´efinition 1.4 Une carte locale (U, ϕ)est compatible avec un atlas A=
(Ui, ϕi)iIde classe Cksi (U, ϕ)est Ck-compatible avec chaque carte locale
de A.
D´efinition 1.5 Un atlas Ade classe Ckest complet si toute carte Ck-
compatible (U, ϕ)avec Aappartient `a A.
REMARQUES
1. La notion de compatibilit´e de deux atlas de mˆeme dimension et de mˆeme
classe est ´evidente.
2. Si deux atlas A,A0de mˆeme dimension net de mˆeme classe Cksont
compatibles alors leur r´eunion est un atlas de dimension net de classe Ck.
3. Une classe de compatibilit´e d’atlas contient un unique atlas complet.
D´efinition 1.6 Une structure de vari´et´e diff´erentiable de classe Cket de
dimension ndans Xest la donn´ee d’un atlas complet A(X)de classe Cket
de dimension ndans X.
D´efinition 1.7 Etant donn´ees deux structures de vari´et´e diff´erentiable de
mˆeme dimension et de mˆeme classe (X, A(X)) et (Y, A(Y)) un hom´eomorphisme
hde Xdans Yest appel´e diff´eomorphisme de Xdans Ysi hφA(X)
quel que soit φA(Y).
L’ensemble Diff(X) des dif´eomorphismes d’une vari´et´e diff´erentiable X
dans elle mˆeme muni de la loi de composition d’applications est un groupe
(abstrait).
D´efinition 1.8 Une fonction continue d´efinie dans une vari´et´e diff´erentiable
de classe CkXest dite diff´erentiable de classe Cksi pour toute carte locale
(U, φ)la fonction fφ1est diff´erentiable de classe Ck.
Concernant la derni`ere d´efinition il revient au mˆeme de dire que pour toute
carte locale (U, φ) il existe une fonction diff´erentiable locale de classe CkF
d´efinie dans l’ouvert φ(U) telle que
f(x) = F(φ(x))
quel que soit xU.
On munit l’ensemble Ck(X) des fonctions diff´erentiables de classe Ckde
l’addition
(f+f0)(x) = f(x) + f0(x)
et de la multiplication ordinaire de deux fonctions
(ff0)(x) = f(x)f0(x).
On obtient un anneau associatif commutatif.
3
ADDENDA
Une structure diff´erentiable d´efinie par une atlas A(X) est un cadre suf-
fisant aux pratiques suivantes.
1. L’Analyse Classique : Majoration .
2. Le Calcul Diff´erentiel : Th´eor`eme d’Inversion locale. Formule des
Accroissements Finis. Th´eor`eme des Fonctions Implicites. R´esolutions des
Equations diff´erentielles Ordinaires.
EXEMPLES d’atlas
On se restreint `a des exemples non trivaux.
1. Prenons pour Xle cercle unit´e du plan R2. C’est l’affixe des nombres
complexes de module 1. On a un atlas form´e de deux cartes locales dont les
domaines sont les intervalles ouverts ] 1011, π + 1011[ et ]π1011,2π+
1011[.Dans les deux intervalles l’hom´eomorphisme local est
φ(t) = eit.
2. Le second exemple est l’espace projectif RPm. C’est l’ensemble des
directions non triviales passant par l’origine de l’espace euclidien Rm+1
Chaque direction δpassant par l’origine ORm+1 rencontre la sph`ere unit´e
en deux points diam´etrialement oppos´es. On consid`ere les m+ 1 hyperplans
Hj={(x1, .., xj1,1, xj+1, ..xm+1)}.
Chaque hyperplan Hjrencontre une direction issue de l’origine au plus une
fois. Ce qui siginifie que chaque Hjest hom´eomorphe `a un ouvert de RPm.
1.2 PARAMETRISATIONS.
Consid´erons les espaces topologiques point´es (x, X) et (0,Rn).
D´efinition 1.9 Une param´etrisation de dimension nau point xde l’espace
topologique Xest un hom´eomorphisme local d’espace topologique point´e ϕ
de (0,Rn)dans (x, X).
D´efinition 1.10 Deux param´etrisations ϕet ψde mˆeme dimension net
au mˆeme point xXsont dites Ck-compatibles si l’hom´eomorphisme local
ϕ1ψde (0,Rn)dans (0,Rn)est un diff´eomorphisme de classe Ck.
D´efinition 1.11 Une param´etrisation de dimension net de classe Ckde
Xest une famille Φ = [
xX
Φxo`u Φxest constitu´e des param´etrisations de
classe Cket de dimension nau point xXdeux `a deux compatibles.
4
D´efinition 1.12 Une param´etrisation Φ = [
xX
Φxde classe Cket de di-
mension nest dite compl`ete si toute param´etrisation ϕde classe Cket de
dimension nqui est compatible avec Φxest un ´el´ement de Φx.
REMARQUES
1. La notion de compatibilit´e de deux param´etrisations de mˆeme dimen-
sion et de mˆeme classe est ´evidente.
2. Si deux param´etrisations de mˆeme dimension net de mˆeme classe Ck
sont compatibles alors leur r´eunion est une param´etrisation de dimension n
et de classe Ck.
3. Une classe de compatibilit´e de param´etrisation contient une unique pa-
ram´etrisation compl`ete.
D´efinition 1.13 Une structure de vari´et´e diff´erentiable de classe Cket de
dimension ndans Xest un couple (X, Φ) o`u Φest une param´etrisation
compl`ete de classe Cket de dimension n.
D´efinition 1.14 Soient (X, Φ) et (Y, Ψ) des structures de vari´et´e diff´erentiable
de mˆeme dimension et de mˆeme classe. Un hom´eomorphisme hde Xdans
Yest appel´e diff´eomorphisme de (X, Φ) dans (Y, Ψ) si ΨhΦquel que
soit ΨΦ.
D´efinition 1.15 Soit Xune vari´et´e de classe Ckdont la structure diff´erentiable
est d´efinie par une param´etrisation Φ.Une fonction continue fd´efinie dans
Xest dite diff´erentiable de classe Cksi fφest diff´erentiable de classe Ck
quel que soit φΦ.
ECLAIREURS
Soit Eun ensemble et Gun sous-groupe du groupe des bijections de E
dans lui mˆeme.
1. Grosso modo la G-g´eom´etrie dans Eest l’´etude des invariants de l’action
G×EE.
2. La d´efinition des structures diff´erentiables par des param´etrisations est
une perspective mieux adapt´ee `a certaines pratiques g´eom´etriques dans une
vari´et´e diff´erentiable X.
3. Au vu de l’anecdote ci-dessus cette perspective conduit `a plusieurs pra-
tiques dont celles qui suivent.
a. La Pratique de la G´eom´etrie Diff´erentielle des sous-groupes du groupe
Diff(X).En particulier l’´etude des Syst`emes Dynamiques diff´erentiables.
b. L’Analyse Globale. En particulier la G´eom´etrie des SEDP.
c. La Topologie Diff´erentielle. En particulier la Topologie des syst`emes de
Pfaff.
5
1 / 156 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !