1.3 APPLICATIONS DIFFERENTIABLES
Soient E, F des espaces vectoriels de dimension finie, Uun ouvert de E,
f:U→Fet a∈U. On dit que fest diff´erentiable en as’il existe l∈L(E, F ) tel
que
f(a+h) = f(a) + l(h) + o(h)
pour tout h∈Etel que a+h∈Uet o`u o(h)/khktend vers 0 quand htend vers 0
(cette condition ne d´epend pas de la norme utilis´ee). L’application lin´eaire l, si elle
existe, est appel´ee diff´erentielle de fau point aet est not´ee l=dfa=daf=Df(a).
(Quand E=R, on identifie l’application lin´eaire daf∈L(R, F ) et le vecteur
f0(a) = daf(1) qui est appel´e d´eriv´ee de fau point a). Soit (e1,...,en) une base
de Eet (x1, . . . , xn) les coordonn´ees de x∈Edans cette base. On a l’expression
daf(h) = ∂f
∂x1
(a)h1+. . . +∂f
∂xn(a)hn
o`u la d´eriv´ee partielle ∂f
∂xi
(a) est la d´eriv´ee en 0 de l’application partielle t7→
f(a+tei).
Si on se donne aussi une base de F,fest donn´ee par ses fonctions coordonn´ees
f1, . . . , fm. La matrice [∂fj
∂xi
(a)] de dafrelativement `a ces bases est appel´ee
matrice jacobienne de fen a. Quand F=E, le d´eterminant de dafest appel´e le
d´eterminant jacobien de fen a.
On dit que fest diff´erentiable si fest diff´erentiable en tout a∈U. On peut
alors consid´erer l’application Df :U→L(E, F ). On dit que fest de classe C1
si Df est continue. On note D2f(a) la diff´erentielle de Df en a∈Usi elle existe
(on dit alors que fest deux fois diff´erentiable en a). Dans une base de E, on a
D2f(a)(h)(k) = X
i,j
∂2f
∂xi∂xj
(a)hikj.
Th´eor`eme. Si fest deux fois diff´erentiable en a∈U, alors l’application bilin´eaire
D2f(a) : E×E→Fest sym´etrique.
Quand F=R, la matrice [ ∂2f
∂xi∂xj
(a)] s’appelle la matrice hessienne de
fen a.
On d´efinit par r´ecurrence la k-diff´erentiabilit´e de fet la propri´et´e d’ˆetre de
classe Ck. Une application fest de classe Ckssi toutes ses d´eriv´ees partielles
d’ordre ≤kexistent et sont continues. On dit que fest de classe C∞si fest de
classe Ckpour tout k∈N.
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