4) Nous nous int´eressons davantage `a la densit´e ρ(X, τ ) = R+∞
−∞ f(X, V, τ )dV . Exprimer ρ(X, τ)
en fonction de φet ψ, et montrer qu’au premier ordre en 1/eγcette fonction v´erifie –en
revenant aux variables initiales–l’´equation de Smoluchowski :
∂ρ(x, t)
∂t =−1
γM
∂
∂xρ(x, t)F(x)+D∂2
∂x2ρ(x, t) o`u D=kBT
γM .
5) Ce d´eveloppement perturbatif, que l’on trouve par exemple dans la monographie de N.G.
van Kampen1, est incoh´erent. Quel est le probl`eme ?
B/ Echelles multiples
Pour obtenir un d´eveloppement pertinent de l’´equation de Kramers (1), nous allons utiliser la
m´ethode dite des ´echelles multiples. L’id´ee est d’associer `a l’´equation d’´evolution (1) une nouvelle
´equation
∂
∂V VM+∂M
∂V !=1
eγ"∂
∂τ0
+eγ−1∂
∂τ1
+eγ−2∂
∂τ2
+···+eγ−n∂
∂τn
+V∂
∂X +F(X)∂
∂V #M(3)
o`u la distribution M(X, V, τ0, τ1,...,τn) est d´efinie sur un espace `a n-dimensions de variables
temporelles ind´ependantes. Le point cl´e est ensuite de remarquer que la solution de (3) restreinte
`a la ligne (dite ligne physique)
τ0=τ;τ1=eγ−1τ;τ2=eγ−2τ;...
est une solution du probl`eme (1). En dehors de la ligne physique, la solution M(X, V, τ0, τ1,...,τn)
n’a pas de sens physique, d’o`u la possibilit´e d’imposer des conditions aux limites appropri´ees
pour r´egulariser les probl`emes apparaissant avec le d´eveloppement perturbatif na¨ıf (partie A).
Finalement, la fonction auxiliaire Mest d´evelopp´ee en puissances du petit param`etre 1/eγ, comme
dans l’´equation (2). On peut noter que la d´ependence en τide la fonction de distribution caract´erise
l’´evolution du syst`eme sur l’´echelle de temps τ∼eγi(i= 0,1,2,...).
1) Ecrire les ´equations v´erifi´ees par M(0),M(1) et M(2).
2) Montrer que M(0) est ind´ependante de τ0, et de la forme :
M(0) =φ(X, τ1, τ2,...)e−V2/2.
3) En d´eduire que M(1) a la mˆeme structure que f(1) ci-dessus. Pr´eciser l’´equation v´erifi´ee par
ψet φ. Montrer que ψest ind´ependante de τ0.
4) En se ramenant finalement `a l’axe physique, montrer que la densit´e v´erifie l’´equation de
Smoluchowski.
5) Qu’aurait-on obtenu si on avait tenu compte de l’´echelle de temps la plus rapide τ∼eγ−1via
l’introduction de τ−1=eγτ dans le membre de droite de (3) ?
R´ef´erences :
Cet ´enonc´e est inspir´e de l’article suivant : L. Bocquet, American Journal of Physics 65, 140
(1997). Sur le probl`eme du gaz de Lorentz, trait´e ´egalement par la m´ethode des ´echelles multiples,
on peut consulter J. Piasecki, American Journal of Physics 61, 718 (1993).
1Stochastic Processes in Physics and Chemistry, North Holland Personal Library (1997)