PCSI 10 Septembre 2016 Correction du devoir surveillé n◦1 Exercice 1: Questions de cours 1. Soit f une fonction définie sur Df à valeurs dans R. La fonction f est périodique lorsque qu’il existe un réel T 6= 0 tel que ∀x ∈ Df , x + T ∈ Df et f (x + T ) = f (x) 2. Soit f une fonction définie sur R à valeurs dans R. On dit que f est une fonction bornée sur R lorsque elle est majorée et minorée sur R : ∃(m, M ) ∈ R2 , ∀x ∈ R , m ≤ f (x) ≤ M. 3. Soient f : Df → R et g : Dg → R telles que f (Df ) ⊂ Dg . Supposons f décroissante sur I et g décroissante sur f (I). ∀(x, y) ∈ I 2 , x ≤ y ⇒ f (x) ≥ f (y) car f est décroissante sur I ⇒ g[f (x)] ≤ g[f (y)] car g est décroissante sur f (I) 2 ∀(x, y) ∈ I , x ≤ y ⇒ (g ◦ f )(x) ≤ (g ◦ f )(y) La fonction g ◦ f est croissante sur I. 4. Soient f une fonction dérivable sur I et g une fonction dérivable sur J telles que f (I) ⊂ J La composée g ◦ f est dérivable sur I et (g ◦ f )0 = f 0 × g 0 ◦ f . Exercice 2: Applications 1. La fonction x 7→ cos(4x) est définie sur R. ∀x ∈ R, cos 4 x + π = cos(4x + 2π) = cos(4x). 2 car la fonction cos est 2π-périodique. La fonction x 7→ cos(4x) est π2 -périodique. 2. La fonction x 7→ sin(x) − x est définie sur R qui est bien un ensemble centré en 0. ∀x ∈ R, sin(−x) − (−x) = − sin(x) + x = −(sin(x) − x) La fonction x 7→ sin(x) − x est impaire. 3. Il existe plusieurs méthodes pour montrer que la fonction est bornée. (a) Tableau de variations : x La fonction f : x 7→ 1+x 2 est définie et dérivable sur R comme quotient de deux fonctions dérivables sur R avec un dénominateur qui ne s’annule pas et ∀x ∈ R, f 0 (x) = 1 + x2 − x × 2x 1 − x2 = (1 + x2 )2 (1 + x2 )2 La dérivée est du signe du polynôme P (x) = 1 − x2 , qui est positif entre les racines, c’est-à-dire sur [−1, 1]. La fonction f est décroissante sur ] − ∞; −1], elle est croissante sur [−1; 1] et décroissante sur [1; +∞[. ∀x ∈ R, f (x) = 1 donc lim f (x) = 0 et lim f (x) = 0 x Mathématiques 1 +1 x2 x→−∞ Lycée l’Essouriau x→+∞ 2016-2017 PCSI 10 Septembre 2016 −∞ x f 0 (x) −1 − − + 1 2 0 f (x) Finalement, ∀x ∈ R, +∞ 1 −1 2 −1 2 0 ≤ f (x) ≤ 12 . (b) Encadrements : ∀x ∈ R, (1 − x)2 ≥ 0 1 − 2x + x2 ≥ 0 1 + x2 ≥ 2x 1 x ≥ 2 1 + x2 Finalement, ∀x ∈ R, −1 2 ∀x ∈ R, (1 + x)2 ≥ 0 1 + 2x + x2 ≥ 0 1 + x2 ≥ −2x −1 x ≤ 2 1 + x2 ≤ f (x) ≤ 12 . 4. La fonction f : x 7→ x ln(x) est définie et dérivable sur R∗+ comme produit de fonctions dérivables sur R∗+ et ∀x ∈ R∗+ , f 0 (x) = ln(x) + x × 1 = ln(x) + 1 x Or, ln(x) + 1 s’annule et change de signe en x = e−1 = e1 . La fonction f est décroissante sur ]0; e−1 ] et elle est croissante sur [e−1 ; +∞[. 5. Soit f une fonction définie et dérivable sur R impaire : ∀x ∈ R, f (−x) = −f (x) On va dériver cette égalité. On a le droit puisque les fonction x 7→ f (−x) est dérivable sur R comme composée de la fonction f et de la fonction x 7→ −x. ∀x ∈ R, −f 0 (−x) = −f 0 (x) f 0 (−x) = f 0 (x) Si la fonction f est impaire alors la fonction f 0 est paire. On peut démontrer également que si la fonction f est paire alors la fonction f 0 est impaire. Exercice 3: Compositions Df = R et Dg = R∗+ . √ √ La fonction f est un polynôme du second degré qui s’annule deux points : (− 2, 0) et ( 2, 0). Elle est positive à l’extérieur des racines. √ √ La fonction f est strictement positive sur ] − ∞; − 2[∪] 2; +∞[ donc la fonction g ◦ f est définie sur cet ensemble par √ √ ∀x ∈] − ∞; − 2[∪] 2; +∞[, g ◦ f (x) = ln(x2 − 2). Exercice 4: Dérivations a) La fonction k est définie sur R. La fonction x 7→ e−3x est dérivable sur R comme composée de la fonction x 7→ −3x définie sur R à valeurs dans R et de la fonction exponentielle dérivable sur R. De même, la fonction Mathématiques Lycée l’Essouriau 2016-2017 PCSI 10 Septembre 2016 x 7→ sin(x2 ) est dérivable sur R. Par produit, la fonction k est dérivable sur R et ∀x ∈ R, k 0 (x) = 2x cos(x2 )e−3x + sin(x2 ) × (−3e−3x ) = e−3x (2x cos(x2 ) − 3 sin(x2 )) o n √ b) Dh = x ∈ R, 2 + x ≥ 0 et 1 + 2 + x ≥ 0 = {x ∈ R, 2 + x ≥ 0} = [−2; +∞[. La fonction x 7→ 2 + x est dérivable sur ] − 2; +∞[ à√valeurs dans R∗+ (on enlève 2 car la racine carrée n’est pas dérivable en√0). La fonction x 7→ x est dérivable sur R∗+ . Par composée et somme , la fonction x 7→ 1 + 2q + x est dérivable sur ] − 2; +∞[ à valeurs dans R∗+ . De nouveau √ par composée, la fonction x 7→ 1 + 2 + x est dérivable sur ] − 2; +∞[ et √ √1 (1 + 2 + x)0 1 2 2+x 0 q ∀x ∈] − 2; +∞[, h (x) = q = q = √ √ √ √ 2 1+ 2+x 2 1+ 2+x 4 2+x 1+ 2+x c) Dg = {x ∈ R, 2 + cos(x) 6= 0} = R car ∀x ∈ R, 1 ≤ 2 + cos(x) ≤ 3. La fonction g est dérivable sur R comme quotient de deux fonctions dérivables sur R avec un dénominateur qui ne s’annule jamais et 0 ∀x ∈ R, g (x) = = = = = cos(x)(2 + cos(x))2 − sin(x) × (−2 sin(x)(2 + cos(x)) (cos(x) + 2)4 cos(x)(4 + 4 cos(x) + cos2 (x)) + 2 sin2 (x)(2 + cos(x)) (cos(x) + 2)4 4 cos(x) + 4 cos2 (x) + cos3 (x) + 4 sin2 (x) + 2 sin2 (x) cos(x) (cos(x) + 2)4 4 cos(x) + 4 + cos3 (x) + 2(1 − cos2 (x)) cos(x) (cos(x) + 2)4 4 + 6 cos(x) − cos3 (x) (cos(x) + 2)4 Exercice 5: On définit sur R la fonction φ par φ(x) = 1. φ est définie sur R qui est centré en 0. e2x −1 . e2x +1 e−2x − 1 1 − e2x = en multipliant numérateur et dénominateur par e2x e−2x + 1 1 + e2x −(e2x − 1) = = −φ(x) e2x + 1 ∀x ∈ R, φ(−x) = La fonction φ est impaire. Nous pouvons restreindre son ensemble d’étude à [0; +∞[. 2. La fonction φ est dérivable sur R+ comme quotient de deux fonctions dérivables sur R+ avec un dénominateur qui ne s’annule jamais et ∀x ∈ R+ , φ0 (x) = 2e2x (e2x + 1) − (e2x − 1) × 2e2x 4e2x = (e2x + 1)2 (e2x + 1)2 La dérivée de φ est strictement positive sur R+ donc φ est strictement croissante sur R+ . Par symétrie, elle l’est aussi sur R− . ∀x ∈ R, e2x −1 e2x +1 = 1 ) e2x 1 e2x (1− 2x ) e e2x (1− = 1 e2x 1 1− 2x e 1− 1 2x x→+∞ e et lim = 0. Par somme et quotient, lim φ(x) = 1. x7→+∞ La courbe admet une asymptote horizontale y = 1 en +∞. Mathématiques Lycée l’Essouriau 2016-2017 PCSI 10 Septembre 2016 Par parité, lim φ(x) = − lim φ(x) = −1. La courbe admet une asymptote horizontale x7→−∞ x7→+∞ y = −1 en −∞. Nous pouvons alors tracer le tableau de variations de φ sur R. −∞ x +∞ 0 φ0 (x) + + 1 φ(x) 0 −1 3. φ est une fonction continue et strictement croissante sur R à valeurs dans ] − 1, 1[. C’est donc une bijection de R sur ] − 1, 1[. 4. Soit x ∈ R et soit y ∈] − 1, 1[ tels que φ(x) = y. e2x − 1 =y e2x + 1 e2x − 1 = y(e2x + 1) e2x (1 − y) = 1 + y 1+y e2x = car y 6= 1 1−y 1 1 + y x = ln 2 1−y φ(x) = y ⇔ ⇔ ⇔ ⇔ ⇔ Finalement, ∀y ∈] − 1, 1[, φ−1 (y) = 12 ln 1+y 1−y . 5. Nous allons calculer 1 − φ2 . = = = = e2x − 1 2 e2x + 1 (e2x − 1)2 1 − 2x (e + 1)2 2x (e + 1)2 − (e2x − 1)2 (e2x + 1)2 2e2x × 2 par l’identité remarquable (a + b)(a − b) = a2 − b2 2x 2 (e + 1) 4e2x = φ0 (x). (e2x + 1)2 ∀x ∈ R, 1 − φ2 (x) = 1 − La fonction φ est dérivable sur R avec une dérivée qui ne s’annule jamais donc la fonction φ−1 est dérivable sur ] − 1, 1[ et 1 1 1 1 ∀y ∈] − 1, 1[, (φ−1 )0 (y) = 0 = 0 −1 = = −1 2 −1 (φ ◦ φ )(y) φ [φ (y)] 1 − φ [φ (y)] 1 − y2 6. ∀x ∈ R, 2 1 − = φ(2x) φ(x) = 2 e4x −1 e4x +1 − 1 e2x −1 e2x +1 = 2(e4x + 1) e2x + 1 2(e4x + 1) − (e2x + 1)2 − = e4x − 1 e2x − 1 e4x − 1 (e2x − 1)2 2e4x + 2 − e4x − 2e2x − 1 = = φ(x) e4x − 1 (e2x − 1)(e2x + 1) D’où l’égalité souhaitée. Mathématiques Lycée l’Essouriau 2016-2017