Nombres complexes : forme algébrique Table des matières

Nombres complexes : forme algébrique
Table des matières
I Ensemble des nombres complexes 3
I.1 Nombre i .................................................... 3
I.2 Forme algébrique ............................................... 3
I.3 Affixe d’un point ou d’un vecteur du plan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
II Opérations sur les nombres complexes 4
II.1 Addition .................................................... 4
II.2 Soustraction .................................................. 4
II.3 Multiplication ................................................. 4
II.4 Conjugué d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.5 Inverse ..................................................... 5
II.6 Division ..................................................... 6
III Conjugué, module et opérations 6
III.1 Module ..................................................... 6
III.2 Conjugué et opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III.3 Modules et opérations ............................................ 7
IV Équations du second degré 8
V Forme trigonométrique d’un nombre complexe 9
V.1 Rappel sur les coordonnées polaires d’un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
V.2 Argument d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
V.3 Forme trigonométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
V.4 Propriétés : ................................................... 10
1
Introduction historique
En Italie, au XVIesiécle, deux découvertes mathématiques vont être faites : la résolution des équations du
troisiéme et du quatriéme degré et l’invention des nombres complexes. Alors que de nombreux mathéma-
ticiens n’osent pas encore utiliser les nombres négatifs, Cardan et ses élèves écrivent des symboles tels que
pa, où aest un nombre réel strictement positif ; ils décrivent les règles permettant de calculer en utilisant
ces nouveaux nombres appelés nombres « impossibles ».
L’équation du troisième degré x3+ax =b(1 ) fut résolue à la Renaissance de la manière suivante.
Si l’on pose x=u+v, l’équation en xs’écrit comme une relation entre uet v:
(u+v)3+a(u+v)=b, soit u3+v3+(3uv +a)(u+v)=b.
Si l’on impose à uv d’être égal à a
3, on aura alors à chercher uet vtels que :
(uv =a
3
u3+v3=b
ou
u3v3=³a
3´3
u3+v3=b
Ainsi u3et v3ont-ils pour somme bet pour produit ³a
3´3.
On les obtient donc comme solutions de l’équation du second degré :
X2bX ³a
3´3
=0.
Par conséquent, si b2+4³a
3´3
>0, on obtient :
u3=
b+qb2+4¡a
3¢3
2;v3=
bqb2+4¡a
3¢3
2
et
x=u+v=3
v
u
u
tb
2+sµb
22
+³a
3´3
+3
v
u
u
tb
2sµb
22
+³a
3´3
Cette formule porte le nom de Cardan, qui la publia en 1545.
1. Si µb
22
+³a
3´3est positif, on démontre que l’équation (1) n’admet qu’une racine réelle, donnée par la
formule (2).
2. Si µb
22
+³a
3´3
<0, la formule de Cardan n’a plus de sens. (car elle contient la racine carrée d ’un nombre
négatif.
Cependant, on peut démontrer que, dans ce cas, l’équation (1) admet trois racines dans R. (en étudiant
la fonction x7→x3+ax b).
Le mathématicien Bombelli étudia l’exemple de l’équation : x315x=4 (donc a=15 ; b=4).
La formule de Cardan s’écrit ici :
x=3
q2+p454+3
q2p453=3
q2+p121+3
q2p121
Bombelli eut l’audace de traiter ces expressions en utilisant les règles de calcul ordinaire.
Par exemple, si l’on remarque que :
³2+p1´3=23+3×22×p1+3×2×p12+p13=8+12p16p1=2+11p1=2+p121
Page 2/11
et que, de même ³2p1´3=2p121 ,on obtient bien une solution de l’équation initiale en écrivant
alors :
x=2+p1+2p1=4.
Ceci mettait en évidence dés 1572 que des quantités réelles pouvaient être représentées par des nombres
en apparence « impossibles ».
Bombelli alla jusqu’à considérer l’ensemble des combinaisons linéaires de 1, - 1. p1 et p1 à co-
efficients positifs et définit des opérations qui sont celles que nous utilisons aujourd’hui, en posant
i=p1, (notation du mathématicien suisse Euler, XVIIIe siécle).
Dés 1629, Girard pensa que toute équation de degré n admettait n racines, ce qui laisse supposer que
l’ensemble des nombres complexes est un cadre adéquat à la résolution des équations. Gauss ne donna
la démonstration de cette conjecture qu’un siècle plus tard ( 1799).
¿ la fin du XVIIIe siècle, les nombres complexes sont fréquemment utilisés, mais leur statut mathéma-
tique ne sera clarifié qu’au XlXesiècle par Gauss, puis par Cauchy.
I Ensemble des nombres complexes
Remarque : la notation p1 n’est pas possible, car on devrait avoir p12=1 et p12=p(1)2=p1=1.
I.1 Nombre i
Définition
On admet qu’il existe un nombre imaginaire (non réel) défini par i2=1.
L’ensemble des nombres complexes, noté C, est l’ensemble des nombres z=a+ib, avec
aet bréels.
I.2 Forme algébrique
Vocabulaire et définitions :
L’écriture z=a+ibavec aet bréels est appelée forme algébrique du nombre complexe z=a+ib.
Dans ce cas, aest appelé la partie réelle de aet notée Re(z) et bla partie imaginaire de z et notée Im(z).
zest réel si, et seulement si, b=Im(z)=0
zest imaginaire pur si, et seulement si, a=Re(z)=0
I.3 Affixe d’un point ou d’un vecteur du plan
Définition
Dans tout ce qui suit, le plan est rapporté à un repére orthonormal (0;
u;
v). ¿ chaque nombre complexe
z=x+iy, on associe de maniére unique le point M(x;y) et réciproquement, à chaque point M(x;y)
correspond un unique nombre complexe z=x+iy.
Ce nombre est appelé affixe de z(affixe est un mot féminin)
Page 3/11
Remarques :
Tous les points de l’axe des abscisses (O;
u) ont une affixe zdite réelle car Im(z)=0.
Tous les points de l’axe des ordonnées (O;
v) ont une affixe zdite imaginaire pure car Re(z)=0.
Le point Oa pour affixe 0 qui est à la fois réel et imaginaire pur.
Lorsque l’on associe les nombres complexes aux points d’un plan du repére orthonormal direct (0;
u;
v),
on dit que l’on travaille dans le plan complexe.
Exemples :
1. Représenter le point Ad’affixe 3i.
2. Représenter le point Bd’affixe 2.
3. Représenter le point Cd’affixe 3i.
4. Soit Gle point d’affixe 3 +2i. Soit Ele point tel que
C E =
OG.Quelle est l’affixe de
C E ?
5. Que remarque-t-on sur les affixes de deux points symétriques par rapport à O?
6. Que remarque-t-on sur les affixes de deux points symétriques par rapport à l’axe (O;
u) ?
7. Que remarque-t-on sur les affixes de deux points symétriques par rapport à l’axe (O;
v) ?
Définition :
Deux nombres complexes sont dits égaux s’ils représentent le même point, c’est-à-dire s’ils ont la même
partie réelle et la même partie imaginaire.
x+i y =x+i yx=xety=y.
Remarque : un nombre complexe est nul si, et seulement si, sa partie réelle et sa partie imaginaire sont
toutes les deux nulles.
II Opérations sur les nombres complexes
Soient z=x+iyet z=x+iyseux nombres complexes, x,y,xet yréels
II.1 Addition
z+z=(x+iy)+(x+iy)=x+x+i(y+y)
Exemple : (2 +3i) +(5 +7i) =2+5+3i +7i =7+10i
II.2 Soustraction
zz=(x+iy)(x+iy)=xx+i(yy)
II.3 Multiplication
zz=(x+iy)(x+iy)=xxy y+i(x y +xy)
En effet : (x+iy)(x+iy)=xx+xiy+iyx+i2y y=xxy y+i(x y+xy) (car i2=1)
Page 4/11
Exemple : Soient z=2+3i et z=7+2i.
Alors zz=(2+3i)(7+2i) =2×7+3×2i +3i ×7+3i ×2i =14 +4i +21i +6i2=14 +25i6=146+25i =8+25i
(car i2=1).
II.4 Conjugué d’un nombre complexe
Définition :
On appelle conjugué de zet on le note zle nombre défini par : z=xiy.
Exemples : 2+3i =23i ; 5 7i =5+7i
Propriété
Pour tout zC,z=z.
zRz=z
ziRz=z
Démonstration :
La double conjugaison revient à effectuer deux fois de suite une symétrie par rapport à l’axe des réels, donc
à ne rien changer.
Pour démontrer une équivalence, on démontre les deux implications.
(a) On suppose zréel, donc z=x+i×0 avec xR.
Alors : z=x+0×i=x0×i=x=zdonc z=z.
(b) Réciproquement : on suppose que z=zavec z=x+iy,xRet yR.
Alors : z=xiydonc : z=z(x=x
y=yy=y2y=0y=0, donc z=xR.
De même, si ziR,z=iy, avec yR, donc z=iy=z.
Réciproquement :z=x+iy; si z=z, alors (x=x
y=yx=xx=0ziR
II.5 Inverse
Si z6=0, 1
z=z
zz =xiy
x2+y2=x
x2+y2y
x2+y2i.
En effet : z
zz =xiy
(x+iy)(xiy)=xiy
x2(i y)2=xiy
x2+y2.
Remarques : pour tout zC,zz =zz =x2+y2R.
On ne laisse pas de nombre complexe au dénominateur d’une fraction.
Exemple : :z=2+3i ; 1
z=z
zz ;
z=2+3i ; zz =22+32=13.
Par conséquent : 1
z=23i
13 =2
13 3
13i.
Page 5/11
1 / 11 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !