Apport de L’IRM dans les syndromes de dénervation de l’épaule et corrélations électrophysiologiques M Coumbaras, P Le Hir, N Jomaah, J Rouquier, L Arrivé, JM Tubiana Hôpital Saint Antoine, Paris-France Objectifs 1. Démembrer et décrire l’aspect en IRM des principaux syndromes (sd) de dénervation de l’épaule 2. Corréler les résultats de l’IRM à L’EMG: – Montrer que l’hypersignal T2 (œdème musculaire) est un signe sensible de dénervation de l’épaule – Étiologie à ce syndrome de dénervation – Évaluer par l’IRM, le caractère chronique de cette dénervation par l’infiltration graisseuse et l’atrophie musculaire Matériel et Méthodes • Étude rétrospective de 11 patients explorés par IRM pour douleur de l’épaule et faiblesse musculaire • IRM réalisée dans un délai de 2 à 21 semaines • EMG réalisé chez tous les patients • 1 patient opéré, 1 ponctionné Signes fonctionnels • Neuropathie du suprascapulaire: - - (NSS), (n=6) Faiblesse dans RE et ABD (n=2) Atrophie de la fosse supra et infra-spinatus (n=2) Douleur à la pression de la fosse infra-spinatus (n=5) • Syndrome de ParsonnageTurner (PTS), (n=5) - Douleur, intense, brutale, souvent nocturne (n=3) - Résolution spontanée des douleurs (n=5) - Primo-infection MNI(n=1), traumatisme (n=1), idiopathique (n=4) Lésions compressives para-glénoidiennes Age, sexe délai Dc IRM EMG 30, H, tennis 12 semaines K. ESPG Oed. IS Atrophie du muscle VCN: potentiels lents de dénervation EMG: Atteinte isolée IS 65, H 21 semaines K. ESPG Oed. IS Atrophie du muscle VCN: Allgt tps latence EMG: activité fibrillations 50, F 5 semaines KESCAP Oed. SS VCN: potentiels lents de Infiltration graisseuse dénervation du muscle EMG: Atteinte isolée SS 20, H, volley 4 semaines K. ESPG Pas oed, pas d’atrophie muscle VCN: normales EMG: activité fasciculation 30, H, traum. 8 semaines K. ESPG Pas oed, pas d’atrophie muscle VCN: normales EMG: activité fasciculation 65, F 10 semaines KESCAP Pas oed, infiltration graisseuse et atrophie muscle VCN: Allgt tps latence EMG: activité fibrillations Syndrome de PTS Age, sexe délai Dc IRM EMG 30, F 5 jours PTS Oed. IS et SS pas d’atrophie muscles VCN: potentiels lents de dénervation sensoriel N Sscap EMG:Recrutement inadapté 45, H Une semaine PTS Oed. trapèze Atrophie du muscle VCN: Dénervation N S scap,axillaire et spinaux postérieurs EMG: activité fibrillations 20, F En urgence PTS Oed. SS, IS et sous scapulaire. PDC des muscles VCN: Plexite brachiale: dénervation N Sscap, axillaire et musculo-cutané EMG: Atteinte SS, IS, deltoïde et sub-scapularis 40, F 4 semaines PTS Oed du gd dentelé, atrophie muscle VCN: Dénervation N gd dentelé EMG: activité fasciculation 35, F 4 jours PTS Oed puis infiltration graisseuse IS, SS, deltoide VCN: Dénervation N Sscap, axillaire Kyste para-glénoidien compressif Deux localisations anatomiques: 1. Dans l’échancrure suprascapulaire: Compression sur le tronc primaire du N supra-scapulaire, avec des signes de dénervation sur les muscles supra et infra-spinatus 2. Dans l’échancrure spino-glénoidienne, la compression se fait sur le nerf infra-spinatus, avec des signes de dénervation isolée sur l’infraspinatus Kyste para-glénoidien compressif Kystes para-glénoidiens traduisent une lésion fissuraire du bourrelet glénoidien. Sont alimentés par du liquide articulaire Tirman PF, Feller JF, Janzen DL et al. Association of glenoid labral cysts with labral tears and glenohumeral instability: radiologic findings and clinical significance Radiology 1994;190:653-658 Zones de conflit avec le nerf supra-scapulaire Dénervation de l’infra-spinatus Axial T1 Sagittal T2 Opacification du kyste paraglénoidien Arthro-TDM Arthro-IRM Absence d’opacification kystique Arthro-IRM Dénervation et amyotrophie de l’IS Dénervation isolée du SS Coronal T2 Coronal T1 PTS: dénervation dans le territoire du N supra-scapulaire Dénervation du SS Dénervation de l’IS Plexite brachiale: dénervation N suprascapulaire, axillaire et musculo-cutané Plexite brachiale: prise de contraste: un signe inhabituelle de dénervation PTS: Atteinte du nerf grand dentelé (C5 et C7) PTS: Amyotrophie musculaire secondaire Conclusion • • • 1. 2. 3. 4. 5. Bonne corrélation entre l’hypersignal T2 traduisant l’œdème musculaire et les signes de dénervation à l’EMG. IRM reste moins sensible que l’EMG cependant: 2 cas de faux négatif en IRM Les informations complémentaires apportées par l’IRM: Étiologie au sd de dénervation Siège d’une lésion compressive Déterminer l’ancienneté du sd Utile dans la surveillance Prise de contraste musculaire dans les sd de dénervation: sévérité ? Phase aiguë ?