S ÉMINAIRE N. B OURBAKI H ENRI C ARTAN Théorie spectrale des C-algèbres commutatives Séminaire N. Bourbaki, 1954-1956, exp. no 125, p. 273-285. <http://www.numdam.org/item?id=SB_1954-1956__3__273_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1954-1956, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI (Février 1956) THÉORIE C-ALGÈBRES COMMUTATIVES WAELBROECK [3]) SPECTRALE DES (d’après L. par Henri CARTAN. Ce mémoire consiste essentiellement famille finie d’éléments de globaux étude des fonctions analytiques d’une Cette étude est fondée sur les théorèmes en une 1 "algèbre. K. OKA et H. CARTAN concernant les fonctions de analytiques de plusieurs variables. 1. Eléments Dans unité réguliers ; spectre numéro, ce (on identifiera d’une topologie soit séparément Un a ~:A est borné est (au montre que reste toujours une à C localement convexe, C-algèbre (conmutative ou non) avec élément une sous-algèbre de A), On suppose A munie séparée, telle que la multiplication de A continue. régulier si, À (a- ~~ ., ~’ Le tend pour borné. Le spectre tout ~ ~ vers est assez assez grand, existe et La relation borné, quand À --~ oo comme suit : ~ E voisin fermé ; (a~ ~)~~’ topologiques) ) . restant en est défini tout ~C Sp(a) C vectoriels -1 Sp(a) spectre Sp(a) si, pour (espaces des EVT sens DÉFINITION. pas à désigne A d’un élément. n’appartient C existe et (arégulier, Sp(a) est si a une fonction de est . compact. PROPOSITION 1. - et continue en complémentaire tout de Si a.EA , (a-- ~ ) "1 est point ~ ~-Sp(a~ ; c’est Sp(a) ; une sur tout compact qui a ~ C ~ définie fonction holomorphe dans le ne rencontre pas Sp(a) , elle est bornée et uniformément continue. Démonstration facile : si À est fixe et on si ~ donc le second membre tend écrit variable tend vers 0, et le vers ~ ~ (a~. ~u)~~ (a-. ~1 ~~1 quotient par 273 ( ~-.,~ ) tend reste vers (a- bornée ~)’"2, COROLLAIRE. - Le spectre d’un élément régulier a n’est pas vide (sinon serait holomorphe et borné pour 03BB~C , et tendrait vers 0 à l’infinie (a-03BB)-1 donc serait identiquement nul, qui ce PROPOSITION 2. inverse un 03BB)-1 - ( -03BB)-1 = -( -03BB)-1 (a-03BB)-1(a- ) , (a- Si 03BB ~ Sp(a) , membre (a~ ~ )~1 p (aa un pour / X . pour voisin de 03BB , donc le a)~1 est régulier. Réciproquement, existe et est borné bornée inverse régulier, alors de X et ~ ~ , et si (~u ~ ~ )~1 ( (a-- i1 )~1 - ( ~ a )~~ )~1 reste borné pour (a~ ~u)~1 existe et est bornée et À .Sp(a). est voisin suffit que (a~ ~ ) possède il f aut et il régulier. On écrit premier absurde). est donc algèbre dont tous les éléments sont régulière (c’est par exemple le cas d’une algèbre normée complète) ; alors À E Sp(a) exprime que a- A n’est C (car si a ~A ~ pas inversible. En particulier, si A est un corps, on a A est tout donc est inversible vide, ce qui est Sp(a) pour ~1 E C 9 a te, a- À absurde) ; c’est une généralisation du théorème classique de Gelfand-Mazur. On notera que la continuité de a ~ pour a ~ 0 n’a pas été supposée. Soit A une = REMARQUE. - Pour que tous les éléments de A soient réguliers, il suffit que a-1 existe et soit borné pour tout a assez voisin de 1 . 2. L’intégrale de Cauchy. hypothèses faites sur A au n° 1 , et on sup~ pose en outre que A est quasi-complète (i.e. : tout ensemble borné et ramé est complet). Les résultats qui suivent sont classiques, du moins pour les algèbres normées complètes. Dans numéro, ce D’abord, on conserve les définition : si une K la limite inductive des des fonctions la topologie munie de la sont de holomorphes dans un est un algèbres sur On notera z l’élément de plan complexe du en les compacts K ; de C, ‘~(U) note U, est munie de est et Tous les éléments de ~(K) on l’algèbre notant contenant limite inductive des topologie réguliers. ~(U) ~ U ouvert de la convergence uniforme compact ~(K) défini par la coordonnée z C. THEOREME d’algèbres 1. - Soit a un élément régulier de A. Il existe .°~(Sp~a)?--~A ~ continu, qui transforme fonction coordonnée z dans l’élément a . Un tel 1 dans 1, un C-homomorphisme et transforme la homomorphisme est unique. et est sous-algèbrede une DEMONSTRATION. scalaires) est limite dont tous les éléments sont A réguliers. Cauchy (pour les fonctions f(z) f(z) holomorphe au voisinage du compact sp(a) voisinage de Sp(a), de combinaisons linéaires de La formule classique de montre que toute uniforme, dans un fonctions rationnelles dont chacune (z-03B )-1 (03B ~Sp(a) . la forme a Ceci traine l’unicité de l’homomorphisme cherché de ( z-. ~ )"1 est nécessairement car le en- transformé (a-- ~ ) r 1 . L’existence se prouve au moyen de l’intégrale de Cauchy. Si f(z) est holomor- phe dans U ouvert contenant Sp(a), prenons dans U-Sp(a) un cycle (orienté) L , qui soit homologue, dans C-Sp(a), à un cercle de grand rayon, contenant Sp(a) à son intérieur, et d’orientation positive ; l’intégrale existe la note (A étant quasi-complet), et sa valeur f(a). On va montrer que 1 ~application l’homomorphisme cherché. Elle la constante 1 , alors f(a) = est A est bien ne dépend pas du choix de t(a) continue ; ~ ( Sp(a~ ) de montrons que si 1 , c’est-à-dire ~L et l’intégrale f(a) ce membre, = a . Prenons enfin (a-03BB)-1 , qui est on sur un cercle de rayon qui tend f(z) z ; comme f(z) = (z-.~)~1 ~ ~ 0 . Prenons maintenant vers = du second = = (z-a)-lz ~ Sp(a) ; L ; on dans f est 0 . Or 00 1 tend on trouve vers = pour voir que f(a) = montre que clair, car la fonction sous le signe h(a) est égale (z- ~~~1. à = fg , alors f(a)g(a) ; il suffit de le faire quand f et g sont respectivement de la forme (z-À)-1 et et on peut se Erner au (03B , ~Sp(a) , (zcas 03BB~ ; la vérification est alors immédiate. Ceci achève de prouver que f~f(a) est un C-homomorphisme continu de l’algèbre ~(Sp(a)) dans l’algèbre A. Or tout C-homomorphisme Prouvons maintenant que si h = )-1 d’algèbres, ’qui transforme 1 élément régulier ; donc ici les continu en un en 1 ~ transforme tout élément régulier éléments de la forme f(a) sont réguliers. 3. Cas des A algèbres commutatives. partir de maintenant, et jusqu’à C-algèbre commutative avec élément quasi complète, convexe, séparée, la fin de unité, l ’exposé, munie d’une et satisfaisant désigne A une topologie localement outre à la condition sui- en vante : (Prod) Si vers reste fixe et si a b tend vers zéro, alors le produit tend ab zéro. Autrement dit : l’application bilinéaire A x A--~A définie par la multiplication de est A ~ PROPOSITION 1. - Sous ensembles bornés de séparément continue. supposons que a et b parcourent produit ab parcourt un ensemble borné. ces hypothèses, A ; alors le deux particulier de la proposition suivante : soient topologiques localement convexes séparés ; E , F , G t~ois soit f : E x F -~ G une application bilinéaire, séparément continue ; si E est quasi-complet, l’image par f du produit de deux ensembles bornés ACE et DEMONSTRATION. - C’est un cas espaces vectoriels BCF est un ensemble borné de G . proposition résulte facilement du théorème i du paragraphe 3 du chapitre 3 de [2], qui dit ceci : si une partie H de L (E,G) est bornée pour la topologie de la convergence simple, H est bornée pour la topologie de la convergence uniforme sur les parties de E qui sont bornées, convexes, équilibrées et complètes. Ici, l’application f définit une application continue de F dans muni de la topologie de la convergence simple ; si BCF est bornée l’image H de B dans ~!(E~G) est bornée pour la topologie de la convergence simple, et le théorème du libre de BOURBAKI donne alors le résultat cherché. Cette Soit) --¿ soient aj (j (J) z pace une famille finie d 1 éléments (j e J) réguliers de les fonctions coordonnées. Soit Z alors le Sp(aj) une Soit et soit un cycle f(z) holomorphe homologue de contenant Sp(a.) semble d’indices dans le à J son soit alors, produit pour des dans [1,n], et prenons z point est sur chaque j, tout un un l’écriture, l’intégrale compact contenu ouvert chaque j Uj ; àpourcercle de intérieur. Pour faciliter un = produit fonction bornée et uniformément continue du point dans l’ensemble A ; dans l’es- é J ~ soit grand rayon Lj supposons que l’en- Sa valeur est dépend ne pas du choix des L. ; f(a , ...,a ) . la notera ="n"f.(a.). En particulier si produit un on f(a~...~a ) ==~ 1 ; si z.~ f(a~...~a ) = a. ~ si f = De là déduite ).j(z.-’ ~) ~ f(a~...~a ) = ).) f(z) Si f 1, = on a on on n~ 2 : comme au THÉORÈME existe forme raisonnant (aj) j ~ lbis. - Soit une J famille finie d’éléments H(03C0j Sp(aj) ~A , coordonnée C-homomorphisme d ’algèbres un chaque fonction morphisme est unique, et son image et 1 en 1, COROLLAIRE. - L’ensemble compose d’éléments des éléments A r dans l’élément réguliers aj. réguliers de est A de une A. Il de continu, qui z. se réguliers trans- Un tel homo- A . sous-algèbre A . de 4. Le spectre de Gelfand. Soit E caractère est (sans topologie), avec élément unités Un l’enooo C-homomorphisme d’algèbres ~: B~C . On notera C-algèbre une un semble des caractères maximaux de ~. ~ noyau de A B. ("spectre de Gelfand") , est on On définit surjective ~(B) chaque précompact, Soit image donc compacta ou l’application composée de S(J) . un ensemble borné du chaque S(b) une si yj:X 03C6J’ : S(B)~CJ’ est l’application sur l’application et En associe le général. envoie ~ dans la structure uniforme la moins fine rendant les de (j f J) simplement S(J) alors j~bj S(bj) ,de la S(b) l’image S(b) soit en chaque 5if , qui uniformément continues ; il est immédiat que On notera à l’application associe sur qui mais pas injective, l’ensemble des idéaux et L’application chaque b E B ~(b). commutative est $(B) est complot. ~(B)-~C~ Supposons -- confusion n’en ( Z (bj ) ) j la projection B; résulte, le on notera compact dans C. Si canonique de u S(B) de ~J et de la projection particulier, 5~B) compact. famille finie d’éléments de aucune alors plan complexe ; que, pour est C de j CJ, J’JJ, sur applique S(J’) C 5. Enoncé des résultats fondamentaux. Appliquons réguliers Ar . précédentes à la sous-algèbre B = des éléments Ar sur l’algèbre 3; Ar. on a S(a)C.Sp(a)~ car si ~ ~ S(a) , a-- ~ ne possède pas d’inverse Donc S(a) est borné; ainsi S(a) est compact, et le spectre de de Si dans les notions A est Gelfand Nous donnerons du n° aucune topologie n’est considérée compact. plus loin une démonstration abrégée des théorèmes qui vont suivre : . THEOREME 2. - S(Ar)~m(Ar) L’application toute famille finie d’éléments compact systèmes (03BBj) idéal / Ar ; en particulier, S(a) = Sp(a) tels que les éléments semble des un le aj E Pour chaque famille si J’ ~ J , bijective. Par suite, pour S(aj) se compose de l’en- engendrent dans A pour tout considérons d’éléments de (aj)j EJ On notera quement dans ~ (A r ). finie H(S(J)) ; topologique gèbres ; est H(S(J)) H(S(Ar)) l’algèbre s’envoie continûment et biunivola limite inductive de ces al- éléments s’appelleront les fonctions holomorphes sur le spectre Soit d’autre part l’algèbre de toutes les fonctions (numéses riques complexes) continues ~( ~le(A r )) ~ (Ar). compact sur On définit un homomorphisme naturel de la manière suivante : si o 03C6J : S(Ar)~ f notera E ~(S(J))~ est l’élément de l’application composée L ( s (Ar) ) qu’on associe à f ;3 on le f . Itant donné de C f un ~~S(Ar) , f(X) l’application est un caractère continu l’algèbre THÉORÈME sur. 3. - Désignons par B l’ algèbre H(S (Ar) ) le spectre de Gelfand. Tous les éléments de B sont des fonctions holomorphes réguliers, et l’applica- S (B) ~M(B) est bijective. De plus, l ’application qui. à chaque caraction tère ~ de Ar , associe le caractère f -3.f ( x ) de l’algèbre B , est une bijecsur S(B) . tion de H(S(Ar)) COROLLAIRE. - Les caractères de H(S(Ar)) compose des se sont telles que la fonction f et le continus, associée f radical soit de identique- ment nulle. la fonction coordonnée NOTATION. - Pour chaque S (a) définit C C THEOREME ~( °~ (Ax) ) ~ élément de un 4. - Il existe un sur qu’on notera le compact z . ~ ( ~ (A ) ) --~ A ~ C-homomorphisme d’algèbres o( : continu, qui transfomie 1 dans 1, et chaque za dans l’élément a correspondant. Un tel homomorphisme est unique ; il applique H(S (A )) = B sur A ,et l’apdéfinie par « n’est autre que la bijection du théorème 3 ; autrement dit : Introduisons la notation suivante : soit de et soit tifions f à Avec ces au J _ sant en = voisinage ). (théorème soit h soit la fonction f. a. fj(b1,...,bp précédente compact notant au du voisinage compact S(J). alors l’élément 03B1(f)~A écrira aussi on S(a~~...~an) Iden- noté sera r r relation par les a laire H(S(Ar)) ; au d’éléments (a~).~ J J au n lieu de S(J)~ et f(a~). dans C THEOREME 5 holomorphe (I) s’explicite comme sur l’élément des fonctions g holomorphe On a l’ensemble des o((f.). En particulier, si pour image le compact composées). au systèmes n’est autre que le compact (f1,...,fn) S(a~...~a.)~ l’application de exactement composée S(Ar) suit : )), théorème.4. - Si f1,...,fn~H(S(Ar prises holomorphes âj [l,n ] , notations, la ), sont dans lieu de COROLLAIRE du de valeurs fonction une image son f(a.) ; lorsque J f(al~...~ n) f famille finie une de en po- Avec les notations du corol- voisinage compact qui est holomorphe du au voisinage du 6. Démonstrations. DÉMONSTRATION du théorème 2. - Pour de soit d’éléments chaque famille finie Dy l’algèbre Si injection une qui permet de définir l’algèbre topologique D ~ limite l’élément de D , image Pour chaque a~Ar , notons z nique ce ductive des la fonction coordonnée nicité d’un C-homomorphisme continu et 03C6(za) = ainsi identifié d’algèbres 03C6 : canoniquement à une de (b 03C6(1) tel que : l’image pour tout a est évidemment algèbre-quotient de (sans toposurjective (donc l’algèbre D U est holomorphes idéal de un voisinage au qui s’an- D et que tout les éléments de cet idéal soit des fonctions DJ , ~ D-. 3 de 03C0j~J Sp(aj) , un théorème l’ensemble de unité 1. Soit montrer ceci: fermé). est D =1 A , qui est logie). Pour prouver que l’application J?(A )2014~3~(A ) est bijective), il suffit de montrer que ~ (D) 2014~ ~ (D) l’est. On va pour tout idéal u de D , ~ D , il existe un caractère continu ~ de nule sur (il en résultera que tout caractère de D est continu, idéal maximal de de Le théorème 1 bis entraîne l’existence et l’u- Sp(a). sur in- qui ont au moins un zéro commun dans Cartan, l’idéal contiendrait l’élément ces zéros communs ; c’est un compact non vide. applique évidemment f~(J~~) dans projection canonique C 2014~C F (J;J). Soit 0393(J) la limite projective des compacts 0393(J;J) (cf. Appendice); un point de point P (~) est défini par la donnée, pour chaque défiau à sa valeur toute E Associons point X(a) Sp(a). t~Dj et 22 s’annit ainsi un caractère continu ~ de la limite inductive D des la Si (~(~~)). nule sur J . C.Q.F.D. Incidemment, on a prouvé que le spectre 5(D) s’identifie au compact ~ limite projective des produits finis j )-Sp(a.). f Introduisons la notation suivante :si au voisinage l’image utilisée de au ùn de f dans D ~ l’élément de sera noté PROPOSITION 2. - Avec ces notations, on a holomorphe transformé par Cette notation n~ 3. est a en de fait été déjà C’est une conséquence immédiate de la détermination des caractères de l’algèbre D . Recherche des caractères de s’annulent le l’idéal sur compact S(Ar), par de § : noyau la limite et le aux caractères de r (J) des s’identifie comme du l’image de l’intersection, pour théorème 3. - Rappelons que la limite inductive des d’homomorphismes définit, Comne ~(j’tJ)) de ~ (,a~ (Ar) ) B = algèbres homomorphisme naturel, continu, S(Ar) n° 4 n’est autre que au qui spectre au l’application ~ ~ (~(aj))j~J ; S(J) est J 1 des images f (J’ ) ~0393 (J) (cf. Appendice). DÉMONSTRATION D D -7 A . Nous noterons désormais projective S(J) compact noté ils s’identifient A : inductive, été définie r(J) , C ~p(S(J)) ; dans par passage à la limite S(J) a les on a un cette collection homomorphisme un continu S(J) Mais le fait que ~’(J’) ~ entrains que facilement est un réciproque tive des est des images des compacts l ’intersection, pour (4) est un isomorphisme (topologique) ; en effet, on définit homomorphisme de continu de (4). Désormais! S(Ar)~S(B)~m(B) associe à nous chaque est caractère ~ Pour chaque famille finie H(0393(J)) ; les égalant g à la limite induc- de Ar l’idéal des f E B telles idéal 3 de B , distinct de x) _ 0 (a . ) j à 0 des fonctions telles que communs, qui est compact en effet le holomorphes au moins compact au vide ; un un il existe B, Ar , H(0393(J))~ J A(J) point X zéro commun j’(J)C ~ voisinage soit nul. Soit non 0. pour toute d’éléments de et elles ont fCX) = que les éléments de cet idéal sont des fonctions voisinage du compact r (J), toujours d’après H. CARTAN ; en B qui l’application composée surjective (donc bijective) ; cette application Ar idéal de identifierons donc ~~S(J))~ il suffit de montrer que 3, a donc à montrer que, pour tout caractère X de tel que f( un J ~ (~’ (J) ) , Pour prouver le théorème On lim dans J de dans au 0393(J), est défini Sp(a) j 1"ensemble de de la limite un holomorphes Sp(a.) TT jE J est ces projective à savoir zéros des sera un caractère de DÉMONSTRATION Ar tel que f(%.) = du théorème 4. - Il résultera THEOREME 4 bis. - Pour toute famille finie un évidemment du : d’éléments de (a.)~ il r 20142014201420142014201420142014 2014 C-homomorphisme d’algèbre s 03B2 : H(0393(J))~A , continu, qui trans1, etchaque fonctioncoordonnée zg dans l’élément aj . Un tel homomorphisme est unique ; et pour toute . d’équations gk(zj) = 0 , et telles q ue rapport ‘ les 0. A deux séries de variables aux f ~ ~00FF(~(J))~ peut être défini, effet, le compact nombre fini par ~. f E 1 dans forme En pour toute J EcJ.. 20142014 existe 0 dans on a 03C0j~J Sp(aj) , un par j ~EJ gF étant holomorphes au voisinage cha q ue yk holomorphe fonction et z~ dans de un voisinage dn pro~ duit associons la fonction composée F(gk(zj), z ) 6 H(0393(J)). Ceci définit un d t après CàRTAN-0Kà, t homomorphisme d’algèbres % :H(P)~H(0393(J)) ; engendré par les fonctions surjectif, et son noyau est C- est l’idéal $’ De plus~ ~ est une application ouverte, c’est-à-dire définit un isomorphisme sur l’algèbre ô’~ ( 1~’(J) ) (isomorphisme d’all’algèbre quotient gèbres topologiques) : en effet, est limite inductive d’hanomorphismes surjectifs d’espaces dé Fréchet, à chacun desquels on applique le théorème de de Banach. Par en ailleurs, on définit Comme par passage au homomorphisme continu d’algèbres l’élément associant à 1 bis . un s’annule quotient, sur un F(O,a.) de A , l’idéal ’(f , puisque homomorphisme défini par le théorème 0 , 03B4 continu qui satisfait aux conditions de l’énoncé. Réciproquement, soit phisme satisfaisant aux conditions de l’énoncé ; le composé définit, . ~~ un homomor- envoie 1 dans 1 y théorème 1 bis, ce dans et 0 composé est b, et par (5) . Or toute f 3t(#(f)) k(F(0,a j )) , ce 0 or = X = suite 03B2 ( /Ù( r (J)) l’unicité affirmée = et s’écrit F(gk(zj),zj) , qui, d’après la proposition Fo, donc = au il reste seulement à prouver théorème 4 Pour achever la démonstration du la relation a ; d’après dans z 1, = est égal à X (aj)) = ~ , Supposons d’abord DEMONSTMTION du théorème 5e - g holomorphe au voisinage est homomorphisme données une donnée zaj trement continu fois pour dans dit, aj ~~ d’algèbres lÔ( ...,an)) - A (on suppose les fj toutes) ; il transforme 1 dans 1, et chaque fonction coorle théorème 4 bis, c’est l’application 03B2 ; au. D’après ia reiation est transformé dans g un du (3> du théorène 5. Cette relation est donc établie quand ~~ °°°’~n~~ ° fonction composée ° °°’~n+m~~ on est h’ z = ~~~~ voir, est égal ~~ °°°’~n+m~~ ~ ,a ~~~’ ~~~ ’ , ~,~, z Donc l’image canonique vient de le qui établit ’~~~ ~~~~l’ °°°’ ~p’~n+1’ ~~~ ~~~ ce au cas ~~~’~~r~~ "~ qui, g~H(0393(a1,...,an)). Passons ~~~ ~n+1’ °°°’~n+m ~ ~r à le théorème 5 dans le cas général. 7. Compléments. Nous allons voir que spectre ~(A ) r l’algèbre H(S(Ar)) n’est autre que des l’algèbre fonctions holomorphes des sections d’un faisceau sur le d’algèbres O(S(Ar r )) léments de aux points biant sur l’espace compact S(Ar r ). C?(S(J)) soit Ar , du de fonctions n’est autre que (a.).... chaque famille finie le faisceau des germes de fonctions compact S(J) (il s’agit Ainsi Pour holomorphes l’algèbre de d’é- holomorphes l’espace am- des sections de ce faisceau 0(S(J)). ~(A~)2014~S(J) définit faisceau 0(S(J)) ~ notons-le 0(~(A~),J). Si faisceau 6(S(A~),J) dans le faisceau 0(5 (A~J’). L’application un (A ) , image récipro- sur que de ceau 0(5(A~)) pellera sera compacité ne ~(A ), de d’une section d’un faisceau convenable. Mais il Par holomorphes sur 0(~(A ),J) une le spectre (9(5(A )) toute section de pour définition, du le fais- 0(~(A )~J) 3 la limite inductive des faisceaux le faisceau des germes de fonctions En vertu de la homomorphisme l’ap-. on ~5(A ). provient famille finie faut pas croire que toute section de 0(~(A )~J) soit ~(S(J))~ l’image d’une fonction voisinage du compact S(J). Cela tient à ce qu’un même point de S(J) peut 6tre l’mage de points distincts du spectre et les éléments de fonctions à associés ces points peuvent être des éléments de que fonctions distincts au point (z.). Ainsi, on peut dire que l’algèbre des sections est une de fonctions holomorphes non uniformes sur le de (9 compact S(J) ; on la notera ~(S(J)). l’image holomorphe d’une section de autrement dit soit au (zj) algèbre Cependant, grâce à la compacité de 5(A ), chaque section du faisceau (9(S(A )) est l’image réciproque d’une section d’un faisceau (9(S(J)) pour une famille finie convenable Autrement dit, l’algèbre des sections de ~(~(A~)) 4) s’identifie à ~6)(~(A )), l’algèbre un homomorphisme canonique finie d’éléments de A , un A ~ ainsi, l’on sait définir certaines fonctions Ce dernier résultat ARENS et CALDERON homomorphisme de l’algèbre ~ A pour f(a.,.*.,a ) uniformes f(z ,...,z ) généralise, [1]. non en défini nous avons (théorème Celui-ci induit donc, pour toute famille A . sur dont les sur précisant, le compact ceux ~6(S(J)) A dans et pour S(a.,...,a ). récemment publiés par APPENDICE Limites projectives Nous rappelons ici quelques Soit à chaque i ~ I i j, que un Ki = (i~j) des F(k) dans le images produit systèmes des pour de manière que, pour une famille de qui est compact, tels (xi)i ‘I F(k) est fermé non chaque j i , tels .I vide, considère le pour tout sous- cpuple donc l’intersection vide). soit chaque Si l’intersection, quand j varie )1, Alors non est sur pour on xi Si applications 03C6ij : Kj-Ki . applique Sj (En effet, soit en points xi des L’ensemble n’est pas , K ~ Ki Alors il existe = des Conséquence: des 03C6ik . tel que F(k) croissant ; on suppose qu’on a associé vide K. , et, à chaque couple (1,j) tel ensemble filtrant pour (Démonstration : ensemble classiques. espace o que notions compact non application continue 03C6ij un une on I d’espaces compacts. K’ l’image on un compact donné vide ; et applique le lemme soit, aux K’j , ji). K un La des systèmes tels compact non vide, qu’on appelle projection canonique du produit application continue 03C6i de i B( j . Alors Si n’ e st autre la des = xi limite projective Ki sur le des est pour suivant les Ki i-ième facteur Ki induit une K que l’ image de l’ application 03C6 i t K ~Ki . BIBLIOGRAPHIE [1] ARENS (R.) elements, [2] BOURBAKI and CALDERON (A.P.). Ann. of Math., t. 62, (Nicolas). - Espaces WAELBROECK Les structures fondamentales de vectoriels (Act. scient, 3, p. 21. [3] Analytic functions 1955, p. 204-216. et (L.). - of several Banach l’analyse, algebra Livre 5 : topologiques, chapitres 3 à 5. - Paris, Hermann, 1955ind. n° 1229 ; Eléments de Mathématique, 18), chapitre Le calcul symbolique t. Math. pures et appl., 9e série, dans les 33, 1954, p. algèbres commutatives, 147-186. [Juillet 1957] 285 J.