ATLAS DE LA MORTALITÉ PAR CANCER EN FRANCE MÉTROPOLITAINE
ÉVOLUTION 1970-2004
97
LES CANCERS FÉMININS
LES CANCERS DU SEIN
Codes CIM 8: « 174 »
CIM 9: « 174 »
CIM 10: « C50 »
UNE DIMINUTION DES TAUX
DE MORTALITÉ DEPUIS 2000
Les cancers du sein ont une forte incidence en France, en
constante augmentation depuis les années soixante-dix
[Belot et al, 2008]. En 2005, près de 50000 nouveaux cas
étaient diagnostiqués, représentant 40 % des cancers fémi-
nins. Les effectifs de décès (11000 par an) et les taux de
mortalité se sont stabilisés à partir des années quatre-
vingt-dix, le niveau de mortalité diminuant même à par-
tir de 2000. Les progrès constatés en matière de dépis-
tage, de traitements et de prises en charge contribuent à
améliorer la survie relative (plus de 85 % de survivants cinq
ans après le diagnostic), mais ne compensent pas com-
plètement l’augmentation de l’incidence [Rican et al, 2007].
La part du cancer du sein dans l’ensemble des cancers
diminue toutefois, du fait de la forte augmentation de la
mortalité féminine par cancer broncho-pulmonaire.
UN ENSEMBLE NORD DE SURMORTALITÉ
A l’échelle des zones d’emploi, on note sur les quatre
périodes des disparités importantes et globalement sta-
bles. Un ensemble nord de surmortalité se détache nette-
ment. Regroupant le Nord-Pas-de-Calais, la Picardie, la
Haute-Normandie, l’Ile-de-France, le nord de la région
Centre, cet ensemble contraste avec des régions relative-
ment épargnées sur les quatre périodes tels que l’ouest et
le sud-ouest de la France.
A côté de ces grands ensembles homogènes apparaissent
des zones en mutation. L’exemple de l’Alsace est frappant:
en nette surmortalité durant les années
1970, cette région affiche des taux fai-
bles en fin de période. Une nette amélio-
ration apparaît à la fin des années 1980
dans le Bas-Rhin pour se généraliser dans
les années 1990 à l’ensemble de la région.
On peut souligner la grande similitude
de la répartition géographique de cette
localisation avec celle des cancers de
l’ovaire et du corps de l’utérus. Il reste
difficile de mesurer,dansces permanences
et ses reconfigurations, la part liée aux
comportements reproductifs desfemmes,
aux pratiques d’allaitement et au statut
pondéral, dont on sait qu’ils définissent
des géographies bien marquées [Salem
et al, 2006], de celle liée aux politiques
de dépistage développées localement
depuis la fin des années quatre-vingt et
s’étendant progressivement à l’ensemble
du territoire. On peut toutefois souligner
pour les femmes vivant au nord de >>>
EFFECTIFS DE DÉCÈS PAR CANCER DU SEIN
FRANCE MÉTROPOLITAINE