ATLAS DE LA MORTALITÉ PAR CANCER EN FRANCE MÉTROPOLITAINE
ÉVOLUTION 1970-2004
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LES CANCERS DE LA VESSIE
Codes CIM 8: « 188 »
CIM 9: « 188 »
CIM 10: « C67 »
UNE TENDANCE RÉCENTE À LA DIMINUTION
DES TAUX DE MORTALITÉ
La mortalité par cancer de la vessie a connu des évolu-
tions divergentes pour les hommes et pour les femmes.
Pour les hommes, les effectifs de décès ont fortement aug-
menté entre 1970 et 2004, passant de 2 000 à 3 500 décès.
Les taux standardisés, après une phase d’accroissement
jusqu’au début des années 1980, ont stagné au cours de
la décennie 80, avant de diminuer après 1990. Comme
pour le cancer broncho-pulmonaire, on peut expliquer
l’évolution du risque de décès par les changements inter-
venus dans les pratiques tabagiques ainsi que par une
meilleure connaissance et prévention des expositions pro-
fessionnelles [Matsuda et al, 2003] [Hayne et al, 2004].
La tendance féminine est en revanche plus surprenante et
difficile à interpréter. Les effectifs de décès, trois fois plus
faibles que pour les hommes, augmentent légèrement sur
l’ensemble de la période. Dans le même temps, les taux
ont eu tendance à stagner, voire à diminuer en fin de
période, contrairement à ce que l’on pouvait attendre au
vu des modifications observées dans les comportements
féminins face au tabac. Les raisons avancées pour expli-
quer une telle évolution, également observée dans d’autres
pays européens, restent largement à confirmer (meilleur
contrôle des infections urinaires, progrès dans les habi-
tudes nutritionnelles…) [Ferlay et al, 2007].
UNE OPPOSITION ENTRE LES ZONES URBAINES
ET INDUSTRIELLES EN SITUATION
DE SURMORTALITÉ ET LES ZONES RURALES
ET AGRICOLES EN SITUATION
DE SOUS-MORTALITÉ
Les tendances différentes selon le sexe
sont d’autant plus surprenantes que les
distributions géographiques de la mor-
talité restent stables dans le temps et
similaires pour les hommes et les
femmes.
Deux grands ensembles se dégagent clai-
rement: une zone de nette sous-morta-
lité couvre une large partie ouest de la
France (Bretagne, Pays-de-Loire, Centre,
Limousin et Poitou-Charentes). Elle
s’oppose à un ensemble nord-est de sur-
mortalité auquel s’ajoute le pourtour médi-
terranéen et le littoral aquitain. On
retrouve, comme pour le cancer broncho-
pulmonaire mais de façon plus tranchée,
une opposition entre zones urbaines et
industrielles, en situation de surmortalité,
et zones rurales et agricoles, en sous-mor-
talité, confirmant le rôle des pra- >>>
EFFECTIFS DE DÉCÈS PAR CANCER DE LA VESSIE
HOMMES/FEMMES - FRANCE MÉTROPOLITAINE
hommes femmes