Les risques de cancer chez la femme
C’est évidemment un médecin-gynécologue, Docteur Annie Cattaneo-Begue, installé aux Vans, qui
a été invité par Mathilde Grobert, directrice départementale de la Ligue contre le cancer, à traiter
du sujet, devant un auditoire essentiellement féminin. Une première partie de sa conférence était
consacrée à la puberté chez les jeunes filles entre 10 et 13 ans, le cycle féminin en général et la
grossesse, puis la ménopause, qui s’installe chez les femmes entre 45 et 55 ans. La seconde partie
enchainait sur les risques de cancer du sein, qui atteint une femme sur 8 : l’âge (50% des femmes
entre 50 et 69 ans), les antécédents familiaux (30% des cancers chez les jeunes) ou héréditaires (5
à 10%), le tabac, l’alcool au-delà d’un verre/jour, le surpoids. L’allaitement et l’activité physique
diminuent de façon notable le cancer du sein. Le cancer du col de l’utérus provient d’une infection
par virus du papillome humain, responsable des infections sexuellement transmissibles (entre 10
et 30% des cancers chez la femme de 40 ans). Les recommandations fortes sont le dépistage par
frottis cervico-vaginal à faire impérativement tous les trois ans, chez la femme entre 25 et 65 ans
et la vaccination chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans, recommandé même s’il est controversé.
Le cancer de l’endomètre (corps de l’utérus) est moins courant (4%) et surtout chez une femme de
65 ans d’âge moyen. Détecté tôt, il se « traite » facilement. Après sa conférence, les questions
posées à l’intervenante ont été nombreuses : cancer des ovaires, impossible à dépister, ablation
des seins à titre préventif (mastectomie), régimes alimentaires, consultations cytogénétiques à
Valence ou Montpellier, cancer du sein chez l’homme (1,5%).