L`approche des symptômes digestifs hauts fréquents

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L’approche des symptômes
digestifs hauts fréquents
Par :
Dr Guillaume Brodeur
Gastroentérologue
Hôpital Honoré-Mercier
PLAN
1- Situation
à Honoré-Mercier en gastroentérologie
et impact sur l’investigation digestive haute.
2- Approche clinique selon les symptômes
-RGO (symptômes typiques)
-RGO suspecté (symptômes atypiques)
-Dyspepsie avec sx d’alarme
-Dyspepsie secondaire aux AINS
-Dyspepsie et H. Pylori
-Approche de la dyspepsie fonctionnelle.
Situation actuelle en gastroentérologie et
impact sur l’investigation digestive haute.
• Liste d’attente en endoscopie impressionnante!
• Endoscopie digestive basse doit être priorisée
• Références pour gastroscopie TROP abondantes
par rapport à la capacité de faire les examens.
• Les places de gastroscopie sont attribuées en
priorité aux patients avec des symptômes d’alarme
(dysphagies, les anémies, les méléna, etc...).
LA DYSPEPSIE
Définition de la dyspepsie non investiguée
proposée par CanDys
Peut inclure un ou plusieurs des symptômes
suivants : brûlures d’estomac,
régurgitations acides,
douleur épigastrique
éructations,
ballonnement abdominal,
nausées,
sensation de digestion lente,
satiété précoce
vanZanten S et al, CMAJ 2000
Approche «test-and-treat»
CanDys
Sx d’alarme? > 50 ans?
Sx dominant
de RGO?
Troubles du
tube digestif
haut?
AINS?
Hp?
Après exclusion des sources non
digestives de douleur épigastrique
• Dyspepsie
– INTERMITTENCE et LIEN AVEC REPAS
– Recherche du symptôme prédominant
• Douleur épigastrique
• Dysmotilité (nausée/vomissement, vidange lente,
balonnement, éructation, pleinitude post-prandiale).
• Sx de RGO dominant… alors considéré comme un
RGO
Approche «test-and-treat»
CanDys
Sx d’alarme? > 50 ans?
Sx dominant
de RGO?
AINS?
Hp?
Troubles du
tube digestif
haut?
Utilisons des termes communs
• RGO typique (régurgitation et/ou pyrosis)
• RGO atypique
– Douleur thoracique/toux/globus/enrouement/
dysphonie/ etc…
Tx non pharmacologique
• Perte de poids
-prévalence linéaire avec obésité et âge
• Alimentation
ROH, café, chocolat, menthe, repas tard le
soir, repas gras, etc)
• TRAITER SAHS
• Éviter les vêtements serrés et exercice postprandial.
• Traiter les causes de toux chronique
• Cesser les médicaments en causes:
Anti-cholinergiques, b-adrenergic agonistes, théophylline,
tricycliques, BCC, Diazepam, antagoniste alphaadrenergique, progestatif.
Symptômes typiques de RGO
(Aucun symptôme d’alarme)
- 2- 4X/ semaines
- légers
- pas la nuit
Investigation
NON
nécessaire
phase 1
antiacides
ARH2-OTC
amélioré
Traitements non
pharmacologiques
même Rx
prn
Symptômes typiques de RGO
(Aucun symptôme d’alarme)
- > 4 X /semaines
- modéré à sévère
- échec A.A., ARH2-OTC, ARH2
Traitements non +
pharmacologiques
IPP x 4 - 8 sem
amélioré
arrêt du Rx
75%-80%
récidive
IPP long terme ± die
Symptômes typiques de RGO
(Aucun symptôme d’alarme)
- > 4 semaines
- modéré à sévère
- échec A.A., ARH2-OTC, ARH2
Oesophagite?
Hypermétabolisme des IPP?
Hypersécrétion d’acide?
Compliance?
RGO non acide?
Eosophagite oesinophilique
Symptômes d’origine autre?
Soyez réaliste avec la
régurgitation ...
IPP x 4-8 sem
pas amélioré
double dose IPP
8 sem
Moins de 20% des
patients traités avec
un IPP à double dose
amélioré
arrêt du Rx
récidive
pas amélioré
Investigation
pH-métrie, RBDC, OGD
IPP long terme
Que peut vouloir dire
« Investiguer si échec aux IPP »
1- La réponse incomplète des symptômes n’est pas
un échec au traitement. On vise une amélioration
des symptômes TYPIQUES et de la qualité de vie et
non une résolution complète des sx.
- Les IPP sont des anti-acides puissants, MAIS pas des antireflux!!
- Le médecin doit expliquer aux patients ce que doivent être
des attentes réalistes face à leurs symptômes. Le pyrosis
devrait s’améliorer plus que la régurgitation…
Que peut vouloir dire
« Investiguer si échec aux IPP »
2- Une récidive à l’arrêt des IPP n’est pas un échec
au traitement, ni une indication d’investiguer. On
s’attend à 75% de sx chronique.
3- Utilisé la pH-métrie pour répondre aux questions?
- Reste-il de l’acidité?
- Y a-t-il du RGO persistant non-acide?
- Les symptômes du patient sont-ils corrélés
avec des RGO.
RGO et endoscopie
NERD
Non-Erosive
Negative-Endoscopy
Reflux Disease
50-60%
Oesophagite
érosive
Complication
35%
5%
Qualité de vie similaire dans tous les groupes
Approche du RGO typique
• Investigation seulement si symptômes d’alarme
et non selon la sévérité des sx.
–
–
–
–
–
–
Dysphagie sans réponse complète à 4 semaines d’IPP
Odynophagie
Méléna/ hématémèse/ anémie
Perte de poids
Toux induite par le RGO
Vomissement
– L’ÂGE N’EST PAS UN SX D’ALARME dans le RGO
• Traitement selon la sévérité des symptômes et
les complications
Canadian consensus confeence on the
management of GERD in adults 2004
Symptômes d’alarme
Grade C ou D
endoscopie
Grade A ou B
Symptômes d’alarme
endoscopie
Oesophagite
Grade A ou B
Algorithme
précédent
IPP x 4 - 8 sem
pas amélioré
Attention au Rx
Hypotonie SOI
Sclérodermie
Mano
pHmétrie
Hypersécrétion
d’acide?
double dose IPP
8 sem
pas amélioré
investigation
Symptômes d’alarme ou
échec au Rx initial
Grade C ou D
endoscopie
IPP die
8-12 sem
Symptômes
contrôlés
Traitement
d’entretien
Symptômes d’alarme ou
échec au Rx initial
Grade C ou D
endoscopie
IPP die
8-12 sem
Symptômes
persistent
Symptômes
contrôlés
IPP bid
8-12 sem
Traitement
d’entretien
Symptômes
contrôlés
amélioré
arrêt du Rx
récidive
IPP long terme
Symptômes d’alarme ou
échec au Rx initial
Grade C ou D
endoscopie
IPP die
8-12 sem
Symptômes
persistent
Symptômes
contrôlés
IPP bid
8-12 sem
Traitement
d’entretien
Symptômes
persistent
IPP bid
double-dose
8-12 sem
Symptômes
contrôlés
Symptômes d’alarme ou
échec au Rx initial
Grade C ou D
endoscopie
IPP die
8-12 sem
Symptômes
persistent
Symptômes
contrôlés
IPP bid
8-12 sem
Traitement
d’entretien
Symptômes
persistent
IPP bid
double-dose
8-12 sem
Symptômes
contrôlés
Symptômes
persistent
Échec Rx
autres tests
Symptômes atypiques de RGO
(Aucun symptôme d’alarme)
IPP BID x 8 sem
35% des RGO
compliqués ou avec
des symptômes
atypiques nécessite
une double dose pour
avoir un pH > 4
pendant 24h.
pas amélioré
Investigation
Si RGO vraiment
suspecté
Rôle de la pH-métrie
amélioré
arrêt du Rx
récidive
IPP long terme
Die ou BID
Maintenant les RGO traités
Il reste :
Dyspepsie non investiguée
Quelles lésions ont ces patients?
15-25%
= Ulcère gastrique ou duodénale
< 1%
= Néo gastrique ou de l’œsophage
Aucun cas de cancer < 45 ans.
Les autres:
5-15% avec RGO
60% sans cause = Fonctionnel
vanZanten S et al, CMAJ 2000
Comment reconnaître les
cancers?
Approche «test-and-treat»
CanDys
Sx d’alarme? > 50 ans?
Sx dominant
de RGO?
Troubles du
tube digestif
haut?
AINS?
Hp?
-Anorexie avec perte de > 10 lbs
-Anémie ferriprive
-Survenue récente de sx
persistants
-Masse à l’examen physique
-Méléna, hématémèse
-Dysphagie
-Jaunisse
-Chirurgie gastrique antérieure
Dyspepsie non investiguée
avec symptômes d’alarme
Endoscopie si symptôme
d’alarme
Repas Baryté si l’âge est
le seul sx d’alarme.
(fiabilité du RBDC = 70%)
Dyspepsie fonctionnelle?
Lorsque l’endoscopie est normale?
• Si votre patient a des symptômes d’alarme
et que l’endoscopie haute est normale et que
rien n’explique les symptômes dyspeptiques.
• Suggestion:
– Faire un Ct-Scan C+ pour évaluer le pancréas.
– Proposer tous les dépistages reconnus pour
l’âge.
– Angioscan (centre universitaire) utile chez vos
patients vasculopathes avec hx de tabagisme.
Approche «test-and-treat»
CanDys
Sx d’alarme? > 50 ans?
Sx dominant
de RGO?
Troubles du
tube digestif
haut?
AINS?
Hp?
-Fer
- Estrogen
-Digoxin - KCl
-Levodopa
-Antibio(macrolides)
-Biphosphonate
-Théophylline
-Corticostéroïde
-Quinine
-Niacin, gemfibrozil
Plusieurs patients avec
dyspepsie se traitent avec des AINS!!
Comment détecter les AINS
• Prenez-vous des anti-inflammatoires?.........
– Question pourrie!
• Prenez-vous de l’advil, du motrin, du
naprosyn, du celebrex, de l’indocid, de
l’ibuprofène, du ketorolac, de l’arthrotec...
• Qu’est-ce que vous prenez quand vous avez
mal?
Hospitalisations pour complications dues aux AINS
Perez-Gutthan 1997
Mes amis les AINS
• La cause de 20-25% des effets secondaires
rapportés.
Wolfe et all 1986, Hazleman 1989
• 15-40% des patients sous AINS auront des
symptômes digestifs hauts.
– ET BAS!!!!
– Cause fréquemment des hémorragies digestives basses
diverticulaires, diarrhée chronique, exacerbations chez les maladies
inflammatoires de l’intestin.
Hirschowitz 1994, Singh et all 1996
Mes amis les AINS
• La majorité des patients développent des
érosions gastriques après CHAQUE dose
d’AINS.
• 10-25% des utilisateurs chroniques vont
développer une maladie ulcéreuse peptique.
Elliot et all 1994, Laine 1996, Brown et Yeomans 1996
• Risque cardiovasculaire, hypertension secondaire,
insuffisance rénale, etc.
Prévention de lésions gastro-duodénales
secondaires aux AINS
• Cesser l’AINS ou
• Réduire la posologie des AINS ou
• Choisir un AINS moins toxique
(célécoxib, rofécixib)
- 5% de complication ulcéreuse à 1 an chez
les patients à haut risque... Comparable à IPP +
AINS conventionnel.
• Toujours dépister le H. pylori avant de
prescrire ASA ou AINS pour une longue
durée et éradiquer
Prévention de lésions
gastro-duodénales
• Administrer une co-thérapie en prévention
primaire.
– misoprostol
– inhibiteur de la pompe à protons
Facteurs de risque de complications des AINS
Confirmés :
- Âge > 60 ans
- Antécédents d’ulcères ou complication
- Corticothérapie concomitante
- Prise d’AINS multiples ou hautes doses
- Utilisation concomitante d ’anticoagulants
- Comorbidités majeures
Possibles :
- Tabagisme
- Alcool
- Infection à H. pylori (facteur controversé)
Tseng 1998
Facteurs qui augmentent le risque de
complications gastro-intestinales
Risque relatif
5-10
Histoire de maladie ulcéreuse
Age > 60 ans
4-5
Sexe masculin
2-3
Alcool
1.5-2
Tabac
1.3-1.5
4-5
Deuxième AINS
2-4
Anticoagulants
Corticostéroïdes
1.5-2
0
2
4
6
8
10
Thomson 1999
Prévention de lésions gastro-duodénales
Tous: éradication H. pylori
Qui?
Comment?
Patients à risque élevé:
1. Misoprostol ≥ 200 mg tid
- Histoire d’ulcère ou de
complication
2. IPP: oméprazole
- Âge > 60 ans
- Haute dose d’AINS
- Anticoagulants
20 mg die
lanzoprazole 30 mg die
pantoprazole 40 mg die
3. AINS sélectifs (Cox-2)??
4. COX-2 et IPP (meilleure option)
- Corticostéroïdes
- Comorbidité grave?
Recommandations pour le traitement de
sx dyspeptiques associés aux AINS
Test pour H. pylori si non fait avant
Rx d’éradication si positif
Si AINS peut être cessé:
IPP (inhibiteur de la pompe à protons) X 8
semaines et cesser
Si AINS continué:
IPP (inhibiteur de la pompe à protons) pour la
durée de la prise d’AINS, idéalement un COX-2
Gastroscopie?
• Il NE faut pas faire une endoscopie chez
tous les patients avec des sx dyspeptiques
sous AINS.
• Cibler ceux avec des sx d’alarme et ceux
chez qui vous désirez poursuivre les AINS
et éliminer une complication associée à ces
derniers.
Approche «test-and-treat»
CanDys
Sx d’alarme? > 50 ans?
AINS?
Sx dominant
de RGO?
Hp?
Troubles du
tube digestif
haut?
Approche «test-and-treat»
CanDys
Étude CADET-Hp
Cabinets de médecine familiale
No or Min Sxs
Uninvestigated
dypepsia
R
(n = 294) +UBT
Eradication
Placebo
50%
1 year
p=0.02
36%
Chiba 2002
Approche «test-and-treat»
CanDys
Traiter comme nonporteur de H. pylori
(Voir algorithme de
traitement)
Non
Test Hp-positif?
1. Test respiratoire
à l’urée
2. Sérologie
3. Antigène fécal
Oui
Traiter comme
porteur de H. pylori
(Voir algorithme de
traitement)
Éradication de H.p.
1. IPP
2. Anti-H2
3. Agent prokinétique
4. Etc…
tri-thérapie:
• IPP + C + M
• IPP + C + A
(bid X 10-14 jours)
quadri-thérapie:
• IPP (bid) +
BMT (qid) 14 jrs
Consensus canadien sur H. pylori
• Premier choix:
Tri-thérapie
IPP
+
clarithromycine 500
+
amoxicilline 1000
ou
métronidazole 500
bid 7-14 jours
• Second choix:
Quadri-thérapie
IPP ou BH2 bid
+
PeptoBismol 2co qid
+
metronidazole 250 qid
+
tétracycline 500 qid
14 jours
Can J Gastroenterol. 1998
Suivi post traitement H. pylori
• Toujours démontrer l’éradication du H.pylori
– Breath test à l’urée est le test de choix.
– Antigène fécaux
• À développer si breath test non disponible
• Aussi fiable que le Breath test
– Gastroscopie avec biopsie en dernier choix!
Patient bénéficiant d’un dépistage du
H. pylori
• ATCD fam. cancer gastrique 1er degré
– Pas de dépistage reconnu du cancer gastrique
– Référer en endoscopie seulement les patients
avec sx d’alarme ou cancer héréditaires
démontrés (HNPCC, peutz-jeghers, FAP, etc).
• ATCD fam. ulcère peptique 1er degré
• Avant de débuter Tx AAS/AINS
• Chez pts sous IPP à long terme?
(l’inhibition d’acide favorise la progression du H. pylori vers le
corps gastrique et favoriserait peut-être l’apparition de gastrite
atrophique et d’adénocarcinome gastrique).
Approche «test-and-treat»
CanDys
Sx d’alarme? > 50 ans?
Sx dominant
de RGO?
Troubles du
tube digestif
haut?
AINS?
Hp?
Maladies
coeliaques?
Anti-transglutaminase IgA
Dosage IgA totaux
(5% patients déficients donc
faux négatif possible)
Maladie coeliaque (1% de la population)
• Qui tester:
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Diarrhée chronique
Perte pondérale
Infertilité
Ostéoporose
Anémie
Dyspepsie
Côlon irritable
Diabète de type 1
Terrain auto-immun
Dermatite
herpétiforme
• Dépistage
• Anti-TTG IgA
• Diagnostic
• Bx grêle
• Tx:
• Diète sans gluten
LORSQUE TOUT EST NÉGATIF
• Ne pas rechercher de cholélithiase!
– La colique biliaire survient à toute heure et n’a
pas nécessairement de lien avec les repas.
– Douleur habituellement importante et continue,
rarement chronique.
• Il faut rechercher à démontrer un épisode de
colique biliaire.
– Remettre feuille de prélèvement sanguin,
contenant un bilan hépatique et pancréatique à
faire le jour des crises et le lendemain.
LORSQUE TOUT EST NÉGATIF
• Envisager sérieusement la douleur pariétale
ou musculo-squelettique.
• Finalement.... Vous diagnostiquez le patient
avec une dyspepsie fonctionnelle probable.
– Polymédication au succès douteux.
Dyspepsie fonctionnelle
Physiopathologie
et traitement
Plénitude post-prandiale,
nausées, vomissements
Retard de vidange gastrique
Hypersensibilité à la
distension gastrique
Douleur épigastrique,
éructations, amaigrissement
Altération de l’accommodation
gastrique
Satiété précoce
Hypersensibilité duodénale
aux lipides
Symptômes déclenchés ou
aggravés par un repas gras
Hypersensibilité duodénale
à l’acide
Nausée?
Symptômes sévères?
Symptômes sévères et réfractaires
symptômes extra-digestifs
Facteurs psychosociaux
Comparaison des seuils de douleur
dans l ’estomac
Normaux
Dyspepsie
1200
mL
*
*
800
400
*
*
0
Première Satiété
perception
Inconfort
Volume
maximum
Pourcentage de patients
hypersensibles
100 %
Estomac
Rectum
91
91
75
82
50
18
0
0
Dyspepsie
Colon
irritable
Dyspepsie
+ colon irritable
RGO se manifestant par
une dyspepsie
Retard de vidange gastrique
Hypersensibilité à la
distension gastrique
Altération de l’accommodation
gastrique
Inhibiteurs de la pompe
à protons
Antagonistes dopaminergiques,
agonistes 5HT4, agoniste motiline
Antidépresseurs tricycliques
Opioïdes kappa agonistes (cannabis)
Antispasmodiques
Donneurs de NO, catapress
Agonistes 5HT1 et ISRS
Hypersensibilité duodénale
aux lipides
Inhibiteurs de la lipase? Antagonistes
CCK? Antagonistes 5HT3? DIÈTE!
Hypersensibilité duodénale
à l’acide
Inhibiteurs de la pompe à protons
Facteurs psychosociaux
Psychothérapie, antidépresseurs
tricycliques?
Retard de vidange gastrique
- Antagonistes dopaminergiques
-Agonistes 5HT4
Agonistes dopaminergiques
Agonistes 5HT4
–Métoclopramide
(20% d’ES centraux)
–Dompéridone (Motilium)
10-20 mg Qid
– Cisapride: (Tack APT 1998)
– Tégaserod : Accélère VG (Digen APT
2001) et augmente l’accommodation
(Tack APT 2003)
Agoniste récepteur motiline (ABT-229, Talley APT 2000)
– érythromycine
– Accélère VG, mais diminue l’accommodation gastrique.
– Pas ou peu d’amélioration symptomatique.
La relation entre l’amélioration des symptômes et de la vidange
gastrique n’est pas prouvée. (Sturn Digestion 1999, Verdhuyzen Am J Gastro 2001).
Hypersensibilité duodénale
à l’acide
- Inhibiteurs de la pompe à protons
Dans dyspepsie non investiguée
Dans dyspepsie fonctionnelle
– IPP > anti-H2 et antiacide / Alginate
– Oméprazole > 15% à placebo
(Goves APT 1998, Jones APT 1997,
Mason APT 1998)
Hypersensibilité duodénale
aux lipides
- Antagonistes CCK?
- Antagonistes 5HT3
• 5HT3 antagoniste
–
–
–
–
Alosétron : Bénéfique dans dyspepsie. (Talley APT 2001)
Pas d’effet sur sensibilité gastrique. (Zerbib APT 1994)
Réduction hypersensibilité duodénale aux lipides. (Feinle AJP 1996)
Actuellement aux USA pour IBS-D (utilisation restreinte).
– Ondasetron (zofran)
• Antagonistes cholécystokinine : diminue sensibilité duodénale
aux lipides. En cours d’évaluation.
Hypersensibilité à la
distension gastrique
- Antidépresseurs tricycliques
- Opioïdes kappa agonistes
- Antispasmodiques
• Tricycliques
– Mianserin 120 mg > placebo (Tanum Scand J G 1996)
– Amitriptyline (50 mg) > placebo mais ne modifie
pas la perception gastrique (Mertz AJG 1998)
• Opioïdes kappa agonistes
– Fedotozine : diminue la satiété précoce
– Asimadoline : en cours d’évaluation (Delgado APT 2003)
• Myorelaxant
– Buscopan : améliore l’hypersensibilité à la
distension
(Bouin M in press)
Altération de l’accommodation
gastrique
- Donneurs de NO, clonidine
- Agonistes 5HT1 et ISRS
• Donneurs de NO
– Trintrite (Triritrate de glycérine) : amélioration
l’accommodation et les symptômes. (Gilja OH DDS 1997)
– Sildenafi (Viagra) : Bloque la phosphodiosterase 5 qui
dégrade le NO. (Sarnelli Am J Physiol 2004)
• Agonistes 5HT1
– Buspirone (Buspar) : psychotrope anxiolytique utilisé
dans les attaques de panique. Améliore l’accommodation
et les symptômes de dyspepsie (5mg bid, max 30 mg die)
– Sumatriptan (antimigraineux). Sujet sain (Tack Gut 2000) et
dyspeptique (Tack Gastro 1998)
• Inconvénients : coût, forme sous-cutanée, la forme nasale n’est
pas efficace. (Sarvelli DDS 2001)
Altération de l’accommodation
gastrique
- Donneurs de NO
- Agonistes 5HT1 et ISRS
• Les ISRS : Paroxitine (Paxil) augmente
l’accommodation (10 à 40 mg die le matin).
(Tack APT 2003)
Quel récepteur est impliqué?
• Clonidine
– alpha 2 agoniste (adrénergique)
– Relaxe fundus et améliore les symptômes de
dyspepsie. (Thumshirn Gastro 1999, Tach Gastro 2004)
Médecine alternative
• Iberogast
– Études randomnisées contrôlées et métaanalyse démontrant une supériorité au placebo
pour IBS et dyspepsie fonctionnelle.
– Dosage: 20 gouttes par jour
– Contient: Iberis, peppermint et chamomile
– Se lierait aux récepteurs 5-HT3 et 4, et aurait
une affinité pour certain récepteur
muscarinique.
• Effet prokinétique (non-infériorité à Cisapride)
• Effet antioxydant et anti-douleur.
Dyspepsie fonctionnelle et
« médecines alternatives »
Red pepper : Peut améliore la dyspepsie par
stimulation puis désensibilisation
récepteurs à la capsaicin. (Lee KJ APT 2004)
Feuilles d’artichaut ont été montrées plus
efficaces que placebo. (Holtmann APT 2003)
Approche thérapeutique
1- Diète: limiter les gras, le café, l’alcool, le tabac, perdre
du poids, traiter le diabète, etc…
2- IPP : Rester réaliste (succès < 50%)
- 38% vs 28% placebo (étude de 1262 patients)
- Si dysmotilité…
32% vs 31%
- Si ulcer-like dyspepsia…
40% vs 27%
- Si RGO-like …
54% vs 23%
- Doubler la dose si échec après 8 sem.
vanZanten S et al, CMAJ 2000
Les inhibiteurs de la pompe à protons
•Inactive seulement les pompes activées
•Effet maximal avant le repas du matin
•Prendre 30 minutes avant le déjeuner
•IL FAUT DÉJEUNER pour activer les pompes.
Approche thérapeutique
3- Prokinétique si sx de dysmotilité,
- Contrôle de la glycémie très important.
4- Élavil si dyspepsie fonctionnelle avec sx douloureux
prédominant et échec aux autres traitements.
5- Ibérogast peut certainement être tenté
6- Si pleinitude et satiété précoce :
-NO et catapress
Augmenter l’accomodation gastrique
-Buscopan/bentylol
Anticholinergique pour diminuer le tonus gastrique)
vanZanten S et al, CMAJ 2000
Lorsque vous êtes découragés…
Il reste la référence en
gastroentérologie ☺
CONCLUSION
CONCLUSION
• Tenir compte de l’attente en endoscopie dans
votre prise en charge des patients avec RGO et
dyspepsie.
• Utiliser le repas baryté chez les patients sans
symptômes d’alarme avec sx chroniques.
• Essayer de référer vos patients en y inscrivant le
besoin:
– Gastroscopie avec justification (Ex: dyspepsie ou RGO
avec symptôme d’alarme « X »).
– pH-métrie, car RGO avec réponse inadéquate:
• pH-métrie sous IPP, sans IPP, avec impédance,
– Cas de dyspepsie fonctionnelle réfractaire, suggestion
de traitement.
CONCLUSION
• Ne pas trop vite faire le diagnostic de
dyspepsie fonctionnelle.
• Discuter avec les patients des attentes
réalistes qu’ils doivent avoir face à leur
traitement.
BONUS
Indication de pH-métrie
• pH-métrie sans IPP
• Pour éliminer le diagnostic de reflux acide chez
les patients avec des symptômes qui pourraient
être expliqués par le reflux, mais faible
probabilité pré-test.
• Pour prouver la présence de RGO pré-NISSEN
• pH-métrie sous IPP
• Pour vérifier s’il y a toujours une sécrétion
d’acide malgré les IPP lors d’une non réponse.
• Utile pour les RGO compliqués pour s’assurer
de l’efficacité du traitement.
• Il existe des sondes à 2 canaux pour les sx ORL
Indication de pH-métrieimpédance
• Démontrer s’il y a du reflux non acide
• Utile pour les sx typiques sans réponse et
régurgitation persistante.
• Patients avec des sx ORL et pulmonaires
• Patients avec du RGO et une achlorydrie (i.e.
gastrite atrophique)
• Patients avec du RGO post gastrectomie
• Patients avec des symptomes surtout postpostprandiaux.
prandiaux.
• Patients avec RGO et une ingestion fré
fréquente de
repas (i.e. enfants).
• Corré
Corrélation entre les sx et les épisodes de RGO
Autres outils thérapeutiques
dans le RGO
• Ne pas sous-estimer les tx non-pharmacologiques
• Mâcher de la gomme
• Cesser rx nuisibles (BCC, narcotiques, sédatifs,
théophylline)
• Prokinétiques
• Motilium
• Maxeran
• Cisapride
• Inhibiteur GABA (Baclofen)
• Chirurgie (fundoplication de Nissen)
• Plicature par voie endoscopique
Indications de NISSEN
• Symptômes de régurgitation
– Symptômes ORL
– Symptômes respiratoires
• Contrôle inadéquat du RGO (rare) ou
intolérance au traitement médical.
• Alternative au traitement à long terme.
• Traitement des complications oesophagiennes
– Sténose peptique
– Oesophage de Barrett
• Chance de succès augmente si RGO typique
répondant aux IPP et pH-métrie aN au départ.
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