Horticulture
Méthode de recueil des données dans le réseau
Ce BSV est alimenté par 227 observations réalisées sur 31 entreprises horticoles du
Sud-Ouest de la semaine 1 à la semaine 11 2014. Les observations concernent les
cultures touchées par un bio - agresseur. Les cultures saines ne sont pas notées.
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : fort).
une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant
l’effectif des observations par niveau d’attaque.
Un % d’observations est calculé par bio-agresseur, relativement à un total
d’observations de ravageurs ou de maladies.
un % d’entreprises touchées est calculé par bio-agresseur.
les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées est
précisé entre parenthèses.
Quelques observations sont relevées sur plants maraîchers.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture 2014 - N°3 – 28 mars 2014 - 1 / 14
ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie et SAPIN Catherine
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
catherine.sapin@astredhor.fr
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à
l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture – Pépinières
sont les horticulteurs et pépiniéristes, les entreprises CIC et Medan.
Vigilance et rappel réglementaire
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31
juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive
2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la
communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et contre
leur propagation à l’intérieur de la communauté.La notion d’organisme nuisible
réglementé englobe la notion d’organisme de quarantaine. Un organisme de
quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux
comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de
la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est
présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle ».
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible
réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale
de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de
l’alimentation - SRAL)
N°3 – 28 mars 2014
Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque (échelle de 1 à 3).
Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Légende :
1 < niveau d'attaque < 1,5 < 10% d'entreprises touchées
1,5 <niveau d'attaque < 2 10 < % entreprises touchées <30%
2 <niveau d'attaque < 2,5 30 % < % entreprises touchées < 50%
niveau d'attaque > 2,5 % entreprises touchées > 50%
Ravageurs
149 observations (66% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations.
Les cultures sont listées et le nombre d’attaques observées est précisé entre parenthèse.
Les ravageurs les plus observés (plus de 10% des observations de ravageurs) sont dans l’ordre : thrips,
pucerons, tétranyques, aleurodes.
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Thrips
Observations I II III
Nb
observations
sur 149
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 31
Intensité
d'attaque
Thrips 25 20 4 49 23 33% 74% 1,6
49 diagnostics (33% des observations) ont été réalisés sur 20 cultures différentes avec des attaques en faibles
à fortes sur 74% des entreprises.
Géranium lierre (18)
Dahlia (3), Dipladénia X (3), Pétunia (3), Verveine (3)
Divers (2), Gerbera (2), Œillet (2), Primula (2)
Angelonia (1), Chrysanthème (1), Cyclamen (1), Fuchsia (1), Giroflée (1), Hibiscus (1), Impatiens NG
(1), Osteospermum (1), Pelargonium (1), Pourpier (1), Rhubarbe (1)
Il s’agit d’attaques de Frankliniella occidentalis ou thrips californien. Ce ravageur se développe sous abri toute
l’année même sous abris peu chauffés.
Dégâts directs : ils sont variables suivant les cultures, le stade de développement et l’organe attaqué.
Sur fleurs : les larves et les adultes provoquent des coulures de pollen, des taches claires ou des striures
argentées évoluant en nécroses, des décolorations, des déformations. Les fleurs bleues riches en pollen
ou nectar sont très attractives (astéracées).
Sur feuilles : les larves provoquent des taches claires face inférieure ponctuées de déjections noires si
l’attaque survient sur des feuilles développées, des formations et cicatrices foliaires si l’attaque survient
dans des bourgeons ou des feuilles en développement, parfois des « bronzures » sous les feuilles
(Fuchsia) ou des formations oedémateuses (Géranium).
Dégâts indirects : les thrips sont des piqueurs-suceurs, vecteurs de tospovirus (Cf. Virus).
Biologie : le cycle est rapide (15 jours à 25°C) et comprend deux stades larvaires (L1, L2, jaunâtres), un stade
pré-pupe et un stade pupe qui tombe au sol ou dans le feuillage. Les adultes sont ailés (ailes frangées,
plumeuses), grisâtres, les femelles plus grosses que les mâles.
Prophylaxie :
Le piégeage des adultes sur de petits panneaux chromatiques bleus placés au-dessus des cultures les
plus sensibles peut permettre d’évaluer les populations. Un piégeage de masse peut aussi être conseillé
(1 grand panneau bleu /100 m² ou des bandes engluées bleues).
L’utilisation de médiateurs chimiques peut augmenter l’attractivité des panneaux (capsules de phéromones
sexuelles ou kairomones).
Le frappage des fleurs, ou des feuillages au-dessus d’une feuille blanche permet d’évaluer rapidement les
risques, complété par des observations plus fines avec une loupe portable (x8-12).
L’effleurage (pieds-mères), l’élimination des fleurs matures peut être conseillée.
Il faut être attentif au précédent cultural (stades pupes conservés au sol) et à la qualité sanitaire des jeunes
plants.
Évaluation des risques : le risque de veloppement d’attaques plus graves augmente avec la montée des
températures, la floraison des cultures de printemps, les fortes densités de culture à cette période.
Le ravageur est de plus en plus difficile à contrôler par voie chimique (baisse d’efficacité et peu de produits à
alterner) et l’absence de prédateur de nettoyage fait défaut en lutte biologique.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture 2014 - N°3 – 28 mars 2014 - 3 / 14
Dégâts thrips sur géranium
Source : GIE FPSO
Dégâts thrips sur Dipladénia X
Source : GIE FPSO
Dégâts thrips sur Dalhia
Source : GIE FPSO
Dégâts thrips sur Pétunia coloris rouge
Source : GIE FPSO
Dégâts thrips sur verveine
Source : GIE FPSO
Dégâts thrips sur Primula obconica
Source : GIE FPSO
Pucerons
Observations I II III
Nb
observations
sur 149
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 31
Intensité
d'attaque
Pucerons 15 17 2 34 14 23% 45% 1,6
34 diagnostics (33% des observations) ont été réalisés sur 19 cultures différentes avec des attaques en faibles à
fortes sur 45% des entreprises.
Rosier (5)
Dipladénia (4)
Bananier (2), Callibrachoa (2), Géranium lierre (2), Ipomée (2), Œillet (2), Pensée (2), Piment (2),
Primevère (2)
Agrumes (1), Alstromère (1), Aubergine (1), Divers (1), Fraisier (1), Gerbera (1), Pâquerette (1), Sauge
(1), Solanum (1)
Il s’agit d’attaques de plusieurs espèces, en particulier Aulacorthum solani ou puceron de la digitale qui se
développe en automne-hiver et au début du printemps, relayé par Myzus persicae ou puceron du pêcher. Quelques
attaques sont provoquées par Macrosiphum euphorbiae ou puceron de la pomme de terre. Ce sont des espèces
polyphages. Quelques pucerons spécifiques sont aussi observés (Aphis nerii ou puceron du laurier rose sur
Dipladénia X, Macrosiphum rosae sur rosier).
Dégâts directs : les pucerons attaquent les plantes en végétation, les jeunes pousses et feuilles en
développement ; leur salive toxique peut provoquer des déformations voire des taches jaunes sur le feuillage
(Aulacorthum).
Dégâts indirects : ils excrètent du miellat qui est favorable au développement de fumagine ; ce sont aussi des
vecteurs de virus (par ex Mosaïque du concombre).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture 2014 - N°3 – 28 mars 2014 - 4 / 14
Biologie : on observe des formes larvaires de petite taille, des adultes aptères dans les colonies (multiplication
asexuée par parthénogénèse). Les formes ailées assurent la migration, la dispersion des foyers si la température
est suffisante pour le vol (supérieure à 16°C). Les enveloppes de mues ou exuvies, « peaux blanches » sont
visibles et signalent souvent les foyers. Les couleurs sont variables suivant les espèces et les cultures hôtes. La
rapidité de multiplication est variable suivant les espèces mais augmente avec la température.
Évaluation des risques : le développement plus rapide est à craindre avec la montée de températures. Le feuillage
devient dense pour les cultures du printemps, les plantes sont poussantes (jours longs) et les cultures denses. Une
fertilisation trop azotée, une sous fertilisation ou un sur-arrosage qui rend les plantes « molles » sont favorisants.
Aulacorthum solani vert clair, taches
foncées à la base des cornicules
Source : GIE FPSO
Myzus persicae vert clair à rosé
Source : GIE FPSO
Macrosiphum euphorbiae vert pomme
avec ligne foncée médiane, tombant si
dérangé
Source : GIE FPSO
Dégât A. solani sur géranium
Source : GIE FPSO
Dégât M. persicae sur oeillet
Source : GIE FPSO
Dégât M. rosae sur rosier
Source : GIE FPSO
Évaluation des risques : les cultures très sensibles sont particulièrement à surveiller (Callibrachoas, Dalhia,
Dipladénia X, piments et poivrons). Le risque augmente avec la montée des températures. Les foyers doivent être
détectés et contrôlés tôt pour éviter le risque de dispersion par les formes ailées.
Tétranyques
Observations I II III
Nb
observations
sur 149
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 31
Intensité
d'attaque
Tétranyques 8 7 5 20 10 13% 32% 1,9
20 diagnostics (13% des observations) ont été réalisés sur 16 cultures différentes avec des attaques faibles à
fortes sur 32% des entreprises.
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