•Thrips
Observations I II III
Nb
observations
sur 149
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 31
Intensité
d'attaque
Thrips 25 20 4 49 23 33% 74% 1,6
49 diagnostics (33% des observations) ont été réalisés sur 20 cultures différentes avec des attaques en faibles
à fortes sur 74% des entreprises.
Géranium lierre (18)
Dahlia (3), Dipladénia X (3), Pétunia (3), Verveine (3)
Divers (2), Gerbera (2), Œillet (2), Primula (2)
Angelonia (1), Chrysanthème (1), Cyclamen (1), Fuchsia (1), Giroflée (1), Hibiscus (1), Impatiens NG
(1), Osteospermum (1), Pelargonium (1), Pourpier (1), Rhubarbe (1)
Il s’agit d’attaques de Frankliniella occidentalis ou thrips californien. Ce ravageur se développe sous abri toute
l’année même sous abris peu chauffés.
Dégâts directs : ils sont variables suivant les cultures, le stade de développement et l’organe attaqué.
−Sur fleurs : les larves et les adultes provoquent des coulures de pollen, des taches claires ou des striures
argentées évoluant en nécroses, des décolorations, des déformations. Les fleurs bleues riches en pollen
ou nectar sont très attractives (astéracées).
−Sur feuilles : les larves provoquent des taches claires face inférieure ponctuées de déjections noires si
l’attaque survient sur des feuilles développées, des déformations et cicatrices foliaires si l’attaque survient
dans des bourgeons ou des feuilles en développement, parfois des « bronzures » sous les feuilles
(Fuchsia) ou des formations oedémateuses (Géranium).
Dégâts indirects : les thrips sont des piqueurs-suceurs, vecteurs de tospovirus (Cf. Virus).
Biologie : le cycle est rapide (15 jours à 25°C) et comprend deux stades larvaires (L1, L2, jaunâtres), un stade
pré-pupe et un stade pupe qui tombe au sol ou dans le feuillage. Les adultes sont ailés (ailes frangées,
plumeuses), grisâtres, les femelles plus grosses que les mâles.
Prophylaxie :
−Le piégeage des adultes sur de petits panneaux chromatiques bleus placés au-dessus des cultures les
plus sensibles peut permettre d’évaluer les populations. Un piégeage de masse peut aussi être conseillé
(1 grand panneau bleu /100 m² ou des bandes engluées bleues).
−L’utilisation de médiateurs chimiques peut augmenter l’attractivité des panneaux (capsules de phéromones
sexuelles ou kairomones).
−Le frappage des fleurs, ou des feuillages au-dessus d’une feuille blanche permet d’évaluer rapidement les
risques, complété par des observations plus fines avec une loupe portable (x8-12).
−L’effleurage (pieds-mères), l’élimination des fleurs matures peut être conseillée.
−Il faut être attentif au précédent cultural (stades pupes conservés au sol) et à la qualité sanitaire des jeunes
plants.
Évaluation des risques : le risque de développement d’attaques plus graves augmente avec la montée des
températures, la floraison des cultures de printemps, les fortes densités de culture à cette période.
Le ravageur est de plus en plus difficile à contrôler par voie chimique (baisse d’efficacité et peu de produits à
alterner) et l’absence de prédateur de nettoyage fait défaut en lutte biologique.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture 2014 - N°3 – 28 mars 2014 - 3 / 14