Dégâts : les psylles prélèvent de la sève, provoquent des déformations des apex et produisent un abondant miellat
sur lequel se développe de la fumagine (dépréciation de la plante).
Biologie : les adultes et les nymphes hivernent. L’activité reprend dès la fin de l’hiver/début du printemps où on
observe des larves orangées camouflées sous des amas de tubes cireux blancs sous les feuilles et dans les apex.
Les psylles rentrent en diapause en été, puis reprennent leur activité à l’automne.
Évaluation des risques : la pression devrait encore se maintenir tant que les nuits restent fraîches (entrée en
diapause par forte température).
−Buxus(2) : les buis sont attaqués par Psylla buxi, qui présente des expansions cireuses blanches
caractéristiques.
−Poirier : pas de psylle diagnostiqué sur les entreprises qui pratiquent des lâchers d’Anthocoris depuis
quelques années.
−Albizia : aucun diagnostic pour l’instant, sans doute en raison des températures encore trop fraîches.
Psylle adulte sur Elaeagnus
(Source : GIE FPSO)
Larves et dégâts de psylles sur Elaeagnus
(Source : GIE FPSO)
Larves de psylles du buis
(Source : GIE FPSO)
3. Chenilles (lépidoptères)
Observations I II III
Nb
observations
sur 47
Nb entreprises Fréquence
d'attaque
% entreprises
sur 17
Intensité
d'attaque
Chenilles 1 6 7 7 15% 41% 2,9
7 diagnostics (15% des observations) ont été réalisés sur 3 cultures différentes avec des attaques
généralement fortes sur 41% des entreprises.
Ce ravageur est au troisième rang sur cette période d’observations. Nous avons observé principalement des
attaques de :
−Buxus (5) : il s’agit de la pyrale du buis Diaphania perspectalis, spécifique à cette culture, qui a engendré
des dégâts importants sur de nombreux sites dès ce début d’année.
Dégâts directs : on observe une défoliation complète et un dépérissement des plantes (même sur de gros sujets)
suite aux attaques répétées. En cas de manque de nourriture, les chenilles rongent l’écorce jusqu’au collet de la
plante.
Biologie : l’hivernation a lieu sous forme de jeunes larves, principalement au stade L3, dans des cocons de feuilles
et de soie, situés à l'intérieur du feuillage des plants infestés. Les chenilles hivernantes reprennent leur activité
avec les premières chaleurs dès la fin de l’hiver. Un premier vol a été observé en mars. Les papillons sont
nocturnes, attirés par les sources lumineuses. Il y a plusieurs générations par an (jusqu’à 3) suivant les régions. La
première génération de larves connaît le taux de croissance le plus rapide et les dégâts sont importants. Les œufs
sont pondus en groupes(ooplaque de 5 à 20 œufs) à la face inférieure des feuilles. Le développement larvaire
compte jusqu’à 7 stades larvaires en 14 à 30 jours à 22-24°C (chenilles au dernier stade de 35-40 mm de long).
L’optimum d’activité se situe entre 18-30 °C. La nymphose dure environ 2-3 semaines (chrysalide pendue par la
queue, tête vers le bas, généralement dans un cocon tissé entre les feuilles).
Plantes hôtes : toutes les espèces/cultivars de buis attaqués, mais on observe une préférence de ponte pour la
variété ‘Rotundifolia’.
Prophylaxie : il faut bien inspecter les jeunes plants/gros sujets à réception (base et cœur des plantes) et repérer la
présence de toiles et d’excréments.
Évaluation des risques : en l’absence d’ennemis naturels sur le territoire, un développement exponentiel est
à craindre pour la saison et les prochaines années. La dispersion est favorisée par les échanges de plantes,
notamment le négoce de buis architecturés où le ravageur est bien dissimulé. L’absence de froid hivernal et la
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine – Pépinière - N°5 – 26 mai 2014 - 5 / 14