Vigilance et rappel réglementaire

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N°9 – 29 août 2012
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires
à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières
sont des conseillers itinérants du GIE FPSO des entreprises CIC et Médan visitant des
entreprises d’horticulture, et de pépinière ornementale, des horticulteurs et pépiniéristes ».
SOMMAIRE
Vigilance et rappel
réglementaire
Le rédacteur du BSV Horticulture - Pépinières est le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest.
.
Ravageurs p. 2
. Acariens (tétranyques)
. Acariens (tarsonèmes)
. Aleurodes
. Chenilles (lépidoptères)
. Cicadelles
. Cochenilles
. Mineuses (diptères)
. Pucerons
. Thrips
Vigilance et rappel réglementaire
Maladies cryptogamiques
p. 13
. Mildiou
. Oïdium
. Champignons racinaires
Maladies Bactériennes et
virales p. 14
. Bactérioses
. Viroses
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31 juillet 2000
et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive 2000/29/CE concernant les
mesures de protection contre l’introduction dans la communauté d’organismes nuisibles aux
végétaux et aux produits végétaux et contre leur propagation à l’intérieur de la communauté. .La
notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de quarantaine. Un
organisme de quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des
Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la
zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y
est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.. »
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible réglementé a
l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture
et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de l’alimentation- SRAL).
Récapitulatif
des
indicateurs des niveaux
de pression p.16
Méthode de recueil des données dans le réseau :
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre
régionale d'agriculture
d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agricultur
e.gouv.fr/
•
Ce BSV est alimenté par 80 observations réalisées par des conseillers itinérants sur 17 entreprises ayant une
activité en horticulture ornementale d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 25 à la semaine 32 – 2012.
Les observations concernent les cultures touchées par un bio - agresseur. Les cultures saines ne sont pas
notées.
Pour chaque catégorie de bio- agresseur et pour chaque observation
- un niveau d’attaque est relevé (I : attaque faible, II : attaque moyenne, III : attaque forte).
- une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations par niveau
d’attaque
- un % d’entreprises touchées est calculé par bio - agresseur.
- les cultures touchées sont listées avec le nombre d’observations réalisées précisé entre parenthèses.
Les observations concernent essentiellement des cultures en pots.
Quelques observations sur fleurs coupées et sur plants maraichers sont réalisées.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
1
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Ravageurs
70 observations (88% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
•
Acariens tétranyques
Observations
I
II
III
Acariens (tétranyques)
5
1
1
nombre
observations
7
nombre entreprises
touchées
7
moyenne pondérée
par observation
1,4
% entreprises
touchées sur 17
41%
Nous avons observé des attaques faibles à fortes sur les cultures suivantes :
- Chrysanthème (4)
Nous avons observé des foyers épars sur les plantes en serre, mais aussi à l'extérieur après un passage en
serre. Les attaques ont été faibles dans l’ensemble mais deux entreprises ont été plus fortement touchées en
juillet sur certaines variétés : soit elles sont plus sensibles soit les boutures d’origine étaient déjà touchées.
Evaluation des risques : une mauvaise maîtrise des populations sous abris peut donner lieu à des
développements très rapides en période chaude et sèche. Les cultures sous abris sont à observer en particulier
et notamment le type « Grosses Fleurs » plus sensible. Les cultures à l’extérieur sont moins sensibles mais les
populations seront à surveiller si des foyers ont été détectés durant la première phase de culture sous abris à
touche-touche (juin-juillet). Des populations estivales mal contrôlées peuvent être à l’origine de dépréciations
commerciales en octobre, période où les plantes sont préparées à la vente sous abris et souvent disposées à
de forte densité (le type « Grosses Fleurs » particulièrement car il est cultivé entièrement sous abris ou cultivé
à l’extérieur puis mis sous abris pour prévenir le risque de gel).
Dégâts : il faut observer régulièrement les faces inférieures des feuilles pour repérer les signes d’activités :
« moucheture », décolorations, « aspect poussiéreux » avec des fils de soies qui accrochent les poussières.
L’utilisation d’une loupe portable peut aider à confirmer la présence du ravageur.
-
Rosier (1) : une forte attaque a été observée avec un « entoilement » témoignant d’une très forte
population sur un lot restant du printemps de rosiers de jardins stockés sous abris
- Mandevilla (1)
Dégâts : sur les Dipladénia et hybrides divers, des jaunissements par plage sont observés à la face supérieure
des feuilles avec des aspects « œdémateux » à la face inférieure des feuilles, liés au caractère cireux du
feuillage. Les Mandevillea sont particulièrement sensibles et de fortes attaques sont à craindre sur des cultures
longues de « gros sujets » en été.
-
Aubergine (1) : cette culture y est sensible. Les plants d’aubergine utilisés comme plantes-pièges pour
l’aleurode par exemple en culture de poinsettia sont à observer régulièrement.
Biologie : il s’agit dans tous les cas de Tétranyques tisserands (Tetranychus urticae)
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
2
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Dégâts de T. urticae sur chrysanthème source GIE FPSO
•
Dégâts de T. urticae sur rosier source GIE FPSO
Acariens (tarsonèmes)
Observations
I
Acariens (tarsonèmes)
II
III
1
nombre
observations
1
nombre entreprises
touchées
1
moyenne pondérée
par observation
2,0
% entreprises
touchées sur 17
6%
Nous avons observé une attaque moyenne sur Mandevilla (1).
Dégâts : la culture y est sensible. Des blocages de croissance, des jeunes feuilles étroites, durcies, subérisées
ont été observés. Ces dégâts sont caractéristiques, mais une observation à la loupe X30 permet de confirmer le
diagnostic de Poplyphagotarsonemus latus.
Evaluation des risques : les tarsonèmes se développent plutôt en conditions douces et humides. Le risque est
donc faible en plein été.
•
Aleurodes
Observations
I
II
III
Aleurodes
1
2
1
nombre
observations
4
nombre entreprises
touchées
4
moyenne pondérée
par observation
2,0
% entreprises
touchées sur 17
24%
Nous avons observé des attaques faibles à fortes sur les cultures suivantes :
-
Chrysanthème (1) : des populations d’adultes Trialeurodes vaporariorum provenant de restes de ce
printemps ont être observées, mais sans grand risque d’installation.
-
Duranta (1) : des populations importantes de Bemisia tabaci avec un développement de fumagine ont
été observées sur un lot de négoce restant de ce printemps. Le Duranta vient donc s’ajouter aux
cultures sensibles à ce ravageur redoutable.
-
Mandevilla (1), Sundaville (1) : des attaques parfois fortes sont observées et il s’agit toujours de
Bemisia tabaci.
Dégâts : sur ces cultures de petites zones jaunes apparaissent à la face supérieure des feuilles, probablement
provoquées par l’injection de salive toxique par les larves et adultes présents sous les feuilles.
Evaluation des risques : Bemisia tabaci se multiplie très vite, plus vite que Trialeurodes vaporariorum et ne
craint pas les journées de canicule sous abris avec des pics à plus de 40°C.
Parmi les plantes hôtes à surveiller nous comptons : Abutilon, Alternanthera, Begonia X elatior, Euphorbia,
Hypericum, Ipomées jaunes, Lamium, Lantanas, Lauriers roses, Lavatère, Penstemon, Poinsettia...
C’est de plus un vecteur de nombreux virus dommageable, surveillés, et parfois réglementés.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
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Dégât de Polyphagotarsonemus latus sur Mandevillea
Source GIE FPSO
•
Dégât de bemisia tabaci sur Mandevillea
Source GIE FPSO
Chenilles (lépidoptères)
Observations
I
II
chenilles
12
1
III
nombre
observations
13
nombre entreprises
touchées
10
moyenne pondérée
par observation
1,1
% entreprises
touchées sur 17
59%
Nous avons observé de nombreuses attaques faibles sur les cultures suivantes :
- Chrysanthème (8) : leur présence a été détectée par des morsures sur feuillage observées.
Dégâts : il est important de repérer les premiers dégâts des noctuelles défoliatrices provoqués par les jeunes
stades : petites morsures ou petites zones décapées, déjections en « tonnelets ».
Evaluation des risques : Le risque est important surtout en fin de saison car les générations s’enchainent et
conduisent à des effectifs élevés pouvant engendrer des pertes de boutons floraux surtout sur « Grosses
Fleurs ».
Biologie : de nombreuses espèces sont souvent incriminées et deux d’entre elles font l’objet d’un réseau de
surveillance par piégeage phéromonal extérieur : Helicoverpa et Chrysodeixis.
-
Cyclamen (4) : des observations de Duponchelia (pyrale), d’Agrostis (noctuelles terricoles) ont été
réalisées et des débuts d’attaques de noctuelles défoliatrices constatés.
1. Duponchelia fovealis
Dégâts : Les premiers dégâts de Duponchelia fovealis sont signalés et nous observons de jeunes larves sur un
site déjà touché l'an dernier avec en moyenne 1 à 3 papillons par semaine sur pièges à phéromones : il faut
examiner régulièrement les cœurs des plantes et repérer les amas soyeux, les déjections, les chenilles
« fouisseuses ».
Evaluation des risques : Un relevé régulier de pièges à phéromones permet de suivre les populations d'adultes.
Il est difficile de repérer des pics de vols et donc l’enchaînement de générations sous abris. Il faut être très
vigilant sur les sites où ont été piégés beaucoup de papillons cette année et sur ceux qui ont été gravement
touchés l’an dernier et mettre en œuvre des mesures préventives de lutte. Le risque est de ne pas bloquer le
développement des premières générations installées sur les cultures et d’aboutir à des effectifs élevés en fin de
saison.
Réseau de piégeage Duponchelia fovealis : mis en place sur 9 sites d’Aquitaine et Midi-Pyrénées. Pièges
installés sous abris et mesurant un niveau de population de papillons mâles par hypothèse nés sous abris.
Pièges disposés à l’extérieur et mesurant la pression environnante. Sur le graphique ci-dessous n’apparaissent
que les sites ayant des comptages positifs.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
4
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Données de piégeage sous abris (9 sites) - Duponchelia fovealis
36,0
33,0
30,0
nombre moyen de papillons mâles
piégés par semaine
27,0
81
81
81
31
82
33
24
40
moy tous sites
33
24,0
21,0
18,0
15,0
12,0
9,0
6,0
3,0
6
7
8
9
10
11 12
13 14 15
16 17
18 19 20
21 22
23 24 25
26 27
28 29 30
31 32
N° sem aine
Données de piégeage extérieur (9 sites) - Duponchelia fovealis
16
81
81
81
82
31
33
33
24
40
Moy. mobile sur2 pér. (moyenne tous sites
)
27
28
N° sem aine
29
30
14
nombre moyen de papillons mâles
piégés par semaine
12
10
8
6
4
2
0
21
22
23
24
25
26
31
32
33
2. Noctuelles terricoles (Agrostis sp)
Dégâts : ils sont souvent localisés sur quelques pots : le bulbe est creusé et le feuillage dévoré ce qui conduit à
la perte du plant. Le dernier stade sort pour se nymphoser et ronge le feuillage. Les autres stades larvaires se
nourrissent des racines et du bulbe. Les BSV – Fraises - Aquitaine rendent compte d'un réseau de piégeage
d'Agrostis.
Evaluation des risques : les attaques sont dans la plupart des cas habituellement anecdotiques.
3. Noctuelles défoliatrices
Quelques morsures de feuillage ont été observées.
Evaluation des risques : les attaques sont en général bien maîtrisées et peu importantes. Cependant en région
Midi-Pyrénées, Helicoverpa doit être particulièrement surveillé notamment en septembre-octobre, car la chenille
fore les boutons floraux.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
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-
Piment (1) : Sur une culture de piments d'ornement, la présence remarquable d'œufs isolés (Helicoverpa ?)
a été constatée semaine 28.
Réseau de piégeage Helicoverpa armygera et Chrysodeixis chalcites : mis en place sur 9 sites
d’Aquitaine et Midi-Pyrénées. Pièges disposés à l’extérieur et mesurant la pression environnante.
 Helicoverpa : pression faible. On compte de 0 à 1 papillon par semaine (5 sites avec comptages réguliers)
 Chrysodeixis : pression faible. On compte de 0 à 4 papillons par semaine (5 sites avec comptages réguliers)
•
Oeuf de chenille sur
Chrysanthème
Source GIE FPSO
Jeune stade et dégâts de chenille
sur Chrysanthème
Source GIE FPSO
Dégât d’Agrostis sp sur Cyclamen
Chenille et galerie d’Agrostis sp
sur Cyclamen
Source GIE FPSO
Chenille et dégâts de
Duponchelia sur Cyclamen
Source GIE FPSO
Chenille de Duponchelia sur Cyclamen
Source GIE FPSO
Source GIE FPSO
Cicadelles
Observations
cicadelles
I
1
II
III
nombre
observations
nombre entreprises
touchées
1
1
moyenne pondérée
par observation
1,0
% entreprises
touchées sur 17
6%
Nous avons observé de faibles attaques sur Chrysanthème (1).
Sur des panneaux chromatiques englués jaunes de fortes populations d’adultes de cicadelles ont pu être
constatées. Sur un site en particulier nous avons remarqué une population importante de Zyginida scutellaris,
blanche, sans avoir noté de dégât sur les plantes.
Sur Chrysanthèmes, des cicadelles de différentes espèces (Eupteryx sp tachetée, Asymmestrasca decedens
(verte à blanche), Zyginida scutellaris) commencent à se signaler par quelques dégâts, sans conséquence pour
l’instant.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
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Dégâts de cicadelle sur Chrysanthème Source GIE FPSO
•
Mues de cicadelle sur Chrysanthème Source GIE FPSO
Cochenilles
Observations
I
II
cochenilles
1
3
III
nombre
observations
4
nombre entreprises
touchées
4
moyenne pondérée
par observation
1,8
% entreprises
touchées sur 17
24%
Nous avons observé des attaques faibles et moyennes sur les cultures suivantes :
-
Agrumes (1), Chrysanthème (1), Dipladénia (2) : il s’agit dans tous les cas de Planococcus citri, la
cochenille farineuse des agrumes.
La présence de quelques cochenilles sur chrysanthèmes nous rappelle la polyphagie du ravageur qui sévit
essentiellement sur Agrumes et Dipladénia. Sur ces dernières cultures les attaques doivent être sévèrement
contrôlées, surtout en périodes chaudes. Ce sont les cultures longues, les stocks de vieilles plantes qui doivent
retenir toute votre attention.
Dégâts de P. citri sur Dipladénia - Source GIE FPSO
•
Femelle et ovisac de P. citri sur Dipladénia-Source GIE FPSO
Mineuses (diptères)
Observations
I
Mineuses
1
II
III
nombre
observations
1
nombre entreprises
touchées
1
moyenne pondérée
par observation
1,0
% entreprises
touchées sur 17
6%
Nous avons observé une attaque faible sur Chrysanthème (1).
Quelques mines ont été observées sur un site. L’attaque est anecdotique et sans conséquence. Il s'agit
probablement de Chromatomyia horticola, dont la nymphose se réalise en bout de galerie. Son cycle est lent
comparativement aux espèces Liriomyza beaucoup plus dangereuses.
•
Pucerons
Observations
I
II
III
Pucerons
13
6
1
nombre
observations
20
nombre entreprises
touchées
16
moyenne pondérée
par observation
1,4
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
% entreprises
touchées sur 17
94%
7
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Nous avons observé de nombreuses attaques faibles à fortes sur les cultures suivantes :
-
Acalypha (1), Cuphea (1) : des débuts d'attaque de pucerons sur des pieds-mères ont été contrôlés
-
Chrysanthème (12) : beaucoup d’attaques de pucerons ont été constatées.
Dégâts : Dans tous les cas Aphis gossypii est le puceron à craindre sur cette culture. Il touche les bourgeons,
et a pu gêner les réactions aux pincements car il a été observé dès le début des cultures semaine 24-26,
surtout sous abris. En cultures extérieures il peut être présent dans les bourgeons sur le haut de la plante ou
sous les feuilles dans le bas de la plante. Un site est touché par une espèce plus rare mais plus fréquente en
Midi - Pyrénées : Macrosiphoniella samborni, qui se développe en manchon le long des tiges herbacées.
Biologie : Aphis gossypii se multiplie très vite. Sa couleur est variable, noir à vert bronze dans une même
colonie. Les cornicules sont courts et toujours noirs. Les jeunes stades peuvent être jaunes, ils sont de très
petite taille et parfois très nombreux à peine visibles sous les feuilles, témoignant de la forte prolificité des
femelles parthénogénétiques vivipares. Il est facilement parasité par Aphidius sp et prédaté par de nombreux
auxiliaires : chrysopes, cécidomyies, syrphes, coccinelles ont été observées sur les foyers.
Macrosiphum sambornii est rouge brillant, allongé et tombe facilement quand on le dérange comme tous les
genres apparentés à Macrosiphum. Il se développe toujours le long des tiges en manchons et rarement sur les
bourgeons et les feuilles. Nous observons très peu d’activité d’auxiliaires indigènes sur cette espèce.
Evaluation des risques : en fonction de la météorologie, il faut examiner les bourgeons ou le bas des plantes où
les pucerons se réfugient lorsqu’il fait très chaud ou frais et humide. Après mi août, le risque est que le puceron
s’attaque aux boutons floraux, en particulier ceux des « Grosses Fleurs ».
Les périodes chaudes et sèches peuvent conduire à des dynamiques de populations explosives d’Aphis
gossypii.
-
Cyclamen (4) : les attaques d’Aphis gossypii se déclarent le plus souvent par foyers localisés. Quelques
attaques ont été plus généralisées sur certains sites.
Dégâts : Aphis gossypii provoque des déformations des jeunes feuilles du cœur. Les pucerons sont situés à la
face inférieure des feuilles et protégés par des enroulements, ce qui rend leur contrôle difficile.
Evaluation des risques : le développement des foyers est à craindre durant toute la période estivale, mais ils
sont en général facilement repérés et maitrisés. Les attaques fortes entraînent des blocages ou des retards de
développement.
-
Piment (1) : une forte attaque de Myzus persicae (vert à rosé) sur une culture de piments d’ornement a été
observée, avec des déformations des pousses importantes. Les auxiliaires indigènes présents (syrphes,
coccinelles à 7 points, coccinelle Scymnus) et l’introduction préventive de parasitoïdes ont contribué à
réguler leur présence mais pas à la contenir.
-
Rosier (1) : une forte attaque de Macrosiphum rosae a été observée sur des stocks invendus en culture
extérieure. Des auxiliaires ont été observés en nombre : momies de praons, larves et déjections de
syrphes, larves et adultes de coccinelles, larves de cécidomyies.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
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Dégâts d’A. gossypii sur Cyclamen
Source GIE FPSO
Dégâts d’A. gossypii sur Chrysanthème
Source GIE FPSO
Dégâts de M. samborni sur
Chrysanthèmes- Source GIE FPSO
Détails Macrosiphoniella samborni sur
Chrysanthèmes
Source GIE FPSO
Momies pleines et vides d’Aphidius sp sur
Chrysanthèmes
source GIE FPSO
Larves d’Aphidoletes sur foyers de
Macrosiphoniella sur Chrysanthèmes
Source GIE FPSO
Larve de Scymnus sur Aphis gossypii sur
Chrysanthèmes Source GIE FPSO
Adulte de Scymnus
Source http://www.insect.org
Larve de syrphe sur Chrysanthèmes
Source GIE FPSO
Punaises
Observations
I
Punaises
1
II
III
nombre
observations
1
nombre
touchées
1
entreprises
moyenne pondérée %
entreprises
par observation
touchées sur 17
1,0
6%
Nous avons observé des punaises Lygus sur Chrysanthème (1) depuis semaine 29, sans repérer de dégât
toutefois.
Evaluation des risques : les niveaux de population sont à surveiller. On peut craindre, suivant les sites et les
régions, des effectifs élevés en fin de saison qui pourraient affecter les boutons et provoquer des déformations,
des avortements.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
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Lygus sur Chrysanthème source GIE FPSO
•
Thrips
Observations
I
II
III
Thrips
7
9
2
nombre
observations
18
nombre entreprises
touchées
13
moyenne pondérée
par observation
1,7
% entreprises
touchées sur 17
76%
Nous avons observé des attaques faibles à fortes de Frankliniella occidentalis sur les cultures suivantes :
-
Cléome (1), Dalhia (1) : un début d'attaque a été observé sur des pieds-mères avec la présence de cellules
vidées marquées de déjections noires.
-
Aster (1) : une forte attaque a été observée sur des lots de négoces. Les Asters sont particulièrement
sensibles. Le ravageur doit être surveillé sur les cultures programmées pour septembre. Il faut examiner
régulièrement le feuillage, et les fleurs et disposer des panneaux chromatiques bleus pour surveiller les
niveaux de populations d’adultes.
-
Chrysanthème (10) : des diagnostics ont été réalises en juin- juillet essentiellement sur des cultures sous
abris mais aussi sur des cultures extérieures ayant eu ou non une première phase sous abris.
Dégâts : Lorsque les thrips sont dans les bourgeons, leurs piqûres nutritionnelles provoquent des crispations du
feuillage, des déformations des jeunes feuilles sous formes de « cicatrices », liées à un mauvais
développement de la feuille en croissance. C’est le dégât le plus fréquent surtout sur les types « Grosses
Fleurs ». Mais le type « Petites Fleurs » a aussi été touché cette année en juillet. L’observation de larves et
dans une moindre mesure d’adultes dans les bourgeons a été fréquente sur la période surtout sous abris, mais
aussi en culture extérieure.
Lorsque les thrips sont présents sous les feuilles (souvent du bas des plantes), ils provoquent par leurs piqûres
nutritionnelles des petites plages vidées de leurs contenus avec typiquement des petits points noirs
correspondant à leurs déjections. Ce type de dégât est plus rarement observé.
Evaluation des risques : en première partie de culture, les attaques sont habituellement fréquentes et, si les
populations sont mal contrôlées, elles conduisent à des déformations du feuillage mais surtout à de mauvaises
réactions aux pincements. En seconde partie sur août-septembre, les niveaux de pression sont en principe
moins importants. Semaines 30-32 on observait toutefois encore des larves dans les bourgeons. Cela peut
perturber l’initiation florale des « Grosses Fleurs ».
Le risque de transmission virale est à prendre en compte tout le long de la culture (cf. Viroses).
-
Cyclamen (4) : nous avons observé des thrips sur les premières fleurs dès la semaine 28.
Dégâts : ils se situent essentiellement au niveau des fleurs avec un risque de déformations et l’apparition de
stries argentées au dessus de 2-3 thrips par fleur. Sur feuillage, une population larvaire peut conduire à des
bronzures sur face inférieure.
Evaluation des risques : il peut être faible tant que les cultures sont maintenues effleurées. Il augmente dès que
les fleurs sont en nombre, donc à partir de la mi-août sur les séries à la vente en septembre. Il est fortement
conseillé d’installer un piégeage de détection pour suivre les niveaux de populations (petit panneau bleu) et un
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
10
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piégeage de masse (grand panneau bleu, 1/20-100 m²) renforcé par l’utilisation de kairomones-phéromones
(1/100m² toutes les 4 semaines).
Le risque de transmission virale est aussi à prendre en compte tout le long de la culture (cf. Viroses).
-
Piment (1) : sur une culture de piments d’ornement des lâchers d'Orius ont conduit à une très bonne
installation de cet auxiliaire avec l’observation de larves orangées dans les premières fleurs 15 jours après.
Notons la présence remarquable d'adultes d’Aeolothrips intermedius, thrips prédateurs de thrips : adultes
noirs avec trois rayures blanches, larves orangées bien plus grosses que celles de Frankliniella. Nous
l’avons aussi observé sur une culture de Lobularia, servant de plante-relais pour Orius.
Dégâts de thrips sur Asters
Source GIE FPSO
Dégâts de thrips sur Chrysanthèmes
Source GIE FPSO
Dégâts de thrips sur Cyclamen
Source GIE FPSO
Dégâts de thrips : cellules vidées et déjections
Source GIE FPSO
Dégâts de thrips : cicatrices foliaires sur Chrysanthèmes
Source GIE FPSO
Aeolothrips intermedius Source http://www.insecte.org
Différents stades d’Orius Source http:// www. Koppert.com
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Maladies crytogamiques
7 observations (9% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des champignons.
•
Mildiou
Observations
I
II
III
mildiou
2
1
1
nombre
observations
4
nombre entreprises
touchées
4
moyenne pondérée
par observation
1,8
% entreprises
touchées sur 17
24%
Nous avons observé des attaques faibles à fortes de Plasmopara obducens sur Impatiens (4). Cette maladie
s’est considérablement développée cette année d’avril à juillet et de lourdes pertes ont été constatées. Dès que
les conditions sont favorables (climat doux et humide) la maladie se déclare (jaunissement et formation
duveteuse et blanchâtre sous les feuilles). Les dernières séries d’Impatiens massifs, des cultures en grosses
potées pour les ventes de juin, des jeunes plants d’Impatiens double ont été touchées jusqu’à semaine 28.
•
Oïdium
Observations
I
oïdium
II
III
2
nombre
observations
2
nombre entreprises
touchées
2
moyenne pondérée
par observation
2,0
% entreprises
touchées sur 17
12%
Nous avons observé des attaques moyennes sur les cultures suivantes :
- Aster (1) : une assez forte attaque a été observée sur une variété vigoureuse et poussante.
- Rosier (1) : de fortes attaques de Sphaerotheca pannosa ont été observées sur des lots restants du
printemps.
Evaluation des risques : La période estivale alternant des périodes humides, orageuses et sèches a été
favorable à cette maladie.
•
Champignons racinaires
Observations
I
champignons racinaires
1
II
III
nombre
observations
1
nombre entreprises
touchées
1
moyenne pondérée
par observation
1,0
% entreprises
touchées sur 17
6%
Nous avons observé une faible attaque sur Cyclamen (1) : quelques pertes ont été constatées sur un site,
provoquées par l’attaque de Fusarium oxysporum cyclaminis
Dégâts de fusariose sur Cyclamen
Source GIE FPSO
Vaisseaux bruns en coupe transversale et verticale du bulbe
Source http://ucanr.org
Source http://www.forestryimages.org
Dégâts : un flétrissement soudain, souvent accompagné d’un jaunissement partiel ou total du feuillage est
observé en période chaude et sèche. La coupe transversale du bulbe révèle un brunissement des vaisseaux
conducteurs. Il est conseillé de faire confirmer le diagnostic par un laboratoire en cas de forte attaque, car
d’autres champignons attaquent le bulbe.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
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ggggg
Evaluation des risques : une plantation trop profonde, des « à coups » d'arrosage, un excès de fertilisation, sont
des facteurs favorisants
Il faut surveiller les cultures : dépoter régulièrement, faire des contrôles de fertilité, examiner particulièrement
les plants présentant des feuilles jaunes, les plantes qui dépérissent en réalisant des coupes de bulbes et en
observant ou non un brunissement de vaisseaux. Il faut éliminer régulièrement les plantes "malades" ou celles
qui seront invendables (retard de végétation). Il est conseillé si les problèmes sont sérieux de faire faire un
diagnostic précis par le LDA 33 et de contacter votre technicien habituel.
Maladies bactériennes et virales
3 observations (4% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par bactéries ou des virus
•
Bactérioses
Observations
I
II
bactérioses
III
1
nombre
observations
1
nombre entreprises
touchées
1
moyenne pondérée
par observation
3,0
% entreprises
touchées sur 17
6%
Nous avons observé une forte attaque sur Bégonia (1) : Xanthomonas campestris begoniae a été fortement
soupçonné sur 'Crackling Fire'. Des taches noires d'aspect gras dessus et sous les feuilles, auréolées
légèrement de jaune, et un ramollissement des feuilles ont été observés. Le LDA 33 n’a pourtant pas confirmé
la présence du pathogène dorénavant dénommé X. axonopodis pv begoniae.
Soupçon non confirmé de X. axonopodis pv begoniae sur Bégonia Source GIE FPSO
•
Viroses
Observations
I
viroses
2
II
III
nombre
observations
2
nombre entreprises
touchées
2
moyenne pondérée
par observation
1,0
% entreprises
touchées sur 17
12%
Nous avons observé de faibles attaques sur Chrysanthème (2) : des tests rapides ELISA ont révélé la
présence de Tomato Spotted Wilt Virus (TSWV) et non d’Impatiens Necrotic Spotted Virus (INSV) sur plusieurs
variétés, et ce dès le début de la culture.
Symptômes : nous avons observé une mosaïque jaunâtre à évolution nécrotique, marbrée de traînées
noirâtres.
Evaluation des risques : il faut être vigilant sur beaucoup de cultures et bien contrôler les vecteurs thrips. Sur
Chrysanthèmes c’est souvent le TSWV qui est l’agent responsable, sur Cyclamen, l’INSV. Il est fortement
recommandé d’éliminer les plantes touchées.
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 – 29 août 2012
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TSWV sur Chrysanthèmes
source GIE FPSO
INSV sur Cyclamen
source GIE FPSO
RECAPITULATIF DES INDICATEURS DE NIVEAUX
DE PRESSION
Nombre d’entreprises touchées, % entreprises touchées
Niveaux d’attaque. I : faible, II: moyen, III : fort
Moyenne pondérée calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations par
niveau d’attaque
1 < niveau d'attaque < 1,5
1,5 < niveau d'attaque < 2
2 < niveau d'attaque < 2,5
niveau d'attaque > 2,5
Ravageurs en horticulture sous abris-17 entreprises visitées de semaine 25 à 32
2,5
2,0
1,5
Chenilles
Cicadelles
Cochenilles
Mineuses
(diptères)
Punaises
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76%
Pucerons
18
6%
94%
6%
1
24%
4
6%
1
59%
13
24%
Aleurodes
1
Acariens
(tarsonèmes)
4
6%
1
41%
Acariens
(tétranyques)
20
tout ravageur
confondu
7
0,5
-
100%
1,0
70
niveaux d'attaque
3,0
Thrips
14
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ggggg
Maladies en Horticulture-17 entreprises visitées de semaine 25 à 32
2,5
2,0
1,5
Oïdium
Autre(s) racinaire(s)
bactériose (s)
12%
2
6%
1
6%
1
Mildiou
12%
toute maladie confondue
2
-
4
0,5
24%
100%
1,0
7
niveaux d'attaque
3,0
Virose (s)
Remarques générales
- sur les organismes nuisibles réglementés voir notamment le guide des organismes nuisibles édité
par l’astredhor : http:// www.astredhor cliquer sur documentation puis sur contribution du réseau et
entrer en recherche le titre guide des organismes nuisibles
" Action pilote par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les
crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 ".
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être
transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises
par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur
leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
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