Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture N°9 29 août 2012
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Vigilance et rappel réglementaire
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31 juillet 2000
et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive 2000/29/CE concernant les
mesu
res de protection contre l’introduction dans la communauté d’organismes nuisibles aux
végétaux et aux produits végétaux et contre leur propagation à l’intérieur de la communauté. .La
notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de
quarantaine. Un
organisme de quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des
Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la
zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y
est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.. »
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible réglementé a
l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture
et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de l’alimentation- SRAL).
N°9 29 août 2012
S O M M A I R E
Vigilance et rappel
réglementaire
Ravageurs p. 2
. Acariens (tétranyques)
. Acariens (tarsonèmes)
. Aleurodes
. Chenilles (lépidoptères)
. Cicadelles
. Cochenilles
. Mineuses (diptères)
. Pucerons
. Thrips
Maladies cryptogamiques
p. 13
. Mildiou
. Oïdium
. Champignons racinaires
Maladies Bactériennes et
virales p. 14
. Bactérioses
. Viroses
Récapitulatif des
indicateurs des niveaux
de pression p.16
à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières
sont des conseillers itinérants du GIE FPSO des entreprises CIC et Médan visitant des
entreprises d’horticulture, et de pépinière ornementale, des horticulteurs et pépiniéristes ».
Le rédacteur du BSV Horticulture - Pépinières est le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest.
.
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre
régionale d'agriculture
d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agricultur
e.gouv.fr/
Méthode de recueil des données dans le réseau :
Ce BSV est alimenté par 80 observations réalisées par des conseillers itinérants sur 17 entreprises ayant une
activité en horticulture ornementale d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 25 à la semaine 322012.
Les observations concernent les cultures touchées par un bio - agresseur. Les cultures saines ne sont pas
notées.
Pour chaque catégorie de bio- agresseur et pour chaque observation
- un niveau d’attaque est relevé (I : attaque faible, II : attaque moyenne, III : attaque forte).
- une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations par niveau
d’attaque
- un % d’entreprises touchées est calculé par bio - agresseur.
- les cultures touchées sont listées avec le nombre d’observations réalisées précisé entre parenthèses.
Les observations concernent essentiellement des cultures en pots.
Quelques observations sur fleurs coupées et sur plants maraichers sont réalisées.
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Ravageurs
70 observations (88% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Acariens tétranyques
Observations
I II III nombre
observations nombre entreprises
touchées moyenne pondérée
par observation % entreprises
touchées sur 17
Acariens (tétranyques)
5
1
1
7
7
1,4
41%
Nous avons observé des attaques faibles à fortes sur les cultures suivantes :
- Chrysanthème (4)
Nous avons observé des foyers épars sur les plantes en serre, mais aussi à l'ext
érieur après un passage en
serre. Les attaques ont été faibles dans l’ensemble mais deux entreprises ont été plus forte
ment touchées en
juillet sur certaines variétés : soit elles sont plus sensibles soit les boutures d’origine étaient déjà touchées.
Evaluation des risques :
une mauvaise maîtrise des populations sous abris peut donner lieu à des
développements très rapides en période chaude et sèche. Les cultures sous abris sont à observer en particulier
et notamment le type « Grosses Fleurs » plus sensible. Les cultures à l’extérieur sont moins sensibles mais les
populations seront à surveiller si des foyers ont été détectés durant la première phase de culture sous abris à
touche-touche (juin-juillet). Des populations estivales mal contrôlées peuvent être à l’origine de dépréciations
commerciales en octobre, période où les plantes sont préparées à la vente sous abris et souvent disposées à
de forte densité (le type « Grosses Fleurs » particulièrement car il est cultivé entièrement sous abris ou cultivé
à l’extérieur puis mis sous abris pour prévenir le risque de gel).
Dégâts : il faut observer régulièrement les faces inférieures des feuilles pour repérer les signes d’activités :
« moucheture », décolorations, « aspect poussiéreux »
avec des fils de soies qui accrochent les poussières.
L’utilisation d’une loupe portable peut aider à confirmer la présence du ravageur.
- Rosier (1) : une forte attaque a été observée avec un « entoilement »
témoignant d’une très forte
population sur un lot restant du printemps de rosiers de jardins stockés sous abris
- Mandevilla (1)
Dégâts : sur les Dipladénia et hybrides divers, des jaunissements par plage sont observés à la face supérieure
des feuilles avec des aspects « œdémateux
» à la face inférieure des feuilles, liés au caractère cireux du
feuillage. Les
Mandevillea
sont particulièrement sensibles et de fortes attaques sont à craindre sur des cultures
longues de « gros sujets » en été.
- Aubergine (1) : cette culture y est sensible. Les plants d’aubergine utilisés comme plantes-pièges pour
l’aleurode par exemple en culture de poinsettia sont à observer régulièrement.
Biologie : il s’agit dans tous les cas de Tétranyques tisserands (
Tetranychus urticae
)
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Dégâts de
T. urticae
sur chrysanthème source GIE FPSO
Dégâts de
T. urticae
sur rosier source GIE FPSO
Acariens (tarsonèmes)
Observations
I II III nombre
observations nombre entreprises
touchées moyenne pondérée
par observation % entreprises
touchées sur 17
Acariens (tarsonèmes) 1 1 1 2,0 6%
Nous avons obserune attaque moyenne sur Mandevilla (1).
Dégâts : la culture y est sensible. Des blocages de croissance, des jeunes feuilles étroites, durcies, subérisées
ont été observés.
Ces dégâts sont caractéristiques, mais une observation à la loupe X30 permet de confirmer le
diagnostic de
Poplyphagotarsonemus latus
.
Evaluation des risques : les tarsonèmes se développent plutôt en conditions douces et humides. Le risque est
donc faible en plein été.
Aleurodes
Observations
I II III nombre
observations nombre entreprises
touchées moyenne pondérée
par observation % entreprises
touchées sur 17
Aleurodes 1 2 1 4 4 2,0 24%
Nous avons observé des attaques faibles à fortes sur les cultures suivantes :
- Chrysanthème (1) : des populations d’adultes
Trialeurodes vaporariorum
provenant de restes de ce
printemps ont être observées, mais sans grand risque d’installation.
- Duranta (1) : des populations importantes de Bemisia tabaci avec un développement de fumagine ont
été observées sur un lot de négoce restant de ce printemps. Le Duranta vient donc s’ajouter aux
cultures sensibles à ce ravageur redoutable.
- Mandevilla (1), Sundaville (1) : des attaques parfois fortes sont observées et il s’agit toujours de
Bemisia tabaci.
Dégâts : sur ces cultures de petites zones jaunes apparaissent à la face supérieure des feuilles, probablement
provoquées par l’injection de salive toxique par les larves et adultes présents sous les feuilles.
Evaluation des risques : Bemisia tabaci se multiplie très vite, plus vite que Trialeurodes vaporariorum
et ne
craint pas les journées de canicule sous abris avec des pics à plus de 40°C.
Parmi les plantes hôtes à surveiller nous comptons : Abutilon, Alternanthera, Begonia X elatior,
Euphorbia,
Hypericum, Ipomées jaunes, Lamium, Lantanas, Lauriers roses, Lavatère, Penstemon, Poinsettia...
C’est de plus un vecteur de nombreux virus dommageable, surveillés, et parfois réglementés.
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Dégât de Polyphagotarsonemus latus sur Mandevillea
Source GIE FPSO
Dégât de bemisia tabaci sur Mandevillea
Source GIE FPSO
Chenilles (lépidoptères)
Observations
I II III nombre
observations nombre entreprises
touchées moyenne pondérée
par observation % entreprises
touchées sur 17
chenilles
12
1
13
10
1,1
59%
Nous avons observé de nombreuses attaques faibles sur les cultures suivantes :
- Chrysanthème (8) : leur présence a été détectée par des morsures sur feuillage observées.
Dégâts : il est important de repérer les premiers dégâts des noctuelles défoliatrices provoqués par les jeunes
stades : petites morsures ou petites zones décapées, déjections en « tonnelets ».
Evaluation des risques : Le risque est important surtout en fin de saison car les générations s’enchainent et
conduisent à des effectifs élevés pouvant engendrer des pertes de boutons floraux surtout sur « Grosses
Fleurs ».
Biologie : de nombreuses espèces sont souvent incriminées et deux d’entre elles font l’objet d’un réseau de
surveillance par piégeage phéromonal extérieur : Helicoverpa et Chrysodeixis.
- Cyclamen (4) : des observations de Duponchelia (pyrale), d’Agrostis
(noctuelles terricoles) ont été
réalisées et des débuts d’attaques de noctuelles défoliatrices constatés.
1. Duponchelia fovealis
Dégâts : Les premiers dégâts de Duponchelia fovealis sont signalés et nous observons de jeunes larves sur un
site déjà touché l'an dernier avec en moyenne 1 à 3 papillons par semaine sur pièges à phéromones : il faut
examiner régulièrement les cœurs des plantes et repérer les amas soyeux, les déjections, les chenilles
« fouisseuses ».
Evaluation des risques : Un relevé régulier de pièges à phéromones permet de suivre les populations d'adultes.
Il est difficile de repérer des pics de vols et donc l’enchaînement de générations sous abris. Il faut être très
vigilant sur les sites où ont été piégés beaucoup de papillons cette année et sur ceux qui ont été gravement
touchés l’an dernier et mettre en œuvre des mesures préventives de lutte. Le risque est de ne pas bloquer le
développement des premières générations installées sur les cultures et d’aboutir à des effectifs élevés en fin de
saison.
Réseau de piégeage Duponchelia fovealis : mis en place sur 9 sites d’Aquitaine et Midi-Pyrénées. Pièges
installés sous abris et mesurant un niveau de population de papillons mâles par hypothèse nés sous abris.
Pièges disposés à l’extérieur et mesurant la pression environnante. Sur le graphique ci-dessous n’apparaissent
que les sites ayant des comptages positifs.
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Données de piégeage sous abris (9 sites) - Duponchelia fovealis
-
3,0
6,0
9,0
12,0
15,0
18,0
21,0
24,0
27,0
30,0
33,0
36,0
6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32
N° semaine
nombre moyen de papillonsles
piégés par semaine
81 81
81 82
31 33
33 24
40 moy tous sites
Données de piégeage extérieur (9 sites) - Duponchelia fovealis
0
2
4
6
8
10
12
14
16
21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33
N° semaine
nombre moyen de papillonsles
piégés par semaine
81 81 81 82 31 33 33 24 40 Moy. mobile sur 2 pér. (moyenne tous sites)
2. Noctuelles terricoles (Agrostis sp)
Dégâts : ils sont souvent localisés sur quelques pots : le bulbe est creusé et le feuillage dévoré ce qui conduit à
la perte du plant. Le dernier stade sort pour se nymphoser et ronge le feuillage. Les autres stades larvaires se
nourrissent des racines et du bulbe. Les BSV Fraises - Aquitaine rendent compte d'un réseau de piégeage
d'Agrostis.
Evaluation des risques : les attaques sont dans la plupart des cas habituellement anecdotiques.
3. Noctuelles défoliatrices
Quelques morsures de feuillage ont été observées.
Evaluation des risques : les attaques sont en général bien maîtrisées et peu importantes. Cependant en région
Midi-Pyrénées, Helicoverpa doit être particulièrement surveillé notamment en septembre-octobre, car la chenille
fore les boutons floraux.
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