n° 3 - Chambre régionale d`agriculture Midi

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N°3 – 4 avril 2012
SOMMAIRE
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires
à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières
sont les horticulteurs et pépiniéristes, les entreprises CIC et Medan.
Horticultures - Pépinières
Le rédacteur du BSV Horticulture - Pépinières est le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest.
Vigilance et rappel
réglementaire
HORTICULTURE p.1-12
Ravageurs
• Acariens
• Aleurodes
• Chenilles
• Cochenilles
• Mineuses
• Pucerons
• Thrips
Maladies cryptogamiques
• Mildiou
• Oïdium
• Rouille
• Taches foliaires
Vigilance et rappel réglementaire
Maladies bactériennes et
virales
Récapitulatif des niveaux de
pression
PEPINIERE p.12-15
Ravageurs
• Psylle
• Pucerons
Maladies cryptogamiques
• Oïdium
Récapitulatif des niveaux de
pression
Ce
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31 juillet 2000
et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive 2000/29/CE concernant les
mesures de protection contre l’introduction dans la communauté d’organismes nuisibles aux
végétaux et aux produits végétaux et contre leur propagation à l’intérieur de la communauté. .La
notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de quarantaine. Un
organisme de quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des
Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la
zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y
est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.. »
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible réglementé a
l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture
et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de l’alimentation- SRAL).
Ce BSV est alimenté par des observations réalisées sur 22 entreprises horticoles et 6 pépinières
d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 10 à la semaine 13 – 2012, en horticulture
sous abris et en pépinière ornementale.
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.go
uv.fr/
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières N°3 – 4 avril 2012
1
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Horticulture
Ravageurs

Acariens (tétranyques)
Observations - dégâts - évaluation des risques :
La période est favorable : températures élevées en journée et humidité basse sous abris. Nous avons observé
des attaques en particulier sur :
- Glechoma, Impatiens de Nouvelle Guinée, Ipomée, Sundaville : les attaques du tétranyque tissserand
Tetranychus urticae provoquent des décolorations d’aspect moucheté des faces supérieures. Il faut
examiner attentivement la face inférieure des feuilles. Une loupe portable (x10) permet d’observer les œufs
et formes mobiles. Le risque de jaunissement et de chute de feuille est important. Les feuillages clairs
(ipomées à feuillage jaune et Glechoma à feuillage panaché) rendent plus difficile le diagnostic.
- Agrumes : une forte attaque de l'acarien rouge des agrumes Panonychus citri a été observée sur un site. Il
s’agit de plantes de négoce, stockées et entretenues depuis le printemps dernier.
Quelques précisions sur Panonychus citri :
- Morphologie : les formes mobiles sont de couleur rouge lie de vin (0,5-0,8 mm), ont des pattes jaunes, une
surface corporelle d’aspect velouté, de longues soies blanches sur le dos et les côtés. Les œufs (0,1- 0,2
mm) sont rouges, sphériques, amarrés avec des fils de soies sur la feuille. Les pontes sont isolées souvent
le long de la nervure centrale.
- Dégâts : les fortes attaques provoquent un blanchiment des feuilles et des fruits. Les rameaux peuvent être
touchés. Ces acariens tissent peu de soies, il y a donc peu de risque d'entoilement mais le risque de chute
des feuilles est tout aussi important.
- Biologie : quelques différences importantes sont à noter par rapport au tétranyque tisserand. Ils pondent et
sont présents plutôt face supérieure des feuilles, sur les fruits, sur les rameaux, alors que T.urticace pond et
se développe à la face inférieure des feuilles. Les cycles sont aussi très rapides et les générations se
chevauchent. La durée du cycle d'oeuf à oeuf est de 10 jours à 26°C et 70 % d’humidité relative. La durée
de vie des adultes est de 22-27 jours. Les températures très élevées et humidités relatives très basses
freinent le développement : à 35°C, les mâles meurent et à 40°C, tous les stades actifs de l’acarien
meurent. Tous les stades peuvent rentrer en diapause alors que seules les femelles de T. urticae hivernent.
Dégâts de T. urticae sur Ipomées pourpre
Source : GIE FPSO
Dégâts de T. urticae sur Sundaville
Source : GIE FPSO
Dégâts T. urticae sur Glechoma
Source : GIE FPSO
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Dégâts de T. urticae sur impatiens de Nouvelle Guinée
Source : GIE FPSO
Dégâts de P. citri sur agrumes
Source : GIE FPSO

P. citri : œuf et adulte
Source : GIE FPSO
T. urticae : œufs, formes mobiles
Source : GIE FPSO
Panonychus citri : œuf « ancré »
Source : http://www.insectimages.org
Aleurodes
Observations- dégâts-évaluation du risque
Les dégâts sont plutôt faibles mais le risque d’accroissement des populations augmente. Nous avons en
particulier fait des observations sur :
- Fuchsia, Pelargonium, Penstémon, Verveine : pour ces cultures il s’agit essentiellement de Trialeurodes
vaporariorum.
- Hibiscus, Lantana : ici, il s’agit dans la majorité des cas de Bemisia tabaci. Les entreprises pratiquant des
lâchers d’auxiliaires maîtrisent très bien le ravageur sur Hibiscus un peu plus difficilement sur Lantana, en
particulier les pieds-mères.
Prophylaxie : outre les observations attentives des cultures sensibles et les relevés réguliers des pièges
jaunes de détection (10x25 cm), l’utilisation de grands pièges jaunes englués (25x40 cm) pour faire du
piégeage de masse de 1/100m² à 1/20 m² peut être un moyen efficace de lutte mécanique.
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
Chenilles (lépidopères)
Observations- dégâts
Le réseau de piégeage Duponchelia fovealis est mis en place actuellement sur 9 sites d’Aquitaine et MidiPyrénées. Les pièges sont pour l’instant installés sous abris et mesurent un niveau de population de papillons
mâles nés sous abris. Plus tard sera évalué le potentiel « environnemental » par des pièges disposés à
l’extérieur. Sur le graphique ci-dessous n’apparaissent que les sites ayant des comptages positifs.
Données de piégeage sous abris (9 sites) - Duponchelia fovealis
7,0
nombre moyen de papillons mâles
piégés par semaine
6,0
5,0
4,0
3,0
2,0
1,0
6
81

81
7
81
82
31
8
33
33
24
9
40
10
11
12
13
N° s em aine
Cochenilles
Observations –dégâts-évaluation des risques
La période est de plus en plus favorable. Nous avons observé des attaques faibles à moyennes de cochenilles
farineuses sur :
- Dipladénia, Géranium : les cultures de dipladénia sont beaucoup plus fréquemment touchées, le diagnostic
sur géranium lierre concerne quelques jeunes plants ou quelques pieds-mères. Dans les deux cas il s’agit de
Planococcus citri. On peut rappeler ici que l’utilisation de pièges phéromonaux permet la capture des mâles
ailés (détection et suivi de populations).
- Cordyline : ces cultures sont sensibles à Pseudococcus longispinus, cochenilles farineuses dont les soies
postérieures sont très longues, les ovisacs sont allongés, souvent abandonnés par les femelles.
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Prophylaxie : l’élimination des plantes touchées, la taille des organes atteints restent les meilleurs moyens de
lutte à condition de réaliser très tôt les diagnostics.
Pseudococcus longispinus sur cordyline- Source : GIE FPSO

Mineuses (diptères)
Observations-dégâts
Nous avons observé quelques dégâts sur :
- Renoncule : une attaque faible a été observée en production de fleurs coupées. Il faut veiller à contrôler le
développement de la première génération.
- Cléome, Dahlia, Verveine : quelques mines ont été observées sur dahlia, verveine, et une attaque plus
sérieuse sur cléome.
Biologie-Evaluation des risques
Il faut savoir repérer pour un diagnostic précoce les piqûres de nutrition et de ponte des adultes (criblage du
feuillage) et savoir observer par transparence en présentant des feuilles à la lumière les asticots dans les
galeries. Il s’agit dans les cas cités de la mouche mineuse horticole Phytomyza horticola (ou Chromatomyla
horticola) qui nymphose en bout de galerie, dans une chambre nymphale et dont le cycle est beaucoup moins
rapide que les espèces Lyriomyza sp (nymphose au sol, adulte avec bouclier jaune sur le thorax).
Piqûres de nutrition- ponte de Chromatomyla horticola (au
dessus) et larve en pupaison (au dessous) sur dahlia
Source : GIE FPSO

Mine Chromatomyla horticola sur dahlia
Source : GIE FPSO
Pucerons
Observations-dégâts-évaluation des risques
Les températures très élevées pour la saison augmentent le risque, surtout sous abris. Il y a encore peu
d’attaque à l’extérieur.
Le risque de développement est important sous abris et il faut repérer les exuvies blanches qui se signalent sur
un feuillage vert car c’est la preuve de l’existence de pucerons adultes. Les suspensions horticoles cultivées en
hauteur sont difficiles à surveiller. Sous abris anti-gel, tant que les nuits sont froides, les pucerons peuvent
encore sévir au pied des cultures démarrées cet automne puis ils migreront sur les jeunes pousses avec les
températures croissantes.
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Nous avons en particulier observé sur :
- Alstromère, Callibrachoa, Dalhia, Géranium lierre,
Hibiscus, Oeillet de chine, de poète et
interspécifique, Pétunia retombant, Rosier, Verveine, Sundaville : plusieurs espèces sont rencontrées
fréquemment sous abris. Aulacorthum solani est le puceron présent en automne-hiver qui sévit surtout sur
les cultures menées en bisannuelles et démarrées en novembre-décembre. Les attaques sont fréquentes sur
géranium lierre provoquant des taches jaunes, et des déformations. Sur les cultures mises en route en févriermars ce sont plutôt des espèces plus printanières comme Myzus persicae qui sévissent en particulier sur les
jeunes pousses de Sundaville et pétunias retombants. Des foyers de Macrosiphum euphorbiae ont été
observés sur Hibiscus, mini-rosiers, alstromères. Sur des dipladénia et Sundaville recultivés du printemps
dernier un foyer d’Aphis nerii a été observé.
- Œillet, gazania : les œillets menés en bisannuelles de type Dianthus caryophyllus peuvent être attaqués au
pied par des pucerons noirs.
- Agrumes : une attaque de pucerons noirs a été observée. Plusieurs espèces sont rencontrées sur agrumes
et nous pensons à des espèces spécifiques comme Toxoptera citricida ou à T. aurantii. Rappelons que les
pucerons sont vecteurs de virus dont certains sont surveillés et réglementés sur agrumes.
Macrosiphum euphorbiae sur altrsomère- source GIE FPSO
Aphis nerii sur Dipladénia- source GIE FPSO
Pucerons noirs sur gazania- source GIE FPSO
Toxoptera citricida sur agrumes- source GIE FPSO

Thrips
Observations –dégâts-évaluation des risques
Le risque est de plus en plus important sous abris. Les thrips adultes de Frankliniella occidentalis trouvent du
pollen et du nectar sur les fleurs des premières séries à la vente. Mieux nourris leur fécondité et leur durée de
vie augmentent. Les températures croissantes et élevées pour la saison accélèrent les cycles. Nous avons en
particulier observé :
- Géranium lierre : toujours des attaques parfois mal contrôlées et donc une dépréciation des cultures avec
une formation d’œdème sur jeunes feuilles. Rappelons sur le Géranium Zonale n’est pas sensible mais qu’il
faut surveiller les hybrides interspécifiques Lierre X Zonale dits Peltatozonales.
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- Pétunia retombant, Verveine : des dégâts larvaires sont observés souvent face supérieure, dans le limbe
des verveines ou au bord des feuilles parfois sur pétunia.
Prophylaxie : toutes les plantes du printemps peuvent héberger des thrips dans leurs fleurs. Un frappage
régulier des fleurs jaunes, bleues, des fleurs riches en pollen comme les astéracées (Bidens, Euryops,
Brachycome...) peuvent permettre d’évaluer le risque et complète les relevés des petits pièges de détection
bleus englués (10x25 cm). Une lutte mécanique par piégeage de masse sur grands panneaux bleus englués
(20x40 cm) de 1/100m² à 1/20m² peut être mise en œuvre. Le piégeage peut être renforcé par l’utilisation
d’attractifs (phéromones, kairomones à raison d’une capsule pour 100m² à renouveler tous les mois).
Dégâts de thrips sur pétunia retombant- Source : GIE FPSO
Maladies Cryptogamiques

Mildiou
Observations et évaluation des risques : le risque est faible actuellement tant que les journées seront
ensoleillées et les nuits fraîches et claires. Rappelons que les températures douces et les humidités saturantes
sont favorables, donc vigilance si le printemps devient pluvieux. Depuis le dernier BSV peu de diagnostics ont
été réalisés. Nous avons observé sur :
- Rosier : il faut surveiller surtout les cultures forcées sous abris. Peronospora sparsa peut provoquer des
attaques sévères avec de rapides chutes de feuilles. Il faut être vigilant surtout dans les épisodes doux et
humides. Au départ, on observe un léger jaunissement faces supérieures par plages et rapidement des
plages noirâtres angulaires apparaissent sur les deux faces des feuilles. Le champignon se développe entre
les nervures. Face inférieure, le mycélium interne peut sporuler et produire un feutrage violacé si la feuille n’a
pas chuté avant ! On peut confondre avec Marssonia rosae mais la maladie des taches noires se manifeste
par des taches plutôt rondes, laissant une impression d'encre noire injectée.
Mildiou sur rosier (face sup.)- Source : GIE FPSO
Mildiou sur rosier (face inf.)- Source : GIE FPSO
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
Oïdium
Observations et évaluation des risques : les écarts de températures jours-nuits et donc les variations
d’humidité sont encore très favorables à l’Oïdium. Nous avons observé des attaques parfois fortes en particulier
sur :
- Pensée, Romarin : le Laboratoire LDA 33 a identifié le pathogène, il s’agit de Spaerotheca humili.
- Rosier : les premières taches de Sphaerotheca pannosa ont été observées sur des cultures forcées sous
abris. Il faut surtout surveiller les invendus recultivés du printemps dernier.
- Renoncule : les fins de cultures ont parfois été très touchées avec des jaunissements marqués.
Oïdium sur rosier- Source : GIE FPSO

Rouille
Observations et évaluation des risques : peu de diagnostics ont été faits mais on a pu observer quelques
taches sur :
- Géranium Zonale : une attaque très faible de Puccinia pelargonii zonalis. La rouille est spécifique du type
Zonale et ne peut donc pas attaquer le Géranium Lierre. On observe des taches rondes jaunes sur le dessus
des feuilles (surtout du bas des plantes) et en vis-à-vis sous les feuilles des amas poudreux rouille disposés
en stries concentriques. Une lutte mécanique par suppression des feuilles malades peut suffire si l’attaque est
faible.
- Rosier : quelques taches de Phragmidium mucronatum ont été observées : rondes à contour limité et amas
poudreux orange vif face inférieure. En général cette maladie ne provoque pas de grosses attaques en
production. Ce sont les lots recultivés qu’il faut davantage surveiller.
Rouille sur rosier- Source : GIE FPSO
Rouille sur géranium zonale face supérieure et inférieure- Source : GIE FPSO
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
Taches foliaires
Observations et évaluation des risques : l’arrosage par aspersion en particulier sur cultures sous abris
favorise le développement de ces champignons.
- Pensée : nous avons observé des attaques parfois très graves de Microcentrospora acerina avec des pertes
importantes en fin de cultures (la période de froid a été favorable car elle a affaibli les plants)
- Œillet : les œillets cultivés en bisannuelles du type Dianthus caryophyllus ont été très fortement attaqués sur
un site par des taches noires de Alternaria dianthi.
Alternaria dianthi sur oeillet- Source : GIE FPSO
Maladies bactériennes et virales
Observations et évaluation des risques : l’arrosage par aspersion en particulier sur cultures sous abris
favorise le développement de ces champignons.
- Hedera : des taches foliaires noires légèrement auréolées de jaune, d’aspect huileux face inférieure ont été
observées. La bactérie Xanthomonas campestris hederae est favorisée par les arrosages par aspersion. La
destruction des plantes atteintes est conseillée. Il faut veiller à la qualité sanitaire de vos stocks pour le
bouturage de plantes à coupe.
- Bégonia Dragon Wing : les invendus du printemps dernier sont recultivés sur de nombreux sites. Certaines
plantes manifestent des symptômes typiques de TSWV-INSV, dont les vecteurs sont les thrips. La destruction
des plantes atteintes est fortement conseillée car beaucoup de cultures du printemps sont sensibles aux
thrips et aux tospovirus.
Xanthomonas campestris hederae - Source : GIE FPSO
Impatiens Necrotic Virus sur bégonia - Source : GIE FPSO
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Indicateurs des niveaux de pression observés
Méthode de recueil des données dans le réseau : les observateurs du réseau (conseillers) remplissent des fiches de relevés par
entreprise (ent.). Les observations (obs.) ne concernent que les cultures touchées par un bio- agresseur et un niveau de pression est
indiqué par culture observée. Les cultures saines ne sont donc pas notées. Les données sont exploitées avec un calcul de niveau de
pression moyen pondéré (moy.pond./obs.) par bio-agresseur. Les données et leur analyse sont à considérer avec précaution. Elles
permettent de donner une indication de pression d’attaque sur certains ravageurs et maladies mais les observations ne portent que sur
quelques cultures et quelques entreprises des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées. On rappellera les données du BSV précédent (N-1)
HORTICULTURE
sous abris
Traitement données nombre
d'observations/niveaux d’attaque
1
moy
nb
nb
BSV %
pond./
obs. ent.
N-1 ent.
obs.
cultures touchées (nombre entreprises)
2
3
tout ravageur confondu 33 17
6
56
22
1,5
1,7
100%
3
6
5
2,0
1,7
23%
agrumes (1), fraisier (2), gaura (2), ipomée (3), sundaville (1)
4
5
1,5
1,4
23%
fuchsia (3), ipomée (3), pelargonium (1), penstemon (1)
Acariens (tétranyques)
3
Aleurodes
2
2
Pucerons
17
6
1
24
14
1,3
1,6
64%
agrumes (1), alstromère (1), artichaut (1), callibrachoa (2), cléome (2), dipladénia (1), fuchsia (1),
géranium (4), impatiens (2), œillet de chine (2), pensée (2), piment (1), rosier (2), sundaville (2),
verveine (4)
Thrips
7
3
2
12
14
1,6
2,1
64%
cléome (6), géranium lierre (6), impatiens NG (6), thumbergia (6), verveine (2)
Cochenilles
1
4
5
3
1,8
1,8
14%
dipladénia (1), géranium (1), chamaedora (1), cordyline (1), orchidée (1), plante verte (1)
5
4
1,4
1,0
18%
dalhia (1), renoncule (1), cléome (2), verveine (1)
18
22
1,8
1,9
100%
1
1
1,0
1,7
5%
plantes à massif (1)
Mineuses (diptères)
3
2
toute maladie
confondue
9
3
Botrytis
1
Oïdium
2
1
3
3
1,7
2,1
14%
pensée (1), renoncule (1), rosier (1)
Rouille
2
1
3
2
1,7
2,1
9%
géranium (1), rose trémière (1), rosier (1)
Mildiou
2
3
3
1,3
1,5
14%
pensée (1), rosier (2)
5
4
2,8
2,0
18%
fraisier (1), œillet (1), pensée (2), verveine (1)
2
2
1,5
2,0
9%
géranium (2)
1
1
1,0
2,0
5%
bégonia (1)
Tâches foliaires
1
1
Pythium
1
virose
1
6
4
1
Niveau 1 : attaque faible
Niveau 2 : attaque moyenne
Niveau 3 : forte attaque
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières N°3 – 4 avril 2012
10
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Ravageurs en horticulture sous abris-22 entreprises visitées de semaine 10 à 13
niveau 1 : attaque faible
niveau 2 : attaque moyenne
niveau 3 : forte attaque
3,0
2,0
1,5
tout ravageur
confondu
Acariens
(tétranyques)
Aleurodes
Pucerons
Thrips
nombre d'observations sur cultures touchées
Cochenilles
18%
5
14%
5
64%
12
64%
24
23%
4
-
6
56
0,5
23%
1,0
100%
niveaux d'attaque
2,5
Mineuses
(diptères)
% entreprises touchées
Maladies en Horticulture-22 entreprises visitées de semaine 10 à 13
niveau 1 : attaque faible
niveau 2 : attaque moyenne
niveau 3 : forte attaque
3,0
2,0
1,5
toute maladie
confondue
Botrytis
Oïdium
nombre d'observations sur cultures touchées
Rouille
Mildiou
Tâches foliaires
Pythium
5%
1
9%
2
18%
5
14%
3
9%
3
14%
1
-
3
0,5
5%
100%
1,0
18
niveaux d'attaque
2,5
virose
% entreprises touchées
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières N°3 – 4 avril 2012
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Sur les 22 entreprises visitées 20 cultivent du géranium. Les observations donnent la synthèse suivante : 30%
des entreprises sont touchées par les thrips avec un niveau moyen d’attaque de 1.7, 15% par les pucerons
avec un niveau d’attaque moyen de 1.
Aleurodes
1
1
moy
pond./
ent.
1,0
Pucerons
3
3
1,0
géranium
(20 entreprises)
1
2
2
3
BSV
N-1
%
ent.
BSV
N-1
1,1
5%
35%
1,5
15%
10%
Thrips
3
6
1,7
1,9
30%
70%
Cochenilles
1
1
1,0
2,0
5%
15%
Rouille
1
1
1,0
Tâches foliaires
Pythium
1
nb
ent.
0
1
1
2
1,5
5%
3,0
0%
10%
2,0
10%
5%
Pépinière
Ravageurs

Psylle
Observations-dégâts :
- Elaeagnus x ebenggei : les premiers foyers de Cacopsylla fulguralis ont été observés sous abris sur des
plantes rempotées en novembre dernier.
Biologie : il se développe en France depuis 1999. C’est un insecte piqueur-suceur de sève qui rejette du miellat
sucré collant sur lequel s’installe le champignon Cladosporium sp (fumagine) qui altère l’aspect de la végétation
et peut réduire l’assimilation chlorophyllienne, donc la croissance. Ce sont d’ailleurs les traces de fumagine
sous les feuilles du bas qui témoignent de l’attaque estivale ou automnale.
La première génération est observée sous abris : adultes émergents, premières larves souvent dans un
enroulement du bord d’une feuille, premières nymphes de l’année. Les œufs sont pondus par petits groupes et
les larves sont orangées. Elles sécrètent de longs tubes cireux blancs, sinueux caractéristiques. Les prénymphes sont plutôt verdâtres à orangées avec des ébauches alaires visibles. Les nymphes sont orangées à
marrons. Les adultes sont discrets mais d’assez grande taille (2-3 mm).
Evaluation des risques : Au dessus de 30°C les larves migrent vers le substrat plus frais et les populations
sont limitées. Le ravageur sévit plutôt en climat doux et les Pays de Loire sont davantage touchés que le SudOuest, surtout dans la production de jeunes plants sous abris. En cultures extérieures la période de froid aura
peut- être limité les populations à venir. Le risque est surtout à craindre sur des plants cultivés sous abris
(jeunes plants, hivernage).
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières N°3 – 4 avril 2012
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Dégât fumagine et déformations
Source : GIE FPSO
Larves dans enroulement de bord de
feuille Source : GIE FPSO
Jeunes larves et tubes cireux
Source : GIE FPSO
Pré-nymphe Source : GIE FPSO
Nymphe Source : GIE FPSO
Adulte Source : GIE FPSO
 Pucerons
Observations –dégâts-évaluation des risques
Les températures très élevées pour la saison augmentent le risque sous abris surtout. Il y a encore peu
d’attaques à l’extérieur.
Le risque de développement est important sous abris et il faut savoir repérer les exuvies blanches qui se
signalent sur un feuillage vert. Sous abris froids, tant que les nuits sont froides les pucerons peuvent encore
sévir au pied des cultures démarrées cet automne mais ils migreront sur les jeunes pousses avec les
températures croissantes.
- Photinia, Pittosporum, Hypericum : sous abris sur un même site trois espèces de pucerons ont été
observées. Sur Photinia, les premiers Aphis spiraecola sévissent sur les jeunes pousses. Ils sont vert clair à
vert foncé avec la cauda et les cornicules noirs. C’est une espèce polyphage qui attaque de nombreux
arbustes d’ornement. Nous avons observé des pucerons verts sur Pittosporum, des pucerons verts et des
pucerons noirs sur Hypericum.
Aphis spiraecola sur Photinia
source GIE FPSO
Pucerons verts sur Pittosporum
source GIE FPSO
Pucerons noirs sur Hypericum
source GIE FPSO
Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières N°3 – 4 avril 2012
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gggggggggg
ggggg
Maladies cryptogamiques
 Oïdium
Observations et évaluation des risques : le risque
sera important tant que les écarts de températures
jours-nuits seront importants et que donc les humidités
seront variables.
- Hortensia : quelques taches d’Oïdium hortensiae ont
été observées sur un lot hiverné sous abris.
Indicateurs des niveaux de pression observés
Méthode de recueil des données dans le réseau : les observateurs du réseau (conseillers) remplissent des fiches de relevés par
entreprise. Les relevés ne concernent que les cultures touchées par un bio agresseur et un niveau de pression est indiqué par culture
observée. Les cultures saines ne sont donc pas notées. Les données sont exploitées avec un calcul de niveau de pression moyen pondéré
par bio-agresseur.
Remarque importante : les données et leur analyse sont à considérer avec précaution. Elles permettent de donner une indication de
pression d’attaque sur certains ravageurs et maladies mais les observations ne portent que sur quelques cultures et quelques entreprises
des régions Aquitaine et Midi-Pyrénées.
PEPINIERE
sous abris
tout ravageur confondu
Pucerons
Cochenilles
Scolytes
Otiorrhynques larves
Psylles
toute maladie confondue
Oïdium
1
6
4
1
1
1
1
Traitement données nombre
d'observations/niveaux d’attaque
moy
nb nb
BSV
2 3
pond./
obs. ent.
N-1
obs.
3 2 11 6 1,6
1 5 3 1,4
1
1 2 2,0
1 2 1,0
1
1 3 2,0
1 1 3 4 2,0
0 0 1 6 1,0
1 1 1,0
cultures touchées (nombre entreprises)
%
ent.
100%
50%
33%
33%
50%
67%
100%
17%
bambou (1), hypercicum (1), photinia (2), pittosporum (1)
agrume (2), arbre d'alignement (2)
fruitiers (2)
divers (3)
Elaeagnus (4)
hortensia (1)
Niveau 1 : attaque faible
Niveau 2 : attaque moyenne
Niveau 3 : forte attaque
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gggggggggg
ggggg
Ravageurs et maladies en pépinière sous abris-6 entreprises visitées de semaine 10 à 13
3,0
2,0
1,5
nombre d'observations sur cultures touchées
Psylles
toute maladie
confondue
Oïdium
17%
100%
67%
50%
Otiorrhynques
larves
1
Scolytes
1
33%
1
33%
1
Cochenilles
1
Pucerons
3
tout ravageur
confondu
5
-
11
0,5
50%
1,0
100%
niveaux d'attaque
2,5
% entreprises touchées
Remarques générales
- sur les agents de bio-contrôle soumis à l’homologation des produits phytopharmaceutiques, il faut vérifier
les usages homologués sur e-phy : http://e-phy.agriculture.gouv.fr/
- sur les organismes nuisibles réglementés voir notamment le guide des organismes nuisibles édité par
l’astredhor : http://www.astredhor.com cliquer sur documentation puis sur contribution du réseau et entrer en
recherche le titre guide des organismes nuisibles
" Action pilote par le ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux
aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 ".
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut-être
transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises
par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur
leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
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