Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières N°3 – 4 avril 2012
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Vigilance et rappel réglementaire
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du 31 juillet 2000
et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive 2000/29/CE concernant les
mesures de protection contre l’introduction dans la communauté d’organismes nuisibles aux
végétaux et aux produits végétaux et contre leur propagation à l’intérieur de la communauté. .La
notion d’organisme nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de quarantaine. Un
organisme de quarantaine est fini par la Convention Internationale pour la Protection des
Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la
zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent mais n’y
est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.. »
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible réglementé a
l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture
et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de l’alimentation- SRAL).
Ce
N°3
4 avril 2012
S O M M A I R E
Horticultures - Pépinières
Vigilance et rappel
réglementaire
HORTICULTURE p.1-12
Ravageurs
• Acariens
• Aleurodes
• Chenilles
• Cochenilles
• Mineuses
• Pucerons
• Thrips
Maladies cryptogamiques
• Mildiou
• Oïdium
• Rouille
• Taches foliaires
Maladies bactériennes et
virales
Récapitulatif des niveaux de
pression
PEPINIERE p.12-15
Ravageurs
• Psylle
• Pucerons
Maladies cryptogamiques
• Oïdium
Récapitulatif des niveaux de
pression
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires
à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières
sont les horticulteurs et pépiniéristes, les entreprises CIC et Medan.
Le rédacteur du BSV Horticulture - Pépinières est le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest.
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.go
uv.fr/
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entreprises horticoles et
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pépinières
d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 10 à la semaine 13 – 2012, en horticulture
sous abris et en pépinière ornementale.
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Horticulture
Ravageurs
Acariens (tétranyques)
Observations - dégâts - évaluation des risques :
La période est favorable : températures élevées en journée et humidité basse sous abris. Nous avons observé
des attaques en particulier sur :
- Glechoma, Impatiens de Nouvelle Guinée, Ipomée, Sundaville : les attaques du tétranyque tissserand
Tetranychus urticae provoquent des décolorations d’aspect moucheté des faces supérieures. Il faut
examiner attentivement la face inférieure des feuilles. Une loupe portable (x10) permet d’observer les œufs
et formes mobiles. Le risque de jaunissement et de chute de feuille est important. Les feuillages clairs
(ipomées à feuillage jaune et Glechoma à feuillage panaché) rendent plus difficile le diagnostic.
- Agrumes : une forte attaque de l'acarien rouge des agrumes Panonychus citri a été observée sur un site. Il
s’agit de plantes de négoce, stockées et entretenues depuis le printemps dernier.
Quelques précisions sur Panonychus citri :
- Morphologie : les formes mobiles sont de couleur rouge lie de vin (0,5-0,8 mm), ont des pattes jaunes, une
surface corporelle d’aspect velouté, de longues soies blanches sur le dos et les côtés. Les œufs (0,1- 0,2
mm) sont rouges, sphériques, amarrés avec des fils de soies sur la feuille. Les pontes sont isolées souvent
le long de la nervure centrale.
- Dégâts : les fortes attaques provoquent un blanchiment des feuilles et des fruits. Les rameaux peuvent être
touchés. Ces acariens tissent peu de soies, il y a donc peu de risque d'entoilement mais le risque de chute
des feuilles est tout aussi important.
- Biologie : quelques différences importantes sont à noter par rapport au tétranyque tisserand. Ils pondent et
sont présents plutôt face supérieure des feuilles, sur les fruits, sur les rameaux, alors que T.urticace pond et
se développe à la face inférieure des feuilles. Les cycles sont aussi très rapides et les générations se
chevauchent. La durée du cycle d'oeuf à oeuf est de 10 jours à 26°C et 70 % d’humidité relative. La durée
de vie des adultes est de 22-27 jours. Les températures très élevées et humidités relatives très basses
freinent le veloppement : à 35°C, les mâles meurent et à 40°C, tous les stades actifs de l’acarien
meurent. Tous les stades peuvent rentrer en diapause alors que seules les femelles de T. urticae hivernent.
Dégâts de
T. urticae
sur Ipomées pourpre
Source : GIE FPSO
Dégâts de
T. urticae
sur Sundaville
Source : GIE FPSO
Dégâts
T. urticae
sur Glechoma
Source : GIE FPSO
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Dégâts de
T. urticae
sur impatiens de Nouvelle Guinée
Source : GIE FPSO T. urticae
: œufs, formes mobiles
Source : GIE FPSO
Dégâts de
P. citri
sur agrumes
Source : GIE FPSO P. citri
: œuf et adulte
Source : GIE FPSO Panonychus citri
: œuf «
ancré
»
Source : http://www.insectimages.org
Aleurodes
Observations- dégâts-évaluation du risque
Les dégâts sont plutôt faibles mais le risque d’accroissement des populations augmente. Nous avons en
particulier fait des observations sur :
- Fuchsia, Pelargonium, Penstémon, Verveine : pour ces cultures il s’agit essentiellement de Trialeurodes
vaporariorum.
- Hibiscus, Lantana : ici, il s’agit dans la majorité des cas de Bemisia tabaci. Les entreprises pratiquant des
lâchers d’auxiliaires maîtrisent très bien le ravageur sur Hibiscus un peu plus difficilement sur Lantana, en
particulier les pieds-mères.
Prophylaxie : outre les observations attentives des cultures sensibles et les relevés réguliers des pièges
jaunes de détection (10x25 cm), l’utilisation de grands pièges jaunes englués (25x40 cm) pour faire du
piégeage de masse de 1/100à 1/20 peut être un moyen efficace de lutte mécanique.
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Chenilles (lépidopères)
Observations
-
dégâts
Le réseau de piégeage Duponchelia fovealis est mis en place actuellement sur 9 sites d’Aquitaine et Midi-
Pyrénées. Les pièges sont pour l’instant installés sous abris et mesurent un niveau de population de papillons
mâles nés sous abris. Plus tard sera évalué le potentiel « environnemental » par des pièges disposés à
l’extérieur. Sur le graphique ci-dessous n’apparaissent que les sites ayant des comptages positifs.
Données de piégeage sous abris (9 sites) - Duponchelia fovealis
-
1,0
2,0
3,0
4,0
5,0
6,0
7,0
6 7 8 9 10 11 12 13
N° semaine
nombre moyen de papillons mâles
piégés par semaine
81 81 81 82 31 33 33 24 40
Cochenilles
Observations
dégâts
-
évaluation des risques
La période est de plus en plus favorable. Nous avons observé des attaques faibles à moyennes de cochenilles
farineuses sur :
- Dipladénia, Géranium : les cultures de dipladénia sont beaucoup plus fréquemment touchées, le diagnostic
sur géranium lierre concerne quelques jeunes plants ou quelques pieds-mères. Dans les deux cas il s’agit de
Planococcus citri. On peut rappeler ici que l’utilisation de pièges phéromonaux permet la capture des mâles
ailés (détection et suivi de populations).
- Cordyline : ces cultures sont sensibles à Pseudococcus longispinus, cochenilles farineuses dont les soies
postérieures sont très longues, les ovisacs sont allongés, souvent abandonnés par les femelles.
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Prophylaxie : l’élimination des plantes touchées, la taille des organes atteints restent les meilleurs moyens de
lutte à condition de réaliser très tôt les diagnostics.
Pseudococcus longispinus
sur cordyline
-
Source
: GIE FPSO
Mineuses (diptères)
Observations
-
dégâts
Nous avons observé quelques dégâts sur :
- Renoncule : une attaque faible a été observée en production de fleurs coupées. Il faut veiller à contrôler le
veloppement de la première génération.
- Cléome, Dahlia, Verveine : quelques mines ont été observées sur dahlia, verveine, et une attaque plus
rieuse sur cléome.
Biologie-Evaluation des risques
Il faut savoir repérer pour un diagnostic précoce les piqûres de nutrition et de ponte des adultes (criblage du
feuillage) et savoir observer par transparence en présentant des feuilles à la lumière les asticots dans les
galeries. Il s’agit dans les cas cités de la mouche mineuse horticole Phytomyza horticola (ou Chromatomyla
horticola) qui nymphose en bout de galerie, dans une chambre nymphale et dont le cycle est beaucoup moins
rapide que les espèces Lyriomyza sp (nymphose au sol, adulte avec bouclier jaune sur le thorax).
Piqûres de nutrition
-
ponte de
Chromatomyla horticola
(au
dessus) et larve en pupaison (au dessous) sur dahlia
Source : GIE FPSO
M
ine
Chromatomyla horticola
sur dahlia
Source : GIE FPSO
Pucerons
Observations-dégâts-évaluation des risques
Les températures très élevées pour la saison augmentent le risque, surtout sous abris. Il y a encore peu
d’attaque à l’extérieur.
Le risque de veloppement est important sous abris et il faut repérer les exuvies blanches qui se signalent sur
un feuillage vert car c’est la preuve de l’existence de pucerons adultes. Les suspensions horticoles cultivées en
hauteur sont difficiles à surveiller. Sous abris anti-gel, tant que les nuits sont froides, les pucerons peuvent
encore sévir au pied des cultures démarrées cet automne puis ils migreront sur les jeunes pousses avec les
températures croissantes.
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