Méthode de recueil des données dans le réseau :
Ce BSV est alimenté par 193 observations réalisées sur 19 entreprises horticoles
d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 14 à la semaine 20 2013. Les
observations concernent les cultures touchées par un bio - agresseur. Les cultures saines
ne sont pas notées.
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
- un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : attaque fort).
- une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif
des observations par niveau d’attaque
- un % d’observations est calculé par bio agresseur, relativement à un total
d’observations de ravageurs ou de maladies
- un % d’entreprises touchées est calculé par bio - agresseur.
- les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées est précisé
entre parenthèses.
Les observations concernent essentiellement des cultures en pots.
Quelques observations sur fleurs coupées et sur plants maraîchers sont réalisées.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013 1 / 16
N°6 – 27 mai 2013
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires
à l'élaboration du Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières sont les
adhérents du GIE Fleurs et Plantes du Sud Ouest.
Le rédacteur du BSV Horticulture - Pépinières est le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest.
Vigilance et rappel réglementaire
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du
31 juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive
2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la
communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits gétaux et contre
leur propagation à l’intérieur de la communauté. La notion d’organisme nuisible
réglementé englobe la notion d’organismes de quarantaine. Un organisme de
quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux
comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de
la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est
présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.. »
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible
réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de
l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de
l’alimentation-SRAL).
ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie et SAPIN Catherine
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
sylvie.lemmet@astredhor.fr
catherine.sapin@astredhor.fr
Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque.
Légende :
Ravageurs

Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures touchées sont
listées et le nombre d’attaques observées réalisées est précisé entre parenthèses.
Tableau 1
Horticulture
Traitement données nombre d'observations / niveaux d'attaque
1 2 3 nb obs. nb ent. % obs. % ent. moy
pond./obs.
Tout ravageur
confondu 49 36 14 152 19 79% 100% 1,1
Pucerons 27 19 6 52 15 34% 79% 1,6
Thrips 13 14 3 30 13 20% 68% 1,7
Acariens
(Tétranyques) 9 11 9 29 11 19% 58% 2,0
Aleurodes 5 8 1 14 7 9% 37% 1,7
Cochenilles 5 2 1 8 5 5% 26% 1,5
Altises 4 4 4 3% 21% 1,0
Mineuses
(Diptères) 4 4 3 3% 16% 1,0
Chenilles 3 3 3 2% 16% 1,0
Mouches de
terreau 3 3 2 2% 11% 1,0
Cicadelles 1 1 2 2 1% 11% 1,5
Punaises 1 1 1 1% 5% 1,0
Criocères 1 1 1 1% 5% 1,0
Mouche de chou 1 1 1 1% 5% 3,0
Nous observons une augmentation du nombre de diagnostics sur chaque site et le quatuor de tête des ravageurs
les plus fréquemment rencontrés sont toujours dans l’ordre décroissant les pucerons, les thrips, les acariens, les
aleurodes.
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Pucerons
Observations I II II Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
Pucerons 27 19 6 52 15 34% 79% 1,6
Évaluation des risques : ce sont les ravageurs qui provoquent le plus de gâts et sur de nombreuses cultures.
Les hautes densités de cultures, les volumes importants de végétation, la période davantage consacrée à la vente
et moins à la surveillance, les conditions climatiques, sont favorables au développement des populations et à la
dispersion par les formes ailées sur les fins de cultures du printemps.
Biologie et dégâts : les conditions météorologiques très variables de ce printemps ont fait cohabiter des espèces
plutôt automnales comme Aulacorthum solani, avec des espèces printanières comme Myzus persicae, voire plus
estivales comme Macrospihum euphorbiae. Ces trois espèces dominent dans nos observations. Rappelons leurs
caractéristiques principales :
Aulacorthum solani Myzus persicae Macrosiphum euphorbiae Aphis gossypii
- taille moyenne
- vert clair avec deux taches
foncées à la base des
cornicules
- taille moyenne
- globuleux, vert à rosé
- grande taille
- vert, allongé, avec une ligne
dorsale médiane foncée
- tombe facilement si dérangé
- très petit
- vert-jaune à gris noir, avec
des cornicules toujours noirs
à déformations
à taches foliaires jaunes (salive
toxique)
à feuilles des jeunes pousses à tiges et feuilles des jeunes
pousses
à tiges, feuilles des jeunes
pousses, boutons, fleurs.
Evaluation des risques
- seuil de nuisibilité assez bas
- espèce d’automne-hiver,
sous abris, périodes fraîches
et humides du printemps
- développement rapide en
colonies
- miellat (donc fumagine)
- espèce plutôt printanière qui
sévit sous abris de mars à
juin
- seuil de nuisibilité plutôt élevé
- produit peu de déformation,
peu de miellat
- espèce plutôt estivale,
conditions plutôt chaudes,
sous abris pendant des
épisodes chauds plutôt en fin
de printemps et en été.
- seuil de nuisibilité très bas
- très prolifique
- espèce redoutable souvent
difficile à contrôler
- espèce estivale, conditions
chaudes, sous abris pendant
des épisodes chauds plutôt
en fin de printemps et en été.
Nous avons observé sur 79% des entreprises, de nombreuses attaques faibles à moyennes à fortes et 12% des
attaques étaient graves. Les cultures touchées sont :
-Géranium lierre (6) : les niveaux d’attaques d’Aulacorthum solani n’ont pas été importants cette année,
mais cette espèce plutôt hivernale a joué des prolongations au printemps du fait des conditions fraîches et
humides d’avril-mai.
-Dipladénia et X (4) : il s’agit dans la majorité des cas d’attaques sur jeunes pousses de Myzus persicae.
Parfois des foyers de Macrosipium euphorbiae ont été observés. Les Sundaville et les Diamantina, en
particulier Opale Citrine sont notés sensibles. Les lots âgés re-cultivés du printemps 2012 sont davantage
attaqués, du fait d’une conservation du ravageur.
-Amaranthe 'Fournaise Flamme' (1), Bégonia X tuberosa (1), Cuphea hyssopifolia, (1), Dahlia (4),
Fuchsia X Fuchsita (2), Gaillarde (1), Gerbera (2), Gazania (1), Ipomée (2), Lantana (3), Pelargonium
(1), Pentas (1), Rhubarbe (1), Sauge (1), Verveine (2), Zinnia (2) : de nombreuses cultures sont touchées
au printemps avec des niveaux d’attaque variable dépendant des cultures voire des variétés. Différentes
espèces de pucerons peuvent sévir :
Aulacorthum solani a été observé sur la plupart des cultures. Myzus persicae a été observé en
particulier sur Ipomée Lime qui peut aussi « héberger » Macrosiphum euphorbiae. Aphis gossypii a
été observé sur Dalhia sur une entreprise.
-Hibiscus (3) : ce sont des cultures d’H.x Rosa sinensis et H. x moscheutos qui ont été touchées par
Aulacorthum solani, mais aussi en « serre chaude » par Aphis gossypii.
-Hortensia (2) : il s’agit de faibles attaques de Macrosiphum euphorbiae.
-Aubriette (1) : un deuxième diagnostic du puceron lanigère des racines a été observé confirmant la
sensibilité de cette vivace.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013 3 / 16
Biologie et dégâts de Pemphigus bursarius :
Le « puceron lanigère des racines de laitue » ou le « puceron gallicole des pétioles de peuplier » a une biologie
complexe. Ce puceron est de couleur jaune, n’a pas de cornicule et ses antennes sont courtes. Il produit des
sécrétions cireuses blanches et peut être confondu avec des cochenilles. Il faut examiner les dessous des pots et
dépoter si vous observez un aspect laineux. Les colonies présentes sur les racines provoquent un jaunissement et
un dépérissement. Il est conseillé d’éliminer les plantes les plus infestées. La plante hôte primaire est le peuplier ou
il provoque des galles de pétioles, spectaculaires mais peu graves. Les hôtes secondaires sont surtout les
Astéracées (artichaut, laitues, chicorées (racines d’endives)) et les Apiacées (carotte).
Hiver
(hôte primaire)
Printemps
(→ hôtes secondaires)
Été
(hôtes secondaires)
Automne
(→ hôte primaire)
Diapause sous forme
d'œuf dans les
anfractuosités des
écorces de peuplier
(Populus nigra var Italica)
Emergence des femelles
fondatrices
Développement de galle
de pétiole (cécydie) à
l'intérieur de laquelle
naissent en quelques
semaines à 100 à 250
femelles ailées
Mai à juillet : vol vers les
hôtes secondaires
Multiplication par
parthénogénèse de
colonies racinaires
Août à novembre : vol
vers les peupliers et
apparition des formes
sexuées.
-Lis (1) : il s’agit d’un forçage en fleurs coupées touché par Aulacorthum solani.
-Piment (3), Aubergine (2), Concombre (1), Courgette (1), Tomate (1) : d’assez fortes attaques ont été
observées sur plants maraîchers. Le plus souvent il s’agit de Myzus persicae en particulier sur piments, et de
Macrosiphum euphorbiae en particulier sur aubergine, tomate. Mais Aulacorthum solani a été aussi été
observé cette année. Les pucerons provoquent des déformations des jeunes feuilles et des risques sur les
jeunes pousses.
-Fraisier (1) : une attaque au pied de pucerons verts Macrosiphum euphorbiae a été observée. D’autres
espèces plus spécifiques peuvent sévir.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013 4 / 16
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Source GIE FPSO
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Source GIE FPSO
Thrips
Par défaut il s’agit de Frankliniella occidentalis. Sinon une précision est apportée.
Observations I II II Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
Thrips 13 14 3 30 13 20% 68% 1,7
Évaluation des risques : le développement de ce ravageur est favorisé par la montée des températures,
l’augmentation de la durée du jour et la présence de fleurs dans les cultures : le pollen servant de nourriture
augmente leur fécondité. Il faut surveiller les cultures pollinifères (astéracées), à fleurs bleues (attractives), frapper
régulièrement les fleurs pour évaluer les populations, mettre en place du piégeage de masse (grands panneaux
englués bleus 1/20-100m²) au dessus des fins de cultures du printemps et un piégeage de détection (petits
panneaux englués bleus) pour assurer un suivi des dynamiques des vols d’adultes pour surveiller les niveaux de
pression dans les nouvelles cultures (cyclamen entre autres). Le cycle est dorénavant rapide de l’ordre de 15 jours
à plus de 20-25°C.
Dégâts directs : selon les cultures et suivant la localisation de l’attaque on distingue :
- Attaque de larves dans des bourgeons : nous observerons des cicatrices foliaires et des déformations sur les
feuilles (ex : Gerbera), parfois des formations œdémateuses sous les jeunes feuilles (ex : Géranium lierre).
- Attaque de larves sous des feuilles développées : nous observerons des petites tâches angulaires claires,
d’aspect argenté de 0.5-3 mm, ponctuées de points noirs qui sont des déjections (ex Verveines), parfois une
bronzure (ex : Fuchsia).
- Attaques de larves et adultes dans les boutons ou les fleurs : nous observerons des striures argentées sur
les pétales, des déformations, des coulures de pollen (ex : Gerbera)
Dégâts indirects : ce sont des vecteurs de tospovirus (voir partie maladies).
Nous avons observé sur 68% des entreprises, de nombreuses attaques faibles à moyennes et 10% des attaques
étaient graves. Les plantes touchées sont :
-Géranium lierre (5) : les formations oedémateuses sur les jeunes feuilles sont observées. Elles sont
provoquées par les piqûres larvaires dans les bourgeons. Les variétés de Lierre Simple et les Mini Lierre
sont très sensibles. Les fleurs des Lierre doubles sont souvent très attractives pour les adultes.
-Cinéraire (1), Cuphea ramosissima 'Cuphoric'. (1), Muflier (1), Pétunia (3), Verveine (2) : ces cultures
sont plutôt touchées par des dégâts de larves avec le développement de taches claires sur le feuillage. Ce
sont les pétunias retombants de boutures qui sont touchés en particulier les coloris rouges (les pétunias de
semis sont cultivés en serres froides et peu sensibles).
-Brachycome (1), Lantana (2), Lobelia (1), Lobularia (1) : ces cultures attirent surtout les adultes qui se
nourrissent de pollen, ce qui augmentent leur fécondité. Les dégâts sur fleurs sont plutôt discrets.
-Fuchsia (2) : des dégâts de larves provoquent des bronzures sous les feuilles âgées, et des déformations
des jeunes pousses.
-Dipladénia (1), Gerbera (2) : les piqûres des larves dans les bourgeons provoquent des cicatrices foliaires
sur les feuilles en croissance. Les gerbera sont très sensibles et les dégâts d’adultes sur les fleurs sont
redoutées : striures argentées, déformations, fleurs asymétriques.
-Aubergine (2), Basilic (1), Piment (2) : les plants maraîchers peuvent être touchés par des attaques de
larves avec des taches claires anguleuses d’aspect brillant sur les feuilles âgées d’aubergine, des cicatrices
foliaires sur piment, des petites taches claires sur le feuillage de basilic.
-Hibiscus (1), Impatiens NG (1) : deux diagnostics d’Echinothrips americanus ont été faits. Ce sont des
cultures régulièrement atteintes par ce ravageur.
Évaluation des risques : le risque de développement est faible car le cycle est lent et le contrôle plus facile que
celui du thrips californien. Néanmoins, ce ravageur plutôt discret peut se maintenir longtemps dans une serre, sur
adventices en particulier. Il n’est pas détectable sur panneau englué car il vole peu et n’est pas prédaté par les
acariens habituellement utilisés en contrôle biologique. Les dégâts sont une « grisette » type acariose en cas de
non-contrôle. Il fait sa nymphose sous le feuillage, et les formes adultes sont noires avec deux taches blanches au
point d’insertion des ailes, ce qui le rend facile à identifier.
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