n° 6 - Chambre régionale d`agriculture Midi

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N°6 – 27 mai 2013
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires
à l'élaboration du Bulletin de Santé du Végétal Sud-Ouest Horticulture - Pépinières sont les
adhérents du GIE Fleurs et Plantes du Sud Ouest.
Le rédacteur du BSV Horticulture - Pépinières est le GIE Fleurs et Plantes du Sud-Ouest.
Vigilance et rappel réglementaire
ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie et SAPIN Catherine
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
email : [email protected]
[email protected]
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du
31 juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive
2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la
communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et contre
leur propagation à l’intérieur de la communauté. La notion d’organisme nuisible
réglementé englobe la notion d’organismes de quarantaine. Un organisme de
quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des Végétaux
comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de
la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est
présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.. »
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme nuisible
réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction Régionale de
l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service Régional de
l’alimentation-SRAL).
Méthode de recueil des données dans le réseau :
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Ce BSV est alimenté par 193 observations réalisées sur 19 entreprises horticoles
d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 14 à la semaine 20 – 2013. Les
observations concernent les cultures touchées par un bio - agresseur. Les cultures saines
ne sont pas notées.
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
- un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : attaque fort).
- une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif
des observations par niveau d’attaque
- un % d’observations est calculé par bio agresseur, relativement à un total
d’observations de ravageurs ou de maladies
- un % d’entreprises touchées est calculé par bio - agresseur.
- les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées est précisé
entre parenthèses.
Les observations concernent essentiellement des cultures en pots.
Quelques observations sur fleurs coupées et sur plants maraîchers sont réalisées.
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Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque.
Légende :
Ravageurs
152 observations (79% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures touchées sont
listées et le nombre d’attaques observées réalisées est précisé entre parenthèses.
Tableau 1
Horticulture
Traitement données nombre d'observations / niveaux d'attaque
1
2
3
nb obs.
nb ent.
% obs.
% ent.
moy
pond./obs.
Tout ravageur
confondu
49
36
14
152
19
79%
100%
1,1
Pucerons
27
19
6
52
15
34%
79%
1,6
Thrips
13
14
3
30
13
20%
68%
1,7
Acariens
(Tétranyques)
9
11
9
29
11
19%
58%
2,0
Aleurodes
5
8
1
14
7
9%
37%
1,7
Cochenilles
5
2
1
8
5
5%
26%
1,5
Altises
4
4
4
3%
21%
1,0
Mineuses
(Diptères)
4
4
3
3%
16%
1,0
Chenilles
3
3
3
2%
16%
1,0
Mouches de
terreau
3
3
2
2%
11%
1,0
Cicadelles
1
2
2
1%
11%
1,5
Punaises
1
1
1
1%
5%
1,0
Criocères
1
1
1
1%
5%
1,0
1
1
1%
5%
3,0
Mouche de chou
1
1
Nous observons une augmentation du nombre de diagnostics sur chaque site et le quatuor de tête des ravageurs
les plus fréquemment rencontrés sont toujours dans l’ordre décroissant les pucerons, les thrips, les acariens, les
aleurodes.
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•
Pucerons
Observations
Pucerons
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
27
19
6
52
15
34%
79%
1,6
Évaluation des risques : ce sont les ravageurs qui provoquent le plus de dégâts et sur de nombreuses cultures.
Les hautes densités de cultures, les volumes importants de végétation, la période davantage consacrée à la vente
et moins à la surveillance, les conditions climatiques, sont favorables au développement des populations et à la
dispersion par les formes ailées sur les fins de cultures du printemps.
Biologie et dégâts : les conditions météorologiques très variables de ce printemps ont fait cohabiter des espèces
plutôt automnales comme Aulacorthum solani, avec des espèces printanières comme Myzus persicae, voire plus
estivales comme Macrospihum euphorbiae. Ces trois espèces dominent dans nos observations. Rappelons leurs
caractéristiques principales :
Aulacorthum solani
- taille moyenne
- vert clair avec deux taches
foncées à la base des
cornicules
à déformations
à taches foliaires jaunes (salive
toxique)
Myzus persicae
- taille moyenne
- globuleux, vert à rosé
à feuilles des jeunes pousses
Macrosiphum euphorbiae
Aphis gossypii
- grande taille
- vert, allongé, avec une ligne
dorsale médiane foncée
- tombe facilement si dérangé
- très petit
- vert-jaune à gris noir, avec
des cornicules toujours noirs
à tiges et feuilles des jeunes
pousses
à tiges, feuilles des jeunes
pousses, boutons, fleurs.
Evaluation des risques
- seuil de nuisibilité assez bas
- espèce
d’automne-hiver,
sous abris, périodes fraîches
et humides du printemps
- développement rapide en
colonies
- miellat (donc fumagine)
- espèce plutôt printanière qui
sévit sous abris de mars à
juin
- seuil de nuisibilité plutôt élevé
- produit peu de déformation,
peu de miellat
- espèce
plutôt
estivale,
conditions plutôt chaudes,
sous abris pendant des
épisodes chauds plutôt en fin
de printemps et en été.
- seuil de nuisibilité très bas
- très prolifique
- espèce redoutable souvent
difficile à contrôler
- espèce estivale, conditions
chaudes, sous abris pendant
des épisodes chauds plutôt
en fin de printemps et en été.
Nous avons observé sur 79% des entreprises, de nombreuses attaques faibles à moyennes à fortes et 12% des
attaques étaient graves. Les cultures touchées sont :
- Géranium lierre (6) : les niveaux d’attaques d’Aulacorthum solani n’ont pas été importants cette année,
mais cette espèce plutôt hivernale a joué des prolongations au printemps du fait des conditions fraîches et
humides d’avril-mai.
- Dipladénia et X (4) : il s’agit dans la majorité des cas d’attaques sur jeunes pousses de Myzus persicae.
Parfois des foyers de Macrosipium euphorbiae ont été observés. Les Sundaville et les Diamantina, en
particulier Opale Citrine sont notés sensibles. Les lots âgés re-cultivés du printemps 2012 sont davantage
attaqués, du fait d’une conservation du ravageur.
- Amaranthe 'Fournaise Flamme' (1), Bégonia X tuberosa (1), Cuphea hyssopifolia, (1), Dahlia (4),
Fuchsia X Fuchsita (2), Gaillarde (1), Gerbera (2), Gazania (1), Ipomée (2), Lantana (3), Pelargonium
(1), Pentas (1), Rhubarbe (1), Sauge (1), Verveine (2), Zinnia (2) : de nombreuses cultures sont touchées
au printemps avec des niveaux d’attaque variable dépendant des cultures voire des variétés. Différentes
espèces de pucerons peuvent sévir :
Aulacorthum solani a été observé sur la plupart des cultures. Myzus persicae a été observé en
particulier sur Ipomée Lime qui peut aussi « héberger » Macrosiphum euphorbiae. Aphis gossypii a
été observé sur Dalhia sur une entreprise.
- Hibiscus (3) : ce sont des cultures d’H.x Rosa sinensis et H. x moscheutos qui ont été touchées par
Aulacorthum solani, mais aussi en « serre chaude » par Aphis gossypii.
- Hortensia (2) : il s’agit de faibles attaques de Macrosiphum euphorbiae.
- Aubriette (1) : un deuxième diagnostic du puceron lanigère des racines a été observé confirmant la
sensibilité de cette vivace.
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Biologie et dégâts de Pemphigus bursarius :
Le « puceron lanigère des racines de laitue » ou le « puceron gallicole des pétioles de peuplier » a une biologie
complexe. Ce puceron est de couleur jaune, n’a pas de cornicule et ses antennes sont courtes. Il produit des
sécrétions cireuses blanches et peut être confondu avec des cochenilles. Il faut examiner les dessous des pots et
dépoter si vous observez un aspect laineux. Les colonies présentes sur les racines provoquent un jaunissement et
un dépérissement. Il est conseillé d’éliminer les plantes les plus infestées. La plante hôte primaire est le peuplier ou
il provoque des galles de pétioles, spectaculaires mais peu graves. Les hôtes secondaires sont surtout les
Astéracées (artichaut, laitues, chicorées (racines d’endives)) et les Apiacées (carotte).
Hiver
(hôte primaire)
Diapause sous forme
d'œuf dans les
anfractuosités des
écorces de peuplier
(Populus nigra var Italica)
Printemps
(→ hôtes secondaires)
Emergence des femelles
fondatrices
Développement de galle
de pétiole (cécydie) à
l'intérieur de laquelle
naissent en quelques
semaines à 100 à 250
femelles ailées
Mai à juillet : vol vers les
hôtes secondaires
Été
(hôtes secondaires)
Automne
(→ hôte primaire)
Août à novembre : vol
vers les peupliers et
apparition des formes
sexuées.
Multiplication par
parthénogénèse de
colonies racinaires
- Lis (1) : il s’agit d’un forçage en fleurs coupées touché par Aulacorthum solani.
- Piment (3), Aubergine (2), Concombre (1), Courgette (1), Tomate (1) : d’assez fortes attaques ont été
observées sur plants maraîchers. Le plus souvent il s’agit de Myzus persicae en particulier sur piments, et de
Macrosiphum euphorbiae en particulier sur aubergine, tomate. Mais Aulacorthum solani a été aussi été
observé cette année. Les pucerons provoquent des déformations des jeunes feuilles et des risques sur les
jeunes pousses.
- Fraisier (1) : une attaque au pied de pucerons verts Macrosiphum euphorbiae a été observée. D’autres
espèces plus spécifiques peuvent sévir.
Dégâts d’Aulacortum solani sur Fuchsia
Source GIE FPSO
Dégâts de Macrosiphum euphorbiae sur
aubergine
Source GIE FPSO
Dégâts d’Aulacortum solani sur Fuchsia
Source GIE FPSO
Dégâts de Pemphigus bursarius sur
Aubriette
Source GIE FPSO
Dégâts de Myzus percicae sur piment
Source GIE FPSO
Dégâts de Macrosiphum euphorbiae sur
fraisier
Source GIE FPSO
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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Thrips
•
Par défaut il s’agit de Frankliniella occidentalis. Sinon une précision est apportée.
Observations
Thrips
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
13
14
3
30
13
20%
68%
1,7
Évaluation des risques : le développement de ce ravageur est favorisé par la montée des températures,
l’augmentation de la durée du jour et la présence de fleurs dans les cultures : le pollen servant de nourriture
augmente leur fécondité. Il faut surveiller les cultures pollinifères (astéracées), à fleurs bleues (attractives), frapper
régulièrement les fleurs pour évaluer les populations, mettre en place du piégeage de masse (grands panneaux
englués bleus 1/20-100m²) au dessus des fins de cultures du printemps et un piégeage de détection (petits
panneaux englués bleus) pour assurer un suivi des dynamiques des vols d’adultes pour surveiller les niveaux de
pression dans les nouvelles cultures (cyclamen entre autres). Le cycle est dorénavant rapide de l’ordre de 15 jours
à plus de 20-25°C.
Dégâts directs : selon les cultures et suivant la localisation de l’attaque on distingue :
- Attaque de larves dans des bourgeons : nous observerons des cicatrices foliaires et des déformations sur les
feuilles (ex : Gerbera), parfois des formations œdémateuses sous les jeunes feuilles (ex : Géranium lierre).
- Attaque de larves sous des feuilles développées : nous observerons des petites tâches angulaires claires,
d’aspect argenté de 0.5-3 mm, ponctuées de points noirs qui sont des déjections (ex Verveines), parfois une
bronzure (ex : Fuchsia).
- Attaques de larves et adultes dans les boutons ou les fleurs : nous observerons des striures argentées sur
les pétales, des déformations, des coulures de pollen (ex : Gerbera)
Dégâts indirects : ce sont des vecteurs de tospovirus (voir partie maladies).
Nous avons observé sur 68% des entreprises, de nombreuses attaques faibles à moyennes et 10% des attaques
étaient graves. Les plantes touchées sont :
- Géranium lierre (5) : les formations oedémateuses sur les jeunes feuilles sont observées. Elles sont
provoquées par les piqûres larvaires dans les bourgeons. Les variétés de Lierre Simple et les Mini Lierre
sont très sensibles. Les fleurs des Lierre doubles sont souvent très attractives pour les adultes.
- Cinéraire (1), Cuphea ramosissima 'Cuphoric'. (1), Muflier (1), Pétunia (3), Verveine (2) : ces cultures
sont plutôt touchées par des dégâts de larves avec le développement de taches claires sur le feuillage. Ce
sont les pétunias retombants de boutures qui sont touchés en particulier les coloris rouges (les pétunias de
semis sont cultivés en serres froides et peu sensibles).
- Brachycome (1), Lantana (2), Lobelia (1), Lobularia (1) : ces cultures attirent surtout les adultes qui se
nourrissent de pollen, ce qui augmentent leur fécondité. Les dégâts sur fleurs sont plutôt discrets.
- Fuchsia (2) : des dégâts de larves provoquent des bronzures sous les feuilles âgées, et des déformations
des jeunes pousses.
- Dipladénia (1), Gerbera (2) : les piqûres des larves dans les bourgeons provoquent des cicatrices foliaires
sur les feuilles en croissance. Les gerbera sont très sensibles et les dégâts d’adultes sur les fleurs sont
redoutées : striures argentées, déformations, fleurs asymétriques.
- Aubergine (2), Basilic (1), Piment (2) : les plants maraîchers peuvent être touchés par des attaques de
larves avec des taches claires anguleuses d’aspect brillant sur les feuilles âgées d’aubergine, des cicatrices
foliaires sur piment, des petites taches claires sur le feuillage de basilic.
- Hibiscus (1), Impatiens NG (1) : deux diagnostics d’Echinothrips americanus ont été faits. Ce sont des
cultures régulièrement atteintes par ce ravageur.
Évaluation des risques : le risque de développement est faible car le cycle est lent et le contrôle plus facile que
celui du thrips californien. Néanmoins, ce ravageur plutôt discret peut se maintenir longtemps dans une serre, sur
adventices en particulier. Il n’est pas détectable sur panneau englué car il vole peu et n’est pas prédaté par les
acariens habituellement utilisés en contrôle biologique. Les dégâts sont une « grisette » type acariose en cas de
non-contrôle. Il fait sa nymphose sous le feuillage, et les formes adultes sont noires avec deux taches blanches au
point d’insertion des ailes, ce qui le rend facile à identifier.
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Dégâts de Thrips sur fuchsia
Source GIE FPSO
Dégâts de Thrips sur aubergine
Source GIE FPSO
•
Dégâts de Thrips sur lantana
Source GIE FPSO
Dégâts de Thrips sur sur pétunia
Source GIE FPSO
Dégâts de Thrips sur basilic
Source GIE FPSO
Dégâts d’Echinothrips sur hibiscus
Source GIE FPSO
Tétranyques (acarien)
Par défaut il s’agit de Tetranychus urticae. Sinon une précision est apportée.
Observations
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
Tétra
9
11
9
29
11
19%
58%
2,0
Evaluation des risques : le ravageur se développe avec la montée des températures et des conditions plus sèches
sous abris. De nombreuses cultures sont touchées. Ce sont toujours les cultures les plus longues ou les plantes les
plus âgées qui sont les plus gravement touchées, ce qui démontre la difficulté du contrôle sur l’année. Les cultures
les plus sensibles sont à surveiller. Il faut examiner attentivement le dessous des feuilles des cultures sensibles et
repérer les œufs et formes mobiles en s’aidant d’une loupe portable (X8-12). Le cycle est très rapide, moins d’une
semaine à 25-30°C et les diagnostics doivent être précoces pour une lutte efficace !
Dégâts : nous observerons un aspect « moucheté » sur le dessus des feuilles correspondant à des cellules
« décapées » par le ravageur, avec parfois un ternissement de leur couleur, voire un jaunissement par plage (ex
Géranium). Les fils de soies tissés à la face inférieure des feuilles peuvent retenir les poussières et un aspect
« sali » peut être détecté à l’œil. Lorsque l’attaque est grave, on peut craindre un « entoilement » des jeunes
pousses et fleurs et une chute des feuilles suivant les cultures (ex Dipladénia). Sur des feuilles cireuses, une zone
jaune œdémateuse peut être observée (ex Géranium lierre, Dipladénia).
Nous avons observé sur 58% des entreprises de nombreuses attaques faibles à fortes, et 31% des attaques
étaient graves. Les cultures touchées sont :
- Dipladénia et X (6) : les lots âgés re-cultivés du printemps 2012, les Sundaville et Diamantina (en particulier
Opale Citrine) sont très sensibles. Les foyers peuvent être ponctuels et se réactiver après quelques journées
ensoleillées. Il faut être attentifs aux zones jaunâtres se développant sur les feuilles plutôt âgées et examiner
les faces inférieures à la loupe.
- Ipomée Automn Vert, Blacky (3) : la sensibilité des variétés à feuillage pourpre et tricolore est de nouveau
confirmée. Le ravageur se développe sur les pieds-mères ou il est en général bien contrôlé mais quelques
individus sur les jeunes plants peuvent se développer en serre chauffée.
- Hibiscus X rosa sinensis et H. acetosella Red shield (2) : les attaques du ravageur sont classiques, les
foyers sont en général bien contrôlés et les attaques faibles.
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- Ageratum (1), Anisodontea (1), Anthemis frutescens Butterfly (1), Cuphea illavea (1), Euryops
athanasiae (1), Frangipanier (1), Fuchsia (1), Gaura (1), Helichrysum (1), Jasmin (1), Lantana (1),
Léonitis (1), Sauge (1) : de nombreuses cultures sont touchées dans la gamme diversifiée du printemps ce
qui confirme la polyphagie du ravageur. Toutes sont connues pour leur sensibilité, mais la gamme de
plantes hôtes s’étend rendant le contrôle difficile (dispersion de foyers de petite taille). Il faut surtout gérer le
ravageur sur les pieds-mères et surveiller plus particulièrement les lots âgés ou re-cultivés du printemps
2012.
- Bidens ‘Pirate’ (1) : les bryobes sont toujours en activité sur un site (Voir BSV n°3).
- Cordyline (1), Croton (1) : les plantes vertes font partie des cultures sensibles ; ce sont des cultures
longues, parfois sur plusieurs années et le ravageur se conserve en hiver.
- Rosier (1) : une forte attaque a été observée sur un site sur une production forcée de rosiers de jardin
‘Jacques Prévert’, ‘Victor Hugo’.
- Agrumes (1) : l’acarien rouge des agrumes reste difficile à contrôler sur un site. Panonychus citri est présent
sur et sous les feuilles et développe rapidement des « grisettes » foliaires et sur les fruits. Ce sont souvent
des lots de négoces stockés d’une année sur l’autre ou des lots rentrés cet automne qui sont touchés.
Dégâts de Tétranyques sur dipladénia
Source GIE FPSO
Dégâts de Panonychus citri sur agrumes
Source GIE FPSO
•
Dégâts de Tétranyques sur Ipomée
Source GIE FPSO
Dégâts de Tétranyques sur Cuphea illavea
Source GIE FPSO
Dégâts de Bryobes sur Bidens ‘Pirate
Source GIE FPSO
Bryobes adulte et œufs sur Bidens ‘Pirate
Source GIE FPSO
Aleurodes
Par défaut il s’agit de Trialeurodes vaporariorum. Sinon une précision est apportée.
Observations
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
Aleurodes
5
8
1
14
7
9%
37%
1,7
Évaluation des risques : certaines cultures sont connues pour être sensibles aux aleurodes. Ce ravageur se
développe avec la montée des températures sous abris. Le cycle est rapide, de l’ordre de 20 jours à 20-25°C et
15 jours pour Bemisia tabaci : c’est l’espèce qu’il faut craindre le plus. Elle se développe sur des cultures parfois
peu sensibles à Trialeurodes vaporariorum, et la liste de plantes hôtes n’a de cesse de s’allonger.
Dégâts directs : nous observerons un léger jaunissement des feuilles, voire un ternissement de leur couleur. En
cas de forte attaque, les excréments liquides et sucrés (miellat) favorisent le développement d’un champignon noir,
la fumagine. La salive de Bemisia est toxique et provoque au moment des piqûres des réactions sur certaines
cultures avec le développement de taches foliaires jaunes (ex : Sundaville).
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Dégâts indirects : Piqueurs suceurs, ce sont des vecteurs de virus, en particulier Bemisia. Certains virus sont
surveillés et réglementés.
Plantes hôtes : certaines familles sont plus sensibles telles que les verbénacées (ex : Verveine, Duranta, Lantana,
Oxera), les lamiacées (ex : sauge, Perowskia), les euphorbiacées (ex : Poinsettia, Euphorbia), solanacées (ex
solanum, aubergine), Scrophulariacés (ex : Bacopa, Molène), les apocynacées (ex : Nerium, Sundaville), les
malvacées (ex : Hibiscus).
Nous avons observé sur 37% des entreprises, des attaques plutôt faibles à moyennes. Moins de 10% d’attaques
graves. Les cultures touchées sont :
- Abutilon (2), Dipladénia et X (3), Hibiscus (2), Lantana (2), Oxera (1), Penstemon (1) : c’est dans tous
les cas Bemisia tabaci qui est identifiée. Les Dipladénia Rio, les Sundaville, et Mandevillea sont les plus
sensibles. Il faut examiner les vieilles feuilles pour repérer la présence de pupes pleines jaunes, vides
blanches sur vos lots de négoces en particulier. Les attaques sont les plus graves avec ce ravageur difficile à
contrôler sur ces cultures sauf sur Hibiscus ou la lutte biologique fonctionne très bien (conditions climatiques
de culture et plante hôte favorable aux auxiliaires utilisés).
- Calcéolaire (1), Géranium odorant (1), Verveine (1) : sur ces cultures il s’agit de l’aleurode commune
Trialeurodes vaporariorum. Les populations sont en général faibles et contrôlées.
Cochenilles
•
Par défaut il s’agit de Planococcus citri. Sinon une précision est apportée.
Observations
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
Cochenilles
5
2
1
8
5
5%
26%
1,5
Nous avons observé sur 26% des entreprises, des attaques plutôt faibles sur :
- Dipladénia et X (3), Pachystachys (1), Ipomée (1), Hibiscus (1), Géranium lierre (1) : ce sont les cultures
de Dipladénia et X qui sont régulièrement touchées. En général l’élimination des plantes touchées permet de
maintenir un faible niveau d’attaque. Ce sont encore les lots les plus âgés qui sont les plus touchés. Il faut
régulièrement inspecter les pousses terminales. Les inflorescences des pachystachys hébergent des
populations souvent graves et durables en cas d’attaque, souvent de façon discrète dans les bractées
décoratives et assez persistantes. Les Ipomées sont souvent attaquées par Planococcus citri au niveau des
pieds-mères ou de plantes âgées recultivées, et très souvent ce sont les feuillages pourpres qui sont
sensibles (ici ‘Black Tone’), avec des foyers localisés au pied des plantes. Sur géranium Lierre et Hibiscus,
deux attaques peu graves ont été détectées.
- Cordyline (1) : sur des stocks âgés, une attaque de Pseudococcus longispinus a été observée. Deux
longues soies postérieures caractérisent cette cochenille farineuse. Cette espèce peut sévir sur palmiers,
orchidées, Beaucarnea...
Évaluation des risques : les conditions chaudes seront favorables à leur développement. La reproduction sexuée
sera observée sous forme d’ovisacs et de jeunes larves dans les apex.
Altises
•
Observations
I
Altises
4
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
4
4
3%
21%
1,0
Évaluation des risques : il faut surveiller les Fuchsias, Gauras, les brassicacées comme les plants maraîchers de
Roquette, chou mais aussi le vivaces comme les Arabis.
Nous avons observé sur 21% des entreprises, des attaques plutôt faibles sur :
- Chou (3) : on observe des adultes de petites altises du chou depuis semaine 12. Les attaques sont pour
l’instant faibles. Les dégâts ne sont provoqués que par les adultes.
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Biologie : Il s’agit très probablement de Phyllotreta atra, très petite altise noire des Brassicacées. Les adultes
hivernent sous des mottes de terre et divers abris en plein air. Dès la reprise d'activité au printemps, ils se
rassemblent sur des Crucifères sauvages et cultivées (ex : moutarde sauvage, colza) et provoquent des petites
morsures sur les feuillages. Les œufs sont déposés isolément sur le sol, au voisinage du collet de ces cultures. Les
larves éclosent 10 jours après et se nourrissent de racines pendant 3 ou 4 semaines puis nymphosent dans le sol
d'où émergent des adultes après 10 jours environ.
Dégâts : sur plants maraîchers, on n’observe dans la majorité des cas que des morsures d’adultes de 1-2 mm qui
ne traversent pas toute l'épaisseur de la feuille. Les attaques les plus graves sont le fait de vols invasifs au moment
de la floraison du colza. Ce sont surtout les attaques cotylédonaires sur jeunes semis qui sont redoutables.
Gestion préventive : des filets anti-insectes peuvent permettre de lutter mécaniquement contre des vols parfois
invasifs pouvant toucher les semis, voire des jeunes plants en élevage. Les vols peuvent être suivis et détectés par
piégeage au moyen de cuvette jaune remplie d'eau et de quelques gouttes de « produit vaisselle ».
- Fuchsia (1) : la présence d'adultes et un début de dégât de morsures a été détectée en semaine 14 donc
tôt.
Évaluation des risques et biologie : Il s'agit d'Altica fuchsiae qui sévit le plus souvent en fin de saison sur Fuchsia.
Cette altise est assez grosse, noire bleutée. Elle fait tout son cycle sur Fuchsia. On peut y observer des pontes et
ce sont donc les adultes et les larves qui peuvent provoquer des dégâts.
Altise adulte sur chou
Source GIE FPSO
•
Altica fuchsiae sur Fuchsia
Source GIE FPSO
Dégâts d’altises sur chou
Source GIE FPSO
Mineuses (diptères)
Observations
I
Mineuses
4
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
4
3
3%
16%
1,0
Nous avons observé sur 16% des entreprises, des attaques plutôt faibles sur :
- Cléome (1), Zinnia (3) : on observe quelques mines sur Zinnias depuis semaine 12, en général le fait d’une
génération de Chromatomyia horticola (pupaison en bout de galerie). Sur cléome, c’est la deuxième année
consécutive que l’on détecte la présence parfois importante de galeries.
•
Chenilles (Lépidoptères)
Observations
I
Chenilles
3
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
3
3
2%
16%
1,0
Évaluation des risques : le risque augmente avec la montée des températures, l’allongement du jour, la présence
de fleurs.
Nous avons observé sur 16% des entreprises, de faibles attaques sur Aubergine (1), Dahlia (1), Divers (1). Il
s’agit pour l’instant souvent d’espèces issues de chrysalides conservées sous abris.
RÉSEAU DE PIÉGEAGE : Il se met progressivement en place et le piégeage de certaines espèces démarre.
Contacts pour y participer : [email protected], [email protected]
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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1 individu piégé semaine 14 sur un site et 1 semaine 16 sur le site du GIE FPSO.
Chrysodeixis
chalcites
3 sites nous renvoient des comptages ce jour (pièges sous abris).
Autographa gamma
peu de piégeage encore, 1 individu/semaine sur le site du GIE FPSO en semaine 19. (piège sous abris).
aucun individu piégé pour l’instant.
Mamestre brassicae
1 site nous renvoie des comptages ce jour depuis semaine 15 (pièges au dessus de plants de chou sous abris).
Caecoecimorpha
pronubana
1 à 7 individus /semaine sur le site du GIE FPSO depuis semaine 16 (pièges à l’extérieur).
1 individu piégé sur un site semaine 10.
Spodoptera littoralis
2 sites nous envoient des comptages ce jour depuis semaine 1 (pièges sous abris).
de 1.4 à 5.4 en moyenne/semaine depuis semaine 1.
Duponchelia fovealis
5 sites nous envoient des comptages ce jour (pièges sous abris).
un site touché depuis 3 ans sur une production de tomates-fruits sous serre, premières mines observées très tôt
cette année, semaine 15 dès le premier bouquet.
Tuta absoluta
•
Autres ravageurs
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 152
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
3
2
2%
11%
1,0
2
2
1%
11%
1,5
1
1
1
1%
5%
1,0
1
1
1
1%
5%
1,0
1
1
1%
5%
3,0
Observations
I
Sciaridés
3
Cicadelles
1
Punaises
Criocères
Mouche de
chou
II
II
1
1
- Sciaridés : Nous avons observé des attaques faibles sur Divers (1), Pétunia (1), Salade (1).
Les mouches des terreaux se développent en conditions humides, et sur terreau riche en humus ou tourbe
brune. Ces conditions sont souvent réunies en phase de jeunes plants, sur des productions de plants
maraîchers en mottes et sur les entreprises qui utilisent des engrais organiques. Les dégâts à craindre sont
racinaires si les populations d’asticots sont importantes, mais les plantes développant des feuilles au ras des
substrats peuvent être touchées au niveau foliaire (pétunia, salade).
- Cicadelles : nous avons observé des attaques faibles à moyennes sur Sauge (1), Verveine (1).
Le développement est à craindre en particulier sur ces cultures mais aussi sur d’autres aromatiques. Les
dégâts peuvent être importants : cellules vidées et jaunissement. Ce sont des journées chaudes et ensoleillées
qui seront favorables.
- Punaises : nous avons observé une faible attaque sur Chou (1).
Une population importante d'adultes de Pentatomes (Eurydema ornata punaise ornée du chou) a été identifiée
sur un site sur plants. Des taches jaunâtres ont été observées face supérieure et en vis-à-vis face inférieures
des morsures-piqûres. Un développement avec des accouplements et des pontes peuvent être craints si les
premiers adultes ne sont pas contrôlés.
Biologie : les femelles pondent 50-80 œufs en groupes d’environ 12 œufs (blancs cerclés de noir). Les larves
éclosent après 3 semaines. Le développement larvaire passe par 4-5 stades. Les adultes vivent 4 à 6 mois. Ils
hivernent, à l'abri dans des fissures ou des crevasses du sol, des troncs ou des murs, sous des pierres ou des
feuilles mortes. 2-3 générations sont possibles dans le sud de la France.
- Criocères : nous avons observé une faible attaque sur Lis (1) : voir BSV N° 4.
- Mouche du chou : nous avons observé une forte attaque sur Chou (1).
Une forte attaque de Delia radicum a été observée sur un site semaine 20 sur tous les types de plants (chou
rouge, chou fleur, chou brocolis).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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Biologie : c’est un des principaux ravageurs des brassicacées (chou, navet, radis, colza). 3 générations
peuvent se développer entre avril et octobre. Les femelles pondent de l’ordre de 150 œufs au sol près du collet
des plantes. Le développement larvaire compte 3 stades (asticots). Les larves à l’éclosion, pénètrent dans la
plante et creusent des galeries. La pupaison se déroule dans le substrat/ sol (conservation). Les premiers
adultes émergent fin mars- début mai selon les t°. Le cycle dure environ 6 semaines. Au dessus de 27°C les
pontes s’arrêtent. Les pupes sont quiescentes pour une T° sol supérieure à 22°C. Comme pour toutes les
mouches, l’activité saprophytique peut être favorisée dans des conditions humides, et dans des terreaux riches
en humus (tourbe noire, fertilisation organique)
Dégâts : on peut observer un affaiblissement, un ralentissement de végétation suite à l’attaque des racines, un
aspect fané au cours des journées chaudes, une teinte rouge violacé des feuilles, un dessèchement avec une
destruction des jeunes plantes dans les cas sévères.
Gestion préventive : un piégeage de masse peut être mis en place comme pour les altises. Le piégeage
phéromonal est jugé peu spécifique. Un piégeage des œufs peut être relevé en productions de légumes au
moyen d’anneaux de feutrine à disposer à la base des plants (www.olbis-diffusion.ch). Des filets anti-insectes
peuvent être utilisés comme pour les altises.
Dégâts de cicadelles sur sauge
Source GIE FPSO
Adultes d’Eurydema ornata
Source http://monotarcie.blogspot.fr
Œufs d’Eurydema ornata
Source http://www.insecte.org
Larves d'Eurydema ornata sur chou
Source http://moineaudeparis.com
Asticots de Delia radicum
Source http://www.allotment.org.uk
Pupes de Delia radicum
Source http://www.plante-doktor.dk
Maladies cryptogamiques
34 observations (17% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des champignons.
Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures touchées sont
listées et le nombre d’observations précisé entre parenthèses.
Tableau 2
Horticulture
Traitement données nombre d'observations/niveaux d'attaque
1
2
3
nb obs.
nb ent.
% obs.
% ent.
moy
pond./obs.
toute maladie
15
8
6
34
19
18%
100%
1,4
Botrytis
4
3
4
11
8
32%
42%
2,0
Oïdium
4
2
2
8
6
24%
32%
1,8
Champ. Racinaires
3
3
6
4
18%
21%
1,5
Rouille
4
4
3
12%
16%
1,0
3
3
9%
16%
2,3
2
1
6%
5%
2,0
Mildiou
2
Tâches foliaires
2
1
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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•
Botrytis
Observations
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
Botrytis
4
3
4
11
8
32%
42%
2,0
Nous avons observé sur 42% des entreprises, des attaques faibles à fortes et près de 40% d’attaques graves. Les
cultures touchées sont :
- Basilic (1), Bégonia (2), Impatiens NG (3), Impatiens (2), Géranium Zonale (1), Pétunia (2) : ces
cultures sont connues pour être particulièrement sensibles. Bien d’autres cultures peuvent être touchées.
Les attaques au collet peuvent provoquer des pertes sur basilic.
Évaluation des risques : les conditions météorologiques ont été jusqu’alors très favorables. Un temps frais et
pluvieux a défavorisé les ventes d’avril et les hautes densités de cultures, leur feuillage développé ont été
favorables au champignon surtout en abris plastiques « froid » mal ventilés. Les entreprises ont souvent pour limiter
les coûts, arrêté le chauffage. La pratique des stress hydriques pour limiter la croissance peut provoquer des
jaunissements des feuilles âgées, alors plus sensibles aux attaques. Une sous fertilisation en fin de culture peut
aussi être favorable.
•
Oïdium
Observations
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
Oïdium
4
2
2
8
6
24%
32%
1,8
Nous avons observé sur 32% des entreprises, des attaques faibles à fortes et 25% d’attaques graves. Les cultures
touchées sur :
- Renoncule (1) : ce sont des fins de culture qui ont été touchées parfois gravement. Il s'agit d’Erisyphe
polygoni, dont la gamme d'hôtes est large (ex Dalhia, Pétunia).
- Cosmos (1), Pétunia (3), Verveine (1), Sauge (1) : ces cultures sont particulièrement sensibles. Notons de
plus une forte sensibilité de Salvia officinalis ‘Purpurmantel’ et ‘Gold Blatt’, du Cosmos atrosanguineus Dark
Secret. Sur sauge et verveine, il peut s’agir d’Erisyphe cichoracearum dont la gamme d’hôtes est large
aussi.
- Rosier (1) : il s’agit de Sphaerotheca-pannosa, spécifique du rosier.
Évaluation des risques : les conditions variables du printemps sont toujours très favorables. L’humidité favorise la
germination des spores, un temps plus sec favorise la croissance mycélienne
Oïdium sur Renoncule
Source GIE FPSO
Oïdium sur pétunia
Source GIE FPSO
Oïdium sur Sauge
Source GIE FPSO
Oïdium sur Verveine
Source GIE FPSO
Oïdium sur Cosmos
Source GIE FPSO
Oïdium sur Rosier
Source GIE FPSO
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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•
Champignons racinaires
Observations
I
II
C. racinaires
3
3
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
6
4
18%
21%
1,5
Nous avons observé sur 18% des entreprises, des attaques faibles à moyennes sur :
- Anémone (1), Basilic (1), Dipladénia (1), Fraisier (1), Pétunia (1), Stevia (1) : ce sont souvent des
conditions de culture plus que des pathogènes qui sont à incriminer. Des conditions de stress climatique
(à coup T°, écart J-N, manque de chauffage), des excès d’arrosage ont pu détruire des racines et provoquer
des pertes. Parfois du Botrytis ou des parasites de faiblesse se développent en secondaire.
Évaluation des risques : c’est la phase de jeunes plants au début de la saison qui est sensible. Le risque devient
faible sur les cultures installées.
•
Rouille
Observations
I
Rouille
4
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
4
3
12%
16%
1,0
Nous avons observé sur 12% des entreprises, de faibles attaques sur :
- Géranium Zonale (1) : une faible attaque de Puccinia pelagonii zonalis a été observée sur un site sur la
variété de coloris blanc 'Morzine'.
- Rose trémière (1) : Les attaques de Puccinia malvacearum sont classiques sur cette culture
Symptômes : on observe à la face supérieure des feuilles petites dépressions circulaires (1 mm), de couleur jauneorangé à jaune – brunâtre et à la face inférieure en vis-à-vis, des pustules globuleuses, de couleur brun rougeâtre
mat (1-1,5 mm). Les taches évoluent en nombre et des croûtes peuvent se former. La rouille peut envahir les tiges
et toutes les parties vertes de la fleur (pédoncules, calices). Les feuilles finissent par se dessécher et mourir.
Biologie : Deux types de spores se succèdent. On observe une phase de contamination par les basidiospores
(à partir d'avril-mai) et une phase latente ou de conservation (été, automne-hiver) par les téleutospores plus
sombres, sur les restes de la plante-hôte ou au niveau du sol.
Plantes Hôtes : malvacées (hibiscus, lavatère...)
- Rosier (2) : deux faibles attaques ont été observée de Phragmidium mucronatum sur la variété ‘Quebec’ et
‘Nicolas Hulot’ en particulier.
Rouille sur Rosier
Source GIE FPSO
•
Rouille sur Rose trémière
Source GIE FPSO
Mildiou
Observations
Mildiou
Rouille sur Rose trémière
Source GIE FPSO
I
II
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
2
1
3
3
9%
16%
2,3
Nous avons observé sur 16% des entreprises, des attaques moyennes à fortes sur :
- Chou (2) : deux sites ont été assez fortement touchés sur plants maraîchers. Notons la forte sensibilité des
choux à inflorescences (choux fleurs et Brocolis). Sur un site nous avons observé des attaques cotylédonaires
sur choux rouges. Nous avions observé les premières attaques dès semaine 13.
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Symptômes : on observe des marbrures violacée accompagnées de jaunissements face supérieure des feuilles et
des marbrures plutôt nécrotiques avec des sporulations grisâtres face inférieure.
Biologie : Il s’agit de Peronospora parasitica avec des races physiologiques selon les brassicacées ; le champignon
hiverne dans des résidus de culture, sur des crucifères adventices, parfois sur des semences. Les conditions
favorables sont comme pour tous les mildious, un temps frais et humide. On observe une sporulation abondante et
une propagation rapide pour des humidités supérieures à 98%, ou lorsque les feuilles sont mouillées ; le
champignon se développe entre 8 et 16 °C. Les serres plutôt confinées (Double Parois Gonflables) et l’arrosage
par aspersion sont favorisantes.
- Sauge (1) : Salvia farinacea 'Mauritius' XT480, a été fortement attaquée par Peronospora sp sur un site en
semaine 14 : La série la plus âgée présentait un début d'attaque avec quelques plages brunâtres dessus,
sporulante dessous. La série la plus jeune est plus atteinte avec des pertes importantes à prévoir.
Évaluation des risques : tant que les conditions seront fraîches et humides, le risque est encore important.
Mildiou sur plants de Chou
Source GIE FPSO
•
Mildiou sur plants de Chou
Source GIE FPSO
Mildiou sur Sauge
Source GIE FPSO
Tâches foliaires
Observations
I
Tâches
foliaires
II
II
2
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
2
1
6%
5%
2,0
Nous avons observé sur 6% des entreprises, des attaques moyennes sur :
- Hortensia (1) : un développement assez important de taches sur une culture en forçage sous serre a été
observé sur les variétés 'Renate Steiniger' et 'Fripon Bleu'. Il peut s’agir de Botrytis ou d’un début d’attaque
d'Ascochyta hortensiae, favorisé par les conditions météorologiques.
- Verveine (1) : il s’agit de Septoria sp favorisé le plus souvent par l'aspersion, des abris mal ventilés.
Maladies bactériennes et virales
8 observations (2% des observations) ont été réalisées.
Les cultures touchées sont listées avec le nombre d’attaques observées réalisées précisé entre parenthèses.
•
Viroses
Observations
I
II
Viroses
6
1
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
7
5
88%
26%
1,1
Évaluation des risques : Nous effectuons des tests rapides ELISA pour détecter INSV et TSWV séparément sur
chaque échantillon suspect.
INSV est courant sur les cultures de diversification du printemps, il n’y a en général que quelques plantes atteintes.
TSWV est de plus en plus souvent identifié sur : Ageratum, Alstromère, Chrysanthème, Céleri, Dalhia, Piment,
Verveines, Renoncule, Stevia.
Il faut faire appel à votre conseiller pour faire identifier tout symptôme suspect et alerter votre fournisseur.
Le risque de contamination par bouturage et par thrips porteurs et vecteurs est important. L’organisme est
réglementé sur le jeune plant de : Aubergine, Céleri, Géranium, Impatiens de Nouvelle Guinée, Laitue, Piment,
Pomme de Terre, Tabac, Tomate par le dispositif du Certificat phytosanitaire et du Passeport Phytosanitaire
Européen. La Finlande et la Suède sont des zones protégées en Europe.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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Nous avons observé sur 26% des entreprises, des attaques plutôt faibles sur :
- Ageratum (1) : TSWV détecté sur ‘Ville d’Angers’ (déjà détecte en 2010)
- Alstromère (1) : TSWV détecté sur Inticancha Blanc.
- Cinéraire (1) :
TSWV détecté sur des fins de culture.
- Impatiens (1) : TSWV détecté sur Sunpatiens Vigour Mélange.
- Osteospermum (1) : TSWV détecté sur la variété ‘ Flowerpower Purple Double’.
- Mimulus (1) : TSWV détecté sur la variété 'Hot Spot'.
- Coleus (1) : INSV délecté sur la variété ‘Bauche’.
Symptômes TSWV sur Ageratum
Source GIE FPSO
Symptômes TSWV sur Altrsomère
Source GIE FPSO
Symptômes TSWV sur Osteospermum
Source GIE FPSO
Symptômes INSV sur Mimulus
Source GIE FPSO
•
Symptômes TSWV sur Cinéraire
Source GIE FPSO
Bactériose
Observations
Bactérioses
I
II
1
II
Nb
observations
Nb
entreprises
%
observations
sur 34
%
entreprises
sur 19
Moyenne
pondérée/observation
1
1
13%
5%
2,0
Nous avons observé sur une entreprise, une attaque moyenne sur Dipladénia (1) : Pseudomonas savastanoi a été
confirmée par le laboratoire d’Angers. La variété la plus touchée sur un site est Diamantina 'Jade'.
Symptômes : on a observé des taches rondes rougeâtres à noirâtres avec un halo jaune sur les feuilles qui
évoluaient en nécroses brunâtres avec un aspect de "tumeur" en relief, des traînées noirâtre d’aspect « gras » sur
les tiges jeunes, des déformations des jeunes feuilles.
Biologie : Pseudomonas savastanoi ou P.syringae pv savastanoï ou P.savastanoi pv nerii, touche le haricot, l'olivier,
le laurier rose et d’autres plantes. Ce sont des dérivés du pathovar de P.syringae.
Symptômes de bactériose sur Dipladénia
Source GIE FPSO
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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Récapitulatif des indicateurs des niveaux de pression
Nombre d’observations, % entreprises touchées
Niveaux d’attaque. I : faible, II : moyen, III : fort
Moyenne pondérée calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations par niveau d’attaque.
Remarques générales
- sur les organismes nuisibles réglementés voir notamment le guide des organismes nuisibles édité
par la FNPHP et l’Astredhor : http:// www.astredhor cliquer sur documentation puis sur contribution du réseau et
entrer en recherche le titre guide des organismes nuisibles
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peutêtre transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux
décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des
observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la
traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits
issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture - Pépinières N°6 – 27 mai 2013
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