n° 10 - Chambre régionale d`agriculture Midi

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Horticulture
N°10 – 26 septembre 2013
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à
l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Sud-Ouest Horticulture – Pépinières
sont les horticulteurs et pépiniéristes, les entreprises CIC et Medan.
Vigilance et rappel réglementaire
ANIMATEURS FILIERE
LEMMET Sylvie et SAPIN Catherine
GIE Fleurs et Plantes Sud Ouest
email : [email protected]
[email protected]
Les organismes nuisibles réglementés sont définis dans l’arrêté national de lutte du
31 juillet 2000 et dans l’arrêté du 24 mai 2006 qui traduit en droit français la directive
2000/29/CE concernant les mesures de protection contre l’introduction dans la
communauté d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux et
contre leur propagation à l’intérieur de la communauté. La notion d’organisme
nuisible réglementé englobe la notion d’organismes de quarantaine. Un organisme
de quarantaine est défini par la Convention Internationale pour la Protection des
Végétaux comme suit : « organisme nuisible qui a une importance potentielle pour
l’économie de la zone menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou
bien qui y est présent mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte
officielle ».
Toute personne qui constate sur un végétal la présence d’un organisme
nuisible réglementé a l’obligation d’en faire déclaration auprès de la Direction
Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) (Service
Régional de l’alimentation- SRAL).
Méthode de recueil des données dans le réseau
Ce BSV est alimenté par 207 observations réalisées sur 29 entreprises de pépinière
ornementale et fruitière d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées de la semaine 28 à la
semaine 37 – 2013. Les observations concernent les cultures touchées par un
bio-agresseur. Les cultures saines ne sont pas notées.
Directeur de publication :
Dominique Graciet,
Président de la Chambre régionale
d'agriculture d'Aquitaine
Cité mondiale
6, Parvis des Chartrons
33075 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 01 33 33
Fax 05 57 85 40 40
http://www.aquitainagri.org/
Supervision :
DRAAF / Service Régional de
l'Alimentation Aquitaine
51, rue Kièser
33077 Bordeaux cedex
Tél. 05 56 00 42 03
http://draaf.aquitaine.agriculture.
gouv.fr/
Pour chaque catégorie de bio-agresseur et pour chaque observation :
– un niveau d’attaque est relevé (I : faible, II : moyen, III : attaque fort).
– une moyenne pondérée est calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant
l’effectif des observations par niveau d’attaque.
– un % d’observations est calculé par bio-agresseur, relativement à un
total d’observations de ravageurs ou de maladies.
– un % d’entreprises touchées est calculé par bio-agresseur.
– les cultures touchées sont listées et le nombre d’observations réalisées
est précisé entre parenthèses.
Quelques observations sont menées sur plants maraîchers.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 1 / 14
Le nombre d’observations est une indication de fréquence d’attaque.
Le niveau d’attaque pondéré est une indication d’intensité d’attaque.
Légende :
1 < niveau d'attaque < 1,5
< 10% d'entreprises touchées
1,5 <niveau d'attaque < 2
10 < % entreprises touchées <30%
2 <niveau d'attaque < 2,5
30 % < % entreprises touchées < 50%
niveau d'attaque > 2,5
% entreprises touchées > 50%
Ravageurs
181 observations (87% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des ravageurs.
Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures touchées sont
listées et le nombre d’attaques observées réalisées est précisé entre parenthèses.
•
Thrips
Il s'agit sauf précision de Frankliniella occidentalis, le thrips californien.
Observations
Thrips
I
II
III
Nb
observations
sur 181
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
18
2
16
46
21
25%
72%
2,0
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 2 / 14
Les observations menées représentent 25% des observations de ravageurs.
Nous avons observé sur 72% des entreprises, des attaques faibles ou fortes sur :
– Chrysanthème (15) : il s'agit de cultures menées sous abris.
Les dégâts ont été surtout fréquents en début de saison, avec l'observation de larves dans les
bourgeons provoquant des cicatrices foliaires sur les feuilles en croissance. Courant août nous avons
aussi observé dans certains cas, des dégâts de taches claires sous les feuilles ponctuées de points
noirs correspondant à des cellules vidées et aux déjections des larves.
Évaluation des risques : il faut surveiller les populations sous abris, car suivant les conditions
climatiques, les thrips pourraient causer des dommages au niveau des fleurs.
– Cyclamen (11)
La présence d'adultes et de larves dans les fleurs sur les séries précoces est fréquente. Sur certains
sites, des dégâts sont notés. Sur un site, une population importante de larves sous les feuilles, avec
des dégâts sur les premières fleurs a été récemment observée. Les attaques ont été parfois liées à des
mises en cultures co-habitantes avec des restes du printemps fleuris et très infestés.
Évaluation des risques : il faut régulièrement décortiquer les fleurs et maintenir effleurées les séries
tardives dont la vente est prévue après Toussaint. Le seuil de nuisibilité peut se situer autour de
3-5 thrips/fleur.
– Poinsettia (2)
Cette culture à latex ne laisse en général pas s'installer de populations de thrips, mais de plus en plus
fréquemment nous observons en début de culture des cicatrices foliaires sur les feuilles qui pourraient
correspondre aux piqûres d'insertion des œufs. Les larves sont rarement observées sous les feuilles ou
dans les bourgeons.
– Impatiens NG (2), Hibiscus (1) :
Ces deux cultures ont été touchées sur deux sites par de faibles attaques d'Echinothrips americanus.
Ce thrips de grande taille est facile à reconnaître : adulte noir avec deux taches blanches aux points
d'insertion des ailes, larves et nymphes blanches, nymphose sous le feuillage.
Évaluation des risques : ce ravageur a un cycle beaucoup moins rapide que le thrips californien, mais
en cas de forte population les dégâts peuvent être graves (« grisette » type acariose). Il se conserve
dans les serres, et est souvent observé sur des adventices (chénopodes...). Il est impossible de suivre
une dynamique de population sur panneaux chromatiques car les adultes volent peu. Les larves de
grande taille ne sont pas prédatées par les phytoséides utilisés habituellement en lutte biologique.
– Abutilon (1), Alstromère (1), Aster (1), Bacopa (1), Chou (1), Estragon (1), Gaura (1), Géranium
lierre (3), Géranium Zonale (1), Pentas (1), Pervenche (1), Piment (1), Verveine (1) : la plupart des
cas d'attaques concerne des cultures âgées du printemps. Les conditions climatiques du printemps
dernier ont prolongé la saison commerciale sur juin, voire juillet. Le nettoyage et tri des restes de
printemps a donc été très tardif cette année.
Dans quelques cas, les attaques ont concerné des pieds-mères cultivés pour la prochaine campagne.
Trois types de dégâts :
• cellules vidées et déjections noires sous les feuilles (Verveine, Géranium Zonale, Gaura,
Chou, Bacopa, Aster, Abutilon),
• cicatrices foliaires et déformation des feuilles en croissance (Piment, Estragon, Aster),
• décolorations et déformations des fleurs (pervenche, Pentas, Alstromère).
Cicatrices foliaires sur chrysanthème
Source : GIE FPSO
Cellules vidées sur cyclamen
Source : GIE FPSO
Cicatrices foliaires sur Poinsettia
Source : GIE FPSO
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 3 / 14
Larves, nymphes, adulte Echinothrips sur
hibiscus
Source : GIE FPSO
•
Dégâts sur Estragon, adultes par frappage
sur feuille blanches
Source : GIE FPSO
Cellules vidées sur Aster
Source : GIE FPSO
Chenilles
Observations
Chenilles
I
II
III
Nb
observations
sur 181
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
27
10
3
40
25
22%
86%
1,4
Les observations menées représentent 22% des observations de ravageurs.
Évaluation des risques : beaucoup de chenilles sont observées depuis juillet, plusieurs espèces sont identifiées.
Les effectifs augmentent de génération en génération. Suivant les espèces, on compte 2-4 générations annuelles
se développant de mai à mi octobre suivant le climat.
Nous avons observé sur 86% des entreprises, des attaques faibles à moyenne sur :
– Chrysanthème (15)
Nous avons observé plutôt de faibles attaques jusqu'à ce jour : œufs isolés sous les feuilles, jeunes
stades larvaires et petites morsures foliaires attribuées dans la plupart des cas à Chrysodeixis
chalcites.
Sur 2 sites en Midi-Pyrénées semaines 34-35 , des attaques remarquables de tordeuses
Cacoecimorpha pronubana ont été identifiées : chenille « nerveuse » ou chrysalide entre deux feuilles
liées par des fils de soies, ooplaques sous les feuilles, dégâts sur les apex.
Une forte population d'adultes de Duponchelia fovealis a été observée sur un site par ailleurs très
touché par ce ravageur sur Impatiens de Nouvelle Guinée puis sur Cyclamen. Nous n'avons pas
observé de dégât larvaire sur chrysanthème.
Évaluation des risques : plusieurs espèces de noctuelles peuvent sévir avec des effectifs importants en
fin de saison. Helicoverpa armygera peut par exemple provoquer des morsures par forage sur les
boutons.
–
Cyclamen (11)
Plusieurs espèces ont été identifiées, présentant différents niveaux de risques et/ou de dégâts.
• Noctuelles terricoles (Agrostis = Scotia sp)
Trois sites ont été gravement touchés en semaines 29-33 (première génération) puis semaine
36-37. (deuxième génération)
Dégâts : le diagnostic est souvent tardif. Nous observons les stades larvaires âgés dans des
galeries du substrat voire des galeries vides avec des loges remplies de déjections. Le bulbe
peut être rongé, les pétioles sectionnés au cœur.
Biologie : il existe principalement trois espèces proches (A. segetum, A. exclamationis, A.
ypsilon). Les jeunes chenilles sont diurnes, les stades âgés nocturnes. Elles vivent cachées dans
des galeries dans le terreau et sortent la nuit pour se nourrir en surface (bulbe, pétioles, feuilles).
Le dernier stade de 4-5 cm, est glabre, terne, vert-jaune à gris-bleu avec des lignes dorsales ou
latérales plus claires. Comme toutes les noctuelles, les chenilles s'enroulent quand on les
dérange et les papillons sont nocturnes. On compte 2 générations par an. On ne trouve jamais
de chrysalide dans les pots, ce qui laisse à penser que le dernier stade se nymphose au niveau
des structures dans des abris. Les œufs sont pondus souvent de manière isolée, on ne trouve en
général qu'une seule chenille par pot. La fécondité est importante avec plus de
1000 œufs/femelle.
Évaluation des risques : en principe, il n'y aura pas de nouvelle génération.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 4 / 14
• Noctuelles défoliatrices diverses : dans la plupart des sites, nous avons observé de faibles
attaques. Nous avons souvent identifié des larves de Chrysodeixis chalcites : vert fluo, ligne
jaune de part et d'autre de l'abdomen, très arpenteuse, tissant son cocon entre des feuilles
reliées par fils de soie.
Évaluation des risques : il faut surveiller les boutons et les fleurs. En fin d'été suivant les
conditions climatiques on peut craindre des attaques d'Helicoverpa armygera qui se nourrit des
loges polliniques (fleurs sans cœur, pétales « troués », dessèchement des fleurs du fait des
morsures à la base des pétales).
• Tordeuses : quelques faibles attaques de Cacoecimorpha pronubana ont été observées.
• Pyralidés : Duponchelia fovealis dont les populations sont suivies dans le réseau de piégeage
provoque des dégâts importants sur quelques sites. Des dégâts allant jusqu'à 30% de plantes
« aveugles » sont à déplorer sur un site.
Dégâts : il faut savoir repérer les amas soyeux au pied des plantes souvent mêlés de déjections.
Les chenilles rongent les pétioles, les pédoncules des jeunes feuilles et fleurs du cœur de la
plante. Les morsures entraîne la perte de feuilles et de boutons et sont des voies d'entrées pour
d'autres pathogènes (Erwinia, Fusarium, Botrytis).
Biologie : les chenilles sont "fouisseuses" (2-3 cm au dernier stade), elles fuient la lumière. Il faut
savoir les repérer à la base des bulbes et dans le cœur des plantes, elles se déplacent
rapidement quand elles sont dérangées. Les œufs (200 œufs/femelle) sont pondus en petits
groupes de 1 à 6 au collet, donc plusieurs larves peuvent être observées sur une plante. Les
papillons (19-21 mm ) volent avec l'abdomen retourné vers le haut, lorsqu'on les dérange en
circulant autour des plantes par exemple. La chrysalide est protégée dans un « cocon de terre »
(mélange de soies, de terreau, de débris). Le développement de l'œuf à l'adulte dure de 6 à
8semaines, selon la température.
• Noctuelle méditerranéenne : sur un site, ponctuellement nous avons observé quelques plantes
touchées par Spodoptera sp avec des morsures foliaires et la présence d'un nombre important
de larves sous les pots.
Évaluation des risques : Spodoptera exigua, S. littoralis se développent depuis quelques années
dans le Sud de la France. Ces ravageurs sont très difficiles à contrôler : fortes fécondités (plus
de 1000 œufs par femelle, pontes groupées protégées par des écailles sombres des ailes et
cycles rapides sous température élevée. Il faut éradiquer les foyers rapidement. Spodoptera
littoralis est réglementé.
– Chou (6) : les plants maraîchers sont attaqués régulièrement par différentes espèces (Pieris brassicae,
Mamestra brassicae, Plutella xylostella). Les attaques sont en général peu graves à ce stade.
– Géranium Zonale (2), Abutilon (1), Dahlia (1), Divers (1), Menthe (1), Sauge (1), Sedum (1) : des
morsures de différentes espèces (souvent Chrysodeixis) ont été repérées et une attaque grave de
Cacyreus marshalli a été identifiée sur des restes de géranium du printemps.
Évaluation des risques : la présence de fleurs attirent le Brun du géranium, il faut donc effleurer
régulièrement les pieds-mères, et contrôler les restes du printemps conservés pour de la multiplication
en septembre : ponte sur les bourgeons et développement des jeunes larves à l'intérieur des apex
(destruction des méristèmes). Cacyreus marshalli est surtout une problématique importante en espaces
verts et en jardins d'agrément (dégâts sur fleurs, et absence de floraison).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brun_des_pélargoniums
Ponte de Cacoecimorpha sur
chrysanthème
Source : GIE FPSO
Larve de Cacoecimorpha sur
chrysanthème
Source : GIE FPSO
Chrysalide de Cacoecimorpha sur
chrysanthème
Source : GIE FPSO
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 5 / 14
Larve Chrysodeixis sur chrysanthème
Source : GIE FPSO
Larve Cacyreus sur géranium
Source : GIE FPSO
Larve Duponchelia sur cyclamen
Source : GIE FPSO
Réseau de piégeage Duponchelia : mis en place depuis le début de l'année sur
plusieurs sites d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Suivi des dynamiques des populations
en extérieur et sous abris (conservation du ravageur sur des entreprises touchées les
années passées, entrées extérieures, ou introduction par des plants infestés).
→ Les relevés sont variables d'un site à l'autre, mais le ravageur bien présent demande
toute l'attention des producteurs. Les dégâts sont observés surtout sur plantes
herbacées (cyclamen, bégonia, Impatiens de nouvelle guinée...), le ravageur est
présent sur certains sites avec des dégâts peu observés sur des cultures plus ligneuses
(chrysanthème, dipladénia, rosier...).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 6 / 14
Réseau de piégeage noctuelles : Mis en place depuis semaine 10-13 sur plusieurs sites
d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Suivi des dynamiques des populations en extérieur ou
sous abris.
→Nous n'avons pas capturé de Mamestra brassicae et très peu dans d'Autographa
gamma alors que des papillons ont pu être repérés et parfois en nombre dans les
cultures.
→Nous capturons Chrysodeixis depuis semaine 14 et les effectifs sont plus importants
depuis semaine 32 alors que des papillons et des chenilles ont pu être repérés et
parfois en nombre dans les cultures.
Réseau de piégeage Cacoecimorpha pronubana : Mis en place depuis semaine 15 sur
3 sites d’Aquitaine et de Midi-Pyrénées. Suivi des dynamiques des populations en
extérieur (sur des cultures de pépinière ornementale).
→ Les relevés montrent un vol ou deux échelonnés de semaine 15 à semaine 26 et un
deuxième vol (ou troisième) à partir de semaine 29. les effectifs sont importants et en
relation avec les dégâts importants observés en cultures ornementales.
•
Tétranyques
Il s'agit sauf précision de Tetranychus urticae, le tétranyque tisserand.
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 181
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises sur
29
Intensité
d'attaque
Tétranyques
12
11
8
31
18
17%
62%
1,9
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 7 / 14
Les observations menées représentent 17% des observations de ravageurs.
Nous avons observé sur 62% des entreprises, des attaques au niveau des feuilles, faibles à fortes sur :
– Chrysanthème (2), Cyclamen (2) :
Il s'agit d'attaques faibles pour l'instant sur chrysanthèmes. Sur cyclamen, les dégâts sur un site étaient
discrets : bronzures sous les feuilles et foyers primaires localisés sur des restes de suspensions du
printemps placées au-dessus
– Dipladénia (6), Bananier (2), Hibiscus (2), Lantana (2), Abutilon (1), Aster (1), Bidens (1),
Brachycome (1), Cuphea (1), Digitale (1), Fuchsia (1), Géranium lierre (1), Impatiens NG (1),
Jasmin (1), Léonitis (1), Muflier (1) , Rosier (1), Yocroma (1) :
Il s'agit d'attaques faibles à fortes, surtout sur des lots de plantes âgées ou des restes de printemps
conservés cet été. Les pieds-mères de ces cultures sensibles sont parfois touchés.
– Agrumes (1) : un développement de T. urticae et de Panonychus citri a été observé sur des lots âgés.
Évaluation des risques : Il faut surveiller les cultures sous abris si les conditions climatiques
redeviennent estivales.
Dégâts de tétranyques sur chrysanthème
Source : GIE FPSO
•
Dégâts de tétranyques sur cyclamen
Source : GIE FPSO
Dégâts de tétranyques sur Géranium lierre
Source : GIE FPSO
Pucerons
Observations
Pucerons
I
II
III
Nb
observations
sur 181
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
14
13
0
27
19
15%
66%
1,5
Les observations menées représentent 15% des observations de ravageurs.
Nous avons observé sur 66% des entreprises, des attaques faibles à moyennes sous abris sur :
– Chrysanthème (17) :
Le plus souvent, il s'agit d'attaques faibles à moyennes d'Aphis gossypii : les jeunes stades sont vert
clair à gris-noir, avec les cornicules toujours noirs, sous les feuilles, parfois nombreux, et dans les
bourgeons avec un risque important de déformations. Ce petit puceron présente un taux de
multiplication important et rapide par temps chaud. La faune indigène est toujours très présente sur les
sites en protection raisonnée et a suffi souvent à réguler les populations.
Sur certains sites, quelques plantes étaient touchées par de faibles attaques de Macrosiphoniella
sanborni : rougeâtres, brillants, ils se développent en "manchon" sur les tiges, se laissent tomber ou
remuent en groupe quand ils sont dérangés.
Évaluation des risques : le risque augmente habituellement en septembre. Suivant les conditions
climatiques, les boutons peuvent être plus ou moins gravement attaqués par Aphis gossypii, qu'il faut
surveiller sous les feuilles du bas par temps frais (ou caniculaire) et dans les bourgeons par temps
chaud.
– Cyclamen (6) :
Les attaques d'Aphis gossypii ont concerné les jeunes plants, avec des déformations des jeunes
feuilles. Le risque est moindre à ce jour.
– Bananier (1), Dipladénia (1), Piment (1), Venidium (1) : quelques cultures ont été touchées
ponctuellement. Il s'agit de Myzus persicae sur piment et d'Aphis nerii sur Dipladénia.
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 8 / 14
Aphis gossypii sur chrysanthème
Source : GIE FPSO
•
Aphis gossypii sur cyclamen
Source : GIE FPSO
Macrosiphoniella samborni sur
chrysanthème
Source : GIE FPSO
Autres ravageurs (moins de 10% des observations)
I
II
III
Nb
observations
sur 181
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
Aleurodes
10
1
4
15
9
8%
31%
1,6
Altises
6
1
1
8
5
4%
17%
1,4
Cochenilles
2
0
2
4
2
2%
7%
2,0
Punaises
4
0
0
4
4
2%
14%
1,0
Mineuses
(Diptères)
1
1
0
2
2
1%
7%
1,5
Cicadelles
1
1
0
2
2
1%
7%
1,5
Mouches
terreaux
0
0
1
1
1
1%
3%
3,0
1
1
1%
3%
2,0
Observations
Mouches du chou
1
– Aleurodes : des attaques faibles à fortes de Bemisia tabaci sur des cultures ou pieds-mères de
– Lantana (3), Hibiscus (2), Poinsettia (2), Sauge officinale (2), Abutilon (1), Amabilis (1),
Dipladénia (1), Ipomée (1), Yocroma (1). Sur plants maraichers de Chou (1) il s'agit d'un
développement d'Aleyrodes proletella.
– Altises : il s'agit d'attaques d'adultes de petites altises des crucifères sur Aubriette (1), Giroflée (1), et
sur plant maraîchers de Chou (4) et de larves et adultes d'Altica oleracea sur des onagracées comme
le Fuchsia (1), l'Oenothère (1).
– Cochenilles : il s'agit d'attaques faibles à fortes de Planococcus citri sur des lots âgés d'Agrumes (1),
et de Dipladénia (2), sur des pieds-mères d'Ipomée (1).
– Punaises : il s'agit d'une attaque forte de punaise ornée Eurydema ornata sur Chou (1) et nous avons
observé sur Chrysanthème (3) des Lygus (petite punaises vert-marron de 5 mm environ) qui en cas de
forte population peuvent entraîner des déformations florales ou des avortements.
– Cicadelles : on a observé sur août un développement sur Chrysanthème (2) avec des taches folaires
claires correspondant à des cellules vidées.
– Mouches des terreaux : il s'agit de fortes populations de Scatella sp observée sur une culture de
Chrysanthème (1) menées en sub-irrigation, sans dégâts cependant.
– Mouche du chou : des dégâts de Delia radicum ont encore été observés sur Chou (1).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 9 / 14
Lygus sp sur Chrysanthème
Source : GIE FPSO
Scatella sp sur chrysanthèmes
Source : GIE FPSO
Altica oleracea sur fuchsia
Source : GIE FPSO
Maladies cryptogamiques
14 observations (7% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des champignons,.
Nous présenterons les bio-agresseurs par ordre décroissant du nombre d’observations. Les cultures touchées sont
listées et le nombre d’attaques observées réalisées est précisé entre parenthèses.
Les conditions météorologiques sur juillet-août ont été beaucoup moins favorables.
•
Champignons racinaires
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 26
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
Champignons
racinaires
5
1
0
6
5
23%
17%
1,2
Les observations menées représentent 43% des observations de maladies cryptogamiques.
Nous avons observé sur 17% des entreprises, des attaques plutôt faibles sur :
– Cyclamen (4) : il s'agit dans tous les cas d'attaques faibles à moyennes de Fusarium oxysporum
cyclaminis.
Biologie : les conditions favorables à ce champignon vasculaire sont les à-coups d'arrosage, les excès
d'eau et/ou de fertilisation, un bulbe trop enterré, une fertilisation trop azotée, des conditions trop
sèches et chaudes (stress). Duponchelia peut aussi par ses morsures augmenter les portes d'entrées.
Dégâts : on observe un flétrissement et un jaunissement soudain par temps chaud. La coupe
transversale du bulbe présente des traînées noires venant confirmer le bouchage des vaisseaux
conducteurs.
– Géranium Zonale (1) : une attaque de Pythium a été observée (pied noir) sur des pieds-mères.
– Chrysanthème (1) : quelques pertes ponctuelles liées le plus souvent à des excès d'eau et/ou des
à-coup d'arrosage (par ex à la suite d'un goutteur bouché) qui favorisent des attaques de Phytophthora
(pourriture au collet) ou Pythium (pieds noirs). Il faut à partir de mi-août réajuster la conduite de
l'arrosage (nuits plus fraîches, pluies).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 10 / 14
Fusarium sur Cyclamen
Source : GIE FPSO
•
Fusarium sur Cyclamen
Source : GIE FPSO
Mildiou sur Perilla
Source : GIE FPSO
Autres maladies (moins de 10% des observations)
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 26
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
Oïdium
0
1
1
2
2
8%
7%
2,5
Mildiou
1
0
1
2
1
8%
3%
2,0
Taches
foliaires
1
0
1
2
2
8%
7%
2,0
Rouille
1
0
0
1
1
4%
3%
1,0
Botrytis
1
0
0
1
1
4%
3%
1,0
– Oïdium : nous avons observé des attaques moyennes à fortes sur Zinnia (1) et Sedum (1).
– Mildiou : nous avons observé sur 3 % des entreprises des attaques en particulier sur plants
maraîchers de Chou (1) et pieds-mères de Périlla (1).
– Taches foliaires : nous avons observé des attaques faibles ou fortes sur Pensée (1) de
Mycrocercospora acerina) et sur Rosier (1) de Marsonia rosae.
– Rouille : quelques plantes cultivées en extérieur de Chrysanthèmes (1) touchées par la rouille
blanche (Puccinia horiana) sur les variétés Hydra Blanc, Sonja Cuivre, yahoo.
– Botrytis : Évaluation des risques : les conditions sont très favorables depuis début septembre au
développement de la rouille blanche sur chrysanthèmes cultivés en extérieur et du Botrytis sur
cyclamen.
Maladies bactériennes et virales
12 observations (6% des observations) ont été réalisées sur des cultures touchées par des bactéries et virus.
Données de fréquences et intensité d'attaques pour toutes les observations de maladies (26).
•
Virus
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 26
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
Virus
6
2
2
10
4
38%
14%
1,6
Les observations menées représentent 30% des observations de maladies cryptogamiques, bactériennes et
virales).
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 11 / 14
Nous avons observé des attaques faibles ou fortes surtout de Tospovirus transmis par les thrips (TSWV, INSV)
sur :
– Capucine (1), Chrysanthème (2), Helichrysum (1), Verveine (1) : il s'agit de TSWV confirmé par test
rapide ELISA.
– Cyclamen (1), Coleus (1) :des symptômes caractéristiques d'INSV ont été observés
– Plectranthus (1) : nous avons observé des taches jaunes en anneaux, des arabesques
caractéristiques sur une variété à feuillage vert sombre de P. fruticosus. Les tests rapides ELISA INSV,
TSWV ont été négatifs, CMV (Mosaïque du concombre) était douteux.
– Abutilon (1) : il s'agit probablement d'Abutilon Infectious Chlorosis Variegation (= Abutilon Mosaïc
Virus = AbMV), virus utilisé pour créer des panachures. Le feuillage présente des taches vert clair ou
jaunes, en large ilots à contour anguleux. L'expression virale est favorisée par une forte luminosité et
disparaît à l'ombre. Bemisia tabaci est un très bon vecteur. Le risque de transmission de la panachure
d'une variété à l'autre est donc important.
– Pétunia (1) : la variété Thumbelina Rosy Riple a été diagnostiquée TMV (Tobaco Mosaïc Virus) par test
rapide ELISA . Le feuillage présentait un aspect chlorotique, une alternance de marbrures jaunes et vert
foncé. C'est un virus très grave transmissible par simple contact. Diagnostic par test rapide ELISA a
confirmé la présence d'INSV (tospovirus transmis par les thrips) sur des Bégonia (1) de la série
Cracking (coloris blanc).
•
Bactéries
Observations
I
II
III
Nb
observations
sur 26
Nb
entreprises
Fréquence
d'attaque
%
entreprises
sur 29
Intensité
d'attaque
Bactéries
2
0
0
2
2
8%
7%
1,0
Les observations menées représentent 30% des observations de maladies cryptogamiques, bactériennes et
virales.
Nous avons observé des attaques faibles sur :
– Cyclamen (1) : il s'agissait d'un début d'attaque d'Erwinia carotovora.
Symptômes : le bulbe est mou, liquéfié, crémeux sous l'action d'enzymes pectinolytiques. L'odeur est
nauséabonde.
– Anthemis (1) : il s'agit d'une attaque grave sur des pieds-mères de « Crawn gall ». La maladie est
provoquée par Agrobacterium radiobacter var. tumefaciens. Les foyers ont été détruits. Biologie : la
bactérie est présente dans les substrats, et infecte les plantes à partir de micro-blessures, par
reconnaissance chimique entre la plante et la bactérie sur le site de la blessure. Une transformation
génétique des cellules végétales et une production d'hormones de croissance induisent la formation de
tumeurs caractéristiques.
TMV sur Pétunia
Source : GIE FPSO
CMV ?sur Plectranthus
Source : GIE FPSO
Mildiou sur Perilla
Source : GIE FPSO
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 12 / 14
TSWV sur Chrysanthème
Source : GIE FPSO
TSWV sur Capucine
Source :GIE FPSO
INSV sur Coleus
Source : GIE FPSO
INSV sur Cyclamen
Source : GIE FPSO
TSWV sur Helichrysum
Source : GIE FPSO
Crawn gall sur Anthemis
Source : GIE FPSO
Récapitulatif des indicateurs des niveaux de pression
Nombre d’observations, % entreprises touchées
Niveaux d’attaque. I : faible, II: moyen, III : fort
Moyenne pondérée calculée avec les coefficients 1, 2, 3 suivant l’effectif des observations par
niveau d’attaque
1 < niveau d'attaque < 1,5
1,5 < niveau d'attaque < 2
2 < niveau d'attaque < 2,5
niveau d'attaque > 2,5
Bulletin de Santé du Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 13 / 14
Bilan des données météorologiques enregistrées à la station du GIE-FPSO (Villenave d'ornon-33)
Remarques générales
Sur les organismes nuisibles réglementés voir notamment le guide des organismes nuisibles édité par la
FNPHP et l’Astredhor : http:// www.astredhor
cliquer sur documentation puis sur contribution du réseau et entrer en recherche le titre guide des organismes
nuisibles.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peutêtre transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux
décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des
observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la
traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits
issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".
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