•Noctuelles défoliatrices diverses :  dans  la  plupart  des  sites,  nous  avons  observé  de  faibles
attaques. Nous avons souvent identifié des larves de  Chrysodeixis chalcites : vert fluo, ligne
jaune de part et d'autre de l'abdomen, très arpenteuse, tissant son cocon entre des feuilles
reliées par fils de soie. 
É  valuation  des   risques    :   il   faut   surveiller  les   boutons   et  les   fleurs.   En  fin  d'été  suivant   les
conditions climatiques on peut craindre des attaques d'Helicoverpa armygera qui se nourrit des
loges polliniques (fleurs sans cœur, pétales « troués », dessèchement des fleurs du fait des
morsures à la base des pétales).
•Tordeuses : quelques faibles attaques de Cacoecimorpha pronubana ont été observées.
•Pyralidés :  Duponchelia fovealis  dont les populations sont suivies dans le réseau de piégeage
provoque des dégâts importants sur quelques sites. Des dégâts allant jusqu'à 30% de plantes
« aveugles » sont à déplorer sur un site.
Dégâts : il faut savoir repérer les amas soyeux au pied des plantes souvent mêlés de déjections.
Les chenilles rongent les pétioles, les pédoncules des jeunes feuilles et fleurs du cœur de la
plante. Les morsures entraîne la perte de feuilles et de boutons et sont des voies d'entrées pour
d'autres pathogènes (Erwinia, Fusarium, Botrytis).
Biologie : les chenilles sont "fouisseuses" (2-3 cm au dernier stade), elles fuient la lumière. Il faut
savoir   les   repérer   à   la   base   des  bulbes   et   dans   le   cœur   des   plantes,   elles   se   déplacent
rapidement quand elles sont dérangées. Les œufs (200 œufs/femelle) sont pondus en petits
groupes de 1 à 6 au collet, donc plusieurs larves peuvent être observées sur une plante. Les
papillons (19-21 mm ) volent avec l'abdomen retourné vers le haut, lorsqu'on les dérange en
circulant autour des plantes par exemple. La chrysalide est protégée dans un « cocon de terre »
(mélange de soies, de terreau, de débris). Le développement de l'œuf à l'adulte dure de 6 à
8semaines, selon la température. 
•Noctuelle méditerranéenne : sur un site, ponctuellement nous avons observé quelques plantes
touchées par Spodoptera sp avec des morsures foliaires et la présence d'un nombre important
de larves sous les pots.
Évaluation des risques      : Spodoptera exigua, S. littoralis se développent depuis quelques années
dans le Sud de la France. Ces ravageurs sont très difficiles à contrôler : fortes fécondités (plus
de 1000 œufs par femelle, pontes groupées protégées par des écailles sombres des ailes et
cycles rapides sous température élevée. Il faut éradiquer les foyers rapidement.  Spodoptera
littoralis est réglementé. 
–Chou (6) : les plants maraîchers sont attaqués régulièrement par différentes espèces (Pieris brassicae,
Mamestra brassicae, Plutella xylostella). Les attaques sont en général peu graves à ce stade.
–Géranium Zonale  (2), Abutilon  (1), Dahlia (1), Divers (1), Menthe  (1), Sauge (1), Sedum (1) : des
morsures de différentes espèces (souvent  Chrysodeixis)  ont été repérées et une attaque grave de
Cacyreus marshalli a été identifiée sur des restes de géranium du printemps.
Évaluation des  risques      :  la  présence de  fleurs  attirent le  Brun  du  géranium,  il  faut donc   effleurer
régulièrement les pieds-mères, et contrôler les restes du printemps conservés pour de la multiplication
en   septembre : ponte sur les bourgeons et développement des jeunes larves à l'intérieur  des apex
(destruction des méristèmes). Cacyreus marshalli est surtout une problématique importante en espaces
verts et en jardins d'agrément (dégâts sur fleurs, et absence de floraison).
http://fr.wikipedia.org/wiki/Brun_des_pélargoniums
Ponte de Cacoecimorpha sur
chrysanthème 
Source : GIE FPSO
Larve de Cacoecimorpha sur
chrysanthème 
Source : GIE FPSO
Chrysalide de Cacoecimorpha sur
chrysanthème 
Source : GIE FPSO
                                          Bulletin de Santé du  Végétal Aquitaine - Horticulture – Horticulture N°10 – 26 septembre 2013 - 5 / 14