HEPATO GASTRO et Oncologie digestive D ossier thematique Ad enocarcinome pancr eatique dical Traitement me et chirurgical nocarcinome de l’ade as du pancre Medical and surgical treatment of adenocarcinoma of the pancreas Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. Pascal Hammel ^pital Beaujon, Ho service de pancreatologie, ^le des maladies de l’appareil digestif, po 100 boulevard Leclerc, 92110 Clichy, France e-mail : <[email protected]> re se chirurgicale & Sachant que l’exe rison reste la seule chance de gue nocarcinome du pancre as, de l’ade quels sont en 2011 les criteres se cabilite ? de non-re ^ r que toute infiltration au contact Est-on su re (avant tout traitement) est d’une arte tumorale ? ‘‘ ’’ Pour une tumeur borderline, un traitement n eoadjuvant peut paraı̂tre rationnel du fait du haut risque de proc eder a une r esection chirurgicale incompl ete (R1). En dehors de l’inclusion dans un protocole, s’il en existe un, une chimioth erapie d’induction suivie d’une radiochimioth erapie paraı̂t souhaitable. Les arguments pour cette sequence th erapeutique, ayant aussi la faveur des equipes françaises qui la r ealisent, sont les suivants : ce – Un pourcentage significatif (30 % ?) des malades a stade ont des m etastases non d etectables par l’imagerie, justifiant un traitement syst emique ; – c’est une mani ere de tester la chimiosensibilit e au(x) produit(s) administr e(s) ; – le temps du traitement, environ cinq mois en tout, permet d’ ecarter les malades ayant une progression m etastatique rapide ; Pour citer cet article : Hammel P. Traitement medical et chirurgical de l’adenocarcinome du pancreas. Hepato Gastro 2011 ; 18 : 654-657. doi : 10.1684/hpg.2011.0663 654 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive vol. 18 n8 6, novembre-d ecembre 2011 doi: 10.1684/hpg.2011.0663 Une tumeur metastatique et/ou un etat mauvais g en eral du ^r. Par ailleurs, l’extension locor malade, bien su egionale constitue un sujet de discussion souvent difficile dans nos reunions de concertations pluridisciplinaires (RCP). La definition de la non-r es ecabilit e pour les cancers du pancr eas concerne les tumeurs de stade III : « etendues au tronc cœliaque (TC) ou a l’art ere m esent erique sup erieure (AMS) ». Cependant, quelle d efinition pr ecise retenir de cette extension ? Un simple contact tumoral ou l’envahissement d’une certaine circonf erence de l’art ere (sup erieur a 908 ? ^r que toute infiltration au contact d’une 1808 ?) ? Est-on su artere (avant tout traitement) est tumorale ? Des auteurs americains ont r ecemment propos e, lors d’une reunion de consensus [1], les d efinitions suivantes : une tumeur est consideree borderline pour la r esection si elle pr esente une des caracteristiques suivantes : d eformation de la veine erieure (VMS) ou du tronc porte, contact mesenterique sup avec l’une de ces veines inf erieure a 3608 ou occlusion sur un court segment accessible a une r esection avec reconstruction, envahissement d’un court segment de l’art ere h epatique accessible a une r esection avec reconstruction, contact avec l’AMS egal ou inf erieur a 1808 (tableau 1). & Devant une tumeur localement e (strictement non re se cable avance ou borderline), quelles sont actuellement les meilleures options rapeutiques ? the D ossier thematique Entretien avec l’expert HEPATO GASTRO et Oncologie digestive Adenocarcinome pancreatique as Tableau 1. Classification des tumeurs du pancre l’issue du bilan morphologique, selon le a National Comprehensive Cancer Network (NCCN). Pancreatic adenocarcinoma practice guidelines in Oncology. Resecable Pas de m etastase a distance Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. Persistance d’un lisere graisseux autour du tronc cœliaque re me senterique supe rieure (AMS) (TC) et de l’arte sente rique superieure (VMS), veine porte Veine me (VP) libres Borderline Atteinte AMS < 1808 re he patique si reparable Atteinte arte gaine de l’art ere au contact de la tumeur, ce qui veut dire trois ou quatre heures d’intervention avant d’affirmer la r es ecabilit e ! Si l’analyse extemporan ee est n egative alors seulement on r ealisera la DPC. Malgr e un certain nombre de publications qui me semblent optimistes (20-30 % de ^t r esection secondaires), je pense que ce chiffre est pluto voisin de 10 %. Ainsi, il ne faut donc pas trop faire miroiter cette possibilit e a un malade lors du diagnostic d’un cancer LA, m^ eme si on ne doit pas l’exclure. . . ri-arte rielle est stable Si l’infiltration pe ou diminue, que le malade a moins de douleurs et/ou que le CA 19.9 diminue alors ^ tre discute e par une laparotomie peut e quipes entraı̂ne es des e ‘‘ rale ou bilate rale VMS/VP (> 1808) Atteinte unilate parable Thrombose VMS, courte re Non resecable M etastases a distance Atteinte AMS > 1808 et/ou atteinte TC Atteinte aortique Thrombose VMS/VP non reparable Source : Fort Washington, PA : 2009 http:www.nccn.org/professionals/ physician_gls/PDF/pancreatic.pdf. parer les – le traitement neoadjuvant permettrait de se malades « bons r epondeurs », alors candidats a une chirurgie – qui reste techniquement difficile et grev ee d’une importance morbidit e –, des « non-r epondeurs » pour lesquels un traitement exclusivement m edical devra ^ etre propose. En cas de tumeur localement avanc ee (LA), un traitement m edical de premiere intention paraı̂t souhaitable. L’essai LAP 07 teste l’administration d’une s equence de ^le chimiotherapie (quatre mois) suivie, en cas de contro tumoral, d’une randomisation entre poursuite de celle-ci (deux mois) ou chimioradioth erapie. Si cet essai pose cette question strategique. . . c’est bien qu’il n’y a pas de r eponse tranchee ! N eanmoins, la discussion d’un geste chirurgical doit toujours ^ etre repos ee chez un malade en bon etat general dont la tumeur ne progresse pas apr es chimioradiotherapie. Si l’infiltration p eri-art erielle (qui ne disparaı̂t habituellement pas compl etement en imagerie) est stable ou diminue, que le malade a moins de douleurs et/ou que le CA 19.9, elev e au d epart, diminue (seuil a 200 U/mL pour certains auteurs), alors une laparotomie equipes entraı̂n ees. En effet, il peut ^etre discutee par des faudra non seulement eliminer des m etastases h epatiques ou peritoneales non d etect ees par l’imagerie, mais aussi dissequer le bloc duod enopancr eatique et biopsier la ’’ e & Lorsque la tumeur est juge resecable d’emblee, y a-t-il des indications d’un traitement dical pre ope ratoire me rapie, radiothe rapie, (chimiothe drainage biliaire) ? Lorsque la tumeur est r es ecable d’embl ee, la chirurgie ^r que l’ reste l’option num ero 1, a condition bien su etat g en eral du malade le permette. L’indication d’un traitement n eoadjuvant « vrai » ne devrait ^ etre pos ee que dans le cadre d’un essai th erapeutique, car si le malade a une complication s erieuse pendant le traitement m edical ou une complication post-op eratoire s ev ere li ee, par exemple une h emorragie due a une atteinte art erielle secondaire a une radiochimioth erapie, on pourra penser qu’il a une perte de chance par rapport a une chirurgie d’embl ee [2]. L’ict ere a longtemps et e consid er e comme un facteur de risque des complications post-op eratoires, ce qui a incit e a proposer un drainage biliaire pr e-op eratoire. Cependant, deux m eta-analyses, en 2002 et en 2008, concluaient a une augmentation du taux de complications pr ecoces dans le groupe des patients ayant eu un drainage biliaire. Une etude hollandaise multicentrique randomis ee portant ecable a confirm e sur 202 malades ayant une tumeur res que le drainage biliaire pr eop eratoire en cas d’ict ere augmente la morbidit e p eriop eratoire alors que son impact sur le pronostic a long terme reste a pr eciser [3, 4]. ope ratoire n’est Le drainage biliaire pre qu’en cas d’angiocholite ou indique lai prolonge avant l’intervention de de ‘‘ HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive cembre 2011 vol. 18 n8 6, novembre-de ’’ 655 HEPATO GASTRO et Oncologie digestive D ossier thematique Ad enocarcinome pancr eatique s re section chirurgicale d’un & Apre atique, adenocarcinome pancre quel traitement adjuvant faut-il recommander ? Y-a-t’il des options rentes selon que la re section diffe est R0 ou R1 ? Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. Il est admis qu’une chimioth erapie adjuvante doit ^ etre administree. La dur ee en est de six mois. Elle augmente la survie a cinq ans de l’ordre de 10 % et allonge la survie sans recidive. Il peut s’agir du 5-fluorouracile associe a l’acide folinique ou de la gemcitabine. L’ etude ESPAC-3 [5] a montre une survie m ediane identique avec ces deux produits (environ 23 mois). Bien qu’il n’y avait pas de superiorite pour la gemcitabine, il y avait une tendance en faveur de cette mol ecule en cas de tumeur N+ ou de resection R1, et un profil de toxicit e diff erent (moins de diarrhee, mais plus de toxicit e h ematologique) en comparaison du 5FU (c’est la raison pour laquelle les auteurs français, lorsqu’ils utilisent le 5FU, privil egient le sch ema ^t que FU-FOL bolus) [6]. LV5FU2 pluto Chez les malades ayant eu une r esection R1, la recommandation du Th esaurus national de canc erologie digestive (TNCD) est : « En cas de marge positive (r esection R1), une association radiochimioth erapie (50,4 gy avec 5FU en perfusion continue ou cap ecitabine) peut se discuter apres une phase de chimioth erapie (gemcitabine ou 5FU et acide folinique) [avis d’expert] ». Je propose de la suivre ! section R1), En cas de marge positive (re rapie une association radiochimiothe s une phase peut se discuter apre rapie de chimiothe ‘‘ ’’ tastatiques & Chez les patients me e un (M+), la gemcitabine est reste standard depuis 1997. Le Folfirinox est-il le nouveau standard ? Lors de la redaction du chapitre du TNCD [7] r evise en 2010, il ne l’etait pas encore. Mais depuis la publication de l’article par Conroy et al. [8], il va le devenir. Les auteurs ont pris la precaution de dire et r ep eter que ce protocole plus toxique que les doublets avec la gemcitabine doit n’^ etre propos e qu’a des malades en bon etat g en eral (index OMS 0-1) et n’ayant pas de cholestase. L’utilisation de ce schema pour les patients ayant un cancer localement avanc e ou op erable (en situation neoadjuvante ou adjuvante) n’est pas encore validee mais va ^ etre activement test ee. 656 Chez un patient fatigu e (OMS 2) et/ou ayant une cholestase persistante, il faut certainement s’orienter vers une chimioth erapie moins agressive (gemcitabine, Folfox. . .) en premi ere intention. La prescription de la gemcitabine devrait ^ etre optimis ee, dans les mois a venir, par une meilleure connaissance du statut de la tumeur et du patient. Par exemple, une forte expression de l’enzyme hENT-1, qui favorise la p en etration de la mol ecule dans la cellule tumorale, semble ^ etre corr el ee a l’efficacit e anti-tumorale [9]. Il faut attendre maintenant la validation du concept et la d efinition d’un seuil de marquage pertinent et reproductible, et la disponibilit e commerciale d’anticorps anti-hENT-1 permettant d’effectuer l’ etude immunohistochimique en routine. (OMS 2) et/ou Chez un patient fatigue ayant une cholestase persistante, il faut certainement s’orienter vers une rapie moins agressive (gemcitabine, chimiothe re intention. Folfox. . . ) en premie ‘‘ ’’ rapie & Faut-il faire une chimiothe de seconde ligne ? La seconde ligne de chimioth erapie n’est pas un traitement standard et la d ecision de l’administrer rel eve d’un consensus en RCP. Mais en pratique, pour un malade ayant un etat g en eral conserv e lors de la progression tumorale avec une premi ere ligne, la r eponse me paraı̂t ^ etre oui. Nous avions montr e, dans l’essai Gem-Gemox que plus d’un malade sur deux etait susceptible d’en recevoir une [10]. Dans l’essai de strat egie FFCD 0301 [11], ayant inclus 202 patients tous m etastatiques, OMS 0-2, une seconde ligne (planifi ee dans le protocole) a pu ^ etre administr ee dans 61 % des cas et permettait d’obtenir dans les deux bras des taux de survie a 18 mois proches de 20 % (comme dans le bras Folfirinox de l’ etude Prodige 4). Une equipe allemande a montre qu’une association de 5FU et d’oxaliplatine augmentait la survie par rapport a l’utilisation 5FU seul [12]. Pour les malades ayant une tumeur progressive sous Folfirinox, le probl eme de la seconde ligne devra ^ etre evalu e. La publication d efinitive pourrait donner quelques informations a ce sujet. On peut imaginer discuter l’administration de gemcitabine (ou d’une association avec ce produit) chez un malade dont l’ etat g en eral reste correct. rapie n’est La seconde ligne de chimiothe cision pas un traitement standard et la de ve d’un consensus de l’administrer rele en RCP. ‘‘ ’’ HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive cembre 2011 vol. 18 n8 6, novembre-de D ossier thematique Entretien avec l’expert HEPATO GASTRO et Oncologie digestive Adenocarcinome pancreatique Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 05/06/2017. & Quand demander une consultation ne tique et pourquoi ? d’oncoge Environ 5 % des cancers du pancr eas surviennent dans un contexte de susceptibilit e g en etique. Une consultation d’oncogenetique doit ^ etre envisag ee en cas de survenue de ce cancer chez au moins deux apparent es au premier degre, quel que soit l’^ age (avec preuve histologique des cas index). On doit egalement discuter une telle consultation lorsqu’il existe, a l’interrogatoire, des cas de cancers du sein, de l’ovaire ou de melanomes dans la famille du malade atteint de cancer du pancr eas. On evoquera un syndrome BRCA2 ou un syndrome de m elanomes familiaux multiples (FAMMM), pouvant d eboucher sur une prise en charge specifique [13]. ‘‘ On doit discuter une consultation ne tique lorsqu’il existe des cas d’oncoge lanomes de cancers du sein, de l’ovaire ou de me dans la famille du malade atteint de cancer as. du pancre ’’ risque dans Qu’en est-il d’un d epistage chez des sujets a une famille ? On peut le discuter dans les cas suivants, lorsqu’on estime que le risque theorique de cancer atteint ou depasse 10 % : as ( 2) ; – agregation familiale de cancers du pancre – lorsqu’un cancer du pancr eas est survenu dans une famille BRCA2 ou FAMMM ; – ou qu’il s’agit d’une affection a haut risque de cancer du pancreas (Peutz-Jeghers, pancr eatite chronique familiale). La strategie de depistage par l’imagerie (IRM, scanner, echoendoscopie) doit ^ etre discut ee chez les apparent es au premier degre a partir de 45 ans (ou dix avant l’^ age du sujet ^t). Le choix du traitement en cas de ayant eu le cancer le to d ecouverte d’anomalies (Pan-IN d etectables sous la forme d’heterogeneite du parenchyme, dilatations canalaires evoquant une TIPMP), eventuellement apr es biopsies pancreatiques, est d elicat car pas encore bien codifi e. Il devrait ^etre reserv e a des equipes ayant une importante expertise dans la prise en charge des tumeurs pancr eatiques. Enfin, une recommandation pour les sujets a risque : pas de tabac ! ‘‘ Une recommandation pour les sujets a risque : pas de tabac ! fe rences Re ’’ & Les r ef erences importantes apparaissent en gras. 1. Abrams RA, Lowy AM, O’Reilly EM, et al. Combined modality treatment of resectable and bordeline resectable pancreas cancer: expert consensus treatment. Ann Surg Oncol 2009 : 16 ; 1751-56. 2. 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