JE DEDIE CETTE THESE A mes très chers parents KHALIL Mohamed et BEHRI Mahjouba Je vous dédie ce travail en témoignage de mon profond respect, mon grand amour et toute ma gratitude pour les sacrifices que vous avez consenti. Vous m’avez donné toute l’attention et tout l’amour qu’un être puisse espérer. Aucun de mes mots ne saurait exprimer l’ampleur de ma reconnaissance. Intelligents, accueillants, sages, sont vos qualités. Mon amour pour vous est grand, et vous me donnez la joie de vivre. Merci pour vos instructions, votre soutien, Que le tout puissant vous accorde une longue vie papa,maman. Vos prières et vos conseils m’ont toujours accompagné et ont éclairé mon chemin. Puisse le tout puissant vous accorder meilleure santé et longue vie. A mon très cher époux KHARROUBI Jamal et ma chère fille Yasmine En témoignage de mon amour, de mon respect, de mon admiration et de ma grande affection. Je te prie de trouver dans ce travail l’expression de mon estime et mon sincère attachement. Je te remercie pour ton aide et ton soutien, merci encore une fois. Que Dieu garde et bénisse notre enfant Yasmine. Je prie Dieu le tout puissant pour qu’il vous donne bonheur et prospérité. Je vous aime… A mon très cher frère Abdelhay, ma belle sœur Hanane, et mes neveux Oumayma et Mohamed Que Dieu vous bénisse, trouvez ici l’expression de mon profond respect, mon amour, et ma gratitude. A ma très chère sœur Badia J’espère que tu trouveras dans cette thèse l’expression de mon amour, ma sympathie et ma grande gratitude. Tu m’as beaucoup soutenu, et aidé, je te remercie infiniment. Que Dieu te bénisse et te guide vers le meilleur inchaellah. A ma très chère sœur Soraya, son mari KAMIL Said et mes neveux Zyad, Yassine, et Saida Soraya : Tu es mon ange gardien, toujours présente à mes côtés pour me soutenir, m’aider et m’encourager. Je ne te remercierai jamais assez pour tout ce que tu as fait pour moi. Alors je te prie d’accepter ces doux et tendres baisers sur tes joues et te dédier ce travail pour te témoigner la gratitude, le respect et l’amour de la petite sœur que je suis. Cher frère Said, je te dédie ce travail en témoignage de mon amour, mon affection. Que Dieu puisse vous garder et vous procurer santé et bonheur. Que Dieu garde vos enfants et que leur vie soit comblée de réussite, de succès et de bonheur. ZYAD : Tu es mon fils adorable, que Dieu te garde et te bénisse, je t’aime et je t’aimerai toujours… A ma belle mère EL YAZGHI Fatima Je prie Dieu qu’il te prodigue santé et longue vie A mes beaux frères et belles sœurs, ainsi que leurs enfants : Hassan et son épouse Hind, Mohamed et son épouse Lamyae, Aziz, Nezha, Souad, Amina et Samira Je vous prie de trouver dans ce travail le témoignage de mon affection. Que Dieu vous comble de ses bienfaits. A mes très chers amis : Docteur H. Nawfal, Docteur K. Hajar, Docteur H. Asmae, Docteur I. Hanane, Docteur M. Manar, Docteur B. Jihane Je vous dédie mon travail en témoignage de mon sincère attachement. Je prie Dieu pour vous donner santé, bonheur et prospérité. Je n’oublierai jamais les moments agréables qu’on a vécus ensemble A toute ma famille… A tous les résidents, et le personnel du service de radiologie du CHU HASSAN II de Fès Je vous souhaite tout le succès et le bonheur du monde REMERCIEMENT A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DU JURY DE CETTE THESE Monsieur LE PROFESSEUR IBRAHIMI SIDI ADIL: Professeur agrégé et chef de service de hépato-gastro-entérologie au CHU Hassan II à Fès. En présidant ce jury, vous nous faites un grand honneur. Le privilège que nous avons eu en bénéficiant de votre enseignement clair et précis et vos qualités humaines constituent pour nous un guide de référence et un exemple à suivre. Veuillez trouver en ce travail l’expression de notre profond respect. A NOTRE MAITRE ET RAPPORTEUR DE CETTE THESE MADAME Siham TIZNITI : Professeur agrégé et chef de service de radiologie au CHU Hassan II. Vous nous avez fait l’honneur de nous guider dans ce travail avec bienveillance et rigueur. Votre attachement au travail bien fait et au style du raisonnement médical, a attiré notre attention. Nous vous prions de voir dans cette thèse, l’expression de notre estime et de notre reconnaissance A NOTRE MAITRE ET MEMBRE DU JURY DE THESE MONSIEUR LE PROFESSEUR Khalid AIT TALEB : Professeur agrégé et directeur du CHU Hassan II et chef de service de chirurgie viscérale A. Nous vous sommes infiniment reconnaissants d’avoir accepté aimablement de juger ce travail. Nous gardons un très bon souvenir de vous. Nous avons pu, au cours des stages passés sous votre direction, apprécier vos qualités humaines, votre savoir-faire et vos compétences scientifiques. Qu’il nous soit permis de vous témoigner ici nos remerciements les plus sincères et notre parfaite considération. A NOTRE MAITRE ET JUGE DE THESE MONSIEUR LE PROFESSEUR Khalid MAZAZ : Professeur agrégé de la chirurgie viscérale A au CHU Hassan II. Vous nous faites l’honneur, d’accepter avec une très grande amabilité de siéger dans notre jury de thèse. Veuillez trouver dans ce travail l’expression de notre estime et de notre considération. Sommaire INTRODUCTION…………………………………………………………………. 1 PREMIÈRE PARTIE : Etude fondamentale I.Classification des occlusions ………………………………………………………… 4 1-1 l’occlusion par obstruction …………………………………… 4 1-2 l’occlusion par strangulation ………………………………… 4 1-Les occlusions mécaniques …………………………………………….. 4 2-Les occlusions fonctionnelles…………………………………………… 5 II.Étiologies des occlusions …………………………………………………………….. 5 III.Conséquences physiopathologiques ………………………………………………. 7 1-Conséquences dynamiques ……………………………………………… 7 2-Conséquences métaboliques…………………………………………….. 8 IV.Moyens d’imagerie…………………………………………………………………….. 11 1-La tomodensitométrie……………………………………………………. 11 1-1 Indications………………………………………………….……. 11 1-2 Techniques……………………………………………….………. 11 1-4 Limites …………………………………………………...………. 13 1-3 Avantages …………………………………………………….…. 2- Autres 2-1 Abdomen sans préparation…………………………………… 13 14 14 2-2 Echographie 15 2-3 Opacifications avec contraste du tube digestif………….. 15 DEUXIÈME PARTIE : Matériel, méthodes et résultats I. Données épidémiologiques……………………………………………………..……… 30 1- Répartition selon les années………………………………..…………….. 30 2- Sexe. …………………………………………………………………………... 30 II. Données cliniques……………………………………………………………………….. 32 2- Signes fonctionnels…………………………………………………………. 32 3- Signes physiques……………………………………………………………. 33 3- Age. ……………………………………………………………………………. 1- Antécédents …………………………………………………………………. 4- Signes généraux……………………………………………………………... 31 32 34 III. Données biologiques……………………………………………………………………. 34 IV. Données radiologiques ………………………………………………………………… 34 2- Abdomen sans préparation ……………………………………………….. 35 3- Echographie…………………………………………………………………… 36 1- Examens radiologiques réalisés …………………………………………. 4- Scanner…………………………………………………………………………. 34 37 4-1 Indications………………………………………………………………. 37 4-2 Anomalies scannographiques ……………………………………… 37 4-3 Diagnostic de présomption au scanner…………………………… 38 V. Traitement………………………………………………………………………………….. 40 VI. Évolution……………………………………………………………………………………. 41 TROISIÈME PARTIE : DISCUSSION I. Données épidémiologiques……………………………………………………………. 43 1- Fréquence ……………………………………………………………………. 43 2- Sexe ……………………………………………………………………………. 43 II. Données cliniques ………………………………………………………………………. 44 2- Signes fonctionnels ………………………………………………………… 44 3- Signes physiques…………………………………………………………….. 46 III. Données biologiques……………………………………………………………………. 48 IV. Données radiologiques………………………………………………………………… 48 1- Diagnostic positif de l’occlusion digestive………………….………… 49 2- Diagnostic topographique………………………………………………… 51 3- Age …………………………………………………………………………….. 1- Antécédents …………………………………………………………………. 3- Diagnostic étiologique…………………………………..…………………. 43 44 55 3-1 Occlusion grêlique ……………………………………………………. 56 3-1.1 Occlusion sur brides …………………………………… 56 3-1.2 Pathologie inflammatoire …………………………….. 56 3-1.3 Invagination …………………………………………….. 57 3-1.4 Hernies externes ………………………………………. 59 3-1.5 Hernies internes………………………………………… 66 3-1.6 Pathologie tumorale……………………………………. 68 3-1.7 Autres ……………………………………………………. 69 3-2 Occlusion colique ……………………………………………………. 72 3-2.1 Pathologie tumorale …………………………………… 72 3-2.3 Le syndrome d’Ogilvie ………………………………… 76 3-2.2 Volvulus……………………………………………………. 73 4- Diagnostic de gravité………………………………………………………. 78 6- Imagerie Post-Opératoire………………………………………………… 82 5- Corrélation radio-chirurgicale…………………………………………… 80 Conclusion………………………………………………………………………………….. 83 Résumé……………………………………………………………………………………….. 86 Bibliographie………………………………………………………………………………. 90 INTRODUCTION L’occlusion intestinale se définit comme un empêchement à la progression aborale du contenu intestinal secondaire à un obstacle mécanique ou à la faillite de l’activité musculaire intestinale [61]. Il est donc le mode de révélation brutal et spectaculaire ou progressif et insidieux d’un état pathologique sous-jacent qui en est la cause. L’état d’occlusion intestinale doit être considéré comme une urgence thérapeutique jusqu’à décision chirurgicale contraire. La première étape est celle de la reconnaissance du syndrome occlusif et de la prise en charge de son retentissement général. La deuxième étape est celle de l’étude du siège de l’occlusion qui oriente l’enquête étiologique et permet de juger de la nécessité et de l’urgence de la levée opératoire de l’obstacle. Pathologie redoutable, elle l’est moins depuis quelques années du fait des énormes progrès dans le domaine de la réanimation et de la chirurgie, mais surtout aussi au recours de plus en plus fréquent à l’imagerie en coupe présidée par le scanner. Notre but est donc de préciser l’intérêt de la tomodensitométrie dans l’investigation de l’occlusion digestive aigue aux différentes étapes du diagnostic : diagnostic positif, étiologique, topographique et de gravité, en illustrant le travail par des cas recueillis au CHU Hassan II de Fès. Nous insisterons sur les aspects physiopathologiques de l’occlusion, dont la connaissance est primordiale pour comprendre les signes radiologiques. 2 PREMIÈRE PARTIE Étude fondamentale 3 I. Classification des occlusions Parler d’une occlusion intestinale aigue sous entend deux types d’occlusions : Ø Occlusion mécanique, due à un obstacle organique au niveau de l’intestin. Ø Occlusion fonctionnelle ou dynamique, définie comme l’arrêt de la progression du transit lié à l’existence d’une altération de la motricité intestinale. 1- Les occlusions mécaniques 1-1 L’occlusion par obstruction L’agent obstructif est de siège : Ø Intraluminal : par migration et blocage d’un corps étranger. Ø Pariétal : par prolifération tumorale ou sténose inflammatoire. Ø Extraluminal : par compression extrinsèque. 1-2 L’occlusion par strangulation Elle s’explique par trois phénomènes : Ø Torsion d’une ou plusieurs anses intestinales autour de leur axe vasculaire (volvulus) ; Ø Etranglement d’une anse dans un anneau de striction congénital ou acquis (hernie) ; Ø Invagination intestinale. 4 Dans ces cas, la vascularisation du segment atteint est mise en jeu, justifiant une intervention urgente vu le risque d’ischémie intestinale pouvant engendrer à son tour une gangrène et une perforation intestinale avec péritonite généralisée. 2- Les occlusions fonctionnelles Elles sont liées à un dérèglement de la motricité intestinale qui peut être spasmodique où un segment intestinal est contacté, dur et réduit de calibre, ou paralytique, généralement d’origine neurogène ou musculaire.Ces troubles de la motricité intestinale sont souvent de nature réflexe dues soit à des états de douleurs abdominales aigues, soit provoqués par des perturbations métaboliques, soit conséquents à un foyer suppuratif intra péritonéal localisé ou généralisé. II. Étiologies des occlusions On reconnaît aux occlusions intestinales de multiples causes, dont on évoquera seulement les plus fréquentes qu’on résumera dans le tableau suivant : SIÈGE Endoluminal ÉTIOLOGIES Iléus biliaire, Bézoard, Parasites, Invagination, Fécalome. Pariétal Tumeur pariétale, Entérite post-radique, Hématome pariétal, Ischémie intestino-mésentérique, Sténose inflammatoire, Sigmoïdite diverticulaire, Endométriose recto-colique. Extrinsèque Bride ou adhérences, Masse intra-abdominale, Carcinose péritonéale, Hernie interne ou externe Tableau 1 : Principales étiologies des occlusions digestives mécaniques 5 Schéma 1 : exemples d’obstacles mécaniques selon leur siège. 6 III. Conséquences physiopathologiques Dans l’occlusion intestinale, l’arrêt de la progression du contenu intestinal malgré un péristaltisme persistant aboutit aux perturbations locales puis générales suivantes : 1- Conséquences dynamiques Elles associent une augmentation du péristaltisme intestinal, une distension gazeuse et liquidienne, une contraction des volumes liquidiens extracellulaires (secteur plasmatique et interstitiel) et une pullulation microbienne intestinale. L’augmentation du péristaltisme est la conséquence de l’exagération de l’activité motrice intrinsèque en aval et en amont de l’obstacle. L’arrêt des matières et des gaz ne sera donc visible qu’après vidange de l’intestin distal [61]. L’accumulation des gaz en amont de l’obstacle est la première cause de distension intestinale. Ces gaz proviennent à 70% de l’air dégluti, la contribution de la fermentation bactérienne et de la diffusion à partir des gaz du sang étant mineure. La rétention de gaz est précoce dès les premières heures de l’occlusion [61] [62]. La rétention liquidienne est tardive, mais constante au delà de la 12ème heure. Elle est provoquée à la fois par l’exagération de la sécrétion et la diminution de l’absorption du fait de la distension pariétale. Elle va majorer la distension et par la même provoquer une hypersécrétion liquidienne et une exsudation protéique. Le liquide stagnant dans l’intestin constitue un « troisième secteur » formé aux dépens du secteur extracellulaire (vasculaire et interstitiel). Ceci va entraîner une 7 hypovolémie, pouvant conduire à un état de choc et une acidose métabolique avec hypokaliémie [61] [62]. La pullulation microbienne débute après quelques heures d’obstruction. Tant qu’il n’y a pas d’ischémie, la barrière muqueuse intestinale s’oppose au passage d’endotoxines et de germes dans la circulation lymphatique et veineuse [61]. Cas particuliers des occlusions par strangulation : Il s’ajoute aux conséquences précédemment décrites une stase veineuse avec extravasation de plasma et de sang dans la lumière intestinale et dans la cavité péritonéale. Il existe essentiellement une ischémie artérielle pouvant aboutir à la nécrose et à la perforation pariétale. Cette nécrose pariétale peut apparaître en quelques heures en cas d’obstruction artérielle complète. On observe de plus un passage bactérien et endotoxinique dans la circulation et dans la cavité péritonéale au travers de la paroi ischémique ou nécrosée, pouvant provoquer un état de choc infectieux. 2- Conséquences métaboliques La déshydratation : Elle débute par une sensation de soif du fait de la déplétion intracellulaire, puis apparaissent des signes de déshydratation interstitielle (pli cutané) et enfin une hypotension, signe de déplétion vasculaire, associée à des lipothymies. Ce tableau peut conduire à un état de choc. Biologiquement, on observe une hémoconcentration avec élévation de l’hématocrite et de La protidémie. Une insuffisance rénale fonctionnelle peut s’y associer [74]. Les troubles acido-basiques et électrolytiques : Les vomissements provoqués par une occlusion haute provoquent une perte de liquide gastrique acide, chloré et riche en potassium, aboutissant à une alcalose métabolique avec hypokaliémie, entraînant une hypoventilation alvéolaire compensatrice. Si la perte de liquide est 8 plutôt jéjunale (liquide pancréatique biliaire et intestinal prédominant), on aura une acidose métabolique avec hypokaliémie. Si l’occlusion est distale, les pertes acidobasiques sont équilibrées et on aura surtout une déshydratation, l’acidose étant tardive, en cas de lésions ischémiques. Le schéma suivant résume l’ensemble de ces perturbations dynamiques et métaboliques : 9 Schéma 2 : conséquences métaboliques des occlusions digestives 10 IV. Moyens d’imagerie 1- Tomodensitométrie 1-1 Indications Indiquée avant seulement dans les cas d’abdomen aigu non étiqueté, elle est actuellement de plus en plus utilisée même en cas de syndrome occlusif typique. Le scanner doit être réalisé en cas de : Ø Syndrome occlusif avéré par obstruction du fait de l’intérêt du scanner dans la précision du diagnostic étiologique, la localisation de l’obstacle, le bilan d’extension en cas d’obstacle tumoral et l’orientation de la stratégie thérapeutique (Prothèse, stomie, résection…) Ø Abdomen aigu atypique, surtout chez le sujet âgé et immunodéprimé ou soumis à une corticothérapie, où la symptomatologie est souvent tronquée Ø Distension intestinale majeure rendant difficile l’analyse des clichés d’ASP et la réalisation de l’échographie. Par contre, lorsqu’un volvulus ou strangulation sont évoqués sur l’ASP, l’indication primordiale est la chirurgie sans scanner du fait de la souffrance digestive par compression vasculaire et le retard occasionné par la réalisation du scanner. 1-2 Technique 1-2.1 Préparation du patient Aucune préparation n’est nécessaire et il est inutile et même déconseillé d’utiliser un opacifiant iodé par voie orale ou rectale, du fait de la distension des anses et la stase aérique et/ou liquidienne qui offre par elle-même un contraste suffisant, permettent l’étude du tube digestif. 11 1-2.2 Injection intra-veineuse de PC L’injection iodée intraveineuse doit être pratiquée à chaque fois que cela est possible, en particulier pour améliorer les performances de la tomodensitométrie. [16]. Elle permet l’analyse du rehaussement pariétal digestif et donc la mise en évidence des signes de souffrance et des complications [25]. 1-2.3 Acquisitions Scanogramme : c’est une radiographie de l’abdomen dont l’intérêt principal est de positionner les acquisitions suivantes, mais qui permet déjà d’évaluer la distension digestive et son siège. Première acquisition : balayage sans injection de PC, en coupes épaisses de 10 mm, du diaphragme jusqu’à la symphyse pubienne. Elle permet de situer le niveau lésionnel et d’orienter la suite de l’examen. Deuxième acquisition : elle est réalisée après injection IV de PC, avec des coupes de 5 à 7 mm d’épaisseur. L’étendu de la région étudiée sera fonction du niveau lésionnel. Le mode hélicoïdal est nécessaire pour optimiser le contraste tissulaire et le rehaussement vasculaire et pour minimiser les artéfacts cinétiques respiratoires. Troisième acquisition : certains auteurs préconisent la réalisation de coupes plus tardives (entre 60 et 120 seconde) pour optimiser la qualité de visualisation des parois intestinales et du mésentère. Fenêtrage d’étude : on prendra soin d’analyser les images, outre en fenêtrage classique « parties molles », en fenêtre assez large (300UH à 400UH) avec un niveau pouvant être très bas ; voire négatif (-100), pour mettre en évidence du gaz exoluminal ou intrapariétal, un rehaussement pariétal pathologique ou une thrombose vasculaire. 12 1-3 Avantages Le scanner présente des avantages majeurs par comparaison au couple « ASPéchographie » [26] : Ø Il assure un examen complet et rapide de la cavité abdomino-pelvienne et des bases thoraciques. Ø Il fournit des images parfaitement analysables de façon collégiale pouvant ainsi faire l’objet de discussions interdisciplinaires sans caractère « opérateur dépendant » ou « interprétation subjective » ; Ø Le scanner permet aussi : ü De confirmer l’occlusion en retrouvant les images de niveaux hydroaériques et de distension digestive. ü D’apprécier sa gravité en visualisant un pneumopéritoine avec une sensibilité nettement supérieure à celle de l’abdomen sans préparation et en mettant en évidence un épaississement des parois du grêle et un épanchement intra-abdominal. ü De localiser le niveau de l’occlusion sur le grêle comme sur le colon. ü De suspecter l’étiologie en étudiant la paroi digestive et l’atmosphère péridigestive. 1-4 Limites Les limites de l’examen sont peu nombreuses : ce sont d’une part les patients maigres sans masse graisseuse importante ainsi que les enfants, ce qui ne permet pas une dissociation facile des structures intestinales et mésentériques ; et d’autre part les patients qui ne peuvent pas bénéficier d’une injection de produit de contraste réduisant de manière très significative les informations fournies par l’examen. Ce sont les patients aux antécédents allergiques avérés, notamment aux 13 produits de contraste iodés, les insuffisants rénaux non dialysés, les insuffisants cardiaques majeurs, le myélome multiple et les diabétiques déshydratés [75]. 2- Autres moyens d’imagerie 2-1 Radiographie de l’abdomen sans préparation (ASP) L’ASP demeure le premier examen d’imagerie réclamé lors d’une suspicion d’occlusion intestinale. Son rendement diagnostique est relativement faible, estimé entre 50% et 65%. Les principaux éléments recherchés sur cet examen sont les niveaux hydroaériques. Ils exigent la réalisation d’un ASP en position debout. Ils dépendent essentiellement de la rétention concomitante d’air et de liquide dans la lumière intestinale. Ils peuvent manquer en cas de distension digestive à contenu purement liquidien ou aérique. Il faut rappeler : Ø La fréquente difficulté pratique de différencier segments coliques et anses grêles distendues. La taille des images hydro-aériques, leur orientation horizontale ou verticale, leur projection topographique sur les clichés en station verticale, ne sont pas toujours des arguments décisifs. La présence de niveaux hydro-aériques « décalés » en hauteur dans les deux jambes d’une anse distendue en station verticale, longtemps considérée comme en faveur d’une occlusion mécanique est en fait aussi souvent observée dans les iléus fonctionnel. Ø Seule la morphologie des parois des anses distendues ( valvules conniventes pour le jéjunum, relief haustral pour le colon) éventuellement le contenu ( pour le caeco-ascendant) ainsi que le « groupement » des segments intestinaux distendues par rapport à l’absence d’aération du tube digestif 14 sous-jacent à l’obstacle doivent être pris en compte. Tous ces signes n’étant clairement analysables que sur le cliché en décubitus avec rayon directeur vertical (qu’il ne faut omettre sous aucun prétexte) sont des éléments de faveur [69]. 2-2 Echographie En raison de sa facilité d’accès et de sa relative simplicité, l’échographie peut être rapidement mise en œuvre dans l’évaluation d’une pathologie abdominale aigue. Dans la majorité des cas, la présence d’une grande quantité de gaz va empêcher la propagation du faisceau ultrasonore ; dans d’autres cas, l’échographie pourra affirmer l’occlusion par la mise en évidence d’anses grêles dilatées avec un calibre supérieur à 25mm, pleines de liquide. L’étude de la zone de transition est parfois possible permettant alors d’approcher la cause de l’occlusion. Très efficace chez l’enfant et éventuellement l’adulte jeune chez qui les conditions techniques d’examen sont favorables, les résultats échographiques sont le plus souvent insuffisants et ne font que retarder la décision thérapeutique lorsque l’examen est de réalisation difficile [30]. 2-3 Opacifications avec contraste du tube digestif Ces examens sont actuellement abandonnés au profit de l’imagerie en coupe. Dans les occlusions du grêle, l’hyperosmolarité des produits iodés hydrosolubles entraîne une dilution rapide et des images de mauvaise qualité. Ces produits peuvent être en plus dangereux en aggravant la distension des segments intestinaux en amont d’une occlusion avec majoration des désordres hydro électrolytiques. Le lavement opaque peut être indiqué lorsque le siège présumé de l’obstacle est colique et seulement en cas d’insuffisance de l’échographie et du scanner. 15 DEUXIÈME PARTIE Matériels, méthodes et résultats 16 Notre série comporte 24 cas d’occlusion intestinale, étudiés sur une période de 2 ans et 6 mois, entre janvier 2005 et juillet 2007. Ces cas ont été colligés aux services de chirurgie viscérale A et B et de radiologie de l’hôpital Al Ghassani du CHU Hassan II de Fès. Les deux principaux critères d’inclusion des malades étaient une occlusion mécanique confirmée chirurgicalement et une exploration scanographique préopératoire. L’étude des dossiers a été faite selon une fiche d’exploitation ci-jointe. Tous les dossiers ont été relus par un radiologue expérimenté. 17 Fiche d’exploitation I. Identité et antécédents : A. Identité : § Nom -prénom: § Age: § Sexe : § Numéro d’entrée : § Date d’entrée : B. Antécédents : - Médicaux : § Aucun : § Diabète : Oui q Non q § Cardiopathie : Oui q Non q § Colique hépatique : § Tuberculose : Oui q Non q § Rectorragie : Oui q Non q § Constipation chronique : Oui q Non q § Néoplasie : q § Autre : Oui Oui q Non q Non q -Chirurgicaux : § Aucun : § Intervention digestive : Oui q Non q Ø Laquelle ? § Autre : II. Tableau clinique : A. Signes généraux : § Etat général : § Etat hémodynamique : § Fièvre : Oui q Non q § Frissons : Oui q Non q § Autres : 18 B. Signes fonctionnels : 1-Douleur : § Type : § Siége : 2-Vomissements : Oui q Oui q Non q Non q 3-Arrêt des matières et des gaz : Oui q Non q 4- Signes associés : C. Signes physiques : § Météorisme abdominal : § Défense abdominale : Oui q Non q § Masse abdominale : Oui q Non q § Sensibilité abdominale : Oui q Non q § Cicatrice chirurgicale : Oui q Non q § Autre : Oui q Non q III. Paraclinique : A. Biologie : § NFS : § Urée- créatinine : § Glycémie : § Hémoculture : § Bilan d’hémostase : § Autres : B. Imagerie : 1-ASP : § NHA : Oui q Non q type …... § Grisaille : Oui q Non q § Opacité : Oui q Non q § Calcifications : Oui q Non q § Aérobilie : § Autres : Oui q Non q 19 2-Echographie : § Distension digestive : q Non q Oui q Non q Oui Ø Siége : Ø Jonction dilaté/collabé : § Stase liquidienne digestive : Ø Siége : § Oui q Epaississement pariétal : Non q Ø Siége : § Oui q Masse abdominale : Non q Ø Siége : § Invagination : q Non q Oui q Non q Oui Ø Siége : § Thrombose vasculaire : Ø Siége : § Ascite : Oui q Non q § Adénopathies : Oui q Non q § Autres : Diagnostic de présomption : 3-TDM abdomino-pelvienne(C-, C+) : 3-1- Indications : • Abdomen aigu non fébrile : Oui q Non q • Abdomen aigu fébrile : Oui q Non q • Abdomen aigu post opératoire : Oui q Non q • Abdomen aigu avec collapsus hémodynamique : Oui q • Suspicion d’une occlusion : • Autres : Non q Oui q Non q q Non q 1-2- Résultats : • Distension digestive : Oui Ø Siège : Ø Jonction dilaté/collabé • Stase liquidienne : Oui q Non q Ø Siège : 20 • Epaississement pariétal : Oui q Non q Oui q Non q Oui q Non q Oui q Non q Oui q Non q Ø Siège Ø Type : • Amincissement pariétal : Ø Siège • Retard de rehaussement : Ø Siège : • Pneumatose pariétale : Ø Siège : • Masse abdominale : Ø Siège : Ø Nature • Epanchement péritonéal : • Invagination intestinale : Oui q Non q Oui q Non q Ø Siège : • Adénopathies : • Autres : Oui q Non q Diagnostic de présomption : IV. Diagnostic peropératoire : § Occlusion grêle : o Brides ou adhérences : o Hernie : § Oui q Oui q Non q Oui q Non q q Non q Non q Siège : o Tumeur : § Oui Siège : o Iléus biliaire : o Bézoard : Oui Oui q q Non q Non q o Invagination intestinale aigue : Oui q Non q o Ischémie intestino-mésentérique : Oui q Non q o Sténose inflammatoire : Oui q Non q 21 o Autre : § Occlusion colon : Oui Occlusion par obstruction : o Tumeur : § Oui q Oui q q Non q Non q Non q Siège : o Sigmoïdite : Oui q Non q o Iléus biliaire colique : Oui q Non q o Invagination intestinale aigue : Oui q Non q o Fécalome : Oui q Non q o Adhérences et brides : Oui q Non q Oui q Non q o Volvulus sigmoïde : Oui q Non q o Volvulus coecum : Oui q Non q Occlusion par strangulation : V. Type de traitement VI. Evolution : 22 Age cas Paraclinique ATCD Signes Clqs Sexe ASP Echo TDM TTT opératoire - ABEG - Distension digestive grélique -Anses grélique Laparotomie exploratrice Constipation - D. diffuses - JDC : grêle distal infl distendues + chronique -V - Stase liq au niveau du grêle avec granulations Biopsie épiploique - AM =Occ. grélique sans visualisation de diffuses sur tt le 2SRHZ /7RH l’obstacle TD+ADP 27ans 1 Biologie Dc per - AMG non chiffré M Normale NHA coliques NF Ev° BEV =adénite et - Météorisme abd péritonite tuberculeuse caséo-folliculaire. Suture 2 20ans M 70ans 3 - ABEG Distension - Distension dig jéjunale - occlusion sur -Adhésiolyse des anses - JDC : jéjunum /.iléon brides du grêle -Libération des brides jéjunales - Stase liq jéjunum gastrique - D. diffuses GB=14000/mm3 CDC de HCG -V PNN (10j) - AMG Epanchement péritonéal - Cicatrice chir. =Occlusion grêle NHA gréliques - Opéré pour - ABG - NHA coliques - Distension anses coliques Tm du sigmoïde -Résection- anastomose problème -D - Enorme -JDC : zone transitionnelle au n° la sténosante du sigmoïde gastrique ? -V distension jonction sigmoïde- rectum envahissant -Résection de la partie -Epaississement pariétal charnière RS l’intension grêle du grêle envahie - Météorisme, abd - Distension et =Tm sténosante de la jonction +tumeur ptte -Résection tm ptte - Matité abd aérocolie sigmoide-rectum courbe gastrique courbure gastrique - BEG - Distension anses jéj 32 mm, en amont -Anses jéjunales -Non précisé - D, abd diffuses sténose siégeant au niveau du flanc dilatées, ss tm ni - Sensibilité abd gche, les anses d’aval st d’aspect processus infl - Tympanisme abd collabé. - Granulations -Epaississement pariétal infl du grêle mésentériques au flanc gche n°de la JDC - AMG M Normale colique NF - diffuse Aucun 66ans 4 M Normale NHA gréliques NF - -Stase liq jéj =occ.mécanique grélique : org tum, infl ? 23 Age Paraclinique ATCD cas Signes Clqs Sexe ASP Echo TDM opératoire TTT Traumatisme - ABEG - Epcht -Masse abd au niveau de la région Ravivement des berges abd négligé - θ° :38° intrapéritonéal périombilicale de nature liq avec NHA. des L°+sutures jéjunales - D.abd diffuses moy abdce - Epcht intrapéritonéal + toilette + drainage -V cloisonné =collection intrapéritonéale avec NHA avec épcht sans distension digestive (6js) 5 Biologie Dc per 70ans - AMG 6B=32,3.103/mm3 NHA gréliques - Météorisme abd pleural -2 lésions jéjunales Ev° - (20cm-30cm) - sensibilité abd - Cicatrice chir. - Tympanisme abd 6 62ans - Hernie ing -ABG - Difficile à - Masse FIG - Distension dig grêle. gche non - D, abd diffuses préciser avec S. -JDC : gréle-région hypogastrique opérée -V, AMG Scannogramme : d’occlusion -stase liq grêle Distension grélique + -Masse abd hypogastrique et région ing grêlique. épcht gche de nature sac herniaire péritonéal de =Hernie ing gche étranglée - dysurie M - Météorisme, abd GB=18800/mm3 Gly=1.34g/l -Masse abd FIG -Sensibilité abd faible abdce -NHA gréliques Aucun 7 -ABEG - D, abd diffuses 23 ans -V M - distension - Distension dig grêle. Scann : grêle dig -JDC : grélique basse dilaté total - Epcht -Stase liq grêle intrapéritonéal -Epaississement pariétal circonférentiel interanse grélique Normale - Météorisme, abd -Epcht péritonéal minime -Sensibilité abd = Occ. grélique ss visualisation de - occlusion sur étranglement intestinal dans le sac herniaire d’1 Libération de l’anse iléale étranglée+cure du sac herniaire+cure des hernies ing gche et ombilical -- hernie ing gche +hernie ombilicale Résection anastomose - Sténose grêlique à termino terminale 30cm de la valvule - iléo- cæcale sur diverticule de Meckel l’obstacle 8 64ans M Aucun -ABG Image aérique - Distension dig du sigmoïde. - D, abd diffuses en arceau -JDC : pied du sigmoïde. -V, AM évoquant -Stase liq du sigmoïde. Epaississement - Météorisme abd -Tympanisme diffus Normale volvulus ε NF pariétal du pied du sigmoïde modéré Sigmoidectomie= anastomose colo-rectale Dolico-mégasigmoide termino terminale - -Epcht péritonéal = volvulus du sigmoïde 24 Age Paraclinique ATCD cas Signes Clqs Sexe 9 57 ans Tuberculose M (10ans) Biologie ASP Echo Dc per -ABG cachectique - Distension dig du grêle. déshydraté -JDC : grêle distal. - fièvre du grêle. - D, abd diffuses -Epcht péritonéal - AMG Normale NHA gréliques NF - Météorisme, abd TTT opératoire TDM Ev° - Libération des brides et ---Stase liq adhésiolyse - Occ. du grêle sur = Occ. grélique ss visualisation de l’obstacle brides et adhérences - Biopsie de 2ADP mésentériques vidange rétrograde - -Sensibilité abd - Tympanisme -BEG - Distension dig du sigmoïde. - D, abd diffuses 10 38 ans M aucun - V, AMG - Météorisme, abd - énormeNormale - Tympanisme -Stase aérique. –Image de spire du distension NF aérique colique méso-sigmoide faisant suspecter un volvulus = occ.colique probablement par Mégacolon Sd ogilvie - coecostomie de décharge - RC - volvulus. 11 28 ans F -BEG - Masse abd -Masse abd : KH type II du foie gche. Résection du dôme - D. abd diffuses hépatique du -Epcht péritonéal. saillant-aveuglement segment IV =KHF gche avec épcht moy abdce KHF surinfecté - Epcht intrapéritonéal : KHF rompu ? fistulisé dans les -V, AMG aucun - Météorisme abd - Défense abd Hb=7.3g/dl Hte=21.3% NHA grêliques péritonéal fistule biliaire-drainage. - voies biliaires Localisation IIre 12 21ans Appendicectomie M (2ans) -ABEG - Distension - Distension dig du grêle. - D. abd hypogastre dig. -JDC : iléon pelvien -V, AMG - Epcht du grêle. intrap- -Epcht péritonéal éritonéel = Occ. grélique probablement sur - Météorisme abd - Défense abd - Cicatrice chir. Normale NHA grêliques brides Libération des brides ---Stase liq Date non précisée occlusion sur brides avec ischémie sur 1 - m du grêle - Tympanisme abd 25 Age Paraclinique ATCD cas Signes Clqs Sexe 13 45ans F Biologie -Pancréatite -BEG stade - D. abd diffuses - UB lithiasique généralisées Urée=1.5g/l (5mois) -V, AM Créa=28mg/l (colique - Météorisme abd hépatique) ….. - Tympanisme abd GB=17.400/mm3 =IR ASP Dc per Echo TDM TTT opératoire 15/08m - Distension dig - Distension dig du grêle. Résection anastomose NHA grêliques gréle. -Stase liq du grêle. du grêle - invagination -Invagination int. grêlo-grêlique. 16/08m Colo –colique sur -Lipome du grêle Disparition des processus (lipome) = Invagination grélique sur NHA (sauf 1) =invagination colo lipome du grêle Occlusion grêle sur Ev° - IIA –colique 14 40ans Ulcère F gastrique -BEG Distension dig - Distension dig des anses Libération de la bride - D. périombilicale grélique jéjunales et iléales proximales. + permanente JDC :colon est collabé depuis coecum -Stase liq grêle Vidange rétrograde -V, AMG - météorisme abd normale NHA grêliques proximal. - Sensibilité abd -Epanchement péritonéal -Tympanisme = Occ. grélique ss visualisation paraombilical 74ans F aucun Occlusion du grêle - sur brides de l’obstacle -BEG 15 - JDC : jéjunum distal ou iléon - Distension dig grélique. Libération et section des - D. abd diffuses -Stase liq grêle adhérences et des brides -V, AMG - JDC : disparité du calibre au - météorisme abd Distension dig normale NHA grêliques niveau des anses gréliques - Sensibilité abd pelviennes Occlusion du grêle sur brides qui forment un anneau responsable de - l’occlusion = Occ. grélique ss visualisation de l’obstacle -AEG - D. diffuses, V, AM -Melena, Sd 16 90 ans M aucun Koenig - Météorisme abd - Défense abd - Sensibilité abd Anémie Urée=1.03 anses jéj et iléales proximales. emportant l’anse - JDC : dernières anses iléales et macrocytaire VGM=106µm3 Résection segmentaire -Stase liq normochrome Hb=7g/dl - Distension dig du grêle : les NHA grêliques Normale colon collabés. -Epcht péritonéal. = Occ. grélique ss visualisation de l’obstacle Nécrose grêle sur 110 cm à partir de 80 cm de l’angle de ischémie avec anastomose terminoterminale - treitz + épcht séro hématique -Tympanisme -Matité des flancs 26 Age Paraclinique ATCD cas Signes Clqs Sexe 17 25ans M Biologie ASP Dc per Echo TDM TTT opératoire -BEG -Distension - Distension dig grélique. Entérotomie+ - D. Périombilicale dig grêlique -Stase liq grêle Ablation CE+ Ingestion Fidte -Fine lame - JDC : iléon pelvien d’objets -V, AM d’épcht -Epcht péritonéal. métalliques -PK Dysurie GB=15.000/mm3 -Epaiss.pariétal circonférentiel grélique (10ans) -sensation fébrile Appendicectomie - Sensibilité abd segmentaire - cicatrice chir - Présence de 3 corps étrangers - ADP lenticulaire métalliques grêle. ing dte = occ. Sur CE ? (20ans) NHA grêliques symétrique mesurant 11 mm diam Ev° Adhésiolyse+ Occlusion grêle Biopsie de l’anse épaissie brides adhérences + - corps étranger métallique au niveau du gréle. - Tympanisme abd AEG - normale Epcht - Distension dig du grêle ,colon - colectomie segmentaire - D. abd diffuses -CRP=12mg/l anéchogéne épargnant le rectum + -V, AMG (normale<6mg/l) minime au -Stase liq grêle, colon anastomose colo-rectale + niveau de la - JDC : sigmoïde GPC dte et -Epaiss.pariétal du sigmoïde de type interanse au tumoral niveau Fidte -Epcht péritonéal - Amaigrissement 18 75ans M aucun NHA grêliques - Météorisme abd + - Sensibilité abd coliques - Tympanisme abd - Matité déclive Occlusion colon/ tm charnière recto sigmoidienne iléostomie sur baguette de protection - Biopsie= MICI sur - biopsie du colon et iléon = processus tumoral sigmoidien -ADK bien ≠cié occlusif sur biopsie sigmoïde -ascite minime 19 21ans M aucun BEG GB=12000/mm3 ASP couché : - Distension dig des anses jéj et iléales. Appendicectomie……. - θ°=38° Reste normale aérogrêlie et -Stase liq grêle + -ADP - D.abd diffuses distension du -V, AMG grêle. - Dysurie ASP debout : dtes (Fidte) -Stercolithe au niveau du coté dt du - Défense abd Fidte clarté centrale -Epcht pelvis, infiltration graisse pelvienne, - Sensibilité abd qui semble silhouetter le bord inf du foie mésentériques intrapéritonéal de faible abdce Fidte - Epcht péritonéal -ADP agglutination des anses. = appendicite pelvienne Magma d’anses agglutinées+ appendice gangréneuse Toilette péritonéale + drainage - perforée (péritonite app) et les anses ;PNP 27 Age Paraclinique ATCD cas Signes Clqs Sexe Biologie ASP M -Colostomie transverse gche,transverse,dt. -Biopsie de nodules de -Stase liq grêle carcinose NF - Amaigrissement normale non chiffré. - Mauvaise -Epaiss.pariétal au niveau de la partie qualité distale du colon gche,de type Tumeur colique Scannogramme: asymétrique ;16 mm dia,étendu dur 70 gche+ carcinose Distension -Météorisme abd mm avec infiltration de la graisse colique totale 56ans M Opéré pour hernie inguinale - Tympanisme abd -Epcht péritonéal -Rectorragie = processus lésionnel sténosant du -Hémorroïdes colon gche tumoral ou inflammatoire BEG - Distension dig colique en amont de la gche Résection sigmoidienne Distension sténose - D.abd diffuses digestive -JDC : sigmoïde Occlusion du colon -Stase liq colique par une tumeur - Cicatrice chirurgicale GB=12900/mm3 Un seul gros Reste normale NHA colique - péritonéale - θ°=38° - Météorisme abd Ev° péridigestive. -V, AMG 21 TTT - Distension dig du colon - AMG Aucun opératoire - D. à type de du flanc gche. 41ans TDM ABEG crampe au niveau 20 Echo Dc per - Epcht péritonéal -Epaiss.pariétal tumoral de la charnière RS. -Tympanisme abd -Epcht pleural bil post minime - Sensibilité abd = processus tumoral bourgeonnant avec anastomose colorectale termino terminale. ulcéro bourgeonnante à 35 - cm de la marge anale au niveau du sigmoïde sténosant colo sigmoidien avec signe d’envahissement local Opéré pour 22 21ans péritonite M appendiculaire (12js) ABEG Gênée par les - Distension dig des anses jéj et qlqs TTT médical - θ°=38° gaz. anses iléales. symptomatique - D.abd diffuses Epcht -Stase liq grêle intrapéritonéal -JDC :aspect collabé des derniéres de moy anses iléales et du colon abdce. -Epcht péritonéal -V, AMG - Sensibilité abd GB=17000/mm3 Reste normale NHA gréliques N’est pas opéré BEV = occlusion grélique ss individualisation de masse ou de collection intrapéritonéale 28 Age cas Paraclinique ATCD Signes Clqs Sexe 23 80ans Biologie ASP Dc per Echo TDM opératoire TTT Occlusion (1 BEG -Volumineuse Fine lame -Distension dig du sigmoïde. -Dévolvulation an) - D.abd diffuses image aérique d’épcht -Volumineux PNP -Ligature section du TTT sympt -V, AMG en arceau intrapéritonéal = volvulus du ε - Sensibilité abd M normale typique du -Anorexie volvulus du ε. -Météorisme abd -NHA coliques perforé volvulus du ε. Ev° méso-sigmoide -Résection du ε. - -Tympanisme abd - KHF fistulisé ABEG - Distension dig grélique globale Entérotomie+ suture+ dans les voies - D, V, AMG biliaires (03/07) -Météorisme abd Cholécystectomie -JDC : grêle distal drainage - Echo normale -Stase liq grêle. - péritonite -cicatrice chir + -Epcht péritonéal biliaire drain de kehr -Epaiss.pariétal du grêle distal de type inflammatoire. 24 53ans M GB=11100/mm3 Reste normale NHA gréliques -Epaiss.d’une anse iléale qui contient des bulles disposées en rail = importante distension grélique Occlusion grêle par un champ intra - iléal (DAI) globale en amont très probablement d’une invagination iléo iléale avec volvulus de l’anse invaginée associée à un épcht intrapéritonéal 29 I. Données épidémiologiques 1- Répartition selon les années Durant les 3 ans (2005, 2006 et 2007), on a recensé 193 dossiers d’occlusion intestinale, dont 24 seulement ont bénéficié d’une exploration tomodensitométrique, soit 12,4%. Le nombre de cas était de 7 cas en 2005,10 cas en 2006, et 7 cas en 2007. 1-1 Sexe Nous avons enregistré une prédominance masculine importante avec 20 hommes (83,35%) pour 4 femmes (16,65%). Sexe Pourcentage Nombre de cas Masculin 83,35% 20 Féminin 16,65% 4 Total 100% 24 Tableau 2: Répartition selon le sexe 17% 83% M F Graphique 1 : Répartition des malades selon le sexe 30 1-2 Age L’âge des patients varie entre 20 ans et 90 ans avec une moyenne d’âge de 48,6 ans. Age 20-39 ans 40-59 ans 60-79 ans ≥80 ans Nombre de cas 9 6 7 2 Pourcentage 37,5% 25% 29,2% 8,3% Tableau 3 : Répartition selon les tranches d’âge Nombre de cas 10 8 6 4 2 0 20 - 39 40 - 52 60 - 79 > 80 Tranches d'age Graphique 2 : Répartition des malades selon les tranches d’âge 31 II. Données cliniques 1- Antécédents 1-1 Médicaux Sur les 24 patients, on trouve la notion de : Ø Constipation chronique dans 1 cas. Ø Pancréatite aigue dans 1 cas. Ø Ulcère gastrique dans 1 cas. Ø Tuberculose péritonéale dans 1 cas. Ø Occlusion dans 1 cas (siége non précisé). 1-2 Chirurgicaux Sur les 24 patients, on note la présence de : Ø Appendicectomie dans 2 cas. Ø Hernie inguinale dans 1 cas. Ø Péritonite appendiculaire dans 1 cas. Ø Péritonite biliaire dans 1 cas. Ø Suture gastrique dans 1 cas, coup de couteau de l’hypochondre gauche. Ø KHF fistulisé dans les voies biliaires dans 1 cas. 2- Signes fonctionnels 2-1 La douleur abdominale Elle était présente chez tous les malades. Diffuse dans 75 % des cas et localisée dans 16,7% des cas. 32 Douleur Nombre de cas Pourcentage 18 75% 4 16,7% ü Périombilicale 2 8,34% ü Hypogastrique 1 4,18% ü Flanc gauche 1 4,18% 2 8,3% Diffuse Localisée Non signalée Tableau 4 : Siège de la douleur 2-2 les vomissements Ils sont retrouvés chez 21 patients, soit 87,5%. 2-3 Arrêt des matières et des gaz L’arrêt simultané des matières et des gaz est présent chez 17 patients, soit 70,83%. Un arrêt des matières sans arrêt des gaz est présent chez 6 patients, soit 25%. 3- Signes physiques L’examen physique a noté un météorisme abdominal dans 19 cas (79,17%), une défense abdominale dans 4 cas (16,7%), une masse abdominale dans 4 cas (16,7%), une sensibilité abdominale dans 14 cas (58,3%), une cicatrice chirurgicale dans 6 cas (25%) et un tympanisme abdominal dans 14 cas (58,3%). 33 Météorisme 80,00% 70,00% 60,00% 50,00% 40,00% 30,00% 20,00% 10,00% 0,00% Sensibilté Abdominale Tympanisme Abdominal cicatrice chirurgicale Défense Abdominale Masse Abdominale Graphique 3 : Les signes physiques des patients. 4- Signes généraux L’altération de l’état général est notée chez 2 patients, soit 8,3% et une fièvre chez 4 malades, soit 16,7%. III. Données biologiques On a noté une hyperleucocytose chez 9 patients (37,5%), une CRP élevée chez 1 patient, une anémie normochrome chez 2 patients (8,3%) et une insuffisance rénale chez 2 patients (8,3%). IV. Données radiologiques 1- Examens radiologiques réalisés La radiographie de l’abdomen sans préparation a été réalisée chez tous nos patients (100%), complétée par l’échographie chez 17 patients (71%), et la TDM chez les 24 patients (100%) 34 Examen radiologique Pourcentage Nombre de cas ASP 100% 24 Echographie 71% 17 TDM abdominale 100% 24 Tableau 5 : Examens radiologiques réalisés. 2- Abdomen sans préparation debout (ASP) On a noté la présence de niveaux hydro-aériques chez 21 patients. Ils étaient présumés grêliques chez 16 patients (66,7%) et coliques chez 5 patients (20,83%). Une image en arceau typique du volvulus du sigmoïde a été notée chez 2 patients. L’ASP a été de mauvaise qualité et ininterprétable chez 2 patients. ASP Pourcentage Nombre de cas Mauvaise qualité 8,3% 2 NHA grêliques 66,7% 16 NHA coliques 20,83% 5 Volvulus sigmoïde 8,3% 2 Tableau 6 : Signes radiologiques en ASP. 35 70,00% 60,00% NHA gréliques 50,00% NHA coliques 40,00% Mauvaise qualité 30,00% Volvulus sigmoide 20,00% 10,00% 0,00% Graphique 4: Répartition des signes radiologiques en ASP. 3- Echographie L’échographie était normale chez 2 patients et pathologique chez les 15 patients restants. Le tableau suivant résume les anomalies retrouvées. Echographie Pourcentage Nombre de cas Distension digestive 33,3% 8 41,7% 10 8,3% 2 Invagination 4,17% 1 Adénopathies 4,17% 1 Epanchement intrapéritonéal Masse abdominale (Sac herniaire, Kyste hydatique) l Tableau 7 : Signes radiologiques à l’échographie. 36 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Epanchement intrapéritonéal Distension digestive masse abdominale Invagination Adénopathies Graphique 5 : Répartition des signes radiologiques en échographie. 4- Scanner 4-1 Indications Le scanner a été indiqué pour les raisons suivantes : Ø Abdomen aigu non fébrile chez 11 patients, soit 45,83%. Ø Abdomen aigu fébrile chez 2 patients, soit 8,3%. Ø Abdomen aigu post opératoire chez 1patient, soit 4,17%. Ø Suspicion d’une occlusion chez 22 patients, soit 91,7%. 4-2 Anomalies scannographiques La TDM abdominale a permis de visualiser différentes anomalies : Signes radiologiques Nombre de cas Pourcentage Distension digestive 22 91,7% Stase liquidienne 17 71% Tableau 8 : Signes radiologiques d’une occlusion sur La TDM 37 Nature de l’obstacle Nombre de cas Pourcentage Masse abdominale : 3 12,5% ü Sac herniaire 1 4,17% ü Masse liquidienne 1 4,17% ü Kyste hydatique type II du foie gauche 1 4,17% Invagination intestinale 1 4,17% Adénopathies 1 4,17% Corps étranger 1 4,17% Tableau 9 : La nature de l’obstacle sur La TDM Signes de gravité Nombre de cas Pourcentage Retard de rehaussement 0 0 Epanchement péritonéal 16 66,7% Pneumatose pariétale 0 0 Epaississement pariétal 9 37,5% Amincissement pariétal 0 0 Tableau 10 : Les signes de gravité sur La TDM 4-3 Diagnostic de présomption au scanner Les diagnostics de présomption de la TDM se résument sur le tableau cidessous : 38 Diagnostic de présomption Nombre de cas Pourcentage Occlusion du grêle sur bride 1 4,16% Volvulus sigmoïde 3 12,5% Processus tumoral digestif 4 16,7% Hernie inguinale gauche étranglée 1 4,16% Invagination grêlique 2 8,3% Corps étrangers métalliques 1 4,16% Tableau 11 : Les diagnostics de présomption au scanner Sans obstacle Processus tumoral 45,00% 40,00% 35,00% 30,00% 25,00% 20,00% 15,00% 10,00% 5,00% 0,00% Volvlus sigmoide Invagintion Appendicite pelvienne Brides Corps étrangers Hernie inguinale 1 KHF Graphique 6 : Les diagnostics de présomption sur la TDM 39 V. Traitement Tous nos malades ont bénéficié d’une prise en charge médicale (100%), et 23 patients ont été opérés. Le diagnostic per-opératoire est résumé dans le tableau ci-dessous : Diagnostic per-opératoire Nombre de cas Pourcentage Brides 6 25% Tumeur colique 4 16,66% Volvulus sigmoïde 2 8,32% IIA (invagination du grêle sur lipome) 1 4,17% Syndrome d’ogilvie 1 4,17% Corps étrangers : 2 8,3% ü Champ opératoire 1 4,17% ü métal 1 4,17% Ischémie intestinale 1 4,17% Hernie inguinale étranglée 1 4,17% Tuberculose intestinale 1 4,17% Diverticule de meckel 1 4,17% Tableau 12 : Les diagnostics per-opératoires 40 VI. Évolution Nous avons noté une bonne évolution clinique de 2 patients, le décès d’un patient suite à une péritonite post opératoire, alors que les autres patients sont perdus de vue. 8% 4% 88% Evolution inconnue Bonne évolution Décès Graphique 7 : L’évolution des malades après traitement. 41 TROISIÈME PARTIE Discussion 42 I. Données épidémiologiques 1- Fréquence Les occlusions intestinales représentent 10% des douleurs abdominales aiguës de l'adulte. Elles viennent en deuxième position après l'appendicite aiguë dans les motifs d'hospitalisation d'urgence des adultes en chirurgie [84]. Notre série ne ressort pas cette fréquence du fait de nos deux principaux critères d’inclusion des patients : nous n’avons en effet retenus que les patients ayant bénéficié d’une étude scanographique et d’une exploration chirurgicale. Les occlusions du grêle sont trois à quatre fois plus fréquentes que les occlusions coliques. Nous retrouvons bien cette fréquence dans notre série où les occlusions du grêle sont les plus fréquentes, rencontrées chez 16 patients (67%), contre 8 cas d’occlusions du colon (33%). 2- Sexe L’occlusion intéresse plus d'une fois sur deux les femmes, notamment après 60 ans [25]. Dans notre série, on trouve une tendance nettement masculine, avec 20 hommes contre 4 femmes (84%). 3- Age La fréquence des occlusions intestinales augmente avec l’age, notamment après 60 ans, du fait de la prévalence de la pathologie tumorale à cette tranche d’âge [25]. Dans notre série, les patients étaient plus jeunes (37,5%), dans la tranche de 20-40 ans. 43 II. Données cliniques 1- Antécédents Généralement, la première notion recherchée devant un syndrome occlusif est une chirurgie antérieure, qui serait responsable d’une occlusion par formation de brides. La recherche d’antécédents néoplasiques abdominaux ou pelviens est également judicieuse, l’occlusion pouvant être en rapport avec une récidive tumorale locale ou en rapport avec le type de traitement instauré (l’irradiation d’un cancer du col par exemple peut entraîner une entérite radique elle même source parfois d’occlusion digestive). Il est important de rechercher également la notion de troubles de transit antérieurs, de douleurs abdominales…qui orienteraient vers une entéropathie tumorale ou inflammatoire. Chez nos malades, le seul antécédent retrouvé pouvant occasionner une occlusion était la notion de chirurgie abdominale chez 3 patients. Pour le reste des patients, il n’y avait pas de relation entre l’antécédent et la cause de l’occlusion révélée en per-opératoire. 2- Signes fonctionnels Trois signes importants sont à rechercher. Ils sont isolés ou associés. Les douleurs abdominales : Elles sont souvent le premier signe. Elles étaient présentes chez tous nos patients. Elles sont intenses dans plus de la moitié des cas, d’installation plus souvent brutale et rapide que progressive. Elles évoluent de façon continue ou par paroxysme, laissant parfois des épisodes de rémissions complètes. 44 Elles sont de siège variable. Dans notre série, 75% des patients avaient une douleur diffuse et 16% une douleur localisée. Le changement de caractère de la douleur revêt une valeur pronostic puisque l’atténuation de la douleur signe un arrêt de lutte et non la levée de l’obstacle, ce qui doit faire redouter une nécrose intestinale. L’arrêt des matières et des gaz : L’arrêt du transit est d’autant plus net que l’occlusion siège plus bas. Il est le maître symptôme, mais sa valeur sémiologique est à discuter du fait que l’arrêt des matières est peu fiable car pouvant être masqué par la vidange du segment intestinal distal. Ainsi, c’est l’arrêt des gaz qui est plus fiable et qu’il faut préciser avec soin. Nous retrouvons l’inconstance de ce signe dans notre série, où seulement 18 malades signalaient l’arrêt des matières et des gaz, contre 6 patients qui avaient une conservation des gaz. Les vomissements : Leur valeur sémiologique est inconstante du fait qu’ils peuvent être au début simplement réflexes en rapport avec l’intensité de la douleur, traduisant ainsi la souffrance intestinale. Parfois, ils peuvent manquer, remplacés par des états nauséeux. Ils sont d’autant plus tardifs que l’occlusion est plus distale. Leur caractère se modifie dans le temps, d’abord alimentaires puis bilieux et enfin fécaloïdes traduisant un retard de diagnostic. La majorité de nos patients présentaient ce signe. 45 3- Les signes physiques Inspection abdominale : Le météorisme abdominal est observé plus fréquemment dans les occlusions du colon. Il a été retrouvé chez 19 de nos patients, sachant que 16 malades avaient une occlusion grélique contre 8 qui avaient une occlusion colique. Les ondulations péristaltiques sont rarement visibles sous la paroi. Une cicatrice de chirurgie abdominale ou gynécologique est à rechercher. Elle était présente chez 25% de nos patients. La palpation : Elle débute par l’examen des orifices herniaires dont la connaissance est primordiale, à la recherche d’une hernie douloureuse et irréductible (schéma 3) [53]. Schéma 3 : orifices herniaires abdominaux et pelviens La palpation peut mettre en évidence un certain nombre de signes dont un clapotage, traduisant une rétention liquidienne intestinale et une masse rénitente d’anse volvulée surtout chez les sujets maigres. 46 La percussion : Elle confirme le caractère tympanique de la distension abdominale traduisant ainsi l’accumulation de gaz en amont de l’obstacle. Parfois une matité des flancs signe un épanchement liquidien associé rendant ainsi le diagnostic plus difficile. Dans notre série, on a signalé le tympanisme abdominal chez 14 malades (58%). L’auscultation : L’auscultation abdominale peut retrouver des bruits hydro-aériques traduisant le péristaltisme en amont de l’obstacle. Un silence abdominal traduit la distension et la paralysie de l’intestin. Les touchers pelviens : Le toucher rectal doit être systématiquement réalisé, non pas à la recherche d’une vacuité de l’ampoule rectale, ce signe étant non fiable, les scanners montrant souvent des matières rectales dans des occlusions authentiques, mais à la recherche de sang, d’une tumeur de la charnière rectosigmoidienne ou d’une masse prolabée dans le douglas. Combiné au palper abdominal, le toucher rectal ou vaginal apporte également des renseignements pour le diagnostic étiologique tel qu’un cancer rectosigmoïdien, une masse pelvienne ou un boudin d’invagination intestinale. L’examen général : Il apprécie le retentissement général de l’occlusion intestinale. L’état général est en principe conservé au début, il est fonction du délai écoulé depuis le début des troubles, de l’étiologie et/ou du contexte pathologique dans lequel survient l’épisode occlusif. L’état général sera apprécié sur le faciès, le pouls, la tension artérielle, la température, l’état de conscience et la diurèse. Dans notre série, on note une altération de l’état général chez plus de la moitié des patients, pouvant être expliqué par le retard de consultation. 47 III. Données biologiques Les examens biologiques demandés au cours d’une occlusion intestinale aigue ont surtout pour intérêt d’évaluer le retentissement général du syndrome occlusif. On trouve classiquement une hémoconcentration avec élévation de la protidémie et l’hématocrite, une insuffisance rénale fonctionnelle témoignant d’une déshydratation et parfois une hyperleucocytose. Il a été longtemps défendu que le pronostic de l’occlusion dépendait plus du déséquilibre hydro électrolytique que des lésions locales. Ceci est vrai à la phase terminale d’une occlusion et n’a qu’une valeur d’alarme dans une étape plus précoce où la levée de l’obstacle locale entraîne en réalité à elle seule la guérison de l’ensemble du syndrome occlusif. Dans notre série, la biologie était normale chez 12 patients, alors que 9 patients avaient une hyperleucocytose, due à l’inflammation et l’infection causées par la pullulation microbienne, une anémie normochrome chez 2 patients et une insuffisance rénale chez 2 patients. IV. Données radiologiques L’approche radiologique de l’occlusion digestive doit respecter une méthodologie d’interprétation rigoureuse afin d’affirmer le diagnostic d’occlusion et d’approcher au maximum son origine. Elle passe systématiquement par les étapes suivantes : diagnostic positif de l’occlusion, diagnostic topographique de l’obstacle, diagnostic de gravité et enfin diagnostic étiologique. 48 1- Diagnostic positif de l’occlusion digestive 1-1 Abdomen sans préparation L’ASP est toujours réalisé devant un syndrome occlusif, mais sa sémiologie est paradoxalement peu et mal connue par les cliniciens demandeurs. Or, il faut savoir tirer profit de cet examen afin de mieux trier les patients qui doivent réaliser un examen scanographique et les autres qui ne nécessitent pas un complément d’exploration. Le principal signe radiologique recherché est les niveaux hydro-aériques (NHA), qui sont secondaires à dilatation intestinale et la rétention gazeuse et liquidienne dans l'intestin occlus. Mais certains points sont importants à connaître pour éviter de porter à tort ou au contraire de méconnaître une occlusion : Ø Les NHA ne sont pas toujours synonymes d’occlusion, car pouvant se rencontrer dans d’autres situations : iléus paralytique, ischémie digestive, syndrome diarrhéique... Leur valeur diagnostique est donc totalement liée au contexte clinique : un NHA unique pouvant être très important tandis que de multiples « niveaux liquides » peuvent signer un simple iléus réflexe. Les signes radiologiques doivent donc être étroitement corrélés au contexte clinique et l'examen radiologique seul ne peut différencier de façon fiable une obstruction mécanique d'un iléus paralytique [26]. Ø Les NHA peuvent complètement manquer en cas de rétention purement liquidienne ou purement gazeuse de l’intestin. 1-2 Echographie Dans la majorité des cas, la présence d'une grande quantité de gaz va empêcher la propagation du faisceau ultrasonore, mais dans d'autres cas, 49 l'échographie pourra affirmer l'occlusion par la mise en évidence d'anses grêles dilatées avec un calibre supérieur à 25 mm, pleines de liquide alors que l'ASP n'aura montré qu'une opacité diffuse de l'abdomen. 1-3 Tomodensitométrie Confirmer une occlusion digestive au scanner repose sur la mise en évidence d’anses digestives distendues et d’anses collabées en aval (FIG. 1). FIG. 1 (cas N°9) : distension et stase liquidienne d’anses grêliques concomitantes avec des anses grêliques collabées (flèche), signant une occlusion grêlique (occlusion sur bride). 50 La distension digestive se juge sur le diamètre transversal des anses, qui doit dépasser 25mm au niveau du grêle et 50mm au niveau du colon [49]. Parallèlement s’y associent des anses sous-jacentes collabées ou d’apparence normale. En cas de distension globale des anses grêliques, sans anses collabées d’aval, un iléus reflex est hautement probable. 2- Diagnostic topographique 2-1 Abdomen sans préparation Beaucoup de médecins pensent encore que l’étude de la hauteur et largeur des NHA ainsi que leur siège est suffisant pour préciser la nature grêlique ou colique de l’occlusion. Ces éléments sont cependant souvent trompeurs. En effet, la largeur d'un NHA est fonction de la quantité de liquide que contient l'anse et le critère de NHA plus large que haut pour le grêle n'est vrai que pour les occlusions avec rétention hydrique importante. De plus, un NHA dans le transverse ou le sigmoïde est souvent plus large que haut (FIG. 2 et FIG. 3). FIG. 2 (Cas N°13) : ASP debout montrant des NHA périphériques et plus hauts que larges, mais qui sont grêliques 51 FIG. 3 (cas N°3) : NHA centraux et plus larges que hauts, mais qui sont de nature colique (occlusion sur tumeur colique) C'est l’étude de la morphologie des parois des segments intestinaux distendus qui permet de préciser le siège grêlique ou colique de l’occlusion. Cette étude ne peut être réalisée que sur le cliché en décubitus dorsal avec rayon directeur vertical, cliché qui devrait figurer dans le dossier de chaque cas de syndrome occlusif et qui manque en pratique encore dans tous les cas. Nous n’avons donc pu apprécier cet élément que sur les scanogrammes qui permettent de positionner les coupes scanographiques. Voici comment se fait la distinction entre une dilatation du grêle et du colon sur un ASP couché : La rétention gazeuse dessine en négatif les plis intestinaux. Les plis du grêle sont la traduction radiologique des valvules conniventes (plis de Kerckring). Ils apparaissent sous forme de plis circulaires fins, réguliers et nombreux, traversant toute la largeur de l'espace intermarginal. Ce plissement peut être comparé aux « dents d’une scie » (FIG. 4). 52 FIG. 4 (cas N°14) : Scannogramme montrant une distension aérique d’anses digestives dont le plissement est de type grêlique : Occlusion du grêle sur brides Les plis ou haustrations coliques sont plus épais et ne traversent pas la totalité de la lumière intestinale. Les anses dilatées sont repliées sur elles-mêmes : les plis de flexion sont plus aigus sur le grêle et plus larges sur le côlon (FIG.5) [26]. FIG. 5 (Cas N°10) : Scannogramme montrant une distension massive d’anses digestives dont le pli est de type colique : syndrome d’ogilvie. 53 2-2 Echographie Une fois l'occlusion intestinale confirmée, le site de l'obstruction peut être retrouvé en suivant les anses dilatées jusqu'au changement de calibre. Il est alors parfois possible de déterminer la cause de l'occlusion : tumeur, sténose inflammatoire, hématomes intramuraux, corps étrangers endoluminaux, lésion extrinsèque, invagination avec image en «double cible ». 2-3 Tomodensitométrie Des anses distendues présentant un plissement muqueux en dents de scie, en rapport avec les valvules conniventes, sont forcément grêliques. Des anses distendues présentant des haustrations sont forcément coliques (FIG. 6). FIG. 6 (cas N°1): anses distendues présentant des haustrations signant leur nature colique (occlusion sur tuberculose digestive) Déterminer en cas d’occlusion grêlique si les anses distendues sont jéjunales ou iléales est plus difficile, car la topographie classique des anses digestives est souvent modifiée et qu’une bascule des anses jéjunales dans le pelvis avec montée des anses iléales au niveau du quadrant supérieur droit est fréquente [24]. Mais en 54 général, une occlusion grêlique haute épargne les anses iléales qui seront identifiées en situation pelvienne et juxtacaecal inférieur. En cas d’occlusion colique, c’est plus facile de déterminer le siège de l’obstacle : par exemple, un colon gauche collabé correspondra à un obstacle angulaire gauche ou plus en amont, un obstacle colique droit distend le côlon d’amont, et un obstacle caecal entraîne un retentissement pangrêlique. 3- Diagnostic étiologique La tomodensitométrie est incontestablement devenue l’examen de référence dans le diagnostic des causes d’occlusion intestinale. Une lecture rigoureuse des images produites et la connaissance de quelques signes étiologiques clés permettent le plus souvent un diagnostic précis. Cette recherche étiologique se base sur différents éléments dont les principaux sont : Ø L’étude de la zone jonctionnelle entre anses distendues et collabées, à la recherche par exemple d’un épaississement pariétal dont l’analyse approchera sa nature tumorale ou inflammatoire. Ø L’étude des orifices herniaires à la recherche d’une anse incarcérée. Ø La recherche d’un télescopage des anses traduisant une invagination Ø Et la recherche d’une disposition anormale des anses pouvant traduire une hernie interne ou une occlusion sur malformation préexistante. Nous aborderons ici les principales étiologies des occlusions selon leur siège grêlique ou colique, en se basant sur leur sémiologie scannographique. 55 3-1L’occlusion grêlique 3-1.1 occlusion sur brides Les brides sont une cause fréquente des occlusions par strangulation avec un pourcentage de 50% [83]. Elles peuvent être d’origine inflammatoire ou post opératoire. Ainsi, l’existence d’une cicatrice abdominale est un bon élément d’orientation. Dans notre série, on retrouve 25% de cas d’occlusion sur brides, soit 6 patients (N° : 2, 9, 12, 14, 15 et 17). Le diagnostic était évoqué devant une distension grêlique avec une transition brutale avec des anses normales ou collabées, ou devant une image d’arrêt brutal, l’anse d’amont se finissant parfois en bec [24]. Au scanner, cet aspect a été retrouvé chez 9 patients, dont 6 présentaient réellement une occlusion sur brides ou adhérences. 3-1.2 Pathologie inflammatoire L’occlusion est la complication la plus fréquente aussi bien de la maladie de Crohn que de la tuberculose intestinale, alors qu’elle complique rarement une recto colite ulcéro-hémorragique. Elle est généralement précédée d’une phase de subocclusion avec syndrome de KOENIG typique. Elle est secondaire à l’épaississement inflammatoire de la paroi grêlique qui aboutit à un certains moment à une sténose de la lumière digestive. Dans notre série, on a recensé un seul cas de tuberculose digestive (N° 1) chez qui le scanner n’avait pu préciser le nature de l’obstacle et dont la diagnostic a été fait après l’intervention chirurgicale sur les données de la biopsie d’adénopathies et de granulations péritonéales. Comme on l’a dit plus haut, l’occlusion est secondaire à un épaississement inflammatoire de la paroi digestive dont le principal diagnostic différentiel est 56 l’épaississement tumoral. Mais un certains nombre d’éléments sémiologiques évoquent la nature plutôt inflammatoire que tumorale de cet épaississement : Ø épaississement pariétal circonférentiel et symétrique, Ø ne dépassant généralement pas 30mm. Ø Un aspect en «double halo» de la paroi du grêle, avec une couche hypodense centrale (œdème de la sous muqueuse) entourée par deux couches hyperdenses, répondant à la séreuse et à la musculaire muqueuse [19]. Différencier entre une tuberculose ou une maladie de Crohn est beaucoup plus difficile, car leurs traductions radiologiques sont superposables. Mais la coexistence d’adénopathies à centre nécrosé intra-abdominales et/ou de nodules péritonéaux plaide plus pour le diagnostic de tuberculose. FIG. 7 : Occlusion intestinale liée à une maladie de Crohn iléale. TDM : anse iléale à paroi épaissie et à lumière rétrécie (flèche) [12]. 3-1.3 Invagination Chez l’adulte, les invaginations intestinales aigues sont 4 fois sur 5 d’origine organique. Les causes les plus fréquemment retrouvées sont les tumeurs bénignes (lipomes, polypes adénomateux ou hamartomateux), mais également des lésions métastatiques (mélanome, adénocarcinome) ou encore lymphomateuses. Dans de 57 rares cas, un diverticule de Meckel invaginé peut conduire à une invagination intestinale aigue [24]. Le scanner permet de faire le diagnostic en mettant en évidence une masse de densité tissulaire comprenant une alternance de zones concentriques en cocarde (boudin d’invagination) correspondant à la paroi oedémateuse de l’anse invaginée, accompagnée d’une image en « croissant » excentrée de densité graisseuse correspondant au mésentère qui l’accompagne. La paroi invaginée est parfois séparée de la paroi intestinale par de l’air ou du liquide (coil spring-sign). Le scanner permet parfois d’identifier la lésion causale (densité graisseuse d’un lipome par exemple) [79]. Dans notre série, on a recensé un seul cas d’un patient (N°13) qui présentait au scanner une invagination grélique avec identification d’un lipome au sein du boudin d’invagination, confirmé en per-opératoire (FIG. 8). FIG. 8 (cas N°13) : boudin d’invagination au sein duquel on individualise une formation arrondie graisseuse pathognomonique d’un lipome (flèches). 58 FIG. 9 (cas N°13) : Reconstruction frontale (lipome : flèches) 3-1.4 Hernies externes On appelle hernie externe la saillie permanente ou intermittente de viscères, habituellement intestinaux, à travers un point de faiblesse congénital ou acquis de la paroi abdominale [10] [22]. Il en existe plusieurs types, dont les plus fréquents sont situés à l’aine (inguinale ou crurale) et au niveau de l’ombilic (hernie ombilicale). D’autres points herniaires sont plus rares mais doivent être connus [53] : Schéma 4 : Topographie herniaire par rapport aux différentes zones [53]. 59 Ø Les hernies de spiegel : fait issue au niveau de la ligne semi-lunaire, à travers les muscles larges, au bord externe du grand droit et contient de l'épiploon et des courts segments de grêle ou de côlon. Sa disposition anatomique profonde en rend le diagnostic clinique difficile [53]. Schéma 5 : hernie de spiegel en coupe [53]. (1) Plan cutané, (2) muscle oblique externe, (3) muscle oblique interne, (4) muscle transverse, (4) fascia transversalis, (6) muscle grand droit. Ø Les hernies lombaires : se traduisent par une masse lombaire pouvant contenir des anses, de la graisse ou le rein. Le collet est sur l'aponévrose postérieure d'insertion du transverse dans la partie externe du quadrilatère de Grynfelt qui s'étend de la 12e côte à la crête iliaque, limité en dedans par le bord externe des muscles spinaux, en dehors par le bord postérieur du petit oblique [53]. 60 Schéma 6 : hernie lombaire en coupe [53]. (a) Quadrilatére lombal, (b) triangle lombal, (1) muscle longissimus, (2) muscle iliocostal, (3) muscle grand dorsal, (4) hernie lombaire, (5) muscle oblique externe, (6) muscle oblique interne, (7) muscle transverse, (8) cote, (9) muscle grand droit, (10) muscle carré des lombes, (11) fascia thoraco-lombaire, (12 et 13) anses digestives Ø Les hernies ischiatiques : elles s’insinuent à partir du pelvis à travers la grande ou la petite échancrure sciatique [53]. 61 Schéma 7 : hernie sciatique en coupe [53]. (1) Hernie sciatique, (2) muscle grand droit, (3) vessie, (4) muscles moyen et petit fessier, (5) grand fessier, (6) piriforme, (7) rectum Ø La hernie crurale : fait issue à la partie interne de l'anneau crural dont le contenu est essentiellement vasculaire (pédicule fémoral). Le contenu du sac herniaire (épiploon et/ou anse grêle) s'étrangle fréquemment. Au scanner, le sac herniaire se situe toujours en dessous et en dehors du niveau de la crête pectinéale [53]. 62 Schéma 8 : hernie crurale en coupe [53]. (a) Coupe axiale à la partie profonde du canal fémoral : (1) Muscle psoas iliaque, (2) vaisseaux fémoraux, (3) muscle pectiné, (4) muscle obturateur externe (5) et court adducteur, (6) pubis, (7) collet herniaire (b) Coupe axiale à la partie haute de la cuisse : (1) muscles vaste, (2) droit, (3) adducteurs, (4) veine saphène, (5) sac herniaire Ø La hernie obturatrice : exceptionnelle, ne se diagnostique qu'au stade d'étranglement. Le grêle s'engage dans l'orifice interne du canal sous-pubien en dedans du paquet vasculo-nerveux obturateur. 63 Schéma 9 : hernie obturatrice en coupe [53]. (1) muscle grand fessier, (2) tête fémorale, (3) muscle psoas-iliaque, (4) vaisseaux fémoraux, (5) muscles obturateur externe, (6) pectiné, (7) pubis, (8) hernie obturatrice Il apparaît donc important d’analyser systématiquement au scanner tous les orifices herniaires à la recherche d’une incarcération anormale d’une anse à leur niveau. Dans notre série, on a un seul patient (N° 6) chez qui le scanner a trouvé une hernie inguinale gauche étranglée confirmée en per-opératoire. 64 FIG. 8 (cas N°6) : occlusion par hernie inguinale gauche étranglée : l’anse herniée (flèches). 65 3-1.5 Hernies internes Elles se définissent par la protrusion d’un viscère creux à travers un orifice péritonéal ou mésentérique. Elles sont le plus souvent reconnues à la laparotomie et plus rarement en pré-opératoire. Elles peuvent être suspectées en imagerie devant une topographie anormale de quelques anses grêliques. Il existe plusieurs types d’hernies internes [70]. Les hernies paraduodénales : Elles sont les plus fréquentes, plus volontiers gauches que droites et asymptomatiques une fois sur deux. Elles résultent d’anomalies d’accolement du mésocolon et d’excès dans la rotation du grêle autour de l’anse mésentérique. Ø Hernie paraduodénale gauche : Le scanner retrouve des anses grêles anormalement situées entre l’estomac et le pancréas. Ø Hernie paraduodénale droite : Le scanner montre une encapsulation anormale des anses grêles à droite de la ligne médiane avec parfois une strangulation veineuse du pédicule mésentérique supérieur. FIG. 9 : Hernie interne transmésolique, non obstructive et limitée par un sac (têtes de flèches) [16]. 66 La hernie à travers le hiatus de Winslow : Le scanner montre un estomac refoulé en avant et à gauche avec la présence anormale d’anses grêles fixées et dirigées vers le hile du foie. Schéma 10 : hernie à travers le hiatus de Winslow[53] FIG. 10 : Coupe axiale : présence du caecum (C) en avant de l’estomac (E) [68]. 67 FIG. 11 : Coupe axiale : absence de segment colique en fosse iliaque droite [68]. FIG. 12 : Coupe axiale : présence du caecum (*) et de la dernière anse grêle dans l’arrière cavité des épiploons, passant entre le tronc porte (flèche) et la veine cave inférieur (tête de flèche), via le hiatus de Winslow, refoulant l’estomac en arrière et a gauche [68]. 3-1.6 Pathologie tumorale Les tumeurs primitives de l’intestin grêle sont rares. Elles occasionnent peu de troubles et sont donc souvent de découverte tardive. Il s’agit le plus souvent de lymphomes et de léiomyosarcomes qui se révèlent plus volontiers par leur volume ou d’autres complications autres que l’occlusion [66]. Dans notre série, il n y avait aucun cas de tumeur du grêle. 68 La TDM montre un épaississement pariétal dont certains critères évoquent la nature plus tumorale qu’inflammatoire : épaississement supérieure à 3cm, peu étendu en longueur, circonférentiel et asymétrique, homogène ou hétérogène avec parfois une nécrose centrale et des calcifications [31]. D’autres éléments peuvent conforter le diagnostic d’un processus tumoral tels que la découverte de métastases à distance ou de signes de carcinomatose péritonéale (nodules péritonéaux, ascite…). (A) coupe axiale tomodensitométrique. (B) reconstruction frontale. FIG. 13 : Occlusion mécanique de l’intestin grêle, en rapport avec une tumeur carcinoïde iléale (flèche) [24]. 3-1.7 Autres L’iléus biliaire : Cette pathologie rare est une complication de la cholécystite lithiasique et correspond à la migration au travers d’une fistule bilio-digestive d’un gros calcul vésiculaire qui vient s’enclaver au niveau de l’intestin grêle pour provoquer un syndrome occlusif mécanique. L’iléon terminal est la localisation la plus fréquente d’obstruction par calcul biliaire du fait que la valvule iléo-caecale est le lieu d’impaction le plus fréquent du calcul et ceci quelle que soit la taille du calcul [24]. 69 Le scanner permet d’en poser le diagnostic en montrant une pneumobilie et un volumineux calcul au sein de la lumière digestive, généralement dense s’il est calcifié, avec distension digestive d’amont [72]. L’intérêt majeur du scanner est de pouvoir préciser au mieux la situation du calcul afin d’optimiser la taille et le siége de la laparotomie. Son but est également de dépister l’existence d’un autre calcul qui pourrait avoir migré de façon concomitante. FIG. 14 : Le scanner objective beaucoup mieux que l’abdomen sans préparation les éléments de la triade de Riegler : (A) L’abdomen sans préparation. (B et C) L’aérobilie (flèche). (D) Le syndrome occlusif. (E) Le calcul radio-opaque (flèche) masqué sur l’ASP en raison des superpositions osseuses [68]. Bézoard : Un régime végétarien, une gastroparésie d’origine endocrinienne, l’ingestion répétée de Kakis ou de cheveux, une vagotomie ou encore une chirurgie gastrique peuvent être responsables d’une concrétion de fibres végétales (phytobézoard) ou de cheveux (trichobézoard), stagnant dans le tube digestif. La complication la plus fréquente est l’occlusion de l’intestin grêle, survenant dans 17% à 25% des cas [65]. 70 Le scanner peut le suspecter en montrant en aval de la distension grêlique une masse ovoïde endoluminale moulée par les parois intestinales et emprisonnant de l’air. FIG. 15 : Tomodensitométrie avec injection de produit de contraste. Formation tubulée borgne à son extrémité supérieure, retrouvée le long du côlon droit et contenant un bézoard (flèche). (B) Reconstruction coronale permettant de mieux visualiser le diverticule de Meckel (astérisque) [65]. FIG. 16 : (A) Tomodensitométrie avec injection de produit de contraste. Aspect typique de bézoard (flèche) impacté dans une anse iléale, de forme ovoïde avec densité mixte aérique et tissulaire. (B) Aspect macroscopique du bézoard après extraction par entérotomie [65]. 71 Entérites post radiques : Elles secondaires le plus souvent dus à des traitements radiothérapiques de cancers de l’appareil génito-urinaire ou du rectum et prédominent sur l’iléon pelvien. [24] La TDM visualise un épaississement pariétal concentrique et régulier de la zone jonctionnelle avec des zones d’hypodensité dans la paroi en rapport avec l’oedème sous muqueux. Il s’y associe des signes de rétraction mésentérique. 3-2 L’occlusion colique 3-2.1 Pathologie tumorale L’adénocarcinome du colon est la cause de 70% des cas d’occlusion colique. A l’inverse, l’occlusion est révélatrice de 20% des adénocarcinomes. La tumeur est plus fréquemment colique gauche ou sigmoïdienne (75% des cas) mais l’ensemble du cadre colique peut être atteint. L’adénocarcinome colique responsable d’une occlusion aigue correspond en général à une tumeur avancée sur le plan locorégional (stade D de Dukes) [25]. Le scanner montre un épaississement pariétal colique plus ou moins circonférentiel et asymétrique, nettement rehaussé par le produit de contraste, une sténose de la lumière colique classiquement courte et de raccordement brutal et une perte modérée de la transparence de la graisse périlésionnelle. Dans certains cas, le scanner reste insuffisant pour confirmer l’occlusion (obstacle incomplet) et identifier le siège et la nature de l’obstacle (cas des petites tumeurs). Le lavement aux hydrosolubles trouve ici l’une de ses rares indications actuelles dans la pathologie occlusive, en montrant de manière formelle l’arrêt de progression de la colonne opaque. Il permet dans 75 à 85% des cas d’évoquer avec certitude le caractère néoplasique de l’obstacle devant une image lacunaire de défilé 72 excentré et irrégulier ou, si la sténose reste encore un peu perméable, un aspect de sténose courte en virole représentant une lésion bourgeonnante circonférentielle. Dans notre série, on a suspecté le diagnostic d’un cancer colique chez 4 patients (N°3 ,18 ,20 ,21), confirmé en per-opératoire, mais dont le résultat de l’étude histologique et introuvable. FIG. 17 (cas N°18) : Occlusion colique sur cancer de la charnière recto-sigmoïdienne (cercles) 3-2.2 Volvulus Volvulus du sigmoïde : Il est le plus fréquent des volvulus du colon. Il représente 7% de l’ensemble des causes d’occlusion colique. Il survient sur une anse sigmoidienne longue à méso étroit. Le facteur favorisant majeur est le dolichosigmoide qui peut 73 être congénital ou acquis. Il est considéré classiquement comme une pathologie du sujet âgé de plus de 60 ans [25]. L’ASP apporte en général la preuve du volvulus en montrant un volumineux arceau aérique qui occupe une grande partie de l’abdomen, du petit bassin à la coupole gauche [74]. FIG. 19 (Cas N°8 ,23) : Abdomen sans préparation montrant une image en arceau évoquant un volvulus du sigmoïde. En cas de doute diagnostique, le lavement aux hydrosolubles iodés confirme le diagnostic en montrant une ampoule rectale remplie de contraste se terminant en « bec d’oiseau de proie ». Une fois sur trois, l’obstacle est infranchissable et il ne faut pas chercher à dépasser le niveau d’occlusion en raison du risque de perforation de l’anse volvulée. Un passage est possible dans l’anse sigmoidienne lorsque la torsion est incomplète [70]. 74 Dans tous les cas, la TDM permet de visualiser la spire de torsion ainsi que d’analyser la vitalité du segment volvulé et chercher les signes de nécrose ischémique [74] Dans notre série, on trouve le volvulus du sigmoïde chez 2 patients (N°8,23). Alors qu’au scanner on a diagnostiqué 3 cas de volvulus, en se trompant sur l’image de spire du méso-sigmoide faisant suspecter un volvulus dans le syndrome d’ogilvie (N°10). FIG. 20 (Cas N°23) : Coupe TDM avec injection de produit de contraste. Une volumineuse anse sigmoïdienne est mise en évidence au centre de la cavité abdominale. L’enroulement de l’anse sigmoïdienne autour de son méso graisseux (tête de flèche) constitue le “whirl sign”. Le degré d’enroulement des vaisseaux mésentériques est modéré. 75 Volvulus du côlon droit et du caecum : Il est rare. Sur le plan pathogénique, le défaut d’accolement du caecum et le colon ascendant est très régulièrement retrouvé, mais ceci n’est pas suffisant pour générer une torsion. Certains autres facteurs favorisants sont à prendre en considération à savoir notamment les adhérences post opératoires et les lésions obstructives en aval du colon volvulé. Le terrain de prédilection est la femme âgée [25]. L’ASP peut faire suspecter le diagnostic en montrant un grand niveau hydroaérique du flanc ou de la fosse iliaque droite, avec absence de granité caecal. Le cadre colique est vide. La sémiologie TDM associe une fosse iliaque droite déshabitée, la présence d’un coecum très distendu anormalement située dans l’hypochondre gauche, une dernière anse iléale naissant au bord droit du coecum (traduisant la rotation coecale), un signe du bec juste en amont de la zone transitionnelle, un signe du tourbillon plus ou moins marqué selon l’importance du volvulus et d’éventuels signes pariétaux de souffrance. Dans notre série, on n’a aucun cas de Volvulus du côlon droit et du caecum. 3-2.3 Le syndrome d’Ogilvie C’est une dilatation colique aiguë survenant sans obstacle sur un colon antérieurement sain. Ce syndrome, dont la physiopathologie reste mystérieuse, est exceptionnellement primitif. Il est le plus souvent favorisé par une intervention chirurgicale telle qu’une césarienne, chirurgie de bassin. Cependant, une défaillance cardiaque et/ou respiratoire, une septicémie, un traumatisme récent peuvent en être responsable. En fait, quelles que soient les considérations étiopathologiques, la dilatation prédomine au niveau du colon droit, surtout au niveau de caecum, raison pour laquelle un geste chirurgical s’avère nécessaire en cas d’une décompression 76 sous endoscopie vu le risque de perforation avec ces répercussions septiques péritonéales [42]. Sur un cliché d’ASP on peut voir une aérocolie croissante de gauche à droite, avec un maximum sur le caecum, continue avec conservation des haustrations. Le lavement opaque n’est ni indispensable ni anodin ; ni bénéfique car il comporte un risque de perforation ou de diffusion. Le scanner permet sans risque ni pénibilité de confirmer l’absence d’obstacle organique. Il permet d’étudier précisément le diamètre et la vitalité de la paroi intestinale avant l’exsufflation endoscopique [38] [39] [26]. La mesure du diamètre caecale à une importance pronostique et thérapeutique ; car son augmentation serait en relation avec le risque de perforation ischémique. Dans notre série, on a recensé un seul cas d’ogilvie (N° 10) chez qui le scanner avait trouvé une image de spire du méso-sigmoide faisant suspecter un volvulus et dont le diagnostic a été fait au cours de l’intervention chirurgicale. FIG. 21 (Cas N°10) : Abdomen sans préparation : distension aérique du cadre colique et des dernières anses grêles. 77 FIG. 22 (Cas N°10): Syndrome d’ogilvie : distension aérique massive du colon. 4- Diagnostic de gravité La recherche de signes de gravité est essentielle pour la prise en charge et le pronostic. Le scanner est le meilleur examen pour prédire la souffrance intestinale. L’occlusion aigue du grêle devient un diagnostic extrêmement urgent lorsqu’il existe une strangulation avec souffrance ischémique de l’anse concernée. Ceci se produit lorsqu’il s’agit d’une hernie étranglée, d’un volvulus primitif ou en amont d’une bride péritonéale, d’une anse incarcérée dans une bride ou d’une anse invaginée. En échographie, l'absence de contractions intestinales et l'épaississement pariétal hypoéchogène sont des signes de souffrance. L'échographie doppler pulsé et couleur peut mettre en évidence une augmentation des résistances dans l'artère mésentérique supérieure (AMS) en particulier dans le volvulus, voire une diminution du flux artériel dans le mésentère avec distension veineuse en comparant des régions mésentériques saines avec la zone suspecte. Au scanner, les signes de souffrance ischémique sont : Ø Un épaississement des parois des anses dilatées : La mesure de l’épaisseur de la paroi digestive doit être réalisée sur une anse dilatée et la valeur seuil 78 au-delà de laquelle on peut considérer que la paroi est anormalement épaissie varie dans la littérature de 2 à 5 mm. En pratique, une valeur de 3 mm semble être un bon compromis et cet épaississement est plutôt la traduction d’une ischémie veineuse. Ø Un rehaussement en « cible « ou en « halo » des anses distendues : Ce signe, appelé « target sign » dans la littérature anglaise, est en rapport avec une infiltration oedémateuse des différentes couches tissulaires constituant la paroi de l’intestin. Ø Un rehaussement retardé de la paroi digestive : Ce signe traduit l’infarctus transmural de la paroi intestinale Ø Une pneumatisation pariétale et l’aéroportie : Ils traduisent l’effraction de la paroi et dans les vaisseaux de l’air digestif en raison de l’hyperpression. C’est un signe tardif de la souffrance intestinale. Ø Un mésentère présentant des densités mal limitées avec des dilatations veineuses : Ce signe est établi par comparaison du calibre des veines se situant à proximité du site d’obstruction à celui de veines se situant à distance de ce dernier. Il traduit une turgescence veineuse du mésentère suite à la compression vasculaire. Ø Un épanchement intrapéritonéal liquidien : Il peut accompagner une ischémie digestive. Il n’est généralement pas quantifié et peut être liquidien, symptomatique de l’ischémie digestive. Ø Le pneumopéritoine : Symptomatique d’une perforation digestive, conséquence d’une nécrose pariétale [49] [16]. 79 5- Corrélation radio-chirurgicale Diagnostic scanographique Diagnostic per opératoire Commentaire Cas 1 : Occlusion grélique Adénite et péritonite Le scanner peut ignorer un l’obstacle folliculaire. digestif s‘il est minime, ainsi sans visualisation de tuberculeuse caséo- épaississement pariétal que les granulations péritonéales si petites et non cernées par l’ascite Occlusion sur brides du difficulté du scanner de Cas3 : Tumeur sténosante Tumeur du sigmoïde Bonne sensibilité du scanner rectum l’intestin grêle et épaississements digestifs Cas2 : Occlusion grêle sans visualisation de l’obstacle de la jonction sigmoide- grêle sténosante envahissant découverte d’une tumeur petite courbe gastrique Cas4 : Occlusion Anses jéjunales dilatées, de l’obstacle inflammatoire. grélique sans visualisation sans tumeur ni processus visualiser directement la bride dans la détection des tumoraux avancés Il s’agit d’un iléus régional réflexe Granulations mésentériques de la jonction dilaté-collabé Cas 5 : stase liquidienne grelique avec NHA et Collection intrapéritonéale Cas 6 : Hernie inguinale gauche étranglée 2 lésions jéjunales (20cm30cm) sans visualisation de l’obstacle Cas 8 : Volvulus du sigmoïde secondaire aux lésions jéjunales Occlusion sur étranglement Bonne sensibilité du scanner herniaire d’1 hernie étranglées intestinal dans le sac inguinale gauche Cas 7 : Occlusion grêlique Il s’agit d’un iléus réflexe dans la détection des hernies Sténose grêlique à 30cm de Incapacité du scanner de diverticule de Meckel l’occlusion trouvée en per- la valvule iléo- cæcale sur Volvulus du sigmoïde visualiser l’étiologie de opératoire Similitude des résultats scannographiques avec le diagnostic per-opératoire 80 Diagnostic scanographique Cas 9 : Occlusion. grélique sans visualisation de l’obstacle Cas 10 : Occlusion colique probablement par volvulus. Diagnostic per opératoire Occlusion. du grêle sur brides et adhérences Mégacolon : Syndrome d’ogilvie Commentaire difficulté du scanner de visualiser directement la bride Incapacité du scanner de visualiser l’étiologie de l’occlusion trouvée en peropératoire Cas 11 : KHF gauche avec épanchement moyenne abondance intrapéritonéal : KHF surinfecté fistulisé dans Il s’agit d’un iléus réflexe occlusion sur brides avec Similitude des résultats les voies biliaires secondaire au KHF rompu KHF rompu ? Cas 12 : Occlusion grélique probablement sur brides Cas 13 : Invagination grélique sur lipome du grêle Cas 14 : Occlusion. grélique sans visualisation de l’obstacle Cas 15 : Occlusion. grélique sans visualisation de ischémie sur 1 m du grêle Invagination grélique sur lipome du grêle sans visualisation de l’obstacle bride Occlusion sur ischémie intestino-mésentérique Cas 18 : Processus tumoral Occlusion colon/ tumeur pelvienne diagnostic per-opératoire visualiser directement la adhérences + corps étranger digestive et appendicite scannographiques avec le Occlusion du grêle sur brides difficulté du scanner de étranger Cas 19 : distension Similitude des résultats bride Cas 17 : Occlusion Sur corps Occlusion grêle brides sigmoidien occlusif diagnostic per-opératoire Occlusion du grêle sur brides difficulté du scanner de visualiser directement la l’obstacle Cas 16 : Occlusion. grélique scannographiques avec le métallique charnière recto sigmoidienne Il s’agissait d’un iléus reflex Similitude des résultats scannographiques avec le diagnostic per-opératoire Similitude des résultats scannographiques avec le diagnostic per-opératoire Magma d’anses agglutinées+ Il s’agissait d’un iléus reflex appendice gangréneuse perforée (péritonite appendiculaire) 81 Diagnostic scanographique Cas 20 : Processus lésionnel sténosant du colon gauche tumoral ou inflammatoire Diagnostic per opératoire Tumeur colique gauche+ carcinose péritonéale Commentaire Similitude des résultats scannographiques avec le diagnostic per-opératoire Cas 21 : Processus tumoral Occlusion du colon par une Similitude des résultats sigmoidien avec signe bourgeonnante à 35 cm de diagnostic per-opératoire bourgeonnant sténosant colo tumeur ulcéro d’envahissement local Cas 22 : Volvulus du sigmoïde Cas 23 : invagination iléo iléale la marge anale au niveau du scannographiques avec le sigmoïde volvulus du sigmoïde Similitude des résultats scannographiques avec le diagnostic per-opératoire Occlusion grêle par un champ intra iléal (DAI) Incapacité du scanner de visualiser l’étiologie de l’occlusion trouvée en peropératoire 6- Imagerie post-opératoire La TDM permet de détecter les complications post-opératoires intéressant le tube digestif : Ø Hernie sur la ligne d’incision : La TDM permet une bonne visualisation de la paroi ; la déhiscence de la ligne d’incision et le contenu de la hernie : épiploon ; tube digestif d’aspect normal ou inflammatoire. Elle est indiquée en cas d’examen clinique difficile : obésité, douleurs abdominales, grosse cicatrice chéloïde ; Ø Débricolage de l’anastomose digestive : la TDM peut révéler une collection périanastomotique, contenant parfois du produit de contraste ou de l’air, témoignant d’une fuite de l’anastomose ; Ø Infection post-opératoire : Recherche d’un abcès, si l’échographie n’est pas contributive ; 82 CONCLUSION 83 La prise en charge efficace et optimale d’un tableau occlusif nécessite un diagnostic positif, topographique et étiologique rapidement établi, reposant sur une connaissance la plus complète possible de l’état anatomique exact des structures intestino-mésentériques, de la paroi abdominale et de l’espace rétropéritonéal. La meilleure méthode d’imagerie dans l’exploration d’un syndrome occlusif aigu est celle qui par sa rapidité, sa sûreté et sa précision, va pouvoir réduire la morbidité post chirurgicale ; améliorer le pronostic et ainsi réduire la durée totale d’hospitalisation et le coût total de la pathologie. Le scanner est supérieur aux examens conventionnels pour le diagnostic de siége, et de la nature de l’obstacle. S’il est rapidement accessible chez un patient hémodynamiquement stable ; il devrait devenir l’examen de première intention (ASP en décubitus pouvant être avantagement remplacé par un scannogramme) lorsqu’il s’agit d’un patient âgé peu mobilisable. Le scanner devrait être utilisé chaque fois que la radiographie d’ASP est normale ou non concluante et l’échographie insuffisante, chaque fois qu’un patient présente des symptômes suggestifs d’occlusion intestinale avec un passé carcinologique, chaque fois qu’il existe une masse palpable ou un tableau fébrile associés aux signes occlusifs. Le scanner est le meilleur examen pour prédire le degré d’ischémie du segment digestif dans les obstructions totales et il permet d’éviter la chirurgie pour certaines occlusions d’origine mécanique (brides lâches ; maladies inflammatoires ; hématome…) 84 Le bilan anatomique complet permis par le scanner, intéressant aussi bien les structures intestino-mésentériques que les parois et les structures rétropéritonéales, permettent d’optimiser les indications de la prise en charge thérapeutique. 85 RESUME SUMMARY ﻣﻠﺨﺺ 86 RESUME Le syndrome occlusif constitue un mode de révélation brutal et spectaculaire ou progressif et insidieux d’un état pathologique sous jacent qui en est la cause. Différentes investigations permettent certes de poser le diagnostic positif d’une occlusion intestinale. Cependant, la tomodensitométrie constitue le moyen le plus performant dans ce type de pathologie. Elle fournit des images parfaitement analysables de façon collégiale, pouvant ainsi faire l’objet de discussion interdisciplinaire sans caractère opérateur dépendant ou interprétations subjective. Elle permet aussi d’assurer un examen complet de la cavité abdomino-pelvienne et des parois abdominales en 10 à 15 mn sans préparation ni mobilisation du malade ; répondant ainsi aux trois diagnostics fondamentaux de cette pathologie : Ø Un diagnostic positif Ø Un diagnostic étiologique et topographique Ø Un diagnostic de gravité C’est un examen qui par sa sûreté, sa rapidité et sa précision va pouvoir réduire la morbidité post chirurgicale, améliorer le pronostic et ainsi réduire la durée totale d’hospitalisation et le coût total de la pathologie. 87 SYMMARY The occlusive syndrome is a mode of violent and spectacular or progressive and insidious discovery of underlying pathologic state that represents the cause of this syndrome. Of course, various investigations permit to arrive at the definite diagnosis of the intestinal occlusion. However, the computerized tomography is most efficient mean in this type of pathology. It provides perfectly analysable images in a collegial manner, so, it many be the object interdisciplinary discussion without dependent operative character or subjective interpretation. It permits also to do a complete examination of the abdomino-pelvic cavity and the abdominal parietes in 10 to 15 mn without preparation mor mobilization of the disease: so, adapted to the three fundamental diagnosis of this pathology: Ø Positive diagnosis. Ø Etiologic and topographic diagnosis. Ø A diagnosis of gravity. The reliability, the rapidity and the precision could reduce the post surgical morbidity, improve the prognosis and, so, reduce the whole duration of hospitalization and the total cost of the pathology. 88 ﻣﻠﺨﺺ ﺇﻥ ﻤﺘﻼﺯﻤﺔ ﺍﻟﻤﺴﺩ ﻴﺸﻜل ﻁﺭﻴﻘﺔ ﻜﺸﻑ ﻓﺠﺎﺌﻴﺔ ﻤﺸﻬﺩﻴﺔ ﺃﻭ ﺘﻁﻭﺭﻴﺔ ﻭﻤﺨﺎﺘﻠﺔ ﻟﺤﺎﻟﺔ ﻤﺭﻀﻴﺔ ﺘﺤﺘﺎﻨﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺘﺴﺒﺒﺕ ﻓﻲ ﺫﻟﻙ. ﻤﺨﺘﻠﻑ ﺍﻹﺴﺘﻘﻁﺎﺀﺍﺕ ﻤﻜﻨﺕ ﺤﻘﺎ ﻤﻥ ﻭﻀﻊ ﺍﻟﺘﺸﺨﻴﺹ ﺍﻟﻤﻭﺠﺏ ﻟﻼﻨﺴﺩﺍﺩ ﺍﻟﻤﻌﻭﻱ .ﻤﻊ ﺫﻟﻙ ﻴﻤﺜل ﺍﻟﺘﺼﻭﻴﺭ ﺍﻟﻤﻘﻁﻌﻲ ﺍﻷﺴﻠﻭﺏ ﺍﻟﺠﻴﺩ ﻓﻲ ﻫﺫﺍ ﺍﻟﻨﻭﻉ ﻤﻥ ﺍﻟﻤﺭﺽ ،ﻭﻴﻌﻁﻲ ﺼﻭﺭﺍ ﻴﻤﻜﻥ ﺘﺤﻠﻴﻠﻬﺎ ﺒﺈﺘﻘﺎﻥ ﻭﺒﻁﺭﻴﻘﺔ ﻤﺨﺘﺼﺔ ،ﻤﻥ ﺍﻟﻤﻤﻜﻥ ﺃﻥ ﻴﻜﻭﻥ ﻤﻭﻀﻭﻉ ﻨﻘﺎﺵ ﺒﻴﻥ ﺍﻻﺨﺘﺼﺎﺼﺎﺕ ﺒﺩﻭﻥ ﺨﺎﺼﻴﺔ ﻋﻤﻠﻴﺔ ﻤﻌﺘﻤﺩﺓ ﺃﻭ ﺘﻔﺴﻴﺭ ﺸﺨﺼﺎﻨﻲ ،ﻭﻴﻤﻜﻥ ﻜﺫﻟﻙ ﻤﻥ ﻀﻤﺎﻥ ﻓﺤﺹ ﺘﺎﻡ ﻟﺠﻭﻑ ﺍﻟﺒﻁﻥ ﻭﺍﻟﺤﻭﺽ ﻭﺠﺩﺭﺍﻥ ﺍﻟﺒﻁﻥ ﻤﻥ 10ﺇﻟﻰ 15ﺩﻗﻴﻘﺔ ﺒﺩﻭﻥ ﺘﺤﻀﻴﺭ ﻭﻻ ﺘﺤﺭﻴﻙ ﻟﻠﻤﺭﻴﺽ .ﻤﺴﺘﺠﻴﺒﺎ ﻜﺫﻟﻙ ﻟﻠﺘﺸﺨﻴﺼﺎﺕ ﺍﻷﺴﺎﺴﻴﺔ ﺍﻟﺜﻼﺜﺔ ﻟﻬﺫﺍ ﺍﻟﻤﺭﺽ: - ﺘﺸﺨﻴﺹ ﻤﻭﺠﺏ. - ﺘﺸﺨﻴﺹ ﺴﺒﺒﻲ ﻭﻁﻭﺒﻭﻏﺭﺍﻓﻲ. - ﺘﺸﺨﻴﺹ ﺍﻟﺨﻁﻭﺭﺓ. ﺇﻥ ﻀﻤﺎﻥ ﺍﻟﻔﺤﺹ ،ﺴﺭﻋﺘﻪ ﻭﺩﻗﺘﻪ ﺴﺘﻜﻤﻥ ﻤﻥ ﺘﻘﻠﻴﺹ ﺍﻟﻤﺭﺍﻀﺔ ﺒﻌﺩ ﺍﻟﺠﺭﺍﺤﺔ ،ﺘﺤﺴﻴﻥ ﺍﻟﻤﺂل ﻭﻜﺫﻟﻙ ﺘﻘﻠﻴﺹ ﻤﺩﺓ ﺍﻻﺴﺘﺸﻔﺎﺀ ﻭﺍﻟﺘﻜﻠﻔﺔ ﺍﻟﻌﺎﻤﺔ ﻟﻠﻤﺭﺽ. 89 BIBLIOGRAPHIE 90 [1] Abi F, El Fares F, Nechad M. Occlusions intestinales aiguës. Revue générale à propos de 100 cas. Journal de chirurgie, 1987, 129(8-9) : 471-474. [2] Assadourian Q, N'guema R, Berthet B, Ninh TV. Occlusion intestinale par diverticule de Meckel. Journal de chirurgie, 1991, 128, 298-301. [3] Attias S, Grellet J, Bellin MF. Le lavement baryté double contraste : technique et interprétation. Feuillets de radiologie, 1991, 31(3) : 197-203. [4] Azouzi H. Les occlusions intestinales aiguës de l’adulte. Thèse de médecine, Rabat, 1988, 215. [5] Bail JP, Deligny M, Chio F, Andivot T, Nousbaum JB. , Suc L, Charles JF. Ileus biliaire : Traitement en un temps de l'occlusion et des voies biliaires. Gastroentérologie clinique et biologique, 1995, 19(5) : 550-551. [6] Bakouch M. Les occlusions intestinales aiguës à l'Hôpital Hassan I de Tiznit. Thèse de médicine, Casa, 1997, 142. [7] Balthazar EJ, Liebeskind M, Macari M. Intestinal ischemia in patients in whom small bowel obstruction is suspected: evaluation of accuracy, limitations, and clinical complications of CT in diagnosis. Radiology, 1997, 205: 519-522. 91 [8] Balthazar EJ, Birnboum B, Megibou AJ, Hulnide D. Closed-Ioop and strangulating intestinal obstruction: ct signs. Radiology, 1992, 185: 769-775. [9] Balthazar EJ, Gordon R, Hulnick D. Ileocecal tuberculosis: CT and radiologic evaluation. American Journal Roentgenology. 1990, 154: 499–503. [10] Benhamammou G. Hernies de l’œire de l’adulte. EMC, 1990, 12p. [11] Bornet G, Chiavassa H, Galy-Fourcade D, Jarlaud T, Sans N, Labbe F, et al L'iléus biliaire colique : Une cause rare d'occlusion colique Journal de Radiologie 1998,79(12) : 1499-1502. [12] Boudiaf. M, Soyerp, Terem C, Pelagejp, Kardach.M, Rymer R. Complications abdominales de la maladie de Crohn : Aspects TDM Journal de radiologie 2000, 81(1): 11-18. [13] Brientini F, Debilly M, Litzler JF, Raclot G, Le Mouel A. La pneumatose kystique colique : un diagnostic scanographique spécifique : à propos de deux cas. Journal de radiologie 1995, 76(2-3): 135-140. [14] Bruel JM, Gallix B. Scanner multidétecteur face à l'IRM dans la pathologie du tube digestif. Journal de radiologie, 2003, 84(4) : 499-515. 92 [15] Catel L, Lefevre F, Laurent V, Canard L, Bresler L, Guillemin F, et al. Occlusion du grêle sur bride : Quels critères scanographiques de gravité rechercher ? Journal de radiologie 2003, 84(1): 27-31. [16] Chevallier P, Denys A, Schmidt S, Novellas S, Schnyder P, Bruneton JN. Valeur du scanner dans l’occlusion mécanique de l’intestin grêle. Journal de Radiologie, 2004, 85(4), 552-554. [17] Chevre F, Renggli JC, Groebli Y, Tschantz P, Traitement laparoscopique des occlusions du grêle sur brides. Annales de chirurgie 1997, 51(10): 1092-1098. [18] Chopier J, Touboul E, Boudghene F, Bigot JM. Conséquences sur le tube digestif de l'irradiation. Feuillets de radiologie, 1998, 38(1) : 17-24. [19] Coche G, Vanthournout I, Moran V, Sevenet F, Descombes P, Regent D, et al Exploration par coupes du tube digestif intra-abdominal : Apports de l'échographie percutanée et du scanner en pratique quotidienne. Journal de radiologie 1996, 77(9) : 611-642. [20] Collet D, Sa Cunha A. Syndrome occlusif. La Revue du praticien, 2005, 55(15) : 1705-1710. [21] Cosnard G, Mothier V, Bocquet M, Merran S Tomodensitométrie. EMC 1990, 35 170 A 10. 93 [22] Cuenod CA, Wind P, Siauve N, Clement O, Benichou J, Frija G. Diagnostic des urgences abdominales aigues d'origine digestives chez l'adulte. Apport de l'imagerie. Gastro-entéro clinique et biologie, 1999; 23:1170. [23] Danse EM, Van Beers BE, Goncette L, Dardenne AN, Detry R, Pringot J. Intérêt de l'échographie dans le diagnostic de l'occlusion intestinale aiguë. Journal de radiologie, 1996, 77(12) : 1223-1227. [24] Delabrousse E, Baulard R, Sarlieve P, Michalakis D, mantion G, Kastler B. Tomodensitométrie de l’occlusion du grêle chez l’adulte Feuillets de Radiologie, 2003, 43(6) : 517-527. [25] Delabrousse E, Sarlieve P, Michalakis D, Louis G, Rodiere E, Kastler B. Tomodensitométrie de l’occlusion colique chez l’adulte. Feuillets de Radiologie, 2004, 44(2): 90-103. [26] Deneuville M, Beot S, Chapuis F, Bazin C, Boccaccini H, Regent D Imagerie des occlusions intestinales aiguës de l'adulte. Radiodiagnostic IV - Appareil digestif, 1997, 33 710 A 10. [27] Elaine MC, Paulson EK. CT of Small-Bowel Obstruction: Another Perspective Using Multiplanar Reformations American journal roentgenology, 2000, 174: 993 - 998. [28] Farrokh D, Saadaoui H, Hainaux B, Apport de l'imagerie dans les invaginations intestinales de l'adulte : A propos d'un cas d'invagination iléo-colique, secondaire à un lipome cæcal. Annales de radiologie, 1996, 39(4-5): 213-216. 94 [29] Farthouat P, Thouard H, Meusnier F, De Kerangal X, Pourriere M, Flandrin P, Hernie obturatrice étranglée. Apport de la tomodensitométrie abdominale : Mini-symposium : Chirurgie pariétale. Journal de chirurgie 1996, 133(6): 284-286. [30] Fayet P, Hoeffel C, Legmann P, Oudjit A. Imagerie du tube digestif : techniques, imagerie des urgences digestives. EMC 1996, 9 011 B 10. [31] Filippi De La Palavesa MM. Interprétation du transit du grêle. EMC. 1997, 9 011 B 50. [32] Filippi De La Palavesa MM. Imagerie du tube digestif : techniques d'opacification. EMC, 1998, 9 011 B 60. [33] Fillippi De La Palavesa MM. Hannequin C., Lahlou D. Roy C. Imagerie des tumeurs de l'intestin grêle. Feuillets de radiologie, 1997, 37(2) : 91-101. [34] Fournier L, Schmutz G, Lozach C. Les traumatismes du grêle et du mésentère apport du scanner. Feuillets de radiologie, 2000, 40: 23-35. [35] Frager DH, Baer JW, Rothpearl A, Bossart PA. Distinction between postoperative ileus and mechanical small-bowel obstruction: Value of CT compared with clinical and other radiographic findings. American Journal Roentgenology, 1995, 164: 891-894. 95 [36] Ghebontni L, El-Khoury J, Nguyen-Khac E, Bernard J, Grenier P, Bellin MF, Occlusion intestinale subaiguë par globe vésical. Journal de radiologie 1998, 79(9) : 880-882. [37] Grosclaude P, Herbert C, Tretare B, Arveux P, Raverdy N, Schaffer P, et al. Circonstances de découverte et bilan diagnostique des cancers du côlon : Etat des pratiques en France et évolution de 1990 à 1995. Gastroentérologie clinique et biologique, 1998, 22(3BIS) : S72-S77. [38] Guivarch M, Hakim M, Roullet JC, Mosnier H. Syndrome d'ogilvie ou de pseudo-obstruction colique. Journal de chirurgie, 1996, 133(7), 301-306. [39] Guivarch M, Roullet-Audy JC, Boche O. Syndrome d'Ogilvie. Pseudo-obstruction primitive du côlon. Journal de chirurgie, 1986, 112(7-8) : 557-566. [40] Ha HK, Kim JS, Lee MS, Lee HJ, Jeong YK, Kim PN, et al. Differentiation of simple and strangulated small bowel obstruction: usefulness of known CT. criteria. Radiology, 1997, 204: 507–512. [41] Hoeffel C, Legmann P, Oudjit A, Benkanoun S, Fayet P, Hazebroucq V, et al. Imagerie du tube digestif: intérêt diagnostic. EMC Gastro-Entérologie, 1996, 9 011 B 20. [42] Hollender L, Meyer C. «Diverses causes d’urgence colique». Chirurgie colique d’urgence. Ed Masson, 1986 : 101-106. 96 [43] Johanet H, Costil P, Saliou C, Marmuse JP, Benhamou G, Charleux H. Volvulus de sigmoïde en urgence résection en un temps par pinces mécaniques. Annales de chirurgie, 1991, 45(1) : 38-41. [44] Johanet H, Traxer O, Manceau C, Cazin S, Chosidow D, Marmuse JP et al. Occlusions aiguës du grêle sur bride : Indications et résultats. Annales de chirurgie, 1999, 53(9) : 898-907. [45] Kim AY, Bennett GL, Bashist B, Perlman B, Megibow AJ. Small-bowel obstruction associated with sigmoid diverticulitis: CT evaluation in 16 patients. American journal of roentgenology, 1998, 170(5): 1311-1323. [46] La Gamma A, Letoquart JP, Kinin N, Chaperon J, Mambrini A. Les occlusions du grêle par brides et adhérences: analyse sur 157 cas opérés. Journal de chirurgie, 1994, 131(6-7): 279-284. [47] Lacombe M. Accidents ischémiques aigus du tube digestif. Infarctus mésentériques. EMC, 1998, 9 047 A 10. [48] Le Francois C, Derlon A, Le Querrec A, Justum AM, Gautier P, Maurel J, et al. Thromboses veineuses mésentériques. Facteurs de risque, traitement et évolution. Analyse de 18 observations. Annales françaises d'anesthésie et de réanimation, 1994, 13(2) : 182-194. [49] Lebbar K, Hauret L, Boyer B. Principe physique su scanner hélicoïdal. Feuillets de radiologie, 2002, 42(2) : 139-150. 97 [50] Lefevre F, Beot S, Chapuis F, Deneuville M, Gaucher H, Debelle L, et al. Exploration tomodensitométrique du côlon sigmoïde. Journal de Radiologie, 1999, 80(5) : 447-456. [51] Lefevre F, Beot S, Chapuis F, Deneuville M, Gaucher H, Debelle L et al. Exploration tomodensitométrique du côlon sigmoïde : critères diagnostiques discriminants et corrélations interobservateurs. TDM dans l'étude du sigmoïde : critères diagnostiques et corrélations. Journal de radiologie, 1999, 80: 447-456. [52] Leport J, Larvol L, Zeitoun E, Cerf M. Occlusions chroniques du grêle : Occlusions intestinales. La Revue du praticien, 1993, 43(6): 684-690. [53] Madoz A, D’alincourt A, Mathon G, Lerat F, Trogrlic S, Dupas B Hernies pariétales abdominales en tomodensitométrie JFR 2005. [54] Maglinte DD, Gage SN, Harmon BH, Kelvin FM, Hage JP, Chua GT, et al. Obstructions of the small intestine, accuracy and role of ct in diagnosis. Radiology, 1993, 188: 61-64. [55] Maglinte D, Reyes BL, Harmon BH, Kelvin FM, Turner WW Jr, Hage JE, et al. Reliability and rôle of plain film radiography and ct in the diagnosis of small bowel Obstruction. American Journal Roentgenology, 1996, 167(6): 1451-1456. 98 [56] Makita O, Ikushima I, Matsumoto N, Arikawa K, Yamashita Y, Takahashi M. CT differentiation between necrotic and non-necrotic small bowel in closed loop and strangulating obstruction. Abdominal Imaging, 1999, 24: 120 -124. [57] Medarhri J, El Ounani M, Rachid K, Iken A, Echarrab M, Amraoui M, et al. Hernie interne para-duodénale gauche: A propos d'une nouvelle observation. Journal de chirurgie, 1996, 133(9-10): 462-465. [58] Megibow AJ, Balthazar EJ, Cho KC, Medwid SW, Birnbaum BA, Noz ME. Bowel obstruction: evaluation with CT. Radiology, 1991, Vol 180, 313-318. [59] Megibow AJ. Bowel obstruction, evaluation with ct. Radiologic Clinics of North America, 1994, 32(5): 861-870. [60] Mehdi M, Porcel A, Arrive L, Golli M, Gannouni A, Tubiana J. M, Perforations et occlusions digestives. Annales de radiologie, 1996, 39(1) : 1-13. [61] Millat B, Guillon F, Avila JM. Occlusions intestinales aiguës de l'adulte. EMC gastro-enterologie, 1993, 21, 9 044 A 10. [62] Millat. B, Guillon.F. Physiopathologie et principes de réanimation des occlusions intestinales : Occlusions intestinales. La Revue du praticien, 1993, 43(6): 667-672. 99 [63] Mlik K, Arfa M, Zaafrani R, Gharbi L, Gouttelier Ben Fadhel C, Mestiri H, et al Endométriose : Cause rare d'occlusion intestinale aigue Tunisie Médicale, 2003, 81(12) : 972-975. [64] Pessaux P, Tuech JJ, Derouet N, Du Plessis R, Ronceray J, Arnaud JP. Hernie interne : une cause rare d'occlusion intestinale. À propos de 14 cas. Annales de chirurgie, 1999, vol. 53, no 9, pp. 898-907. [65] Pilleul F, Billaud Y, Valette PJ. Occlusion mécanique du grêle avec bézoard : apport du scanner et corrélation chirurgicale. Journal de Radiologie, 2002. [66] Pilleul F, Menard Y, Dugougeat F, Valette PJ. Occlusion intestinale aigüe (OIA) grêlique sur lymphome malin primitif de type MALT. Journal de radiology, 1999, 80(8): 869-871. [67] Racette R, Schmutz GR. Sémiologie radiologique de la maladie de Crohn. Radiologie, 1996, 16(3) : 18-23. [68] Regent D, Schmutz GR, Chapuis F, Racette R, Benko A, Billiard JS, Imagerie de la sigmoïdite diverticulaire Feuillets de radiologie, 1995, 35(6) : 399-411. [69] Regent D, Schutz G, Geussin G. Imagerie du tube digestif et du peritoine Abrégés d'imagerie de radiologie, Ed Masson, 1994. 100 [70] Regent D, Laurent V, Barbary C, Corby-Ciprian S, Kermarrec E, Mathias J Hernies internes: les clés du diagnostic scanographique. JFR 2007. [71] Rymer R, Spell B, Soyer PH Tumeur stromale maligne rectale, aspect echoendoscopique et TDM Journal de radiologie, 1999, 80 : 303-305. [72] Saadate-Arab M, Troufleau P, Stines J, Netter E, Rauch P, Regent D, et Al. Place actuelle de l'examen tomodensitométrique dans la détection des lésions, de carcinomatose péritonéale. Journal de radiologie, 1997, 78(12) : 1265-1269. [73] Sair S. Occlusion intestinale aigue à l’Hôpital Ben M'sik Sidi Othman. Thèse de médicine, Casa, 1999, 8. [74] Sastre B. Occlusion intestinale du côlon : physiopathologie, étiologie, diagnostic, traitement. La Revue du praticien, 1994, 44(2) : 271-275. [75] Schmutz G, Le Pennec V, Kabore K, Phi IN, Elkiram H, Perdriel B, et al. Imagerie des sténoses chroniques de l'intestin grêle. EMC Radiodiagnostic Appareil Digestif, 2003, 33 330 A 10. [76] Schmutz GR, Mathieu D, Batelier J, Regent D, Bruel Jm, Bret PA. Pathologie ischémique de l'intestin grêle et du côlon. EMC, Radiodiagnostic IV, 33 340 D 10, 1989. 101 [77] Schmutz GR, Fournier L, Peron JM, Gulmez G, Malthete C, Provost N Abdomen aigu : échographie ou TDM : Quelle technique choisir ? Feuillets de radiologie, 1998, 38(1) : 2-15. [78] Schmutz GR, Iyriboz T, Fournier L, Bouin M. Scanner et coloscopie virtuelle Feuillets de radiologie, 1999, 39(3) : 170-180. [79] Seulin P, Pezet D. Occlusion intestinale du grêle : Physiopathologie, étiologie, diagnostic, traitement La Revue du praticien, 1997, 47(17) : 1927-1932. [80] Stewart ET. CT Diagnosis of small-bowel obstruction. American journal of roentgenology, 1992, 158(4): 771-772. [81] Sung ER, Hyun KH, Soo-Hyun L, Ji-Hoon K, Jeong-Kon K, Jung HK, et al. CT and MR Imaging Findings of Bowel Ischemia from Various Primary Causes1 Radiographics. 2000, 20: 29-42. [82] Taourel P, Baron MP, Prodel J. Small Bowel obstruction: impact of ct diagnosis and management Gastrointestinal radiology, 1992, 17: 287-291. [83] Taourel P, Guillon F, Tufort S, Charra L, Leguen V, Lesnik A. Imagerie des occlusions : les questions du chirurgien, les réponses de l’imageur Journées Françaises de Radiologie, FMC 2004, 64. 102 [84] Taourel P, Marty-Ane B, Pradel J, Metge L, Giron J, Bruel JM. Le diaphragme. Feuillets de Radiologie 1991, 31: 204-221. [85] Theoni RF. Cross sectional imaging of primary tumor and detection of local recurrence. American journal roentgenology, 1991, 156: 909-913. [86] Urban BA, Fishman EK. Targeted helical CT of the acute abdomen: appendicitis, diverticulitis, and small bowel obstruction. Seminary Ultrasound CT MR. 2000, 21(1): 20-39. [87] Van Beers BE, Darse E, Hammer F, Goffette P. Imagerie des ischémies intestinales Journal de Radiologie, 2004, 85(4) : 533-538. [88] Vignaux O, Messin B, Rocher L, Miquel A, Bazille A, Blery M. Tomodensitométrie hélicoïdale de tube digestif Feuillets de Radiologie, 1997, 37(6), 448-456. [89] Villalba C, Zaragoza F, Villalba C, Davila D, Castano CS, Masdeu LO, et al. Diverticulite aiguë solitaire du caecum une cause rare d'abdomen aigu: à propos de 9 cas et revue de la littérature Journal de chirurgie 1995, 132(6-7) : 299-304. [90] Wakim PJ, Helardot PG. Diverticule de Meckel EMC Gastro-entérologie, 1993, 9 075 M 10. 103 [91] Wittenberg J. The diagnosis of colonic obstruction on plain abdominal radiographs: start with the cecum, leave the rectum to last. American journal of roentgenology, 1993, 161(2): 443-444. [92] Yzet T, Gondry-Jouet C, Bernasconi T, Poirier J, Deramond H. ASP et urgences abdominales Journées Françaises de Radiologie, 2003. [93] Zarvan NP, Lee FT, Yandow DR. Abdominal hernias: ct findings American journal of roentgenology, 1995, 164, 1391–1393. [94] Zerman KR, Zeiberg AS, Davros WJ Routine helical ct of the abdomen image quality considerations Radiology, 1993, 189, 395– 400. 104