UNIVERSITÉ PIERRE ET MARIE CURIE L1-BGPC Examen de LM100 Méthodes de calcul et statistiques Première session – 1er juin 2011 Durée 2h — Documents, calculatrices et téléphones interdits Cet examen se compose de 6 exercices entièrement indépendants On donne une table sommaire de la fonction exponentielle exp(x) : x ex e−x 0 1 1 1 1,5 2 2,5 3 3,5 2,72 4,48 7,39 12,18 20,1 33,1 0,368 0,223 0,135 8,21 × 10−2 4,99 × 10−2 3,02 × 10−2 et quelques valeurs utiles de Zla fonction de répartition de la loi normale réduite centrée : u −1/2 F (u) = (2π) exp(−x2 /2) dx avec F (−u) = 1 − F (u). −∞ u F (u) 0 0,5 0,25 0,599 0,333 0,631 0,5 0,691 0.674 0.75 1 0,841 1.28 0.900 1,5 0,933 1,65 0,951 2 0,977 3 0.999 A Racines complexes On cherche les solutions dans C de l’équation : z3 + 1 = 0 . (1) 1 En utilisant par exemple la représentation module et argument, c’est à dire en posant z = |z| exp(iθ), déterminer les solutions de cette équation. 2 En déduire l’expression de ce polynôme sous forme d’un produit de facteurs. B Équation différentielle On considère l’équation différentielle : dx = γ x − λ exp(2γ t) pour λ réel quelconque et γ réel strictement positif. dt 1 Déterminer les solutions x(t) de cette équation différentielle lorsque λ = 0. 2 Dans le cas λ 6= 0, on cherche une solution sous la forme : x(t) = A(t) exp(2γ t) où A(t) est une fonction à déterminer. (2) (3) a) Déterminer l’expression de l’équation différentielle satisfaite par A(t), obtenue en reportant l’expression (3) dans l’équation (2). b) En déduire l’expression de A(t) par intégration. 3 En utilisant les résultats B.1.) et B.2.b.), écrire la solution générale de l’équation (2). 4 En déduire la solution de l’équation (2) dans le cas de la condition initiale : x(0) = 0. 1/3 C Étude de fonction On étudie pour t ∈ IR+ la fonction f (t) ainsi définie : f (t) = a 1 + (a − 1) e−γt où γ > 0 et 1 < a < 2. (4) 1 Quel est son ensemble de définition ? La fonction est-elle périodique ? 2 Quelle est la limite de f (t) pour t → 0 ? pour t → +∞ ? 3 Calculer la dérivée f 0 (t) et en déterminer le signe. 4 En déduire le tableau de variation de f (t). NB : Ne pas calculer f 00 (t) : pour 1 < a < 2, il n’y a pas de point d’inflexion. 5 Tracer le graphe de f (t), avec γ = 1, et a = 1,5. D Forme d’une boîte La surface S et le volume V d’une boîte parallélépipédique en carton de cotés a, b et c sont donnés par : S(a,b,c) = 2(a b + b c + a c) V (a,b,c) = a b c 1 (5) (6) Calculer les dérivées partielles premières de S et de V par rapport à a, b et c. Pour économiser la matière première et l’énergie, on cherche à minimiser la surface de la boîte pour un volume donné. a) En exprimant c en fonction de a, b et de V , obtenir la fonction S(a,b,V ). b) Le caractère minimal de S s’écrit en annulant le gradient de S par rapport aux variables a et b à V constant, soit : ∂S ∂S = = 0 (7) ∂a V =Cste ∂b V =Cste 2 Quelle relation cela impose-t-il à a et b ? Quelle est la solution obtenue pour a, b et c ? E Logique Shadok Le professeur Shadoko a calculé que le lancement d’une fusée a p = 99,9% de chances d’échouer et q = 1 − p = 0,1% de chances de réussir. Les Shadoks se hâtent donc de rater les 1000 premiers essais dans le but de réussir le 1001e, considéré comme « sûr ». On considère les lancements comme indépendants. 1 Déterminer l’expression littérale (en fonction de p) de la probabilité P(k) pour que le lancement échoue successivement jusqu’à la k-ième tentative. 2 Montrer que P(k) ≈ exp(−k q). Indication : considérer ln(P) et utiliser les relations : ln(ab ) = b × ln(a) et ln(1 − q) = −q + o(q) 3 En déduire la probabilité pour que les 1000 premiers lancements soient des échecs et le 1001e lancement soit réussi. 2/3 Fig. 1 – La fusée F Hyperglycémie Dans la population ne présentant pas de troubles du métabolisme, la glycémie à jeun (taux de glucose sanguin, exprimé en g/l) est une variable aléatoire X suivant une loi normale de moyenne µ = 1 et d’écart-type σ = 0.1. Chez un individu pris au hasard dans la population « normale », quelles sont les probabilités pour que : a) X > 1,3 , b) 0,9 < X < 1,1. 1 Chez les individus atteints de diabète, la glycémie à jeun X suit une loi normale de moyenne µ0 = 1,3 et d’écart type σ 0 = 0,3. La fréquence du diabète dans la population est supposée être de 4%. On ne tient pas compte ici des autres causes d’hyperglycémie. a) Chez un individu pris au hasard parmi les diabétiques, quelle est la probabilité d’avoir une glycémie X > 1,3 ? b) Pour un individu ayant une glycémie X supérieure à 1,3, quelle est la probabilité pour qu’il soit diabétique ? 2 3/3 FIN