TS - Maths - Correction Devoir de recherche n°4 Soit la fonction f définie sur l’intervalle [0 ; 2] par f (x) = 2x + 1 . x +1 1. Étudier les variations de f sur l’intervalle [0 ; 2]. Montrer que si x ∈ [1 ; 2] alors f (x) ∈ [1 ; 2]. f est une fonction rationnelle, donc dérivable sur tout intervalle inclus dans son ensemble de définition, et : f 0 (x) = 1 2(x + 1) − (2x + 1) = >0 2 (x + 1) (x + 1)2 2×2+1 5 2×1+1 3 = = 1, 5 et f (2) = = < 2. Ainsi 1+1 2 2+1 3 pour x ∈ [1; 2] par croissance de f , on a f (x) ∈ [1 ; 2]. Donc f est croissante sur [0 ; 2], de plus f (1) = 2. (u n ) et (v n ) sont deux suites définies sur N par : u 0 = 1 et pour tout entier naturel n, u n+1 = f (u n ). v 0 = 2 et pour tout entier naturel n, v n+1 = f (v n ). (a) Le graphique donné ci-dessous représente la fonction f sur l’intervalle [0 ; 2]. Construire sur l’axe des abscisses les trois premiers termes de chacune des suites (u n ) et (v n ) en laissant apparents tous les traits de construction. A partir de ce graphique, que peut-on conjecturer concernant le sens de variation et la convergence des suites (u n ) et (v n ) ? On peut conjecturer que les deux suites sont convergentes vers la même limite et que (u n ) est croissante alors que (v n ) est décroissante. (b) Montrer à l’aide d’un raisonnement par récurrence que : Pour tout entier naturel n, 1 É v n É 2. Pour tout entier naturel n, v n+1 É v n . On admettra que l’on peut démontrer de la même façon que : Pour tout entier naturel n, 1 É u n É 2. Pour tout entier naturel n, u n É u n+1 . Soit n ∈ N et P n la proposition de récurrence : 1 É v n É 2. Initialisation : Pour n = 0 : Comme v 0 = 2 alors P 0 est vraie. Hérédité : Supposons que pour un entier naturel k quelconque et fixé P k est vraie (1 É v k É 2) , alors montrons que P k+1 est vrai aussi (1 É v k+1 É 2). On a 1 É v k É 2 par hypothèse de récurrence donc 1 É f (v k ) É 2, d’après la relation démontrée à la question 1. Ainsi si P k est vraie alors P k+1 est vraie. Conclusion : Par raisonnement par récurrence, P n est vraie pour tout entier naturel n. Ainsi pour tout entier naturel n, 1 É v n É 2. Soit n ∈ N et Q n la proposition de récurrence : v n+1 É v n . 5 Initialisation : Pour n = 0, On a v 1 = f (v 0 ) = f (2) = donc v 1 É v 0 . 3 Donc Q 0 est vraie. Hérédité : Supposons que pour un entier naturel k quelconque et fixé Q k est vraie (v k+1 É v k ) , alors montrons que P k+1 est vraie aussi (v k+2 É v k+1 ). 1 On a v k+1 É v k par hypothèse de récurrence et v k ; v k+1 sont deux nombres de [0 ; 2] (Récurrence précédente), donc comme f est croissante sur [0 ; 2], alors : f (v k+1 ) É f (v k ) ⇔ v k+2 É v k+1 Ainsi, si Q k est vraie alors Q k+1 est vraie Conclusion : Par raisonnement par récurrence pour tout n ∈ N, Q n est vraie. Ainsi pour tout entier naturel n, v n+1 É v n . On admettra que l’on peut démontrer de la même façon que : Pour tout entier naturel n, 1 É u n É u n+1 É 2. (c) Montrer que pour tout entier naturel n, v n+1 − u n+1 = v n − un . (v n + 1) (u n + 1) En déduire que pour tout entier naturel n, v n − u n Ê 0 et v n+1 − u n+1 É v n+1 − u n+1 = = = = 1 (v n − u n ). 4 2v n + 1 2u n + 1 − vn + 1 un + 1 (2v n + 1)(u n + 1) − (2u n + 1)(v n + 1) (v n + 1)(u n + 1) 2u n v n + u n + 2v n + 1 − 2u n v n − 2u n − v n − 1 (u n + 1)(v n + 1) v n − un (v n + 1) (u n + 1) Soit n ∈ N, R n la proposition de récurrence : v n − u n Ê 0 Initialisation :Pour n = 0, on a v 0 − u 0 = 2 − 1 = 1, donc R 0 est vraie. Hérédité : Supposons que pour un entier naturel k quelconque et fixé R k est vraie (v k − u k Ê 0), alors montrons que R k+1 est vraie aussi (v k+1 − u k+1 Ê 0). On a v k − u k Ê 0 par hypothèse de récurrence, et on sait que : >0 v k+1 − u k+1 = z }| { v k − uk . v k + 1 u k + 1 | {z } | {z } >0 >0 Donc v k+1 − u k+1 > 0. Ainsi, si R k est vraie alors R k+1 est vraie. Conclusion : Par raisonnement par récurrence, pour tout n ∈ N, R n est vraie. Ainsi pour tout entier naturel v n − u n Ê 0. Comme 1 É u n É 2, alors 2 É u n +1 É 3 et sante sur ]0 ; +∞[. De même, 1 3 É 1 v n +1 1 3 É un1+1 É 12 puisque la fonction inverse est décrois- É 12 . Or v n+1 − u n+1 = v n − un v n − un ⇒ v n+1 − u n+1 É . 4 (v n + 1) (u n + 1) 2 µ ¶n 1 . (d) Montrer que pour tout entier naturel n, v n − u n É 4 µ ¶n 1 Soit n ∈ N et Tn la proposition de récurrence : v n − u n É 4 µ ¶0 1 =1 Initialisation : Pour n = 0, on a v 0 − u 0 = 2 − 1 = 1 É 4 Donc T0 est vraie. Hérédité : Supposons que pour un entier naturel k quelconque et fixé Tk est vraie (v k − u k É µ ¶k+1 µ ¶k 1 1 ), alors montrons que Tk+1 est vraie aussi (v k+1 − u k+1 É ). 4 4 On a v k+1 − u k+1 É µ ¶k 1 . v k − uk É 4 v k −u k 4 d’après la question précédente et par hypothèse de récurrence on a µ ¶k 1 1 . Donc v k+1 − u k+1 É × 4 4 µ ¶k+1 1 Ce qui est équivalent à v k+1 − u k+1 É . Donc si Tk vraie alors Tk+1 aussi. 4 Conclusion : Par raisonnement par récurrence, µ ¶n pour tout n ∈ N, Tn est vraie. 1 Ainsi pour tout entier naturel n, v n − u n É 4 (e) Montrer que les suites (u n ) et (v n ) convergent vers un même réel α. Comme la suite (u n ) est croissante (u n É u n+1 ) et majorée par 2, alors u est convergente. Comme la suite (v n ) est décroissante (v n Ê v n+1 ) et minorée par 1, alors v est convergente. µ ¶n ¡ 1 ¢n 1 n Comme 4 de la forme q avec −1 < q < 1, alors lim =0 n→+∞ 4 µ ¶n 1 et comme pour tout entier naturel n, 0 É v n − u n É , 4 alors d’après le théorème des gendarmes : lim v n − u n = 0. n→+∞ De plus les suites u et v convergent alors lim v n = lim u n . n→+∞ n→+∞ Donc les suites (u n ) et (v n ) convergent vers le même réel α. (f) En admettant que α vérifie l’équation α = f (α). Déterminer la valeur exacte de α. 2α + 1 α+1 ⇔ α(α + 1) = 2α + 1 α = f (α) ⇔ α = ⇔ α2 − α −p1 = 0 1± 5 ⇔ α= 2 p 1+ 5 Or comme pour tout n ∈ N, 1 É u n É 2 alors α = . 2 3 4