V.
A40. Interaction de Van der Waals.
1) Soit un dipôle électrique de moment p
situé à l’origine Oet un point repéré par
ses coordonnées polaires . Rappeler sans démonstration l’expression du potentiel V
créé par le dipôle en M.
M
,rθ
O p
θ
r
2) Calculer le champ électrique en M.
3) Soit un dipôle rigide de moment p
soumis à un champ électrique E
. Son énergie
potentielle est pE−⋅
. A quelle condition le dipôle a-t-il son orientation d’équilibre
stable ?
4) La force sur un dipôle rigide soumis à un champ électrique E
est
()
gradFp=⋅E
G
JJJG
. Est-ce en accord avec la
question précédente ? Pourquoi n’avoir pas considéré à cette question et à la précédente un dipôle non rigide ?
5) Une molécule apolaire soumise à un champ électrique E
acquiert de ce fait un moment dipolaire électrique
0
pEαε=
, où α est une constante caractéristique de cette molécule appelée polarisabilité.
Soit une molécule polaire M1 de moment dipolaire électrique rigide 1
p
et une molécule apolaire M2 de polarisabilité
distantes de rM . On suppose pα12
M=1
parallèle à la droite M1M2 et dirigé de M1 vers M2.
a) Quel est le champ électrique 12
E
créé par M1 en M2 ?
b) Quel est le moment dipolaire électrique 2
p
de M2 ?
c) Quel est le champ électrique 21
E
créé par M2 en M1 ?
d) Les deux molécules ont-elles leur orientation d’équilibre stable ?
e) En déduire l’énergie potentielle associée à la force subie par M1.
La théorie précédente donne une justification très simplifiée du comportement à grande distance de l’interaction entre
molécules dans le cas dipôle permanent-dipôle induit. En fait, la dépendance en r obtenue est aussi valable pour les
interactions entre dipôles permanents et pour les interactions entre dipôles mutuellement induits et constitue une loi
universelle de l’interaction entre molécules, interaction dite de Van der Waals.
6) Soit deux molécules isolées notées i et j. La molécule i, de type 1 est immobile à l’origine. La molécule j, de type
2, est mobile et située à une distance r de la molécule i. La force exercée par i sur j dérive de l’énergie potentielle
12
6
p
C
Er
αα
=−, où C est une constante positive et α et sont les polarisabilités, positives, des molécules de type
1 et 2.
1 2
α
a) L’interaction est-elle attractive ou répulsive ?
b) On suppose que l'énergie potentielle d'interaction entre une molécule de type (1) et une molécule de type (2) n'est
pas modifiée par la présence d'autres molécules proches. Un solide immobile est constitué de molécules de type 1
remplissant le demi espace avec la densité (nombre de molécules par unité de volume) n. Une molécule de
type 2 est mobile dans la région z. On note d sa distance à la surface plane du solide. Mettre l’énergie potentielle
associée à la force exercée par le solide sur la molécule sous forme d’une intégrale de volume qu’on exprimera en
coordonnées sphériques, où l’élément de volume s’écrit d ou dr . Montrer que cette énergie
potentielle est
0z<1
0>
ddrdτθθϕ=2drΩ
2
sin r
211
3
6
p
Cn
E.
d
παα
=−
c) Cela a-t-il une importance que le solide s’étende jusque l’infini ; ou bien la taille du solide peut-elle être limitée à
une dimension nettement plus grande que d ?
B32. Adsorption de molécules gazeuses à la surface d’étalons de masse
La masse est la seule grandeur de base du système international d'unités qui soit encore définie à partir d'un étalon
matériel. Or, les différentes campagnes de comparaison des étalons nationaux entre eux montrent une augmentation des
différences ainsi qu'une dérive globale bien supérieure aux incertitudes de mesure ; de telles comparaisons peuvent être
réalisée à un microgramme près (10–9 kg).
1.a) Pour des raisons pratiques, la forme retenue pour le prototype international actuel et pour les étalons secondaires
est celle d'un cylindre droit, homogène, de masse volumique
, à base circulaire de rayon et de hauteur R
.
Déterminer le volume V de ce cylindre et sa surface extérieure . A quelle condition portant sur
ext
S
et la surface
est-elle minimale, à masse (donc à volume) fixée ? R
1.b) Application numérique : pour un étalon en alliage Pt-Ir (platine 90%, iridium 10%).
Déterminer et S pour une masse de 1 kg et une surface minimale.
3
21 500 kg m
Pt Ir
−
−
ρ=⋅
Rext
1.c) Une forme différente permettrait-elle de minimiser encore davantage, à masse identique, la surface extérieure ?
Laquelle ? (aucune démonstration n'est demandée).
DS : dipôle électrostatique, page 2