Par ailleurs Mest un majorant de {uk|k≥p}pour tout pet −Mun minorant de
{uk|k≥p}pour tout p. On a donc, pour tout p,
−M≤wp≤vp≤M.
La suite (vp)p(resp. (wp)p) est donc décroissante minorée (resp. croissante majorée). On
en déduit que les deux suites (vp)pet (wp)psont convergentes. On appelle limite supérieure
et limite inférieure leurs limites.
Définition 1.7. Soit (un)nune suite bornée. On appelle limite inférieure, notée lim inf un,
et limite supérieure de (un)n,lim sup unles quantité finies
lim inf un= lim
pinf{uk|k≥p}lim sup un= lim
psup{uk|k≥p}.
Théorème 1.8. (Bolzano-Weierstrass) Une suite réelle bornée a une sous-suite conver-
gente.
DémonstrationDeux démonstrations : dichotomie ou limsup.
Proposition 1.9. Soit (un)nune suite bornée. Les nombres lim inf unet lim sup unsont
respectivement la plus petite et la plus grande des valeurs d’adhérence de (un)n.
En particulier une suite bornée (un)nest convergente si et seulement si lim inf un=
lim sup un.
Proposition 1.10. Toute suite bornée qui n’a qu’une seule valeur d’adhérence est conver-
gente.
1.3 Écritures décimales des nombres réels
2,7 milliards de décimales de πsont connues aujourd’hui. Montrons que tous les
nombres réels ont un développement décimal. Soit xun élément de [0,1[. On peut écrire
10x=E(10x) + {10x}
où Edésigne la partie entière et { } la partie fractionnaire. Posons a1=E(10x)∈
{0,1,2,3,4,5,6,7,8,9}et x1={10x} ∈ [0,1[. Recommençons avec x1à la place de x:
10x1=E(10x1) + {10x1}=a2+x2
avec a2=E(10x1)∈ {0,1,2,3,4,5,6,7,8,9}et x2={10x1} ∈ [0,1[. On définit ainsi par
récurrence une deux suites en posant pour tout k,ak+1 =E(10xk)∈ {0,1,2,3,4,5,6,7,8,9}
et xk+1 ={10xk} ∈ [0,1[.
Pour tout kon a
xk=ak+1
10 +xk+1
10 .
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