Troisième feuille d’exercices.
bXc
Sur le thème des nombres complexes, des fonctions trigonométriques,
et des fonctions hyperboliques.
Exercice 1. Soit z=a+ib un nombre complexe non nul. Calculer son inverse en fonc-
tion de aet de b.
Exercice 2. Soit Ul’ensemble des nombres complexes de module 1. Soit zU: est-il
toujours possible de trouver un nombre réel aRtel que z=1+i a
1i a ?Indication : prendre
a=tan(θ/2).
Exercice 3. Soient x,y,ztrois nombres complexes de module 1 tels que x+y+z=1.
1. Rappeler la définition de jet ses propriétés.
2. Montrer que l’on a nécessairement x=j y =j2zou bien x=j2y=j z.
Exercice 4. 1. Soit zun nombre complexe non nul. montrer que zadmet deux ra-
cines carrés.
2. Soit Pun polynôme à coefficients complexes de degré 2 : P(X)=aX 2+bX +c, où
a6=2. Montrer que Padmet deux racines et exprimez-les en fonction de a,b,c.
3. Montrer que si z1et z2sont les deux racines d’un polynôme à coefficients com-
plexe de degré 2, alors z1z2=c/aet z1+z2= b/a.
4. Soient pet sdeux nombres complexes. Montrer que les seuls nombres com-
plexes z1et z2qui vérifient s=z1+z2et p=z1z2sont les racines du trinôme
z2sz +p.
5. Résoudre dans Cl’équation z2(1 +i)z+2+2i=0.
Réponse : P(z)=a³zb+δ
2a´³zbδ
2a´δ2=.
Solution de l’équation : z1=1iet z2=2i.
Exercice 5. Montrer que l’ensemble des points d’une droite du plan peut toujours
s’écrire comme l’ensemble des solutions d’une équation de la forme az +az =b, avec
aC\{0} et bR.
1
Troisième feuille.
Exercice 6. Montrer la formule suivante :
tan(a+b)=t an(a)+tan(b)
1tan(a)tan(b)
À l’aide de cette formule, simplifier l’expression suivante :
arctan(a)+arctan(b)
Exercice 7. Montrer la formule suivante :
sin(p)+sin(q)=2sin³p+q
2´sin³pq
2´
Trouver les solutions de l’équation suivante :
sin(7θ)+sin(θ)=sin(4θ)
Exercice 8. Soient a,bet ctrois nombres complexes distincts. Montrer que les propo-
sitions suivantes sont équivalentes :
1. a,b,csont alignés.
2. le rapport ca
baest un nombre réel.
3. kZtel que θ1=θ2+kπ, où θ1est un argument de caet θ2est un argument
de ba.
Utiliser cette propriété pour trouver tous les nombres complexes ztels que z,z2et z4
sont alignés.
Exercice 9. Calculer la quantité suivante :
n
X
i=0Ãn
i!cos(ni )
Exercice 10. Soient aet bdeux réels. Soit z=a+i b ; on note rle module de zet θson
argument (θ[0,2π]). Montrer que pour tout réel x, on a l’égalité suivante :
acos(x)+bsin(x)=rcos(xθ)
Exercice 11. En utilisant l’exercice précédent, trouver tous les xqui vérifient l’égalité :
p3cos(x)+sin(x)=1
Réponse :x=π
2+2kπou x=π
6+2kπ.
Exercice 12. On veut montrer que cos(nx) s’écrit comme un polynôme en cos(x), c’est-
à-dire qu’il existe un polynôme à coefficients réels Ptel que cos(nx)=P¡cos(x)¢.
1. Questions pouvant être utiles pour la suite.
(a) Quelle était la nationalité d’Abraham de Moivre ?
(b) À quelle époque a vécu Isaac Newton ?
2. Développer cos(nx).
2
Troisième feuille.
3. En utilisant la question précédente et le fait que sin(x)2+cos(x)2=1, montrer
qu’il existe un polynôme Pà coefficients réels tel que cos(nx)=P¡cos(x)¢.
4. Montrer que ce polynôme est de degré net calculez son coefficient dominant en
utilisant une astuce bien connue.
5. (très difficile) Utiliser les résultats précédents pour trouver tous les rQtels que
cos(rπ)Q.
Le polynôme construit à l’exercice précédent s’appelle le n-ème polynôme de Tche-
bychev.
Exercice 13 (Polynômes de Tchebyshev).Soit tRet nN. On définit deux nombres
complexes Dn(t) et Fn(t) par les formules suivantes :
Dn(t)=
n
X
k=−n
eikt et Fn(t)=1
n+1
p
X
k=0
Dk(t)
1. Montrer que :
Dn(t)=eint 2n
X
p=0
ei pt
2. Utilisez la question précédente pour montrer que :
Dn(t)=sin¡¡1+1
2¢x¢
sin¡x
2¢
(indication : série géométrique et factorisation habile)
3. En utilisant la question précédente, en multipliant dénominateur et numérateur
par sin(x/2), et en utilisant à bon escient votre savoir trigonométrique, montrer
que :
Fn(t)=Ãsin¡¡n+1
2¢x¢
sin¡x
2¢!2
La fonction Dnest appelée noyau de Dirichlet ; la fonction Fnest appelée noyau de
Féjer. On peut notamment les utiliser pour montrer la célèbre formule suivante :
+∞
X
n=1
1
n2=π2
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Exercice 14. On définit les fonctions cosinus hyperbolique,sinus hyperbolique et tan-
gente hyperbolique comme suit :
cosh(x)=ex+ex
2sinh(x)=exex
2tanh(x)=sinh(x)
cosh(x)
1. Calculez les dérivées de ces trois fonctions.
2. Étudiez le sens de variation des deux premières et tracez grossièrement leur graphe.
3. montrer que 1 =cosh(x)2sinh(x)2.
Exercice 15. On pose H={(x,y)R×R:x0, y0, x y =1}.
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Troisième feuille.
1. Tracez H.
2. Montrer que H={(et,et) : tR+}. On dit que la fonction η:R+R2définie
par η(t)=(et,et) est une paramétrisation de H.
3. Soit Φ:R2R2définie par Φ(x,y)=¡x+y
2,xy
2¢. On pose K={(X,Y)R2:X>
0, X2Y2=1}. Montrer que Φ(H)=K.
4. Tracez Ket déterminez ses deux asymptotes.
5. Montrer que la fonction χ:R+R2définie par ξ(t)=(cosh(t),sinh(t)) est une
paramétrisation de K.
Ainsi, les fonctions hyperboliques jouent pour Kle même rôle que jouent les fonc-
tions cos et sin pour le cercle unité.
Exercice 16. Montrer que la fonction tanh réalise une bijection de Rdans ] 1,1[. On
note argth sa bijection réciproque. Montrer que x]1,1[, on a l’expression suivante :
argth(x)=1
2lnµ1+x
1x
Montrer enfin que :
argthµ1+3tanh(x)
3+tanh(x)=x+1
2ln(2)
Exercice 17 (L’inégalité arithmético-géométrique : ENS, 2008).Soient n>1 un entier
naturel et a1,...,andes nombres réels positifs. L’inégalité arithmético-géométrique se
formule de la façon suivante :
¡a1×...×an¢1
na1+...+an
n(1)
L’objectif du problème est de prouver cette inégalité, et de la généraliser aux nombres
complexes.
1. Dans cette question, on montre l’inégalité 1.
(a) Montrer l’inégalité lorsque n=2.
(b) Montrer l’inégalité lorsque n=2k, où k1.
(c) En déduire le cas général.
2. On propose maintenant l’extension suivante au cas complexe. Soient n1 un
entier naturel et z1,...,zndes nombres complexes non nuls. On les écrira sous
forme polaire zi=rjeiθi, avec ri>0 et l’on supposera qu’il existe une constante
φ[0, π
2[ telle que θi[φ,φ], in. On désire montrer l’inégalité suivante :
cos(φ)|z1×...×zn|1
n¯¯¯
z1+...+zn
n¯¯¯(2)
(a) Donner un exemple de tels points z1,..., znen les représentant dans un re-
père.
(b) Montrer que, pour tout nombre complexe z=a+ib, on a les inégalités a
|z|et b|z|.
(c) Prouver l’extension.
Indication pour la question 1-c : en posant kla plus petite valeur entière telle que
n2k, il faut se ramener à l’inégalité prouvée à la question précédente en rajoutant
des termes qui ne doivent pas modifier l’inégalité.
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