Le premier terme de la somme est nul, le second est compris entre – et + et le troisième est
(t2 – t1) cos(). On a donc
)cos()tt(
2
UI
W)cos()tt(
2
UI 1212
, ou, avec les valeurs
efficaces :
)cos()tt(IUW)cos()tt(IU 12EFEF12EFEF
Pour un nombre entier de périodes t2 = t1 + nT ( = 0) : W = nT UEF IEF cos(). En divisant par la
durée nT, on obtient :
La puissance moyenne
)cos(IU)cos(
2
UI
PEFEF
La puissance apparente (en V.A) est
, le facteur de puissance est
et
.
On voit sur l'encadrement effectué précédemment pour W que l'énergie électrocinétique reçue ne vaut
W = P (t2 – t1) = UEFIEF cos() que dans l'un des cas suivants :
- si t2 – t1 = n T,
- si t2 – t1 cos() >> , donc si t2 – t1 >> T et cos() pas trop petit.
14-3-3 Remarque
Pour une puissance moyenne donnée reçue par un utilisateur du réseau E.D.F. l'intensité efficace sera
d'autant plus grande et les pertes par effet Joule le long des lignes de transport seront d'autant plus grandes
que le facteur de puissance sera plus petit. Aussi, E.D.F. impose aux utilisateurs de compenser l'effet inductif
des bobinages des moteurs par l'effet capacitif de condensateurs de telle façon que le facteur de puissance
soit d'au moins 0,9 sous peine d'amendes.
14-3-4 Autre expression de la puissance moyenne.
Pour un dipôle linéaire d'impédance complexe Z = R + j S on a u = Z i et = Arg(u) – Arg(i) donc
Φ = Arg(Z), le facteur de puissance est cos() =
La puissance moyenne est P =
soit
.
Sur un nombre entier de périodes ou sur un temps très long, si cos() n'est pas trop petit, l'énergie
reçue est W = RIEF2 (t2 – t1).
L'énergie dissipée par effet Joule est, d'après la définition de IEF : WJ = RIEF2 (t2 – t1). En un nombre
entier de périodes toute l'énergie électrocinétique reçue est donc alors dissipée par effet Joule.
14-3-5 Adaptation d'impédance
Pour un dipôle d'impédance complexe Z = R + j S branché sur un générateur de f.é.m. complexe
e = E exp(j t), d'impédance complexe z = r + j s, on a
donc
.
La puissance moyenne reçue par le dipôle
=
elle sera maximale pour
E, r et s donnés si on adapte le dipôle de telle façon que S = – s et
0
)rR( )rR(R2)rR(
dR
)rR( R
d
4
2
2
soit R2 + 2 Rr + r2 – 2 R2 – 2 Rr = r2 – R2 = 0 donc R = r . Le dipôle est donc adapté en puissance si et
seulement si
(z* pour conjugué de z).
La puissance moyenne maximale est
.