Christian Cumenge Lycée Bellevue , Toulouse X - option PC - concours 1998 Deuxième composition de Mathématiques Correction Première Partie Nous noterons dans la suite U n le vecteur d'origine Mn et d'extrémité Mn+1 et Z n le vecteur d'affixe zn . Le triangle OM0M1 est isocèle : les angles en M0 et M1 valent ; on en déduit en tenant compte de l'orientation que ( Z , Z ) 2 . La condition d'élasticité entraine que le triangle OMnMn+1 1.a) 0 1 est égal au triangle OMn-1Mn ; on aura donc toujours i d'où z n 1 e z n et z 1.b) n e Introduisons le point in z 0 (Z , Z ) n n 1 par une récurrence immédiate . M 'j 1 diamétralement opposé à Mj-1 : le triangle Mj-1Mj M 'j 1 est rectangle en Mj ; comme l'angle en Mj est , on a MjMj-1=2cos ; la vitesse de la boule étant égale à 1, le temps mis par la boule pour parcourir la corde Mj-1Mj est 2cos et le temps nécessaire pour atteindre Mn est 2n cos( ) . 1.c) Tenant compte du temps nécessaire pour parcourir une corde nous notons dans cette question t u . Si [u]=j , alors M(t) est sur la corde M jMj+1 , et , le mouvement étant uniforme, M(t) est 2 cos barycentre de Mj et Mj+1 avec les coefficients 1-(u-[u]) et (u-[u]) respectivement , d'où : z(t) = (u-[u])zn+1+(1-(u-[u])zn = e in z (1 u u e 0 i (u u )) z (t ) 2.a) Le mouvement de la boule est périodique si et seulement si il existe un entier naturel non nul N tel que z N =z0 , soit N muliple de 2 , soit encore " commensurable à ". Ceci revient à dire que est p p une fraction irréductible. , avec q q 2 Np N p p N Dans ce cas N N est 2 ( N ) est multiple de 2 si et seulement si N q 2 q q 2 commensurable à : un entier. Appelons N0 le plus petit entier naturel non nul vérifiant cette condition (par exemple : N0=6 si = /3 , N0=4 si =/4 , N0=10 si =/5 et N0=3 si =/6) ; la période est alors le temps nécessaire à la boule pour parcourir N0 cordes de la trajectoire, soit : p p est la forme réduite de . T 2 N 0 cos( ) où q q 2.b) Si le mouvement de la boule est périodique, sa trajectoire est une ligne polygonale fermée, donc une partie fermée du plan. (Remarque : image du compact [0,T] par une application continue). Deuxième partie 3.a) La condition de choc donnée dans cette partie sur la composante radiale peut s'écrire : tan( r ) 1 tan( r 1 ) f d'où tan( n ) 1 tan( ) . fn et f 0,1 , ceci prouve que lim tan( n ) et lim n . n n 2 2 On en déduit que lim 2 n 0 : le terme général de la série tend vers zéro, en étant de signe constant Comme 0 n négatif. On peut donc légitimement utiliser le critère d'équivalence . Or 2 n ~cotan(n)~ f ncotan ( ) ; la série de terme général 2 n est donc de même nature que la série géométrique de raison f ; elle est donc convergente. 3.b) Comme dans 1.a) , l'angle L'argument de zn est donc (Z n , Z n1 ) a pour mesure 2 n , ou encore 2 n . k n 1 (2 k 0 k ) ; la suite (zn) , dont les éléments sont des complexes de i module 1 , est donc convergente et sa limite est Z= e z0 . 3.c) La composante tangentielle vt du vecteur vitesse est invariante au cours du mouvement, et est strictement positive car 0, 2 ; d'autre part la corde MnMn+1 est de longueur 2 cos ; le temps de n parcours Tn entre M0 et Mn est donc inférieur à Or 0 cos k cotan k f cotan k 2 k n 1 cos k . v k 0 donc cos k 0 k est une série convergente ; la série 2 cos k est donc convergente : le point M d'affixe Z est donc atteint en un temps fini T. v k 0 4.a) La seule vérification à faire est celle de la définition et de la continuité à gauche de W (t ) au temps T. Le mouvement est rectiligne uniforme entre Mn et Mn+1 , de vecteur vitesse d'affixe : zn 1 zn ei ( 2 n ) 1 où vn désigne la vitesse entre Mn et Mn+1 . zn 2 cos n Tn 1 Tn vn Or lim z n Z , lim vn vt et : n i ( 2 n ) n 2 cos 2 n cos(2 n ) 1 1 sin( 2 n ) i i sin n 2 cos n 2 cos n 2 cos n 2 cos n i ( 2 n ) e 1 i car lim n donc lim d'où lim W (t ) W (T ) d' affixe izvt n n 2 cos t T 2 n e 1 4.b) Le vecteur W (T ) est tangent au bord du billard; le mouvement de la boule pout circulaire uniforme de vitesse vt , vitesse tangentielle initiale. t T est donc Considérant que v0 est de module 1, on a vt=sin ; la vitesse angulaire est donc sin et le i ( t T ) mouvement pour t T est décrit par z (t ) Ze ( en sens rétrograde vu la définition de ). 4.c) t 5.a) T t t 1 1 1 1 1 ) g ( ( )) d = A(t)+B(t) g ( ( )) d g ( ( )) d = g ( ( )) d + ( t t T T t0 t T T t0 Or g est continue et périodique, donc bornée sur R par une constante K , d'où : T .K T et B(t ) (t T ) K t t.(t T ) On en déduit : lim A(t ) lim B (t ) =0 et on conclut : A(t ) t t t t 1 1 lim ( g ( ( )) d g ( ( )) d 0 t t t T T 0 5.b) Pour t T on a (t ) (T ) (t T ) , d'où : t 1 1 g ( ( )) d t T T (t T ) (T ) ( t T ) g (u )du ; (T ) Or la valeur moyenne d'une fonction périodique sur un intervalle d'amplitude a quand valeur moyenne de la fonction sur une période , donc : a tend vers la 2 t 1 1 g ( ( )) d g (u )du et, en utilisant 5.a) : t t T 2 T 0 lim 2 t 1 1 lim g ( ( )) d g ( )d . t t 2 0 0 Troisième partie 6.a) G est une partie non vide de R minorée par 0 ; elle possède donc une borne inférieure a. a G donc na, n Z est inclus dans G. x Soit x dans G et n= ; alors y=x-na est dans G et vérifie : 0 y a , donc y=0 . a Si x est dans G et stictement négatif alors (-x) est élément de G , donc (-x) est multiple de a , donc x est multiple de a . On a donc G n.a,n Z ; on peut conclure par double inclusion : G Ga n.a,n Z . 6.b) Supposons a=0 ; 6.b) Si a=0 n'est pas adhérent à G , il existe 0 minorant de G , et la borne inférieure de G tel que G 0, soit vide, donc est un n'est pas 0. On conclut : 0 est un point adhérent à G . R 2 est adhérent à G , nous montrons que tout intervalle x , x ( >0) contient un point de G. Puisque 0 est adhérent à G , il existe g G tel que o<g< ; soit G R. n x / g et g1 =ng ; alors g1 G et g1 x , ce qui donne le résultat : Pour montrer que tout point x de 7.a) Il est clair que H est un sous-groupe du groupe additif de R ; il suffit ainsi, d'après 6.a) et 6.b) , de prouver que : inf( H ) a n'est pas stictement positif. Or, si c'est le cas, H est du type Ga ; en particulier =p.a et 2 q.a , avec p et q deux entiers, donc Ga 2p q (pour k=0) et 2 Ga (pour l=0), soit est une fraction, ce qui est exclu. On est par conséquent dans le cas du 6.c) : tout nombre réel est un point adhérent à H . 7.b) Il existe une suite tendant vers 0 d'éléments de H de la forme kn 2ln ; si une infinité de ces kn sont des entiers positifs on dispose directement d'une sous-suite tendant vers 0 constituée d'éléments de S . Si ce n'est pas le cas, on a une infinité de kn négatifs et la sous-suite correspondant à ceux-ci est une suite d'éléments de S ' tendant vers 0. 7.c) Si la suite (kn) est bornée, la suite (ln) l'est également car dans le ccas contraire la suite (-kn+2ln) serait non bornée donc divergente. Comme la suite (kn) n'est pas bornée on peut extraire de la suite (-kn+2ln ) une sous-suite _ notée encore (-kn+2ln) _ vérifiant la condition supplémentaire : (kn) ten en croissant vers l'infini. Posons k n 2ln n , (n) étant alors une suite tendant vers 0 de nombres stictement positifs. On peut extraire de (n) une sous-suite (n ) décroissante tendant vers 0; on obtient : ( n ) ( n 1) (k ( n 1) k ( n ) ) 2 (l ( n 1) l ( n ) ) . 0 avec Kn N . En posant Kn= k ( n 1) k ( n ) et Ln= l ( n 1) l ( n ) on a K n 2Ln 7.d) par Le raisonnement de 7.b) et 7.c) peut être repris pour un réel positif quelconque x en remplaçant S S ( x) k 2l k N , l Z , k 2l x ; x est alors adhérent à S (x) , S (x) est évidemment inclus dans S et donc tout nombre réel positif est un point adhérent à S . 8.a) alors 8.b) Soit une mesure positive de l'argument de z k n z0 e i ( k n 2ln ) z / z0 et (kn+2ln) une suite de S tendant vers ; tend vers z . Comme l'angle de réflexion est , la distance de O à la corde MnMn+1 est sin( ) . De même tout point de la couronne est situé sur une corde AB faisant un angle avec (AO) ; un tel point est barycentre du système pondéré (A(),B(1-)) . Choisissons une suite ( z k n ) telle que lim z k n z A ( z A étant l'affixe de n A) et posons tn tel que M(tn) soit le barycentre du système pondéré ( ( M k n ( ), M k n1 (1 )) (voir 1.c)) . La suite z(tn) a alors z pour limite. 8.c) Les points du billard adhérents à la trajectoire de M 0 sont donc les points de la couronne C .